Norman Schwarzkopf

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Herbert Norman Schwarzkopf
Norman Schwarzkopf
H. Norman Schwarzkopf en 1988

Surnom Stormin' Norman
Naissance
Trenton (New Jersey)
Décès (à 78 ans)
Tampa (Floride)
Origine Drapeau des États-Unis États-Unis
Arme US Army
Grade Général
Années de service 19551991
Commandement 1st Battalion, 6th Infantry, 198th Infantry Brigade
1st Brigade, 9th Infantry Division
24e division d'infanterie mécanisée
I Corps
U.S. Central Command
Conflits Guerre du Viêt Nam
Operation Urgent Fury
Guerre du Golfe
Faits d'armes Tempête du désert

Herbert Norman Schwarzkopf (né le à Trenton, au New Jersey, et mort le [1] à Tampa, en Floride) est un général quatre étoiles de l'US Army, retraité en août 1991. Commandant de l'United States Central Command, il dirige, à ce titre, les forces de la coalition lors de la guerre du Golfe en 1991. Il affirme, par la suite, son opposition à la guerre d'Irak menée en 2003[2].

Biographie

Enfance et formation

Norman Schwarzkopf est le fils de Ruth Alice (née Bowman) et de Herbert Norman Schwarzkopf[3]. Alors qu'il est enfant, il est scolarisé en 1945[4] au Bordentown Military Institute près de Trenton[5].

En 1946, à l'âge de 12 ans, avec les autres membres de sa famille, il rejoint son père, posté à Téhéran, en Iran, de 1942 à 1946 qui devient essentiel dans l'organisation de l'opération Ajax, et par la suite, la formation de la SAVAK, le service de sécurité intérieure et de renseignement de l'Iran. Le fils est scolarisé au Community High School de Téhéran, puis à l'École internationale de Genève, sur le campus de La Grande Boissière.

En 1950[4], il intègre la Valley Forge Military Academy, en Pennsylvanie[6] dont il sort diplômé en 1952[7]. H. Norman Schwarzkopf devient aussi un membre de la Mensa[8].

Le 1er juillet 1952[9], Schwarzkopf entre à l'Académie militaire de West Point, où son père était sorti diplômé en 1917[10]. En 1956, il finit ses études, et se classe 43e sur 480[11],[6] de sa promotion avec un diplôme de baccalauréat en sciences[12]. Ensuite, à l'université de Californie du Sud, il obtient une maîtrise en sciences, en génie mécanique, en 1964. Il y étudie les missiles guidés, un programme que l’université de Californie du Sud soutenait en conjonction avec l'US Army, et qui comporte de l'entraînement aéronautique et mécanique. Schwarzkopf fait aussi des études à l'US Army War College, en Pennsylvanie.

Carrière

Schwarzkopf est promu second lieutenant (sous-lieutenant) le 1er juin 1956[13], major (commandant) en 1966, lieutenant-colonel en 1968, colonel en 1975, brigadier-général (général de brigade) en 1978, major-général (général de division) en 1982, lieutenant-général (général de corps d’armée) en 1986, général (général d’armée) en 1988[14],[15],[16]

De mars l957 à 1959, il est envoyé à Campbell dans le Kentucky où il sert d'abord en tant que chef de peloton puis en tant qu'officier du 2e Groupe de bataille aéroporté du 187e régiment d'infanterie aéroporté[17]. En juillet 1959, il est chef de peloton dans la 6e division d’infanterie en Allemagne. De juillet 1960 à septembre 1961 il devient aide de camp du général commandant de Berlin[18],[19]. De juillet 1964 à juin 1965, il est instructeur West Point[13]. De juin 1965 à juillet 1966, il est conseiller d'une division de parachutistes du Sud Viêt Nam[20]. De 1966 à août 1968, il enseigne la mécanique à West Point[11]. De 1968 à 1969, il est élève au Command and General Staff College. De juin 1969 à juillet 1970, il est commandant du 1er bataillon du 6e régiment d'infanterie de la 198e brigade d'infanterie de la 23e division d'infanterie au Viêt Nam[21],[22]. De juillet 1970 à juillet 1972, il sert au Pentagone. En 1972-1973, il suit les cours du Army War College[13]. De juillet 1973 à décembre 1974, il est assistant militaire dans le bureau du secrétaire adjoint de l'Armée à Washington, D.C. De décembre 1974 à novembre 1976, il devient commandant en second de la 172e brigade d’infanterie à Fort Richardson en Alaska. De novemlbre 1976 à juin 1978, il est nommé commandant de la 1re brigade, de la 9e division d’infanterie, à Fort Lewis à Washington. De juillet 1978 à juillet 1980, il est directeur adjoint des plans au commandement du Pacifique au camp H. M. Smith à Hawaii. D'août 1980 à juin 1982, il est adjoint au commandant de la 8e division d’infanterie en Europe.

De juin 1982 à juin 1983, il est directeur adjoint de la gestion du personnel militaire et chef adjoint de l’état major chargé du personnel. De juin 1983 à juin 1985 il est commandant de la 24e division d’infanterie (mécanisée) à Fort Stewart en Géorgie[23]. À ce titre, d'octobre à décembre 1983, il est second de l'amiral Metcalf commandant de la force opérationnelle interarmées engagée lors de l’intervention amphibie américaine sur l’île de Grenade[24],[25]. De juillet 1985 à 1986, il est affecté au Pentagone pour servir d'assistant au Lieutenant-Général Vuono, chef de cabinet adjoint pour les opérations[26]. De 1986 à 1987, il est Général Commandant du 1er Corps d'armée à Fort Lewis. D'août 1987 à novembre 1988, il est assistant du général Vuono, général en chef affecté à la formation de l'armée et de la doctrine militaire. En novembre 1988 au 31 août 1991, il est commandant en chef du centre de commandement central américain, le commandement militaire américain pour le Moyen-Orient et l’Asie centrale[27],[28].

Norman Schwarzkopf avec Colin Powell, les généraux américains commandant les forces de la Coalition en 1990/1991.

En cette qualité, après l'invasion du Koweït le 2 août 1990 par les armées de Saddam Hussein, il organise du 6 août 1990 à janvier 1991 l'opération "Bouclier du désert" visant à protéger l'Arabie saoudite d'une attaque irakienne. Puis du 17 janvier 1991 au 28 février 1991, il lance l'opération "Tempête du désert"[29]. La 1re phase de celle-ci consiste en une vaste offensive aérienne qui détruit l’ensemble des sites stratégiques irakiens[30]. La seconde phase commence à partir du 24 février 1991[31], et prend la forme d'une offensive terrestre des forces de la coalition rassemblant 28 pays et 605 000 hommes dont une moitié d'Américains. Elle aboutit à la libération du Koweït. Le 28 février 1991, George Bush ordonne le cessez-le-feu après que l’Irak a annoncé qu'il accepte toutes les résolutions de l'ONU "sans condition"[32]. Les pertes des alliés se chiffrent à quelques dizaines d'hommes (États-Unis : 65 morts et 43 disparus, Grande-Bretagne : 6 morts et 8 disparus, France : 2 morts, alliés arabes : 13 morts et 10 disparus...), celles des Irakiens sont estimées à plus de 200 000 morts dont une moitié de civils[33].

Après cette victoire, le général Schwarzkopf se voit proposer le poste de Chef d'État Major de l'Armée par le secrétaire d'État Michael P. W. Stone. Mais il décline l'offre. Il prend sa retraite en août 1991 et publie peu après une autobiographie intitulée It Doesn't Take a Hero. En 1993, il est opéré d'un cancer de la prostate[18]. Lors des élections présidentielles américaines de 2000, il soutient la candidatute de George W. Bush[34]. En 2003, il est consultant de la chaîne NBC à l'occasion de la seconde guerre en Irak, à propos de laquelle il se montre critique[35].

Famille

Son père (1896-1958)[10], après son service dans l'US Army, est devenu en 1921 le superintendant de la New Jersey State Police, ou la police d'État de New Jersey, où, enquêteur principal, il a travaillé sur l'enlèvement de Charles Augustus Lindbergh, Jr., avant de retourner dans l'armée en 1940 et d'atteindre le grade de major-général lorsqu'il quitte le service en 1957[36].

En janvier 1952, le certificat de naissance du fils Schwarzkopf est modifié pour que son nom devienne « H. Norman Schwarzkopf »[37].

Le 6 juillet 1968, Norman Schwarzkopf épouse Brenda Holsinger qui lui donne trois enfants : deux filles Cynthia (née en 1970), Jessica (née le 12 mars 1972) et un fils Christian (né le 20 juin 1977)[38],[39],[40].

Distinctions

Citations

  • « La vérité est que vous savez toujours ce qu'il faut faire. Ce qui est difficile, c'est de le faire. »
  • « Faire la guerre sans la France, c’est comme chasser le daim sans votre accordéon. »
  • « Doit-on pardonner aux terroristes du 11-Septembre ? — Le pardon est l'affaire de Dieu, notre rôle est d'organiser la rencontre au plus vite. »

Bibliographie

Notes et références

Notices d'autorité

Notes

  1. Mathieu Rabechsault, Agence France-Presse, « Le général Norman Schwarzkopf meurt à 78 ans », sur La Presse.ca, le 27 décembre 2012.
  2. « Général Schwarzkopf », sur williamreymond.com, 2003.
  3. (en) William R. Archer, Bluefield, Charleston, Arcadia Publishing, (ISBN 978-0-7385-0598-5, OCLC 47251955, LCCN 00104927), p. 7
  4. a et b books.google.fr.
  5. dallasnews.com.
  6. a et b nytimes.com.
  7. vfmac.edu.
  8. Extravaganza Productions public speaking profile of Norman Schwarzkopf.
  9. independent.co.uk.
  10. a et b law2.umkc.edu.
  11. a et b telegraph.co.uk.
  12. (en) « 1994 Distinguished Graduate Award Citation H. Norman Schwarzkopf », West Point Association of Graduates (consulté le )
  13. a b et c veterantributes.org.
  14. dallasnews.com.
  15. armedforcesmuseum.com.
  16. catholic.org.
  17. biography.yourdictionary.com.
  18. a et b aljazeera.com.
  19. germany.travel.
  20. independent.co.uk.
  21. rferl.org.
  22. lemonde.fr.
  23. library.thinkquest.org.
  24. www.opex360.com.
  25. guardian.co.uk.
  26. http://passionmilitaria.fr/PM'Aria/PM'Aria%20n%C2%B03.pdf
  27. www.marianne.net.
  28. journalmetro.com.
  29. Décès du héros de la première guerre du Golfe, Le Figaro, 28 décembre 2012.
  30. http://www.opex360.com/2011/01/17/il-y-a-20-ans-loperation-tempete-du-desert-etait-lancee/
  31. http://www.live2times.com/1991-operation-tempete-du-desert-les-allies-lancent-une-offensive-terrestre-e--6676/
  32. http://guerredugolfe.free.fr/fevrier.htm
  33. http://www.herodote.net/17_janvier_1991-evenement-19910117.php
  34. http://www.foxnews.com/politics/2012/12/27/gen-norman-schwarzkopf-who-led-coalition-forces-in-persian-gulf-war-dies/
  35. sciencesetavenir.nouvelobs.com.
  36. http://www.achievement.org/autodoc/printmember/sch0int-1
  37. Internet Accuracy Project.
  38. capital.fr.
  39. imdb.com.
  40. showbizdaily.net.

Voir aussi

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