Nogaro
Nogaro | |
Nogaro, la collégiale Saint-Nicolas | |
Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Occitanie |
Département | Gers |
Arrondissement | Condom |
Intercommunalité | Communauté de communes du Bas-Armagnac |
Maire Mandat |
Christian Peyret 2014-2020 |
Code postal | 32110 |
Code commune | 32296 |
Démographie | |
Gentilé | Nogaroliens, Nogaroliennes |
Population municipale |
1 964 hab. (2014) |
Densité | 178 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 45′ 33″ nord, 0° 01′ 58″ ouest |
Altitude | Min. 89 m Max. 148 m |
Superficie | 11,06 km2 |
Élections | |
Départementales | Nogaro (chef-lieu) |
Localisation | |
modifier |
Nogaro (Nogaròu en gascon) est une commune française située dans le département du Gers en région Midi-Pyrénées. Ses habitants sont appelés les Nogaroliens, Nogaroliennes.
Géographie
Localisation
Nogaro est une commune située sur le Midour, l'Izaute, le Midouzon et sur la D 931 (autrefois route nationale 124 : la mise en place de l'itinéraire grand gabarit pour l'Airbus A380 a conduit à la modification de certaines routes), à 45 km au sud-ouest de Condom.
Géologie et relief
L'altitude de la commune varie entre 89 et 148 mètres[1].
Nogaro fait partie du Bas-Armagnac. Cette région est caractérisée par un sol en boulbène sur un sous-sol de sable blond et d'argile, dépôts laissés par la mer dans les premiers âges de la Terre.
Hydrographie
Le ruisseau de Saint-Aubin, affluent droit de la Midouze dans le bassin versant de l'Adour, traverse le territoire de la commune.
Voies de communication et transports
Toponymie
Nogaro vient de Nugarolium, la ville des noyers.
Histoire
Nogaro est une sauveté de l'archevêché d'Auch. Austinde, archevêque d'Auch(de 1050 à 1068), créa en 1055 Noagro en achetant son territoire à un vassal du comte d'Armagnac. L'église fut consacrée l'année suivante, au cours d'un concile qui s'y tint.
Dès 1050, aux premiers jours de la sauveté de Nogaro, des marchands (negociatores) y acquittaient un péage (dont, fait rare, les pèlerins étaient exemptés à Manciet). C'est que la ville étant au carrefour des routes d'Auch et Toulouse, de Bayonne et d'Eauze, on devait donc y trouver les produits de toutes les foires : sel de Salies-de-Béarn, harengs, saumons, esturgeons de l'Atlantique, drap, fer et fromage des Pyrénées, huile d'olive, figues, poivre, gingembre, ambre venus du Sud, et les productions locales, vaisselle sans doute, huile de noix, blé, vin surtout. Les habitants reçurent leurs coutumes en 1219.
Ville principale du Bas-Armagnac féodal et ville religieuse, il s'y tint sept conciles provinciaux entre 1061 et 1315. Sa vocation religieuse fut aussi affirmée par la création d'un couvent des Cordeliers en 1250.
Elle fut dotée d'un collège au XVIe siècle et fut dévastée en 1569 par les bandes protestantes de Montgomery. L'église fut alors saccagée : un pilier fut renversé, les voûtes détruites et le mobilier pillé.
La ville se releva des dévastations de la guerre civile au cours du XVIIe siècle. En 1620, un couvent des Capucins y est fondé. Toutefois, le 12 février 1668, un tremblement de terre fit s'écrouler l'église du couvent.
Elle fut chef-lieu de district de 1790 à 1795.
En 1829, Nogaro absorbe les communes de Bouyt et Urgosse. Urgosse sera rétablie en tant que commune en 1893[1].
Pèlerinage de Compostelle
Nogaro se situe sur la via Podiensis du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle (sur l'itinéraire entre Manciet et Barcelonne-du-Gers).
L'ancien chemin des Jacayres passe par la rue Principale, dont chaque maison (comme à Puente la Reina, en Navarre) est bâtie en longueur et très étroite. Toutes possèdent un jardin (ou cour intérieure) que l'on baptise ici du joli nom d'ayguecéu (l'eau du ciel).
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Administration municipale
Liste des maires
Jumelages
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[3]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[4],[Note 1].
En 2014, la commune comptait 1 964 habitants, en diminution de −0,56 % par rapport à 2009 (Gers : 1,81 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
Enseignement
Nogaro dispose d'une école maternelle publique (87 élèves en 2013)[7], d'une école élémentaire publique (165 élèves)[8], d'un collège[9] et d'un lycée polyvalent[10] comprenant une section d'enseignement professionnel[11]. Cette dernière propose notamment une formation course en partenariat avec le circuit Paul Armagnac et délivre une certification professionnelle de mécanicien sur véhicules de compétition[12].
Manifestations culturelles et festivités
- Les courses landaises y sont populaires, notamment pour la Corne d'or le 14 juillet et aussi le 15 août.
Santé
Sports
- Aéro Club du Bas Armagnac, fondé en 1933.
- Équipe de rugby à XV l'Association Athlétique Nogarolienne, évoluant dans le championnat de France de 3e division fédérale
- Le Tennis Club de Nogaro évolue en Nationale 2 et est le seul club du Gers à ce niveau depuis 2012.
- Le circuit Paul Armagnac était un circuit automobile utilisé pour les essais de Formule 1.
Économie
Le canton de Nogaro fait partie de la région du Bas-Armagnac. Les vins récoltés sont de degré faible et de forte acidité. Cultivée sur les coteaux et les collines, la vigne donne des raisins très parfumés grâce à la douceur du climat et à l'humidité.
Les vins sont parfaits pour la distillation. Les eaux-de-vie sont souvent très remarquables.
Si Nogaro est connu pour ses armagnacs, les vignes des coteaux graveleux et des argiles plus lourdes en dessous donnent des vins rouges soit primeurs, soit plus charnus : les Côtes-de-Saint-Mont. Le tannat, cépage de base, est complété par des cabernets francs, des sauvignons et le fer servadou.
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
- Église Notre-Dame-de-Bouit.
L'église gothique Notre-Dame-de-Bouit est un lieu de pèlerinage. Sa fondation est liée, selon la légende, à un prodige : un bœuf nommé "Bouët", propriété d'un seigneur du lieu, ayant déraciné et transporté une souche d'arbre rappelant la forme de la Vierge, son maitre fit le vœu d'édifier une église s'il remportait la victoire sur son voisin et ennemi irréductible. Son vœu fut exaucé et la chapelle construite.
- Collégiale Saint-Nicolas
La collégiale Saint-Nicolas est une église romane du XIIe siècle classée aux monuments historiques le 21 avril 1998 [13] , consacrée en 1061, avec un clocher-tour de pierre blanche, elle possède des reliques.
Un vitrail serait l'œuvre d'Arnaud de Moles : le couronnement de la Vierge par la Sainte Trinité. D'autres vitraux ont été réalisés par Michel de Tolzan ou Toulza, un de ses élèves.
- Les vestiges du cloître du XIe et XIIe siècles sont inscrits aux monuments historiques par arrêté du 19 octobre 1927[14]
Personnalités liées à la commune
- Thierry Lacroix : joueur de rugby à XV
- Charles Samaran
- Arnaud de Moles
- Camille Bonnet né le 31 août 1918 à Nogaro. Joueur de rugby à XV. Champion de France de rugby en 1945 avec Agen et finaliste en 1943 et 1947 avec Agen. Demi d'ouverture ou arrière (1,70 m - 68 kg). Clubs : Nogaro, Agen, Graulhet
- Dominique-François-Marie de Bastard d'Estang : magistrat.
Héraldique
Blasonnement :
D'or aux trois noyers de sinople[15].
|
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Notice Cassini
- Site officiel
- www.nogaro-tourisme.fr Site de l'office du tourisme
- www.cc-basarmagnac.fr Site de la communauté de communes du Bas-Armagnac
Notes et références
Notes
- Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
Références
- Notice Cassini
- Site de la préfecture - Fiche de Nogaro
- L'organisation du recensement, sur le site de l'Insee.
- Calendrier départemental des recensements, sur le site de l'Insee.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 20062007 2008 2009 2010 2011201220132014 .
- Annuaire du Ministère de l'Éducation nationale, école maternelle de Nogaro
- Annuaire du Ministère de l'Éducation nationale, école élémentaire de Nogaro
- Annuaire du Ministère de l'Éducation nationale, collège de Nogaro
- Annuaire du Ministère de l'Éducation nationale, lycée polyvalent de Nogaro
- Annuaire du Ministère de l'Éducation nationale, section d'enseignement professionnel du lycée de Nogaro
- Site du lycée de Nogaro, section Formation course
- « Eglise Saint-Nicolas », notice no PA00094882, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- « Restes du cloître », notice no PA00094881, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Banque du blason.