Nikolaï Ognev

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Nikolaï Ognev
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 50 ans)
MoscouVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Михаил Григорьевич РозановVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Николай Огнёв, Н. ОгнёвVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Période d'activité
à partir de Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Genres artistiques

Nikolaï Ognev (aussi Ognjew, en russe : Николай Огнев), de son nom de naissance Mikhaïl Grigorievitch Rozanov (en russe : Михаил Григорьевич Розанов) né à Moscou (Russie impériale) le et mort dans cette ville le , est un écrivain russe soviétique, auteur de livres pour enfants et pédagogue.

Biographie[modifier | modifier le code]

Nikolaï Ognev est le fils d'un avoué assermenté. En 1906, il commence à publier des poésies[1], puis des récits dans des journaux. Il y est question de cadavres, de tombes et de vampires et de forces occultes[2]. Il est marqué par l'influence de Leonid Andreïev, Fiodor Sologoub et Andreï Biély[2].

Il est arrêté cette même année pour des activités politiques illégales mais il ne sera jamais adhérent d'un parti politique[1]. En 1910, il travaille comme éducateur[1] à la Société de bienfaisance pour l'éducation des enfants du Raïon Bytourski de Moscou. En 1916 il est appelé dans l'armée, où il sert comme fourrier.

Après la révolution d'Octobre, il continue à travailler avec les enfants, et fonde le premier théâtre pour enfants de Moscou, pour lequel il écrit de nombreuses pièces, qui seront jouées aussi dans d'autres villes. En 1925, il rassemble ses récits dans un recueil, et ne se consacre à des travaux littéraires. Il est membre du Centre littéraire des constructivistes. de 1928 à 1930, puis du groupe Pereval.

Il connait le succès, y compris à l'étranger, avec Le Journal de Kostia Riabtsev («Дневник Кости Рябцева», 1926—1927)[1], porté à l'écran en 1981 par Guennadi Poloka, sous le titre de Notre vocation (ru) («Наше призвание»).

L'ouvrage raconte l'histoire d'un garçon de quinze ans, d'une personnalité indépendante et critique[3], dans le contexte d'effondrement du système d'éducation, puis d'introduction et d'abandon d'une réforme pédagogique fondée sur le plan Dalton d'Helen Parkhurst. Le livre et sa suite font partie de ceux interdits et brûlés par les nationaux-socialistes[4].

Par la suite il écrit encore la nouvelle La fin de Nikletoj («Исход Никпетожа», (1928) et le roman Trois dimensions («Три измерения», 1929—1932). En 1937, il enseigne à l'Institut de littérature Maxime-Gorki.

Il meurt le [1] des suites d'une longue maladie.

Son frère Sergueï Rozanov (ru) est aussi écrivain.

Publications[modifier | modifier le code]

  • (ru) Собрание сочинений [« Œuvres choisies »], Moscou, Федерация,‎ 1928-1929 ;
  • (ru) Рассказы [« Récits »],‎  ;
  • (ru) Дневник Кости Рябцева [« Le journal de Kostia Riabtsev »],‎ , 2e éd.,
  • (ru) Следы динозавра [« Parmi les dinosaures »],‎  ;
  • (ru) Тайна двоичного счисления [« Le mystère de la numération binaire »],‎  ;
  • (ru) Костя Рябцев в вузе : продолжение нашумевшей кн. "Дневник Кости Рябцева" [« Kostia Riabtsev à l'université : suite du retentissant Journal de Kostia Riabtsev »],‎  ;
  • (ru) Исход Никпетожа [« La fin de Nikletoj »],‎  ;
  • (ru) Комиссар и Ершист [« Le commissaire et Ierchist »],‎  ;
  • (ru) Крушение антенны [« Des antennes géantes »],‎  ;
  • (ru) Три измерения [« Trois dimensions »], ГИЗ,‎  ;
  • (ru) Конец фабрики ангелов [« La fin de la fabrique des anges »],‎  ;
  • (ru) Рассказы [« Récits »],‎  ;
  • (ru) « Из литературных архивов. Письма 1926-31 », Новый мир, no 10,‎ .

Œuvres portées à l'écran[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e (ru) « Огнев Николай. Сочинения » [« Ognev Nikolaï. Oeuvres »], sur az.lib.ru (consulté le )
  2. a et b (ru) М. Бочачер (M. Botcharev), « Огнев » [« Ognev »], sur ФЭБ: Литературная энциклопедия. Т. 8. — 1934. (feb-web.ru) (consulté le )
  3. Vladimir Berelovitch, La soviétisation de l'école russe, 1917-1931, L'âge d'homme, , 214 p. (ISBN 978-2-8251-0088-2, lire en ligne)
  4. (de) « „Schwarze Liste“ von Dr. Wolfgang Herrmann, 16. Mai 1933 », sur www.berlin.de, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (ru) Бочачер М. Н. (M. N. Botcharev), « Огнев Николай » [« Ognev Nikolaï »], sur Lib.ru/Классика (az.lib.ru),‎ (consulté le ) ;
  • (ru) « Огнев Николай. Сочинения » [« Ognev Nikolaï. Oeuvres »], sur az.lib.ru (consulté le ) ;
  • (ru) М. Бочачер (M. Botcharev), « Огнев » [« Ognev »], sur ФЭБ: Литературная энциклопедия. Т. 8. — 1934. (feb-web.ru) (consulté le ) ;
  • (ru) В. Широков (V. Chirokov), « Испытание временем » [« L'Épreuve du temps »], Наша улица, no 3,‎ (lire en ligne) ;
  • (ru) В. Широков (V. Chirokov), « Хмельная брага бытия и отфильтрованная муть повседневности », sur «НГ Ex libris» (www.bigbook.ru),‎ (consulté le ) ;
  • (ru) О. Виноградова (O. Vinogradova), « Огнев, Розанов и Никпетож: об именах и псевдонимах автора «Дневника Кости Рябцева» » [« Ognev, Rozanov et Nikpeto : à propos du nom et des pseudonymes de l'auteur du Journal de Kostia Rabtsev »], Детские чтения, vol. 12, no 2,‎ , p. 280–297 (ISSN 2304-5817, lire en ligne, consulté le ) [lire en ligne également « ici » [PDF] (consulté le ) ;
  • (de) Wolfgang Kasack, Lexikon der russischen Literatur ab 1917, Kröner, , 457 p. (ISBN 978-3-520-45101-9, OCLC 3166696) ;
  • (ru) Казак В. (W. Kasack), Лексикон русской литературы XX века [« Lexikon der russischen Literatur ab 1917 »], Moscou, РИК «Культура»,‎ , 491 p. (ISBN 5-8334-0019-8).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]