Nuits (Yonne)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis Nuits-sur-Armançon)

Nuits
(Nuits-sur-Armançon)
Nuits (Yonne)
Vue du village
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Avallon
Intercommunalité Communauté de communes Le Tonnerrois en Bourgogne
Maire
Mandat
Jean-Louis Gonon
2020-2026
Code postal 89390
Code commune 89280
Démographie
Population
municipale
382 hab. (2021 en diminution de 5,68 % par rapport à 2015)
Densité 33 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 43′ 55″ nord, 4° 12′ 50″ est
Altitude Min. 179 m
Max. 262 m
Superficie 11,58 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Montbard
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Tonnerrois
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Nuits
(Nuits-sur-Armançon)
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Nuits
(Nuits-sur-Armançon)
Géolocalisation sur la carte : Yonne
Voir sur la carte topographique de l'Yonne
Nuits
(Nuits-sur-Armançon)
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Voir sur la carte administrative de Bourgogne-Franche-Comté
Nuits
(Nuits-sur-Armançon)
Château de Nuits
L'Armançon à Nuits
Les colonnes monumentales et la porte fortifiée de Nuits

Nuits, selon son appellation officielle, est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté. Ses habitants sont appelés les Nuitons.

Géographie[modifier | modifier le code]

Le bourg de Nuits (jadis ville, au temps des ducs de Bourgogne[réf. nécessaire]) est situé sur la rivière Armançon qui le sépare du bourg de Ravières, avec lequel on communique par un pont et une chaussée d'environ six cents mètres. Ce bourg se trouve à 9 km d'Ancy-le-Franc, 18 km de Montbard et Noyers-sur-Serein, et 27 km de Tonnerre. La commune est également traversée par le canal de Bourgogne dont le tracé suit le cours de la rivière.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 824 mm, avec 11,8 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Cruzy_sapc », sur la commune de Cruzy-le-Châtel à 14 km à vol d'oiseau[3], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 845,8 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −21 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Nuits est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montbard, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 34 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (56,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (57,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (48,4 %), forêts (39,9 %), zones agricoles hétérogènes (7,7 %), zones urbanisées (4 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

La commune est parfois appelée localement Nuits-sur-Armançon.

Histoire[modifier | modifier le code]

Nuits dépendait, avant 1790, pour la justice, du bailliage présidial de Semur-en-Auxois ou de celui d'Avallon, au choix de l'appelant des sentences du juge local, qualifié de prévôt;pour l'administration, de la subdélégation de Noyers et de l'intendance du duché de Bourgogne; pour la religion et la juridiction ecclésiastique, du doyenné de Molesme et du diocèse de Langres.
L'église paroissiale, dédiée à saint Cyr et à sainte Julitte était autrefois succursale de la cure d'Asnières en montagne et desservie par un vicaire aux frais des religieux de Moutiers-Saint-Jean qui y percevaient la dîme. Le chœur de cette église est d'une belle et ancienne structure et paraît avoir été bâti du temps de la première race des ducs de Bourgogne. La cure de Nuits fut érigée en 1682, le premier curé fut M. Étienne Ducrot et le dernier (en 1790) M. Dupotet de Brevon, parent du vice-amiral de ce nom, de la branche dite "de La Chapelle". La seigneurie de Nuits formait une baronnie qui, jusqu'à la Révolution de 1789 appartint à la famille de Clugny. L'avant-dernier seigneur, Jean Étienne Bernard de Clugny, mourut en 1776, contrôleur général des finances. Il y avait aussi sur le même territoire une ferme qui jadis appartint aux religieuses Ursulines de Noyers et qui, après leur suppression vers le milieu du règne de Louis XV, fut donnée aux religieuses du même ordre de Châtillon-sur-Seine.
Il y avait à Nuits un notaire royal qui était en même temps le contrôleur des actes. Le dernier titulaire de l'office de notaire et de l'emploi de contrôleur fut M. Augustin Caverot, père de feu Claude-Marie Caverot, conservateur des hypothèques à Châtillon-sur-Seine, qui, en 1791, étant surnuméraire à Auxerre, se porta pour l'un des otages du roi Louis XVI, avec MM. Baudelot, Boulagée, Jannin et autres.

Nuits avait aussi, avant 1792, un regrat ou débit de sel dépendant du grenier à sel de Noyers et relevant de sa juridiction.

Nuits, pour sa correspondance, dépendait de la direction de la poste aux lettres d'Ancy-le-Franc. Mais, depuis le , a été établie une direction qui fait le service du bourg de Ravières et des communes de Cry, Aisy et Perrigny-sur-Armançon ainsi que du village et des forges d'Aisy.

La famille Guérard avait fait bâtir dans le faubourg, sur la route d'Ancy-le-Franc, en vis-à-vis du château, une maison qui, en raison de l'ancienneté de cette famille établie et possessionnée à Nuits avant l'année 1560, reçut des habitants du bourg le nom de la Guérarde. Cette maison, vendue le au baron de Clugny par feu M. Jean-François Guérard (né à Nuits en 1733, échevin à Noyers avant 1789 puis adjoint municipal depuis 1789 et mort le ) suivant acte reçu par Bedot, notaire de Montbard, fut ensuite revendue par Mme de Lohéac, fille du baron de Clugny, au sieur Pichenot, aubergiste et directeur des diligences et appartient à son fils ainé surnommé Pichenot de la Guérarde pour le distinguer de ses frères et neveux.

Les Hospitaliers[modifier | modifier le code]

Il y avait sur le territoire de la baronnie de Nuits, une commanderie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem, appelée la Commanderie de Saint-Marc, dépendant du prieuré de Champagne et de la vénérable langue de France. C'était une des commanderies affectée aux conventionnels et aux servants d'armes.

Domaine des ducs de Bourgogne dévolu ensuite au roi[modifier | modifier le code]

Dès le XVe siècle, les ducs de Bourgogne possédaient une partie de la seigneurie de Nuits par suite de la sentence rendue contre Jean des Granges, seigneur de cette portion, qui fut condamné à mort et exécuté pour ses méfaits (selon une charte du duc Philippe de Bourgogne, de l'an 1431).

Les ducs de Bourgogne se plaisaient beaucoup à Nuits. Ils y avaient un repos ou rendez-vous de chasse et un logement pour leurs meutes de chiens.

Les ducs accordèrent plusieurs privilèges aux habitants de Nuits, ordonnèrent qu'ils se qualifieraient francs bourgeois attendu qu'ils s'étaient signalés du temps des guerres en repoussant plusieurs fois l'ennemi et en empêchant l'incendie de leur bourg. Une partie de la terre de Nuits appartenait au roi. Outre les droits, la partie immobilière consistait dans les meix, maisons, granges et vergers vulgairement appelés La Lignière, autrement les meix, maisons de Bourgogne avec plusieurs terres labourables et granges. Cette portion de terre de Nuits fut acensée le par le roi Charles VIII à Jean Rousselet ou Le Rousselet, écuyer, moyennant dix livres tournois de cens féodal.

Il dépendait aussi du domaine du roi un moulin à moudre les grains et un foulon à fouler les draps et les toiles. Le domaine royal, et par conséquent l'engagiste, avait le droit exclusif de pêche sur les bras de la rivière et fief du moulin jusqu'en bas du grand cours de la rivière.

En 1507, il y eut échange d'un verger appelé La Lignière, contigu au foulon contre le quart de la justice qui appartenait au roi à cause de la châtellenie de Châtel-Gérard dont Nuits relevait. Il fut néanmoins convenu que le châtelain aurait toujours la judicature sur l'engagiste et sur les autres seigneurs de Nuits.

Le , l'adjudication de la dite partie domaniale eut lieu au profit d'Edmé de Chenu, baron de Nuits, et de Guillemette de Rouvray, sa femme.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1824   François Vincent Dufour    
         
avant 1995 mars 2008 Pierre-Henri Vallet    
mars 2008 En cours Jean-Louis Gonon[14]    

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16].

En 2021, la commune comptait 382 habitants[Note 4], en diminution de 5,68 % par rapport à 2015 (Yonne : −2,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
294472453419460436450434586
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
464457505419428524454490507
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
508589598593678704630597590
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
619556499453455407417417413
2017 2021 - - - - - - -
399382-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Vue de l'église de Nuits

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Nuits et Cruzy-le-Châtel », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Cruzy_sapc », sur la commune de Cruzy-le-Châtel - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Cruzy_sapc », sur la commune de Cruzy-le-Châtel - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Montbard », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. Conseil général de l’Yonne, Ma Commune, consulté le 27 décembre 2013.
  15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  19. « Chapelle Saint-Marc (ancienne) de Nuits », notice no PA00113767, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  20. « Château de Nuits », notice no PA00113768, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  21. « Colonnes de Nuits », notice no PA00113769, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  22. « Porte fortifiee (ancienne) de Nuits », notice no PA00113770, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.