Nina de Callias

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Nina de Callias
Nina de Callias par Édouard Manet (1873).
Biographie
Naissance
Décès
(à 41 ans)
Vanves (France)
Nom de naissance
Anne-Marie GaillardVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Poétesse
Conjoint
signature de Nina de Callias
Signature

Anne-Marie Gaillard, dite Nina de Villard de Callias, Nina de Callias ou Nina de Villard, née le à Paris[1],[2] et morte le à Vanves, est une salonnière et poétesse française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fille d'un riche avocat de Lyon, elle tient après son mariage avec le comte Hector de Callias, écrivain et journaliste au Figaro, un des grands salons intellectuels de Paris, 17, rue Chaptal. Elle est l'amante de Charles Cros et l'inspiratrice de son Coffret de santal. Une séparation de corps est prononcée entre les époux dès 1867. En 1874, son mari écrit à Manet pour lui dire de ne pas associer son nom au tableau de la Dame aux éventails[3].

Nina de Callias donne deux poèmes au Parnasse contemporain (deuxième recueil, 1869-71) : La Jalousie du jeune Dieu et Tristan et Iseult. Les événements de 1870 la font fuir avec sa mère à Genève, où elle reste trois ans. Reprenant son existence mondaine parisienne, elle meurt en 1884 dans une clinique de Vanves, usée par « l'alcool de ses nuits blanches ».

On se souvient surtout d'elle aujourd'hui comme étant la Dame aux éventails d'Édouard Manet. Par ailleurs, Manet refusa d'exposer ce tableau de son vivant, le conservant dans son atelier, à l'abri des regards[4].

Testament[modifier | modifier le code]

Portrait of Madame Hector de Callias par M. Desboutin

« Je ne veux pas que l'on m'enterre
Dans un cimetière triste
Je veux être dans une serre
Et qu'il y vienne des artistes

Il faut qu'Henry me promette
De faire ma statue en marbre blanc
Et que Charles me jure sur sa tête
De la couvrir de diamants

Les bas-reliefs seront en bronze doré
Ils représenteront
Les trois Jeanne, puis Cléopâtre
Et puis Aspasie et Ninon

Qu'on chante ma messe à Notre-Dame
Parce que c'est l'église d'Hugo
Que les draperies soient blanches comme des femmes
Et qu'on y joue du piano

Que cette messe soit faite par un jeune homme
Sans ouvrage et qui ait du talent
Il me serait très agréable
Que de la chanteuse il fût l'amant

Enfin que ce soit une petite fête
Dont parlent huit jours les chroniqueurs
Sur terre hélas ! puisque je m'enbête
Faut tâcher de m'amuser ailleurs »

Nina de Callias[5]


Œuvres[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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