Norman McLaren

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Norman McLaren
Description de cette image, également commentée ci-après
Norman McLaren en mai 1944.
Naissance
Stirling
Écosse
Nationalité Drapeau du Canada. Canadien
Décès (à 72 ans)
Montréal
Canada
Films notables Caprice en couleurs
Voisins
Blinkity Blank (en)
Il était une chaise
Narcisse

Norman McLaren, né le à Stirling en Écosse et mort le à Montréal au Canada, est un réalisateur canadien d'origine britannique. Il est considéré comme un des grands maîtres du cinéma d'animation mondial. Son nom est étroitement associé à l'Office national du film du Canada.

Œuvre[modifier | modifier le code]

Son œuvre s'est développée au sein du bouillonnement culturel et politique du cinéma québécois d'alors. Certains de ses films se feront d'ailleurs en français.

Il a expérimenté de nombreuses techniques d'animation sans caméra (grattage de pellicule, peinture sur pellicule et même peinture du son sur pellicule (en)), pixilation, prise de vue réelle, stop motion et dessin animé. Ainsi que le dit Olivier Cotte, historien du cinéma d'animation : « l’œuvre de Norman McLaren a su marier l’expérimentation la plus intègre et le plaisir des sens et du jeu. Si Walt Disney a défini une certaine forme narrative animée, McLaren a, davantage que tout autre réalisateur, exploré l’essence de l’art de l’animation sans jamais commettre l’erreur si tentante de l’enfermer dans un dogme »

Norman McLaren s'est notamment inspiré des techniques de superposition de personnage sur un décor d'Émile Courtet, dans ses techniques de peinture sur pellicule, comme dans Love on the Wing par exemple.

D'une créativité débordante, McLaren expérimente constamment, à la manière de l'artiste visuel dans son studio. Il utilise les mêmes images de départ dans ses deux films Lignes horizontales et Lignes verticales.

Il innove également dans la création du son, dessinant directement la piste sonore optique de ses films. Il se crée un système de repères, établissant des correspondances entre espaces des traits et notes de musiques, auquel il ajoute des masques afin de créer des ondes sonores simples ou plus complexes. On voit son travail à ce niveau dans À la Pointe de la Plume. Mais ce travail sur le son va plus loin : McLaren a toujours recherché une symbiose entre son et image. L'image danse sur la musique de la bande sonore. On peut dire que McLaren a dessiné pour nous aider à entendre et composé de la musique pour nous aider à voir. L'œil voit ce que l'oreille entend et réciproquement. Ainsi, en définitive, « l'œil entend, l'oreille voit ». Ceci est d'ailleurs le titre d'un film de McLaren dans lequel il réalise, à partir d'un piano, non seulement le son du film mais aussi l'image.

Il travaillait au sein de l'Office national du film du Canada et fut en couple ainsi que partenaire avec le directeur de la section française de l'ONF, Guy Glover (en).

Musées et collections publiques[modifier | modifier le code]

  • Bibliothèque et Archives Canada ;
  • Carleton University Art Gallery ;
  • Cinémathèque québécoise ;
  • Musée d'art contemporain de Montréal ;
  • Musée d'art de Joliette ;
  • Musée des beaux-arts de l'Ontario ;
  • Musée des beaux-arts de Sherbrooke ;
  • Musée des beaux-arts du Canada ;
  • Musée national des beaux-arts du Québec[1].

Honneurs[modifier | modifier le code]

Les films de Norman McLaren sont ajoutés au Registre international Mémoire du monde de l'UNESCO[2]. Du au 1er 2014, le Quartier des spectacles et l'Office national du film du Canada s'associent pour souligner le 100e anniversaire de naissance de Norman McLaren avec des vidéoprojections sur les différentes façades du Quartier des spectacles de Montréal[3],[4]. La salle d'exposition Norman-McLaren lui rend hommage à la Cinémathèque québécoise.

Dans le cadre de sa collection Les bâtisseurs culturels, organisme MU rend hommage en 2015 avec sa murale McLaren en cinq temps à 5665, boulevard Saint-Laurent[5].

Récompenses[modifier | modifier le code]

Nomination[modifier | modifier le code]

Filmographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Dominique Chateau, Norman McLaren : pensée-cinéma et cinéplastique, Nouvelles Vues, no 17, hiver-printemps 2016, [lire en ligne].
  • Alfio Bastiancich, Norman McLaren, précurseur des nouvelles images, Paris, Dreamland, , 181 p. (ISBN 2-910027-07-4).
  • Raphaël Bassan, Norman McLaren, le silence de Prométhée, Paris, Éd. Paris expérimental, coll. « Les Cahiers de Paris expérimental » (no 17), , 30 p. (ISBN 978-2-912539-23-6).
  • Olivier Cotte, Les Oscars du film d'animation : secrets de fabrication de 13 courts-métrages récompensés à Hollywood, Paris, Eyrolles, (ISBN 2-212-11568-7), « Les coulisses de Voisins ».
  • Norman McLaren, Journées internationales du cinéma d'animation, Annecy 1965 / Cinémathèque canadienne, Montréal 1965. Catalogue comprenant de nombreuses illustrations n&b. Introduction d'André Martin, Robert Benayoun, Claude Jutra, Walerian Borowczyk, etc. (english text)[Quoi ?]. Suivie du catalogue en français des réalisations de McLaren, technique par technique.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]