Banyamulenge

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Banyamulenge

Populations importantes par région
Autres
Régions d’origine Rwanda, Burundi, Tanzanie au XVIIIe siècle
Langues Kinyarwanda
Religions Christianisme
Ethnies liées Banyarwanda

Les Banyamulenge[1], littéralement « ceux qui viennent de Mulenge » ou "les habitants de Mulenge" (sur les hauts-plateaux du massif de l'Itombwe (en))[2], sont, au le sens strict, un groupe installé dans la plaine de Ruzizi sur le territoire actuel de la République démocratique du Congo (RDC) au XIVe siècle[3],[4]. Pour ce qui est des dates, notons la confusion qui règne dans l'histoire des Mulenge. En effet, nous lisons plutôt ceci sur cairn.info : "Des auteurs indiquent que des groupes lignagers ou claniques auraient quitté le Rwanda (région du Kyniaga), au cours du dix-neuvième siècle, pour s’installer à Mulenge". Ils vivent essentiellement sur les hauts plateaux de la province du Sud-Kivu. Par ce terme ils sont distingués des groupes de rwandophones[Quoi ?] du Nord-Kivu installé au Congo avant l’époque coloniale et ceux venu pendant l'époque coloniale, selon René Lemarchand de l’Observatoire de l’Afrique centrale[réf. souhaitée], en plus des Banyamulenge qui ont comme origine ce groupe extérieur au royaume du Rwanda venu avant la colonisation.

cairn.info indique que les concernés ne sont pas que des Tutsi, mais bien des Tutsi et des Hutu : " Il devait abriter des pasteurs tutsi et hutu, qui menaient leurs troupeaux vers les Hauts Plateaux de l’Itombwe, depuis, semble-t-il, le milieu du 19e siècle.

Certains ethnologues ou anthropologues (Olga Boone et C. Newbury) parlent de ces pasteurs comme des groupes étrangers qui se seraient implantés à l’Ouest de Baraka, en territoire de Fizi, chez les Babembe".

Ils ont été parmi les premiers à soutenir la rébellion AFDL de Laurent Désire Kabila car ils ont été aussi victimes des massacres faits contre eux après le génocide des Tutsi au Rwanda en 1994.

Sources[modifier | modifier le code]

  1. Singulier : Munyamulenge[réf. souhaitée]
  2. De Kuyssche 2006, p. 39.
  3. Chajmowicz 1996.
  4. Kisangani et Bobb 2010, p. 41–43.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Colette Breckmann, « Les Banyamulenge, éternels prétextes à la guerre en République démocratique du Congo », Le Temps,‎ (lire en ligne)
  • Monique Chajmowicz, « Kivu : les Banyamulenge enfin à l’honneur », Politique africaine, no 64 « Démocratie : le pouvoir des mots »,‎ , p. 115-120 (ISSN 0244-7827, lire en ligne)
  • (en) Anthony Court, « The Banyamulenge of South Kivu: The ‘Nationality Question’ », African Studies, vol. 72, no 3,‎ , p. 416-439 (DOI 10.1080/00020184.2013.851467, lire en ligne)
  • Jean Dinyendje-Longelo, « Le cas des Banyamulenge dans le désordre congolais », Afrique éducation, no 115,‎ , p. 18-21
  • Médard Kayamba Badye, « Le passé des Banyamulenge et la mémoire des autres (1970-2006) », dans Images, mémoires et savoirs, , 461–485 p., chap. 5
  • Léonard Kambere Muhindo, Après les Banyamulenge, voici les Banyabwisha aux Kivu : la carte ethnique du Congo Belge en 1959, Éditions Yira, , 62 p. (lire en ligne)
  • (en) René Lemarchand, Exclusion, marginalization and political mobilization : The road to hell in the Great Lakes, Centre of African Studies, University of Copenhagen, coll. « Occasional Paper », (lire en ligne)
  • René Lemarchand, Aux sources de la crise des Grands Lacs, Observatoire de l’Afrique centrale, (lire en ligne)
  • René Lemarchand, « Ruhimbika, Manassé (Müller). – Les Banyamulenge (Congo-Zaïre) entre deux guerres (préface de B. Jewsiewicki), Paris, L’Harmattan, 2001, 299 p. », Cahiers d’Études africaines, vol. 171,‎ (lire en ligne)
  • Dominique Mataillet, « Qui sont les Banyamulenges ? », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne)
  • Paul Mathieu et A. Mafikiri Tsongo, « Guerres paysannes au Nord-Kivu (République démocratique du Congo), 1937-1994 », Cahiers d’Études africaines, nos 150–152,‎ , p. 385–416 (lire en ligne)
  • Paul Mathieu et Jean-Claude Willame, Conflits et guerres au Kivu et dans la région des grands lacs : entre tensions locales et escalade régionale, L’Harmattan, , 218 p. (ISBN 978-2-7384-8675-2)Joséphine Mawete et Ornella Muleka, « Isidore Ndaywel appelle les autorités congolaises à comprendre l’importance des biens culturels pour nos musées », La Prospérité Online,‎ (lire en ligne)
  • Jondwe Mutambo, Les Banyamulenge : qui sont-ils ?, d’où viennent-ils ?, quel rôle ont-ils joué (et pourquoi) dans le processus de la libération du Zaïre ?, Kinshasa, , 150 p.
  • Manassé Ruhimbika, Les Banyamulenge, Congo-Zaïre, entre-deux-guerres. Mémoires, lieux de savoir. Archive congolaise, L’Harmattan, , 292 p. (ISBN 978-2-7475-0363-1, lire en ligne)
  • Judith Verweijen et Koen Vlassenroot, « Armed mobilisation and the nexus of territory, identity, and authority: the contested territorial aspirations of theBanyamulenge in eastern DR Congo », Journal of Contemporary African Studies,‎ (DOI 10.1080/02589001.2015.1066080, lire en ligne)
  • Jean-Claude Willame, Banyarwanda et Banyamulenge : violences ethniques et gestion de l’identitaire au Kivu, L’Harmattan, , 156 p. (ISBN 978-2-7384-4709-8)

Articles connexes[modifier | modifier le code]