Nogaro

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 24 novembre 2014 à 22:48 et modifiée en dernier par Vlaam (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Nogaro
Nogaro
Nogaro, la collégiale Saint-Nicolas
Blason de Nogaro
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Gers
Arrondissement Condom
Intercommunalité Communauté de communes du Bas-Armagnac
Maire
Mandat
Christian Peyret
2014-2020
Code postal 32110
Code commune 32296
Démographie
Gentilé Nogaroliens, Nogaroliennes
Population
municipale
1 964 hab. (2014)
Densité 178 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 45′ 33″ nord, 0° 01′ 58″ ouest
Altitude Min. 89 m
Max. 148 m
Superficie 11,06 km2
Élections
Départementales Nogaro
(chef-lieu)
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Nogaro
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Nogaro
Géolocalisation sur la carte : Gers
Voir sur la carte topographique du Gers
Nogaro
Géolocalisation sur la carte : Gers
Voir sur la carte administrative du Gers
Nogaro

Nogaro (Nogaròu en gascon) est une commune française située dans le département du Gers en région Midi-Pyrénées. Ses habitants sont appelés les Nogaroliens, Nogaroliennes.

Géographie

Localisation

Nogaro est une commune située sur le Midour, l'Izaute, le Midouzon et sur la D 931 (autrefois route nationale 124 : la mise en place de l'itinéraire grand gabarit pour l'Airbus A380 a conduit à la modification de certaines routes), à 45 km au sud-ouest de Condom.

Géologie et relief

L'altitude de la commune varie entre 89 et 148 mètres[1].

Nogaro fait partie du Bas-Armagnac. Cette région est caractérisée par un sol en boulbène sur un sous-sol de sable blond et d'argile, dépôts laissés par la mer dans les premiers âges de la Terre.

Hydrographie

Le ruisseau de Saint-Aubin, affluent droit de la Midouze dans le bassin versant de l'Adour, traverse le territoire de la commune.

Voies de communication et transports

Toponymie

Nogaro vient de Nugarolium, la ville des noyers.

Histoire

Nogaro est une sauveté de l'archevêché d'Auch. Austinde, archevêque d'Auch(de 1050 à 1068), créa en 1055 Noagro en achetant son territoire à un vassal du comte d'Armagnac. L'église fut consacrée l'année suivante, au cours d'un concile qui s'y tint.

Dès 1050, aux premiers jours de la sauveté de Nogaro, des marchands (negociatores) y acquittaient un péage (dont, fait rare, les pèlerins étaient exemptés à Manciet). C'est que la ville étant au carrefour des routes d'Auch et Toulouse, de Bayonne et d'Eauze, on devait donc y trouver les produits de toutes les foires : sel de Salies-de-Béarn, harengs, saumons, esturgeons de l'Atlantique, drap, fer et fromage des Pyrénées, huile d'olive, figues, poivre, gingembre, ambre venus du Sud, et les productions locales, vaisselle sans doute, huile de noix, blé, vin surtout. Les habitants reçurent leurs coutumes en 1219.

Ville principale du Bas-Armagnac féodal et ville religieuse, il s'y tint sept conciles provinciaux entre 1061 et 1315. Sa vocation religieuse fut aussi affirmée par la création d'un couvent des Cordeliers en 1250.

Elle fut dotée d'un collège au XVIe siècle et fut dévastée en 1569 par les bandes protestantes de Montgomery. L'église fut alors saccagée : un pilier fut renversé, les voûtes détruites et le mobilier pillé.

La ville se releva des dévastations de la guerre civile au cours du XVIIe siècle. En 1620, un couvent des Capucins y est fondé. Toutefois, le 12 février 1668, un tremblement de terre fit s'écrouler l'église du couvent.

Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795.

En 1829, Nogaro absorbe les communes de Bouyt et Urgosse. Urgosse sera rétablie en tant que commune en 1893[1].

Pèlerinage de Compostelle

Nogaro se situe sur la via Podiensis du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle (sur l'itinéraire entre Manciet et Barcelonne-du-Gers).

L'ancien chemin des Jacayres passe par la rue Principale, dont chaque maison (comme à Puente la Reina, en Navarre) est bâtie en longueur et très étroite. Toutes possèdent un jardin (ou cour intérieure) que l'on baptise ici du joli nom d'ayguecéu (l'eau du ciel).

Politique et administration

Tendances politiques et résultats

Administration municipale

Liste des maires

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1989 2008 Jean-Pierre Pujol PS Instituteur retraité
Vice-président du conseil général
mars 2008 2014 Christian Peyret[2] PS Salarié
Les données manquantes sont à compléter.

Jumelages

Population et société

Démographie

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[3]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[4],[Note 1].

En 2014, la commune comptait 1 964 habitants, en diminution de −0,56 % par rapport à 2009 (Gers : 1,81 %, France hors Mayotte : 2,49 %).

           Évolution de la population  [modifier]
1793 1800 1806 1821 1831 1841 1846 1851 1856
1 3401 2321 3241 5511 9132 1872 2332 3612 105
1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
2 3232 4382 3882 3292 4242 4502 3542 1702 115
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
1 9961 8301 6151 6351 6481 5301 5711 6941 859
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2014 -
2 1402 1132 0132 0081 8811 9691 9851 964-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[5] puis Insee à partir de 2006[6].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

Nogaro dispose d'une école maternelle publique (87 élèves en 2013)[7], d'une école élémentaire publique (165 élèves)[8], d'un collège[9] et d'un lycée polyvalent[10] comprenant une section d'enseignement professionnel[11]. Cette dernière propose notamment une formation course en partenariat avec le circuit Paul Armagnac et délivre une certification professionnelle de mécanicien sur véhicules de compétition[12].

Manifestations culturelles et festivités

Course landaise à Nogaro : deux sauteurs en action le 15 août 2009
  • Les courses landaises y sont populaires, notamment pour la Corne d'or le 14 juillet et aussi le 15 août.

Santé

Sports

Plan du circuit Paul Armagnac.

Économie

Le canton de Nogaro fait partie de la région du Bas-Armagnac. Les vins récoltés sont de degré faible et de forte acidité. Cultivée sur les coteaux et les collines, la vigne donne des raisins très parfumés grâce à la douceur du climat et à l'humidité.

Les vins sont parfaits pour la distillation. Les eaux-de-vie sont souvent très remarquables.

Si Nogaro est connu pour ses armagnacs, les vignes des coteaux graveleux et des argiles plus lourdes en dessous donnent des vins rouges soit primeurs, soit plus charnus : les Côtes-de-Saint-Mont. Le tannat, cépage de base, est complété par des cabernets francs, des sauvignons et le fer servadou.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Nogaro, la collégiale Saint-Nicolas
Église Notre-Dame-de-Bouit.

L'église gothique Notre-Dame-de-Bouit est un lieu de pèlerinage. Sa fondation est liée, selon la légende, à un prodige : un bœuf nommé "Bouët", propriété d'un seigneur du lieu, ayant déraciné et transporté une souche d'arbre rappelant la forme de la Vierge, son maitre fit le vœu d'édifier une église s'il remportait la victoire sur son voisin et ennemi irréductible. Son vœu fut exaucé et la chapelle construite.

Collégiale Saint-Nicolas

La collégiale Saint-Nicolas est une église romane du XIIe siècle classée aux monuments historiques le 21 avril 1998 [13] , consacrée en 1061, avec un clocher-tour de pierre blanche, elle possède des reliques.

Un vitrail serait l'œuvre d'Arnaud de Moles : le couronnement de la Vierge par la Sainte Trinité. D'autres vitraux ont été réalisés par Michel de Tolzan ou Toulza, un de ses élèves.

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Blason Blasonnement :
D'or aux trois noyers de sinople[15].

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

Sur les autres projets Wikimedia :

Modèle:Étape de Compostelle

Notes et références

Notes

  1. Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.

Références