Nogent-le-Rotrou

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Nogent-le-Rotrou
Nogent-le-Rotrou
Le centre-ville, vu depuis le pied du château Saint-Jean.
Blason de Nogent-le-Rotrou
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Eure-et-Loir (sous-préfecture)
Arrondissement Nogent-le-Rotrou (chef-lieu)
Intercommunalité Perche
Maire
Mandat
François Huwart (PRG)
2014-2020
Code postal 28400
Code commune 28280
Démographie
Gentilé Nogentais
Population
municipale
10 130 hab. (2014)
Densité 431 hab./km2
Population
agglomération
18 019 hab. (2011)
Géographie
Coordonnées 48° 19′ 21″ nord, 0° 49′ 21″ est
Altitude Min. 97 m
Max. 213 m
Superficie 23,49 km2
Élections
Départementales Nogent-le-Rotrou
Localisation
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Nogent-le-Rotrou
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Nogent-le-Rotrou
Liens
Site web Site de la ville

Nogent-le-Rotrou est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre.

Géographie

Localisation

Site

Nogent-le-Rotrou est situé dans le Perche, région naturelle[Note 1] s'étendant sur une partie des départements d'Eure-et-Loir, de l'Orne, du Loir-et-Cher, de la Sarthe et de l'Eure[b 1]. Elle se situe à l'extrémité orientale de la vallée de l'Huisne, axe de communication naturel qui la relie au Mans. La commune se trouve à 127 km au sud-ouest-ouest de Paris à vol d'oiseau[1]. Elle est par ailleurs située à 52 km à l'ouest de Chartres[1], préfecture d'Eure-et-Loir. Au nord-ouest, elle est à 93 km d'Orléans[1], préfecture de la région Centre, et au nord-est à 58 km du Mans[1], préfecture du département voisin de la Sarthe. La commune de Nogent-le-Rotrou est frontalière du département de l'Orne, et se trouve à une dizaine de kilomètres de celui de la Sarthe.

Hydrographie et relief

Nogent-le-Rotrou est situé sur une importante faille d'orientation nord-est-est–sud-ouest-ouest. Cette faille sépare deux plateaux sédimentaires datant principalement du crétacé et de l'éocène[2]. Des dépôts alluviaux occupent le fond des vallées[2].

Nogent-le-Rotrou est situé au confluent de l'Huisne et de son affluent la Rhone. L'Huisne tourne à angle droit quelques kilomètres avant la commune, se détournant de son orientation sud-est pour se diriger vers Le Mans et la Sarthe au sud-ouest, le long de la faille. Ces deux cours d'eau occupent le fond de larges vallées (où l'Huisne décrit de nombreux méandres), encaissées de 60 à 90 mètres dans le plateau. Les différences d'altitude sont donc importantes dans la commune, de 97 mètres à la sortie de l'Huisne à 213 mètres au sommet de la butte de Croisilles, qui domine la ville au nord-ouest.

Une partie du territoire de la commune, située à proximité du lit de l'Huisne et de ses affluents, est située en zone inondable[3]. Les crues de l'Huisne peuvent être assez importantes, et la ville a été inondée à plusieurs reprises, notamment en 1930, 1966, 1993 et 1995. Pour limiter ce risque, un plan de prévention du risque inondation a été approuvé en 2001[4], et une digue haute de six mètres a été mise en service à Margon en 2006[m 1].

Climat

En raison de sa localisation, Nogent-le-Rotrou est soumise à un climat intermédiaire entre le climat océanique de la Normandie et du Maine et le climat océanique dégradé de la Beauce. Les précipitations y sont légèrement moins importantes que la moyenne nationale et l'amplitude thermique y est faible.

Les données suivantes proviennent de la station Météo-France du Mans, située à 58 km au sud-ouest mais dont le climat est assez semblable :

Ville Ensoleillement
(h/an)
Pluie
(mm/an)
Neige
(j/an)
Orage
(j/an)
Brouillard
(j/an)
Médiane nationale 1 852 835 16 25 50
Le Mans[5] 1728 678 10 16 51
Paris 1 662 637 12 17 8
Nice 2 724 733 1 27 1
Strasbourg 1 693 665 26 28 51
Brest 1 530 1 210 7 12 76
Bordeaux 2 035 944 3 31 69

Transports

Axes ferroviaires

La gare de Nogent-le-Rotrou.
La gare de Nogent-le-Rotrou.

Nogent-le-Rotrou dispose d'une gare ferroviaire, la gare de Nogent-le-Rotrou, située sur la ligne Paris - Chartres - Le Mans. Depuis l'ouverture de la LGV Atlantique le et le détournement du trafic Grandes Lignes par cette nouvelle voie, Nogent-le-Rotrou n'est plus traversé que par des trains TER et des trains de fret. En janvier 2013, Nogent-le-Rotrou a été desservi en semaine par 19 trains quotidiens vers Chartres et 16 vers Le Mans. Les temps de parcours sont d'environ 40 minutes pour Chartres et d'environ 45 minutes pour Le Mans[6].

La Ligne d'Arrou à Nogent-le-Rotrou reliait Nogent-le-Rotrou à Châteaudun et Orléans, mais la dernière partie de cette ligne a été déclassée en 1995[7].

Axes routiers

Nogent-le-Rotrou était situé jusqu'en 1972 sur la route nationale 155, reliant Orléans à Saint-Malo via Alençon et Fougères, et jusqu'en 2006 sur la route nationale 23, reliant Chartres (Paris) à Nantes via Le Mans et Angers. Ces routes ont respectivement été déclassées en route départementale 955 en 1972, et en route départementale 923 par un décret du [8]. La RN 23 a en effet été supplantée par l'autoroute A11 depuis son ouverture le [9]. Une rocade permet aux véhicules en transit de ne pas traverser le centre-ville.

Vu l'éloignement des échangeurs no 4 et no 5 de cette autoroute — situés respectivement à 22 km et 25 km du centre-ville[10] — cette autoroute n'a pas permis d'améliorer considérablement les temps de parcours vers les villes proches. Elle a en revanche eu un effet important sur les temps de parcours vers des destinations plus lointaines. Les temps de trajet théoriques par la route sont ainsi de 53 minutes vers Chartres, 66 minutes vers Le Mans et 106 minutes vers Paris[10]. Il faut par ailleurs 43 minutes pour atteindre Mortagne-au-Perche, 57 minutes pour Châteaudun, 70 minutes pour Alençon et 111 minutes pour Orléans par des routes départementales[10].

Nogent-le-Rotrou est reliée à d'autres villes et villages d'Eure-et-Loir et du Loiret par le réseau de bus Transbeauce. Trois lignes de bus relient Nogent-le-Rotrou à Châteaudun, Orléans, La Bazoche-Gouet et Happonvilliers[11]. Deux lignes du réseau de bus Cap'Orne permettent par ailleurs aux voyageurs en provenance de Mortagne-au-Perche, Bellême, Mamers et Alençon de bénéficier des correspondances ferroviaires vers Paris en gare de Nogent-le-Rotrou[12].

Transports en commun

Nogent-le-Rotrou s'est doté d'un réseau de bus urbain dès 1983[13]. Le réseau Nobus, dont l'exploitation est déléguée à l'entreprise Transports d’Eure-et-Loir, compte deux véhicules[13] et une ligne, exploitée du lundi au samedi[14]. La fréquence est d'environ un bus par demi-heure en pointe, mais de nombreux arrêts ne sont desservis qu'à certaines heures de la journée[14].

Transports aériens

Nogent-le-Rotrou ne possède pas d'aéroport ou d'aérodrome. Les aéroports les plus proches ouverts au trafic voyageurs régulier sont ceux d'Orléans — Saint-Denis-de-l'Hôtel (129 km), d'Angers — Loire (142 km), et surtout les aéroports franciliens de Paris-Orly (146 km) et Paris-Charles-de-Gaulle (177 km)[10].

Modes doux

Nogent-le-Rotrou est situé sur la véloroute ParisMont-Saint-Michel[15], qui ne bénéficie pas de voirie propre dans la commune. De nombreux itinéraires de randonnée pédestre, équestre et VTT ont Nogent-le-Rotrou pour point de départ[16].

Urbanisme

Histoire

Héraldique

Armes de Nogent-le-Rotrou

Les armes de la commune de Nogent-le-Rotrou se blasonnent ainsi :
d'azur au lion d'argent accosté de deux fleurs de lys d'or

Toponymie

La ville fut d'abord appelée Nogionum (« terre nouvellement défrichée »), puis Novigentum et Nogentum (« nouveau peuple », « nouvelle ville ») à l'époque gallo-romaine[b 2]. Du fait de l'apparition d'un château, elle fut appelée Castrum Nogenti (« château de Nogent ») au XIe siècle, avant que le toponyme Nogent-le-Rotrou n'apparaissent au XIIe siècle, du nom des seigneurs de la ville et comtes du Perche[Note 2],[b 2]. Malgré les tentatives de renommage de la ville (Louis de Bourbon-Condé, duc d'Enghien, fit appeler la ville Enghien-le-François en 1560 ; Sully la rebaptisa Nogent-le-Béthune en 1632 ; la ville fut aussi brièvement appelée Nogent-le-Républicain durant la Révolution française, de 1794 à 1795), le nom Nogent-le-Rotrou resta d'usage à partir du XIIe siècle[b 2].

Avant le Xe siècle

Des vestiges préhistoriques, dont des monuments mégalithiques, ont été découverts à Nogent-le-Rotrou et dans les communes voisines[b 1]. Nogent appartenait au territoire du peuple gaulois des Carnutes[b 1]. Nogent était déjà habitée à l'époque gallo-romaine : en témoignent des fours romains découverts dans la ville, ainsi que des restes de fondations à la base des murs d'enceinte du château Saint-Jean[b 3].

Jusqu'au XVIe siècle, une immense forêt couvrait l'essentiel de ce que l'on a plus tard appelé le Perche (Pays de bois)[b 1] et rendait la région de Nogent difficilement accessible[b 3]. C'est seulement au VIe siècle que Saint Avit, Saint-Bomer, Saint Lomer et Saint Ulphace évangélisèrent Nogent et sa région[b 3]. Durant le Haut Moyen Âge, la forêt du Perche servit plusieurs fois de refuge aux armées[b 3]. Au Xe siècle, le Perche était partagé entre les seigneurs de Chartres, de Châteaudun, de Châteauneuf, du Corbonnais et de Vendôme[b 4].

Pendant ce temps, appelée Nogentum (« nouveau peuple »), la ville se développait lentement[b 4]. Elle était protégée par un castel, plusieurs fois détruit et à chaque fois reconstruit[b 4].

Les Rotrou et le rattachement de Nogent au domaine royal

En 955, Thibaut Ier « le Tricheur », comte de Blois, confia Nogent à son fidèle vassal Rotrou, premier du nom[b 4]. La seigneurie de Nogent fut érigée en comté du Perche à la fin du XIe siècle[b 5]. Nogent connut une croissance urbaine forte à cette époque, grâce à l'établissement de plusieurs bourgs autour du château[b 6], à la construction d'un donjon au début du XIe siècle[b 4] et à la fondation par Geoffroy III en 1029 de l'abbaye bénédictine de Saint-Denis[b 5], qui devint en 1080 un prieuré clunisien[17].

Rotrou III le Grand (1100-1144) étendit son autorité sur plus de 500 fiefs grâce à une administration efficace et au prestige que lui procurèrent ses performances militaires face à son rival Robert de Bellême ainsi que lors de la première croisade[b 7]. C'est grâce à sa renommée que la ville fut ensuite appelée Nogent-le-Rotrou[b 8]. En 1134 et 1135, Nogent-le-Rotrou fut successivement détruite par des inondations puis par un incendie[b 9]. Les Rotrou étaient très pieux : Rotrou III et son fils Rotrou IV, beau-frère du roi de France Louis VII, enrichirent le prieuré de Saint-Denis et lui octroyèrent des privilèges sans cesse plus étendus[b 9], Rotrou IV fonda la maison-Dieu (ou hôtel-Dieu) en 1182[b 8], et son fils Geoffroy V établit la collégiale Saint-Jean en 1194[b 10].

Le château fut complété d'une enceinte au XIIe siècle, tandis que l'on commençait à fixer par écrit les coutumes du Perche[b 10]. La mort du dernier comte du Perche de la famille des Rotrou, Guillaume, en 1226, entraîna le rattachement au domaine royal du Perche[b 11], qui fut gouverné pendant 200 ans par une branche cadette de la famille royale[18]. Un bailli fut alors établi dans le Perche[b 12], dont la capitale se déplaça progressivement vers Mortagne et Bellême[b 13].

Nogent-le-Rotrou fut fortement affectée par les désordres qui touchèrent le Royaume de France au XIVe et au début du XVe siècle. Le monastère de Saint-Denis fut dévasté vers 1302 par les habitants de Nogent, pour une raison inconnue[b 14]. Les Anglais s'emparèrent de la ville en 1359 après un violent combat sur le pont Saint-Hilaire, avant de rendre la ville l'année suivante à la paix de Brétigny[b 14]. En 1427, Salisbury reprit la ville et incendia le château[b 14], qui ne fut réparé qu'à la fin du siècle[b 15].

Développement et déclin de l'industrie textile (XVIeXVIIIe siècle)

Un portrait de Louis Ier de Bourbon (1530-1569), prince de Condé, seigneur de Nogent-le-Rotrou et chef du parti protestant au début des Guerres de religion.
Louis Ier de Bourbon (1530-1569), prince de Condé, seigneur de Nogent-le-Rotrou et chef du parti protestant au début des guerres de religion.

Le XVIe siècle vit le développement rapide de la production et du commerce des serges et étamines de Nogent-le-Rotrou, exportées dans toute l'Europe et vers le Nouveau Monde[b 16]. On produisait également du vin et du cidre dans les campagnes environnantes[Note 3],[b 17]. La ville connut un essor intellectuel et artistique important à la Renaissance, et vit la naissance du poète de la Pléiade Rémy Belleau[b 18]. L'hôtel de ville et les halles furent bâtis en 1533, et le pavement des rues de Nogent commença en 1556[b 19].

La Coutume du Perche fut révisée en 1558, dans la grande salle du chapitre de Saint-Denis[b 19]. Mais les guerres de religion frappèrent Nogent, après que Louis de Bourbon, seigneur de Nogent, ait pris la tête du parti protestant[b 20]. La collégiale fut incendiée en 1568, et un chef catholique normand fit pendre la garnison protestante du château quelques mois plus tard[b 20].

Plusieurs couvents et un collège furent fondés au cours du XVIIe siècle[b 21], tandis que la prospérité du Perche était assurée par une proto-industrie textile et métallurgique en plein essor[18]. Louis XIII et sa mère la régente Marie de Médicis firent une halte dans la ville le [19]. Maximilien de Sully, ministre protestant d'Henri IV, acquit en 1624 la seigneurie de Nogent, mais n'y résida pas en raison de l'opposition des moines de Saint-Denis ; il y fut néanmoins enterré à sa mort en 1641[b 22].

Une reproduction de lettres patentes du Roi Louis XV, en date du 14 janvier 1738, visant à combattre la fraude qui dépréciait les textiles fabriqués dans le Perche.
Des lettres patentes du Roi Louis XV, en date du , visant à combattre la fraude qui dépréciait les textiles fabriqués dans le Perche. Exposées au Musée municipal de Nogent-le-Rotrou.

La révocation de l'édit de Nantes (1685) entraîna l'émigration de nombreux fabricants de tissus et le début du déclin de cette industrie[b 23]. À partir de 1723, la monarchie publia plusieurs arrêts visant à combattre la fraude qui aggravait encore les difficultés de ce secteur[b 24]. De 25 000 pièces en 1693, la production des étamines chuta à 7 000 pièces en 1787 et 3 500 en 1802[b 25]. Cette crise fut néanmoins compensée par l'essor de l'élevage des chevaux percherons, recherchés pour leur vigueur et leur endurance[b 24].

On commença au milieu du XVIIIe siècle à assécher les marais du centre de la ville[b 26]. La ville, durement affectée par les difficultés économiques, fut le théâtre d'événements précurseurs de la Révolution : la population se révolta contre les corvées en 1780, et les capucins se plaignirent en 1784 qu'ils étaient insultés par les « gens du peuple »[b 27].

La Révolution française et le XIXe siècle

Les violences liées à la Révolution française touchèrent peu Nogent-le-Rotrou[b 27], rebaptisée brièvement Nogent-le-Républicain[b 2] et promue chef-lieu de district, puis sous-préfecture[20]. Les tombes de Sully et de sa femme[b 27], ainsi que celles des Rotrou[b 28], furent néanmoins violées. En 1790, suite la dissolution de la communauté de Saint-Denis deux ans auparavant, les différents couvents que comptait la ville furent fermés. La collégiale Saint-Jean cessa ses activités en 1793, l'église des Capucins en 1794 et l'église Notre-Dame-des-Marais en 1798[b 28]. Aucun de ces édifices religieux, dont plusieurs étaient en mauvais état, ne rouvrit par la suite. La commune acheta en 1806 les bâtiments du prieuré Saint-Denis pour en faire un collège, un tribunal et une prison[b 28].

Carte postale ancienne de la caserne Sully, construite en 1875.
La caserne Sully, construite en 1875.

Le centre-ville fut transformé dans les années 1810 et 1820, par la création de nouvelles rues, le nivellement de places, la construction de fontaines et la plantation d'allées[b 29]. Une inondation toucha durement la ville en 1841[b 29], et l'épidémie de choléra tua 117 personnes en 1849[b 30]. Le chemin de fer arriva en 1854 à Nogent-le-Rotrou, qui devint bientôt une étape sur les axes Paris-Nantes et Paris-Rennes-Brest de la Compagnie de l'Ouest[b 30].

Les environs de Nogent-le-Rotrou furent le théâtre d'une bataille opposant les armées française et prussienne durant la guerre de 1870-1871, et le duc de Mecklembourg envisagea un temps de bombarder le château Saint-Jean[b 30]. Si Nogent-le-Rotrou avait eu au Moyen Âge une large vocation militaire, celle-ci a presque entièrement disparu avant la Révolution. En 1875-1876, la caserne Sully est néanmoins construite pour le 103e régiment d'infanterie de Laval[21],[j 1]. Plusieurs formations s'y succèdent pendant un siècle, notamment le premier bataillon du 115e régiment d'infanterie de Mamers à partir de 1880[j 1] et le deuxième bataillon du régiment des télégraphistes coloniaux à partir de 1948[22]. Depuis 1981, la caserne Sully est occupée par la première unité d'instruction et d'intervention de la sécurité civile (UIISC 1)[21].

La fin du XIXe siècle constitua une période de modernisation et d'embellissement sans précédent de la ville : éclairée au gaz en 1865, elle fut équipée d'un réseau d'adduction d'eau dans les années 1880 et de trottoirs dans les années 1890. De nouvelles places, rues et boulevards furent percés au tournant du siècle[b 31].

Nogent-le-Rotrou au XXe siècle

La gare des Tramways d'Eure-et-Loir, dont la ligne à voie étroite vers Bonneval fonctionna de 1908 à 1933.

Nogent-le-Rotrou ne fut pas directement touché par la Première Guerre mondiale, les combats se déroulant dans le nord-est de la France, mais des Nogentais furent mobilisés et pour certains tués au front[18]. La modernisation de la ville se poursuivit au début du XXe siècle : l'électrification commença juste avant le premier conflit mondial, et Nogent-le-Rotrou s'équipa d'une salle des fêtes en 1922 et d'un stade en 1924[22]. La ville perdit son statut de sous-préfecture en 1926, aux côtés de 105 autres villes françaises, dans un but d'économie budgétaire.

Entre le 29 janvier 1939 et le 8 février, plus de 2 000 réfugiés espagnols fuyant l'effondrement de la république espagnole devant les troupes de Franco, arrivèrent en l’Eure-et-Loir. Devant l'insuffisance des structures d'accueil (le camp de Lucé et la prison de Châteaudun rouverte pour l’occasion), 53 villages furent mis à contribution[23], dont Nogent-le-Rotrou[24]. Les réfugiés, essentiellement des femmes et des enfants (les hommes seront désarmés et retenus dans le Sud de la France), furent vaccinés et soumis à une quarantaine stricte : le courrier est limité, le ravitaillement, s'il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré[25]. Une partie des réfugiés rentrèrent en Espagne, incités par le gouvernement français qui facilitera les conditions du retour. Cependant en décembre, 922 préférèrent rester et furent rassemblés à Dreux et Lucé[26].

Commémoration de la Libération.

Nogent-le-Rotrou redevint sous-préfecture en 1943[27]. L'armée allemande bombarda Nogent-le-Rotrou les 15 et , et entra dans la ville le 17 juin[22]. Les statues de Rémy Belleau, de Sully et du général de Saint-Pol, personnalités illustres de la ville, furent déboulonnées en 1943[22]. L'action de la Résistance, entamée en 1941, s'accentua à partir du débarquement du 6 juin 1944, à moins de 200 kilomètres de là[18]. La ville fut libérée le par le maquis de Plainville[18], et le lendemain, la Troisième armée américaine du général Patton la traversa au cours de son offensive-éclair[Note 4]. Le général de Gaulle entra dans la ville le 20 août[22].

À l'instar de ce qui se déroulait dans beaucoup de villes françaises à cette époque, les Trente Glorieuses furent pour Nogent-le-Rotrou une période d'extension urbaine par la création et de grands équipements et de nouveaux quartiers, en 1955 aux Gauchetières (à l'ouest de la ville) et en 1971 sur le plateau Saint-Jean (à l'est)[22]. L'installation de la première unité d'instruction et d'intervention de la sécurité civile (UIISC 1) à Nogent-le-Rotrou en 1981 permit la création de plusieurs centaines d'emplois dans une ville qui voyait disparaître sa petite industrie[22]. L'ouverture de l'autoroute A11 en 1975 et de la rocade à partir des années 1980 contribuèrent à réduire le trafic routier devenu considérable dans le centre[22]. La municipalité s'est concentrée sur le développement du tourisme à partir des années 1990, avec la création d'une base de loisirs à Margon et la restauration du château Saint-Jean[22].

Politique et administration

Le bâtiment principal de l'hôtel de ville, vu depuis la place Saint-Pol.

Les institutions municipales de Nogent-le-Rotrou sont installées dans l'Hôtel de Ville, édifice imposant situé Place Saint-Pol et construit entre 1853 et 1860[j 2]. Celui-ci s'est agrandi au cours du XXe siècle lors de l'achat par la ville du bâtiment qu'occupait le Grand Café de la Comédie, et auquel le bâtiment principal est maintenant relié par une passerelle[j 3]. Cette extension accueille également l'office de tourisme.

Découpage administratif

Nogent-le-Rotrou est le chef-lieu d'un canton qui comptait en 2007 15 713 habitants (population sans double compte) pour une superficie de 141,44 km2[28]. En plus de Nogent-le-Rotrou, ce canton comprend les communes d'Argenvilliers, Brunelles, Champrond-en-Perchet, La Gaudaine, Margon, Saint-Jean-Pierre-Fixte, Souancé-au-Perche, Trizay-Coutretot-Saint-Serge et Vichères. Le conseiller général du canton est en 2011 Philippe Ruhlmann, maire de Margon, apparenté à la gauche.

Nogent-le-Rotrou est depuis 1800 — avec une interruption entre 1926 et 1943[20] — l'une des trois sous-préfectures d'Eure-et-Loir. Son arrondissement est de taille assez réduite — 811 km2 — et correspond à peu près à la partie eurélienne du Perche. La commune est située dans la région Centre, mais est frontalière de la Basse-Normandie (département de l'Orne).

La commune de Nogent-le-Rotrou a absorbé entre 1790 et 1801 la commune voisine de Saint-Hilaire[20].

Intercommunalité

Carte de la communauté de communes du Perche.

Nogent-le-Rotrou est le siège de la communauté de communes du Perche, structure intercommunale à fiscalité propre créée le [29]. Nogent-le-Rotrou représente plus de la moitié des habitants de cette communauté de communes, qui rassemble l'ensemble des communes du canton de Nogent-le-Rotrou et neuf des quinze communes du canton voisin d'Authon-du-Perche. Le président de la communauté de communes du Perche est en 2010 Marc Lhuillery, maire de Coudray-au-Perche.

Instances judiciaires et administratives

Un tribunal d'instance et un conseil de prud'hommes étaient installés à Nogent-le-Rotrou jusqu'à la fin des années 2000. Dans le cadre de la réforme de la carte judiciaire, ces judidictions ont été transférées à Chartres entre 2008 et 2010[30], et le bâtiment qu'elles occupaient transformé en une Maison de la Justice et du Droit.

Nogent-le-Rotrou est un des trois chefs-lieux d'arrondissement du département d'Eure-et-Loir. La sous-préfecture est installée dans un petit édifice du centre-ville. La sous-préfète de l'arrondissement de Nogent-le-Rotrou est depuis mars 2011 Michèle Bameul[31].

Outre la sous-préfecture, la ville accueille une brigade de gendarmerie et un service déconcentré du Trésor public. De plus, la ville a sous son autorité un service de police municipale.

Modèle:Message galerie

Liste des maires

Depuis 1958, quatre personnes ont exercé la fonction de maire de Nogent-le-Rotrou[32] :

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1958 1965 Michel Hoguet Apparenté UNR Député (1958-1973)
1965 1987 Robert Huwart PS puis MRG Président du conseil général d'Eure-et-Loir (1979-1986)
1987 1989 Jean Cotinet PS Élu suite au décès de Robert Huwart
1989 En cours François Huwart PRG Fils de Robert Huwart. Haut fonctionnaire, député (1997-1999, 2003-2007),
secrétaire d'État au commerce extérieur (1999-2002)

Administration municipale

La gauche est nettement majoritaire au sein du conseil municipal issu des élections municipales du 16 mars 2008. L'ancien secrétaire d'État au commerce extérieur et ancien député François Huwart (Parti radical de gauche) a en effet été reconduit pour son quatrième mandat de maire avec 52,17 % des voix au premier tour[33], et la liste qu'il dirigeait a obtenu 25 sièges contre huit pour l'opposition[34]. Le conseil municipal de Nogent-le-Rotrou compte quatorze femmes et neuf adjoints au maire[34].

Politique de la ville

Un contrat urbain de cohésion sociale (CUCS) a été signé le entre les représentants de la Ville, du Conseil général, de l'État et de la Caisse d'allocations familiales[m 2]. Concernant le quartier des Gauchetières jusqu'en 2010, ce contrat met l'accent sur la réussite scolaire des enfants et adolescents de ce quartier[m 2].

Politique environnementale

En 1977, Nogent-le-Rotrou a mis en place avec la commune voisine de Margon un syndicat intercommunal de collecte et de traitement des ordures ménagères (SICTOM)[22], qui collecte bi-hebdomadairement les ordures ménagères, hebdomadairement les emballages ménagers et mensuellement le verre usagé[35]. Une déchèterie est installée à quatre kilomètres au sud-est du centre-ville. Depuis la fin de l'année 2011, le SICTOM met à la disposition des habitants des composteurs individuels, de façon à réduire la quantité de déchets traités par la collectivité[36].

Jumelages

La ville de Nogent-le-Rotrou est jumelée avec une ville allemande et une ville britannique :

Tendances politiques et résultats

Les électeurs de la commune votent généralement à droite lors des élections nationales. Au premier tour de l'élection présidentielle de 2002, la commune a plus massivement voté pour les candidats de la droite parlementaire et de l'extrême-droite que la France entière, Jacques Chirac obtenant 22,22 % des voix[37] (contre 19,88 % à l'échelle nationale[38]) et Jean-Marie Le Pen 19,42 %[37] (16,86 % en France[38]). En 2007, Nicolas Sarkozy a dépassé la candidate socialiste Ségolène Royal de onze points au premier tour et quatorze au second[39], contre respectivement cinq et six points dans la France entière[40]. Aux législatives, la ville a donné une courte majorité (51 %) à l'UMP Laure de la Raudière face à son maire François Huwart[41].

Néanmoins, les élections municipales donnent la majorité au centre-gauche depuis le milieu des années 1960. François Huwart (Parti radical de gauche) a été reconduit dans son quatrième mandat de maire lors de l'élection de 2008. Sa liste « Ensemble pour Nogent » a obtenu une courte majorité de 52,17 % des voix face à la liste « Action Ambition Ouverture » (Majorité présidentielle), lui permettant de détenir 25 des 33 sièges du conseil municipal[42].

Population et société

Démographie

La croissance démographique de la ville a dans l'ensemble été faible depuis la fin du XIXe siècle, en raison de l'attraction de l'agglomération parisienne et de la faiblesse de l'économie locale. Néanmoins, la ville a gagné plus de 1 600 habitants dans les années 1870-1880, grâce à l'installation de plusieurs unités militaires, et surtout plus de 5 000 habitants au cours des Trente Glorieuses avec la création de nouveaux quartiers. Depuis 1975, la population nogentaise décroît lentement : les soldes naturel et migratoire de Nogent-le-Rotrou sont entre 1999 et 2008 tous deux négatifs[43].

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[44],[Note 5].

En 2014, la commune comptait 10 130 habitants, en diminution de −8,91 % par rapport à 2009 (Eure-et-Loir : 1,9 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
6 8506 5146 6346 5996 8256 8616 9297 0576 983
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
6 7707 1057 0067 0567 6387 7788 3728 6688 489
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
8 4158 4068 2797 4757 2187 2067 3267 7988 765
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2014
9 42811 57812 80612 46411 59111 52411 48810 80010 130
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[45] puis Insee à partir de 2006[46].)
Histogramme de l'évolution démographique
Évolution démographique comparée de Nogent-le-Rotrou, du département d'Eure-et-Loir, de la région Centre et de la France métropolitaine entre 1800 et 2007, base 100 en 1800 pour Nogent-le-Rotrou, en 1801 pour les autres.

Pyramide des âges

La population de Nogent-le-Rotrou est une population relativement âgée. La proportion de personnes âgées de 90 ans et plus y est presque le double des moyennes départementale et nationale, et la proportion de personnes âgées de 75 à 89 ans dépasse de moitié environ ces moyennes. À l'inverse, les enfants de moins de 15 ans sont un cinquième moins nombreux que la moyenne nationale, alors que cette tranche d'âge est surreprésentée dans le département. La tranche d'âge supérieure, celle des 15-29 ans, est en revanche nombreuse, surtout lorsqu'on la compare à la moyenne départementale : cela s'explique en partie par l'offre d'enseignement secondaire et supérieur de la ville.

À l'instar de l'ensemble du pays, Nogent-le-Rotrou est touché par le vieillissement démographique. La proportion de la population âgée de 75 et plus a augmenté de 19 % à 27 % entre 1990 et 2007.


Comparaison des pyramides des âges entre 1990 et 2007
Pyramide des âges de la commune de Nogent-le-Rotrou en 2007[47] en pourcentage.
HommesClasse d’âgeFemmes
0,9 
90 ans et plus
1,9 
9,5 
75 à 89 ans
14,6 
14,6 
60 à 74 ans
18 
18,7 
45 à 59 ans
19,2 
17,1 
30 à 44 ans
15,5 
22,7 
15 à 29 ans
17,5 
16,5 
0 à 14 ans
13,3 
Pyramide des âges de la commune de Nogent-le-Rotrou en 1990[48] en pourcentage.
HommesClasse d’âgeFemmes
0,0 
95 ans et plus
0,2 
7,1 
75 à 94 ans
11,4 
12,7 
60 à 74 ans
15,7 
15,5 
45 à 59 ans
14,6 
21,2 
30 à 44 ans
20,2 
24,9 
15 à 29 ans
21,7 
18,5 
0 à 14 ans
16,2 



Comparaison des pyramides des âges avec le département d'Eure-et-Loir et la France métropolitaine
Pyramide des âges du département d'Eure-et-Loir en 2007[49] en pourcentage.
HommesClasse d’âgeFemmes
0,4 
90 ans et plus
1,2 
6,3 
75 à 89 ans
9,1 
12,4 
60 à 74 ans
13,1 
21,1 
45 à 59 ans
20,7 
21,1 
30 à 44 ans
20,3 
18,2 
15 à 29 ans
17,0 
20,4 
0 à 14 ans
18,6 
Pyramide des âges de la France métropolitaine en 2007[50],[Note 6] en pourcentage.
HommesClasse d’âgeFemmes
0,4 
90 ans et plus
1,1 
6,1 
75 à 89 ans
9,4 
12,7 
60 à 74 ans
13,6 
20,6 
45 à 59 ans
20,1 
21,2 
30 à 44 ans
20,3 
19,7 
15 à 29 ans
18,2 
19,4 
0 à 14 ans
17,3 

Enseignement

Nogent-le-Rotrou est située dans l'académie d'Orléans-Tours.

La ville administre quatre écoles maternelles et cinq écoles élémentaires communales[51].

Le département gère deux collèges, le collège Arsène-Meunier et le collège Pierre-Brossolette, et la région gère deux lycées, le lycée Rémi-Belleau et le lycée des métiers Sully[51]. Le lycée Rémi-Belleau accueille environ 1 000 élèves, étudiants et enseignants[52] dans ses filières générale, technologique et professionnelles[53], tandis que le lycée Sully ne possède que des filières professionnelles[51]. À ces établissements publics s'ajoutent une école primaire, un collège et un lycée agricole privés, ainsi que plusieurs établissements spécialisés[51].

L'offre d'enseignement supérieur de la ville est constituée des trois BTS proposés par le lycée Rémi-Belleau[54].

Santé

Nogent-le-Rotrou possède un centre hospitalier public de 257 lits[55], réparties en quatre sites : l'ancien hôpital ou hôtel-Dieu, en plein centre-ville, le nouvel hôpital, à la sortie orientale de la ville, et les deux établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) de La Roseraie et La Charmille. Plusieurs services de l'hôpital ont fermé depuis le début des années 2000, parmi lesquels la maternité et le bloc opératoire[56],[57].

La ville accueille un corps médical important en raison de sa taille et de son rôle de centre urbain pour les habitants de l'ensemble du Perche. On y compte ainsi en 2011 une trentaine de médecins[58] — toutes spécialités confondues — et une demi-douzaine de pharmacies[59].

Cultes

La nef de l'église Notre-Dame.

Nogent-le-Rotrou fait partie du diocèse catholique de Chartres et du doyenné du Perche[60]. La paroisse Saint-Lubin du Perche regroupe Nogent-le-Rotrou et les églises voisines de Beaumont-les-Autels, La Bazoche-Gouët, Thiron-Gardais, Authon-du-Perche et Marolles-les-Buis ; elle a pour curé l'abbé Daniel Rambure[60]. Des messes hebdomadaires sont célébrées dans les trois églises Notre-Dame, Saint-Jean-Baptiste et Saint-Laurent[60] ; l'église Saint-Hilaire, en revanche, n'est plus ouverte au culte.

La commune compte également un temple protestant évangélique. Les pratiquants de la religion musulmane disposent d'une salle de prière ; une mosquée doit ouvrir fin 2012 dans le quartier des Gauchetières[61].

Manifestations culturelles et festivités

Percheval, la fête du cheval percheron, a lieu chaque année depuis 2002 durant le weekend de l'Ascension. Des spectacles et animations prennent alors pour thème le Moyen Âge et la Renaissance, tandis que des artisans locaux vendent leur production[62].

La ville accueille un marché chaque samedi : celui-ci se tient le matin place Saint-Pol pour les produits alimentaires, et toute la journée place du 11-Août-1944 pour les produits manufacturés[63].

Sports

L'équipement de la commune en infrastructures sportives est important, avec une demie-douzaine de salles de sport, deux stades et une piscine répartis en six implantations différentes[64]. La base de loisirs de la Borde, située dans la commune voisine de Margon, complète cet équipement[65].

Les Nogentais ont ainsi la possibilité de pratiquer des sports aussi divers que l'athlétisme, le badminton, le basket-ball, le bowling, la boxe, l'escalade, le football, le football en salle, la gymnastique, le handball, le hockey sur gazon, la natation, la pêche, la randonnée pédestre, le rugby, le tennis, le tir à l'arc, la tyrolienne, le volley-ball, le VTT ou encore différents sports nautiques[64]. De nombreuses associations sportives opèrent dans la ville[66].

Médias

Le journal hebdomadaire local L'Action républicaine, propriété du groupe Publihebdos, a ses bureaux dans la ville. Il succède à La Liberté du Perche, hebdomadaire à tendance communiste publié entre 1945 et 1964[67], au Petit Nogentais (1954-1964) et à La Gazette Française (1944-1964), fondés tous les deux par André Dumas.

Le quotidien départemental L'Écho républicain, basé à Chartres, est également diffusé dans la ville, où il possède des correspondants locaux.

Outre de nombreux médias nationaux, les habitants de Nogent-le-Rotrou reçoivent les programmes de France 3 Centre, de la station diocésaine Radio Grand Ciel, et des radios régionales privées Sweet FM et Vibration.

Personnalités liées à la commune

Naissance

Sont nées à Nogent-le-Rotrou les personnalités suivantes :

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Décès

Sont décédées à Nogent-le-Rotrou les personnalités suivantes :

Autres

  • Louis de Bourbon-Condé (° 1530 – † 1559), prince du sang, général, principal chef protestant durant les trois premières guerres de religion, père de Charles de Bourbon-Soissons, était seigneur de Nogent-le-Rotrou.
  • Maximilien de Béthune, duc de Sully (° 1559 – † 1641), ministre d'Henri IV et maréchal de France, était marquis de Nogent-le-Rotrou. Il est enterré à Nogent-le-Rotrou, à l'extérieur de l'hôtel-Dieu.
  • Une statue du général Jules de Saint-Pol (° 1810 – † 1855), tué pendant la guerre de Crimée, a été érigée en 1857 sur la place principale de Nogent-le-Rotrou, mais elle fut retirée par l'armée allemande en 1943. Après la guerre, la place fut renommée « place Saint-Pol », et une plaque est dédiée à la mémoire du général.
  • Paul Harel (° 1854 – † 1927), poète français, a vécu trois ans à Nogent-le-Rotrou durant son adolescence.
  • Paul Deschanel (° 1855 – † 1922), président de la République française, académicien, a été pendant 35 ans (1885-1920) député de la circonscription de Nogent-le-Rotrou.
  • Lucien Blin (° 1906 – † 1975), compositeur, a habité à Nogent-le-Rotrou à partir de 1932 et y a fondé l'école municipale de musique[m 3].
  • Bertrand Gallet (° 1945), homme politique, écrivain, colauréat du prix Albert-Londres en 1985, a été député de la circonscription de Nogent-le-Rotrou de 1988 à 1993 et adjoint au maire de Nogent-le-Rotrou de 1983 à 1989.
  • Bruno Rocco (° 1963), auteur français de bande dessinée, vit actuellement à Nogent-le-Rotrou.

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Économie

Hôtel de ville, Nogent-le-Rotrou.

La ville dispose d'une antenne de la Chambre de commerce et d'industrie d'Eure-et-Loir.

Revenus de la population et fiscalité

Nogent-le-Rotrou est une commune aux revenus moyens, mais qui tendent à devenir relativement faibles en raison du marasme de l'économie locale. En 2009, le revenu moyen déclaré (en net) des ménages de Nogent-le-Rotrou était de 19 504 euros[47], contre 23 450 euros en France[50]. 50,9 % des foyers fiscaux étaient imposables, contre 54,2 % en France ; cette proportion est en baisse, de 1,6 point entre 2006 et 2008[47],[50]. Les revenus salariaux ne représentent que 52 % des revenus des ménages, contre 64 % en France, alors que pensions, retraites et rentes en représentent respectivement 36 % et 25 %[47],[50]. Le vieillissement de la population nogentaise explique en partie la faible représentation des revenus salariaux.

Bien que la situation économique des habitants soit contrastée, les inégalités de revenu sont assez faibles à Nogent-le-Rotrou. Le rapport interdécile des revenus déclarés par unité de consommation est relativement faible, de 4,77 contre 5,57 en France, ce qui s'explique par la modération des revenus les plus élevés — le seuil du neuvième décile se situe à 30 212 euros, contre 37 163 euros en moyenne en France[47],[50].

Emploi

Le taux de chômage à Nogent-le-Rotrou est à peine supérieur à la moyenne nationale (11,4 % au sens du recensement en 2008 contre 11,1 % en France), mais les emplois y sont souvent précaires : 14,8 % des actifs occupés étaient sous contrat à durée déterminée en 2008, contre 8,3 % en France[47],[50]. La commune accueillait 7 378 emplois en 2008, d'où un taux de concentration de l'emploi élevé (171,6) ; c'est principalement l'importance des secteurs de l'administration publique, de l'enseignement, de la santé et de l'action sociale, qui cumulent 36,5 % des emplois (30,5 % en France), qui explique ce taux élevé[47],[50].

La répartition de l'emploi par profession et catégorie socioprofessionnelle à Nogent-le-Rotrou est caractérisée par une sous-représentation des catégories les plus élevées et une sur-représentation des catégories les plus basses, par rapport à la moyenne régionale et a fortiori par rapport à la moyenne nationale. Les ouvriers et employés représentent plus de 61 % de la population active nogentaise, soit dix points de plus que la moyenne française[47],[50]. À l'opposé, les cadres et professions intellectuelles supérieures regroupent 10,4 % de la population nogentaise, contre 11,9 % en région Centre et 15,9 % en France[47],[68],[50].

Répartition de l'emploi au lieu de travail par profession et catégorie socioprofessionnelle en 2008 :

  Agriculteurs
exploitants
Artisans,
commerçants,
chefs d'entreprise
Cadres,
professions
intellectuelles
supérieures
Professions
intermédiaires
Employés Ouvriers
Nogent-le-Rotrou[47] 0,5 % 5,1 % 10,4 % 22,5 % 31,2 % 30,2 %
Région Centre[68] 2,5 % 5,8 % 11,9 % 24,0 % 29,1 % 26,8 %
France[50] 2,0 % 6,1 % 15,9 % 24,9 % 28,6 % 22,5 %
Emploi par catégorie socioprofessionnelle à Nogent-le-Rotrou

Secteurs d'activités

Agriculture

Comme dans la plupart des communes fortement urbanisées, l'agriculture occupe une part très faible de la population active de Nogent-le-Rotrou (0,8 % en 2007[47]). La modernisation de l'agriculture au cours du XXe siècle a entraîné la disparition progressive du bocage, par arrachage d'une grande partie des haies et regroupement de l'habitat rural. Entre 1988 et 2000, le nombre d'exploitations agricoles à Nogent-le-Rotrou a chuté de 66 %, contre une baisse de 35 % en France[47],[50].

Industrie

Nogent-le-Rotrou comptait 74 établissements industriels actifs au 31 décembre 2009, employant 1 796 personnes[69]. L'industrie regroupe près de 27 % des emplois de la commune, pour moins de 14 % des emplois dans l'ensemble du pays ; mais ce pourcentage a chuté de 13 points en dix ans[69]. Les établissements industriels sont pour beaucoup de taille importante : 21 établissements industriels employaient au moins 10 personnes au 31 décembre 2009, dont huit en employaient au moins 50[69]. Une grande partie de ces établissements est installée dans le parc d'activités industrielles du Val d'Huisne, au sud-ouest de la ville, et dans la zone d'activité de l'Aulnay, développée dans les années 2000 au nord de la gare. Les deux principaux établissements de la commune, qui totalisent en 2012 plus de 900 emplois[70], sont celui de l'équipementier médical B. Braun, qui y produit du matériel urologique, et celui de l'équipementier automobile Valeo.

Commerce

Tourisme

Secteur public

L'emploi dans ce secteur est représenté par les presque 600 militaires de la 1re Unité d'instruction et d'intervention de la sécurité civile, basés dans cette commune.

Entreprises de l'agglomération

Culture et patrimoine

Nogent-le-Rotrou possède un patrimoine architectural important, héritage de son poids politique, économique et religieux ancien. La ville compte onze monuments historiques, dont quatre sont classés et sept sont inscrits à l'inventaire supplémentaire[71].

Édifices civils

Château Saint-Jean

Le château Saint-Jean, qui surplombe les routes de Chartres au Mans et de Châteaudun à Bellême du plateau où il est installé[72], a été réalisé en plusieurs étapes. Le donjon de pierre, de 22 mètres de hauteur, a été construit dans les années 1040, ce qui en fait l'un des plus anciens donjons de ce type encore debout en France[72] ; ses murs épais (de 3,5 à 5 mètres) et la rareté de ses ouvertures traduisent sa vocation militaire[72]. L'enceinte circulaire et les tours datent de la fin du XIIe siècle et du début du XIIIe siècle[72] ; un fossé sec franchi par un pont-levis et la pente du terrain à l'ouest complétaient le système défensif[72]. Entre le XVe siècle et le XVIe siècle, plusieurs constructions vinrent donner au château une fonction plus résidentielle, tandis que le donjon fut abandonné[72]. Sans garnison à partir du XVIIe siècle, le château servit de prison à la Révolution, avant d'être vendu à des particuliers[17]. Acheté par la ville en 1950 et partiellement restauré entre 2000 et 2004[72], le château abrite depuis 1959 le musée municipal[73]. Les 155 « marches Saint-Jean » relient le château au quartier du Paty, où plusieurs hôtels particuliers de la Renaissance subsistent[17].

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Hôtel-Dieu

Dans le centre-ville, la cour de l'ancien hôtel-Dieu, fondé en 1182, abrite les tombeaux de Sully, dont la confession réformée empêchait l'inhumation dans l'église, et de son épouse Rachel de Cochefilet[74]. Leurs tombeaux sculptés, surmontés d'orants, sont abrités par un mausolée couvert d'ardoises[74]. À quelques dizaines de mètres se trouve une statue de Paul Deschanel, tandis que la place Saint-Pol accueille une réplique de la statue du général éponyme, et est dominée à l'est par le majestueux hôtel de ville. Dans la cour du collège Arsène Meunier, une statue de René Iché (1897-1954) représente le poète Rémy Belleau, né en 1528 dans la ville.

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Édifices religieux

Ancien prieuré Saint-Denis

Plusieurs bâtiments de l'ancien prieuré ou abbaye Saint-Denis, abandonné progressivement à partir du XVIIe siècle et acheté par la Ville en 1806, existent toujours aujourd'hui[17]. Certains édifices, dont l'église qui mesurait 76 mètres de long au XIIe siècle[17], ont été incorporés au collège Arsène Meunier. L'ancienne maison des hôtes était occupé jusqu'à 2008 par le tribunal d'instance[17], et abrite depuis une Maison de la Justice et du Droit. La rue Saint-Denis, quant à elle, traverse le porche Saint-Laurent, qui correspondait à l'entrée du prieuré[17].

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Église Saint-Laurent

Toute proche, l'église Saint-Laurent, construite aux XVe et XVIe siècles, était destinée aux laïcs[17]. À la sobriété de sa façade s'oppose la richesse de son mobilier intérieur, dont une Mise au tombeau du XVe siècle[17]. Dans le centre-ville, l'église Notre-Dame, agrandie au début du XIXe siècle et dépourvue de clocher, abrite un groupe de la Nativité du début du XVIIe siècle[17]. Au nord, l'église Saint-Hilaire, sans doute la plus ancienne de la ville, a été reconstruite aux XVe et XVIe siècles[17].

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Patrimoine culturel

Nogent-le-Rotrou possède plusieurs infrastructures culturelles importantes et bénéficie d'une programmation culturelle assez riche pour une commune de sa taille.

Bibliothèque

La bibliothèque municipale possède un fonds de 40 000 ouvrages, dont une partie anciens ou dédiés à l'histoire locale[75] ; à côté de la bibliothèque, le service « Biblio'Net » met plusieurs ordinateurs en accès gratuit et propose des formations à l'informatique[76]. L'école municipale de musique Lucien-Blin, créée en 1942[m 3], accueille 250 enfants de la ville et de ses environs[77].

Cinéma

Le cinéma Le Rex compte trois salles totalisant 481 places[78].

Concerts et Théatre

À L'Arsenal, une salle de « musiques actuelles », ont lieu une vingtaine de concerts chaque année[79].

Le complexe Pierre Mendès-France et la salle Simone-Signoret peuvent accueillir des concerts, spectacles et représentations théâtrales[80].

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Musée

Le musée municipal, installé dans le logis du château Saint-Jean, a été créé en 1959[73]. Au rez-de-chaussée, un diaporama détaille l'histoire du château, et les anciennes cuisines accueillent des œuvres d'artistes locaux du XIXe siècle[73]. Le premier étage est réservé aux expositions temporaires, tandis que le deuxième étage est occupé par le musée de la vie du Perche au XIXe siècle[73].

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Gastronomie

Nogent-le-Rotrou ne possède aucune spécialité culinaire notable. Le pain, les soupes, les légumes et les animaux de basse-cour (notamment la viande de porc) constituaient la base de l'alimentation percheronne jusqu'au début du XXe siècle[81]. Du gibier pouvait agrémenter les repas de fête[81]. La région entourant Nogent-le-Rotrou produit du lait et ses dérivés, du cidre et des produits carnés, destinés à une vente dans tout le pays et à l'international[81].

Arts et littérature

Le chanteur humoristique français Oldelaf se moque d'une ville à l'image assez négative et triste, dans son titre La Tristitude, qui a rencontré un important succès médiatique en 2011[82] : « La tristitude / C'est franchir le tunnel de Fourvière le 15 août / Quand tu dois aller vivre à Nogent-le-Rotrou / Quand ton coiffeur t'apprend que t'as des reflets roux / Et ça fait mal (…) »

Parcs et jardins

La politique paysagère et environnementale de la ville a été en 2010 récompensée par deux fleurs au Concours des villes et villages fleuris[83].

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Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Pierre Bruyant, Nogent-le-Rotrou et ses environs, Paris, Res Universis, coll. « Monographies des villes & villages de France », (1re éd. 1904), 127 p. (ISBN 978-2-87760-839-8, ISSN 0993-7129, OCLC 489866182). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Aristide Gouverneur, Essais historiques sur le Perche, .
  • Bruno Jousselin et Gérard Pigray, Nogent-le-Rotrou, Saint-Cyr-sur-Loire, Alan Sutton, coll. « Mémoire en images », , 128 p., poche (ISBN 978-2-84910-977-9, OCLC 466660872). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Josiane Séguret-Fourcroy, Rues et maisons de Nogent-le-Rotrou, t. 1 & 2, Paris, Livre Histoire, coll. « MH », (ISBN 978-2-84373-971-2)
  • Guillier de Souancé, Nogent-le-Rotrou, Paris, Lorisse, (1re éd. 1916) (ISBN 978-2-84373-063-4, OCLC 47971210)
  • Claude Hamelin et Gwénaëlle Hamelin, Les industries percheronnes, éditions des Amis du Perche, (ISBN 978-2-900122-36-5)

Filmographie

Articles connexes

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Liens externes

Notes et références

Notes

  1. Le comté du Perche ne comprenait qu'une partie de la région naturelle du Perche, appelée Grand-Perche ou Haut-Perche.
  2. En ancien français, « le » pouvait signifier « de ». Nogent-le-Rotrou signifie donc « Nogent de Rotrou », ou « Nogent appartenant à Rotrou ».
  3. . La vigne se maintint dans le Perche jusqu'au début du XVIIIe siècle.
  4. La Voie de la Liberté, qui commémore la libération de la France en 1944 et correspond à l'itinéraire de la Troisième armée américaine, traverse la ville le long de la route départementale 923.
  5. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
  6. L'ensemble des valeurs et pourcentages cités dans cet article comme correspondant à une moyenne ou à un effectif « national » ou « français » correspondent à une moyenne ou à un effectif pour la France métropolitaine, Corse comprise, et pour les départements d'outre-mer. Les collectivités d'outre-mer, la Nouvelle-Calédonie, les Terres australes et antarctiques françaises et l'île de Clipperton ne sont pas pris en compte dans ces calculs.

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