Nina Paley

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Nina Paley
Nina Paley (2009).
Biographie
Naissance
(55 ans)
Urbana (Illinois)
Nom de naissance
Nina Carolyn PaleyVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
Nina
Nationalité
Formation
University Laboratory High School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Période d'activité
depuis Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Hiram Paley (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Idéologie
Membre de
QuestionCopyright.org (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mouvement
Opposition au copyright (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Distinction
Œuvres principales
Sita chante le blues, Seder-Masochism, Nina's Adventures (d), The Hots (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Nina Paley est une dessinatrice et animatrice américaine née le 3 mai 1968 à Urbana dans l'État de l'Illinois aux États-Unis.

Alors qu'elle est largement connue comme artiste et souvent en tant qu'auteur de Nina's Adventures, Fluff et The Hots, ses récentes productions sont du domaine de l'animation notamment Sita Sings the Blues (Sita chante le blues). Elle s'est également engagée pour l'art libre[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Nina Paley est la fille de Hiram et Jean Paley. Son père était professeur de mathématiques à l'université d'Illinois et fut maire d'Urbana. Elle rentre à l'université d'Illinois, où elle étudie l'art pendant deux ans. En 1988, elle part à Santa Cruz, où elle commence à écrire et à dessiner le comic strip Nina's Adventures. En 1991, elle part pour San Francisco. En 1995, elle commence à dessiner Fluff, un comic strip à propos d'un chat.

En 1998, elle s'essaye à l'animation[2] et, en 1999, fait le premier film sans caméra, Pandorama. En 2001, elle produit Fetch, un petit cartoon humoristique basé sur les illusions d'optique[3].

Elle enchaîne ensuite sur une série basée sur un sujet un peu plus controversé, la surpopulation. La « pièce centrale » de cette série est The Stork, dans lequel un territoire naturel et serein est bombardé jusqu'à la destruction par des cigognes lâchant des bébés encore et encore. Le film est un résumé du conflit entre l'augmentation de la population humaine et l'écosystème dans lequel il doit vivre. Alors que le film de trois minutes et demie est conspué par certains spectateurs, il a un succès considérable dans les festivals, et a pour effet de lui ouvrir les portes de celui de Sundance en 2003.

Affiche du film Sita chante le blues.

En 2002, elle part en Inde, à Trivandrum, où son mari a trouvé un emploi. C'est lors d'un voyage professionnel à New York concernant sa troisième bande-dessinée, The Hots, que son mari la quitte. Elle part alors pour Brooklyn, New York. Ses problèmes personnels la font se plonger plus profondément dans le Ramayana, la légende indienne, et l'incitent à produire une courte animation qui combine un épisode du Ramayana avec un morceau de blues enregistrée en 1929 par Annette Hanshaw, Mean To Me[4].

Dès lors, elle ajoute des épisodes et d'autres éléments à ce travail, qui devient Sita chante le blues, et dont l'histoire est centrée sur la femme de Rāma, Sītā. Beaucoup d'épisodes sont présentés dans de récents festivals d'animation. Le long métrage final a remporté le Cristal (premier prix) au festival international du film d'animation d'Annecy et a été nommé au festival international du film de Berlin le 11 février 2008[5].

Engagement pour l'art libre[modifier | modifier le code]

Nina Paley prend la décision d'embrasser la voie de l'art libre en proposant, fin 2008, la distribution de Sita chante le blues sous une licence libre Creative Commons[6]. Cette démarche lui confère, au sein de la communauté du logiciel libre, une certaine popularité qui sera couronnée au printemps 2010 par une interview publiée par la Free Software Foundation[7]. Son succès apparaît alors aux yeux de cette communauté comme un symbole de lutte contre la « gestion des restrictions numériques ».

Elle milite depuis 2010 pour un mouvement de la culture libre identique à celui dont il est issu[8], et dont la gouvernance repose sur des règles juridiques strictes. C'est dans cette démarche qu'elle dénonce certains facteurs « privateurs de liberté » des licences Creative Commons[note 1] à l'occasion de la conférence de l'Open Knowledge Foundation organisée à Berlin en juillet 2011[9]. Elle prône à cette occasion le lancement d'un mouvement fondé sur des « principes » non négociables dans leur capacité de protéger la construction communautaire, plaçant par la-même l'œuvre au niveau du logiciel, en souhaitant le rassemblement pour que les artistes puissent bénéficier des mêmes libertés que les programmeurs.

En janvier 2013, Nina Paley modifie la licence de son film Sita chante le blues (à l'origine placé sous licence libre Creative Commons CC-SA) en plaçant celui-ci sous licence libre CC-0 « Public Domain »[10].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Image tirée de Sita chante le blues.
  • 1998 : Cancer
  • 1998 : Luv Is...
  • 1998 : I (heart) My Cat
  • 2000 : Pandorama (également connu sous le titre IMAX)
  • 2001 : FETCH! (2001)
  • 2002 : The Stork (2002)
  • 2002 : Goddess of Fertility (2002)
  • 2002 : Fertco (2002)
  • 2002 : The Wit and Wisdom of Cancer (2002)
  • 2003-2008 : Sita chante le blues (Sita Sings the Blues) (2003-2008)
  • 2012 : This Land Is Mine - A brief history of the land called Israel/Palestine/Canaan/the Levant (court-métrage)
  • 2014 : Le Prophète - segment On Children
  • 2018 : Seder-Masochism

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. En stigmatisant notamment certaines clauses des licences Creative Commons qui interdisent la réalisation d'œuvres dérivées (par la clause -ND, de l'anglais «  No Derivatives »), ou leur commercialisation (avec la clause -NC, de l'anglais « Non-Commercial »).

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Nina Paley, « My official position on copyright », sur ninapaley.com, (consulté le )
  2. accessed Voir sur ninapaley.com. Feb. 2, 2007.
  3. Voir sur speculist.com (consulté : Feb. 8, 2007).
  4. Voir sur flashgoddess.com (consulté : Feb. 8, 2007).
  5. Voir sur cinemaartscentre.org (consulté : Feb. 8, 2007).
  6. (en) Nina Paley, « Sita’s Distribution Plan », sur ninapaley.com, (consulté le )
  7. (en) FSF Bulletins — Free Software Foundation, « Interview: Nina Paley, by Adrin Yanes Martnez, DRM Elimination Crew », [PDF].
  8. (en) « This is Larry Lessig... », fsf.org, 24 décembre 2009.
  9. (en) Nina Paley, « RANTIFESTO », sur ninapaley.com, (consulté le )
  10. (en) Nina Paley, « Ahimsa: Sita Sings the Blues now CC-0 “Public Domain” », sur ninapaley.com, (consulté le )

Autres sources[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Olivier Cotte, Le Grand Livre des techniques du cinéma d’animation, Paris, Dunod, , 360 p. (ISBN 978-2-10-077778-5), « Les coulisses de Sita chante le blues (Sita Sings the Blues) »

Liens externes[modifier | modifier le code]

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