Nouvelle-Écosse

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Nouvelle-Écosse
Nova Scotia
Blason de Nouvelle-Écosse
Armoiries.
Drapeau de Nouvelle-Écosse
Drapeau.
Nouvelle-Écosse
Carte de localisation.
Administration
Pays Drapeau du Canada Canada
Capitale Halifax
Plus grande ville Halifax
Entrée dans la Confédération 1er juillet 1867 (1er)
Lieutenant-gouverneur John James Grant
Premier ministre Stephen McNeil
Sièges à la Chambre des communes 11
Sièges au Sénat 10
Code postal B
Abréviation postale NS
ISO 3166-2:CA CA-NS
Démographie
Gentilé Néo-Écossais(e)
Population 940 592 hab. (2014)
Densité 17 hab./km2
Rang 7e
Langues officielles De jure : Aucune
De facto : Anglais
Géographie
Superficie 55 283 km2
Rang 12e
Terre 53 338 km2
Eau 1 946 km2 (3,50 %)
Fuseau horaire UTC -4
Divers
Devise Munit Haec et Altera Vincit
(latin pour « L'une défend et l'autre conquiert »)
Domaine Internet .ns.ca

La Nouvelle-Écosse (anglais : Nova Scotia) est une province dans la région des maritimes, sur la côte atlantique du Canada, bordée par le Nouveau-Brunswick au nord. Elle couvre une superficie de 55 500 km2. Sa capitale est Halifax.

Géographie

La partie continentale de la province est une péninsule entourée de l'océan Atlantique, qui a façonné sa côte de plusieurs baies et estuaires. Aucun endroit de Nouvelle-Écosse ne se trouve à plus de 50 km de la mer.

L'île du Cap-Breton, une grande île au nord-est de la partie continentale, fait aussi partie de la province, de même que l'île de Sable, une petite île célèbre pour ses naufrages.

La Nouvelle-Écosse est la deuxième plus petite province en superficie après l'Île-du-Prince-Édouard. La Nouvelle-Écosse est aussi la province canadienne centrée le plus au sud. Elle n'est cependant pas celle qui descend le plus au sud, laquelle est l'Ontario. Parce qu'une partie de l'Ontario s'étend loin vers le sud, le centre de l'Ontario est plus au nord que la Nouvelle-Écosse.

Histoire

L'Acadie de 1604 à 1607, avec les deux établissements et les voyages entrepris.
La Nouvelle-Écosse de William Alexander, en 1632.

Bien que l'explorateur Jean Cabot l'eût visitée en 1497 pour la couronne d'Angleterre, la Nouvelle-Écosse fut colonisée pour la première fois par la France. Pierre Dugua de Mons, entouré notamment de Samuel de Champlain et de François Gravé, fonda une colonie sur une île à l'embouchure de la Rivière Sainte-Croix en 1604. L'eau potable manqua à cette île pendant l'hiver et, l'année suivante, la colonie fut déplacée à Port Royal près d'Annapolis Royal, en 1605.

Au cours des années 1620, le roi Charles Ier d'Écosse et d'Angleterre envoya une troupe d'Écossais pour y fonder une colonie sous le nom de Nova Scotia, en l'honneur de Jacques Ier d'Écosse[1]. À cet effet, il fonda le baronnetage de Nouvelle-Écosse : ceux qui désiraient acquérir le titre nobiliaire de baronnet devaient payer une taxe qui servirait à l'établissement de la colonie, et y recevraient une dotation en terres. Or, lors de la signature d'une paix avec la France, la Couronne écossaise/anglaise céda le territoire à la France et les colons écossais durent abandonner leur mission, le baronnetage de Nouvelle-Écosse y perdit sa spécificité et devint une simple catégorie nobiliaire.

La colonisation française se poursuivit dans toute la région des provinces maritimes actuelles, en étant centrée sur ce qui constitue aujourd'hui la péninsule de la Nouvelle-Écosse. Cette Acadie péninsulaire tomba toutefois sous juridiction britannique après le traité d'Utrecht en 1713. Une Acadie sous contrôle français perdurait dans l'île Saint-Jean (île du Prince-Édouard) et l'île Royale (île du Cap-Breton). Le Nouveau-Brunswick actuel était alors un territoire disputé.

En conséquence de la perte de l'Acadie péninsulaire, la forteresse française de Louisbourg fut construite sur l'île Royale pour que les marchands et pêcheurs français puissent participer au commerce et à la pêche à la morue. Éventuellement, Louisbourg a joué un rôle stratégique, en surveillant les approches maritimes en direction du fleuve Saint-Laurent. Louisbourg fut prise par des forces continentales britanno-américaines, puis retournée à la France en 1748 (à la fin de la guerre de Succession d'Autriche) ; durant la guerre suivante, dite de la Conquête ou guerre de Sept Ans, elle retourna aux mains des Britanniques en 1758 avant la Conquête de Québec. La ville fut rasée et ses habitants déportés en France, comme ceux de l'île Saint-Jean.

La ville d'Halifax fut fondée en 1749 par Edward Cornwallis après la restitution de Louisbourg à la France pour sauvegarder la colonie britannique de la Nouvelle-Écosse contre la menace perçue de la grande forteresse française[2]. Les Britanniques y firent construire une citadelle fortifiée[3].

La présence des Acadiens, francophones et catholiques, sur le territoire de la future colonie britannique posait, aux yeux des autorités britanniques, un problème. En 1750, un bon nombre de colons protestants, la plupart des Allemands, furent attirés en Nouvelle-Écosse pour s'établir sur la côte sud. La colonie restait cependant majoritairement acadienne. À partir de 1755, au début de la guerre de la Conquête qui enflamma le continent, les Britanniques décidèrent de déporter les Acadiens dans les colonies américaines, en France, en Grande-Bretagne tandis que plusieurs prirent la fuite, dans les forêts du Nouveau-Brunswick, en Louisiane (où plusieurs s'établirent et contribuèrent à la naissance de la culture cadienne) ou au Québec.

Après la Déportation des Acadiens, les terres acadiennes furent allouées aux colons américains provenant de la Nouvelle-Angleterre. Environ 8 000 de ces planters s'établirent dans la colonie entre 1759 et 1774, dont l'arrière-grand-père de Robert Laird Borden. Une nouvelle immigration écossaise vers l'île du Cap-Breton, tard dans le XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle, rétablit de façon effective, une présence écossaise.

Des milliers de loyalistes qui s'étaient opposés à l'indépendance américaine, dépouillés de leurs terres et de la plupart de leurs biens par le gouvernement de la nouvelle république américaine, s'échappèrent après le Traité de Paris en 1783 et vinrent s'établir en Nouvelle-Écosse. En 1784, la portion continentale du nord-ouest de la colonie fut séparée et devint la colonie du Nouveau-Brunswick, en raison du mécontentement des milliers de loyalistes qui furent déposés à l'embouchure du fleuve Saint-Jean, ou à Passamaquoddy et qui furent très peu satisfaits d'être gouvernés de loin d'Halifax. En Nouvelle-Écosse, beaucoup de ces loyalistes s'installèrent dans la région au sud d'Halifax. Les nouveaux colons s'ajoutèrent aux populations de planters déjà venus de la Nouvelle-Angleterre à Port Roseway, renommé Shelburne, Lockport, etYarmouth et fondèrent d'autres communautés, telles que Digby.

En 1848, la Nouvelle-Écosse devint la première colonie de l'Empire britannique à avoir un gouvernement responsable, où le gouverneur britannique devait accepter les décisions de l'assemblée législative et des ministres. Dès février 1849, le Pony express de Nouvelle-Écosse permet de gagner une journée dans la réception des nouvelles d'Europe arrivées à Halifax, via un système de cavaliers qui se relaient pour traverser la province de part en part, jusqu'à Digby où un steamer amène les nouvelles au terminus du télégraphe américain, de l'autre côté de la Baie de Fundy.

La Nouvelle-Écosse est devenue, en entrant dans la Confédération canadienne, l'une des quatre provinces fondatrices du Canada, avec le Nouveau-Brunswick, le Québec (Canada-Est), et l'Ontario (Canada-Ouest).

Le Bluenose, le voilier qui figure sur la pièce de dix cents canadiens, fut construit à Lunenburg, sur la côte sud.

Malgré son nom, il reste très peu de personnes qui parlent toujours le gaélique écossais, mais la musique celtique est populaire dans l'île du Cap-Breton. Il y a toujours une présence acadienne francophone dans la municipalité de Clare (partie ouest de la province) et une radio communautaire, CIFA sur 104.1 FM[4], qui émet majoritairement en français.

Politique étrangère

La province est membre de l'Assemblée parlementaire de la francophonie.

Économie

Halifax, capitale provinciale.

L'économie de la Nouvelle-Écosse est aujourd'hui une économie mixte, de services et d'industrie.
Le secteur primaire occupe une place importante dans l'économie locale avec notamment les exploitations forestières, agricoles et piscicoles. L'industrie de pâte à papier comprend quatre usines de pâte qui sont situées à Port Hawkesbury, Pictou, Hantsport et Liverpool. Les principales productions agro-alimentaires sont celles de lait, de pomme de terre et de pomme, tandis que les pêches les plus importantes sont celle du homard et des pétoncles. Le sous-sol est également très riche (fer, zinc, cuivre et surtout charbon). Du pétrole offshore a été découvert à Sydney-Glace-Bay, le plus important port de l'île du Cap-Breton, ainsi qu'à Halifax.

Subdivisions

La Nouvelle-Écosse est subdivisée en 18 comtés.

Société

Démographie

En 2006, la population de la Nouvelle-Écosse est estimée à 913 462 habitants.

Population depuis 1851

La langue maternelle en Nouvelle-Écosse.
Carte de la Nouvelle-Écosse
Année Population Changement %
en cinq ans
Changement %
en dix ans
1851 276 854 non non
1861 330 857 non 19,5
1871 387 800 non 17,2
1881 440 572 non 13,6
1891 450 396 non 2,2
1901 459 574 non 2,0
1911 492 338 non 7,1
1921 523 837 non 6,4
1931 512 846 non -2,1
1941 577 962 non 12,7
1951 642 584 non 11,2
1956 694 717 8,1 non
1961 737 007 6,1 14,7
1966 756 039 2,6 8,8
1971 788 965 4,4 7,0
1976 828 570 5,0 9,6
1981 847 442 2,3 7,4
1986 873 175 3,0 5,4
1991 899 942 3,1 6,2
1996 909 282 1,0 4,1
2001 908 007 -0,1 0,9
2006 913 462 0,6 0,5
2011 921 727 0,9 1,5

[5]

Langues

Panorama de Peggys Cove
Port de bateaux de pêche à Yarmouth.

En 2011, la population de la Nouvelle-Écosse est estimée à 921 727 habitants ; seules 904 285 réponses individuelles ont été recensées concernant les langues parlées à travers cette province :

Rang Langue Nombre de locuteurs Pourcentage
1. Anglais 836 085 92,46 %
2. Français 31 105 3,44 %
3. Arabe 5 965 0,66 %
4. Micmac 4 620 0,51 %
5. Allemand 3 275 0,45 %
6. Chinois 2 750 0,30 %
7. Hollandais 1 725 0,19 %
8. Espagnol 1 545 0,17 %
9. Tagalog 1 185 0,13 %
10. Persan 1 185 0,13 %

Au total, il y a également eu 105 réponses référençant l'anglais et une langue non officielle ; 25 référençant le français et une langue non officielle ; 495 référençant l'anglais et le français ; 10 référençant l'anglais, le français et une langue non officielle ; et environ 10 300 personnes n'ayant donné aucune réponse durant le recensement des langues primaires. La population francophone, d'origine acadiennne, habite surtout la ville de Clare et la Baie Sainte-Marie.

Médias et communications

The Chronicle Herald est un quotidien de langue anglaise publié à Halifax mais distribué dans toute la province. Il y a cinq autres quotidiens, dont le Cape Breton Post à Sydney. Il y a aussi plusieurs hebdomadaires de comté. Il n'y a pas de quotidien francophone mais Le Courrier de la Nouvelle-Écosse est publié à chaque semaine.

La Première Chaîne, en français, et CBC Radio, en anglais, sont les principales stations de radio, auxquelles s'ajoutent de nombreuses stations privées. Les principales stations de télévisions sont la CBAFT en français ainsi que CBHT, CIHF-TV et CJCH-TV en anglais. Les stations de télévision et les producteurs indépendants produisent de nombreuses émissions de télévision et de radio[6]

Personnalités de la Nouvelle-Écosse

Notes et références

  1. Le Petit Robert des noms propres, (ISBN 9782849027400), p. 1646
  2. Halifax, Warden of the North, Thomas Raddall, McClelland & Stewart, 1984 p. 18
  3. Parcs Canada - Lieu historique national du Canada de la Citadelle-d'Halifaxhttp://www.pc.gc.ca/lhn-nhs/ns/halifax/natcul/index_F.asp
  4. Site de CIFA : http://www.cifafm.ca
  5. (en) http://www40.statcan.ca/l01/cst01/demo62d.htm
  6. J. Murray Beck, « Nouvelle-Écosse - Histoire », sur L'encyclopédie canadienne.

Voir aussi

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Articles connexes

Liens externes