Nicolaas Johannes Diederichs

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Nicolaas Diederichs
Illustration.
Nicolaas Diederichs vers 1953
Fonctions
Président de l'État de la république d'Afrique du Sud

(3 ans, 4 mois et 2 jours)
Élection 21 février 1975
Premier ministre John Vorster
Prédécesseur Jacobus Johannes Fouché
Successeur Marais Viljoen (intérim)
John Vorster
Ministre des Finances

(8 ans)
Premier ministre John Vorster
Prédécesseur Theophilus Donges
Successeur Owen Horwood
Ministre des Mines

(3 ans)
Premier ministre Hendrik Frensch Verwoerd
Prédécesseur Jan de Klerk
Successeur Jan Haak
Ministre des affaires économiques

(9 ans)
Premier ministre Hendrik Frensch Verwoerd
John Vorster
Prédécesseur Albertus Johannes Roux van Rhijn
Successeur Jan Haak
Membre du Parlement pour Overvaal

(1 an)
Membre du Parlement pour Losberg

(16 ans)
Membre du Parlement pour Randfontein

(10 ans)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Ladybrand,
Colonie de la rivière Orange
Date de décès (à 74 ans)
Lieu de décès Le Cap (province du Cap
Afrique du Sud)
Nationalité sud-africaine
Parti politique Parti national
Conjoint Margaretha Diederichs (1907-1998)
Enfants Lente Diederichs
Nico Diederichs
Marga Diederichs
Diplômé de Collège universitaire Grey
Université de Munich
Université de Cologne
Université de Leyde
Profession Économiste

Nicolaas Johannes Diederichs
Présidents de l'État de la république d'Afrique du Sud

Nicolaas Johannes Diederichs, né le à Ladybrand et mort le au Cap, est un professeur d'université, un homme d'État et un chef d'État sud-africain.

Membre de la communauté afrikaner, Nico Diederichs est membre du Parti national et du parlement (1948-1975) pour les circonscriptions de Randfontein (1948-1958), Losberg (1958-1974) et Overvaal (1974-1975). Ministre de l'économie, des mines ou des finances dans divers gouvernements sud-africains entre 1958 et 1975, il est président de l'État de la république d'Afrique du Sud de 1975 à 1978.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse et carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Né le dans l'État libre d'Orange alors colonie britannique de l'Orange, Nicolaas Diederichs étudie l'économie et les sciences politiques d'abord à l'université de Stellenbosch puis en Europe où il obtient un doctorat à l'université de Leyde aux Pays-Bas[1].

De retour en Afrique du Sud, il est professeur de philosophie politique à l'université de l'État libre d'Orange de 1933 à 1940[1]. Il est également élu président de la Ligue nationale des étudiants afrikaners (Afrikanse Nasionale Studentebond)[2].

De ses années passées en Allemagne, il reste imprégné d'idées nationales-socialistes et garde une admiration pour le troisième Reich[3],[2]. En Afrique du Sud, dans les années 1930 et 1940, il fait l'apologie dans les cercles nationalistes afrikaners d'une version radicale de national-christianisme afrikaner imprégné de théologie calviniste[2].

De 1938 à 1942, il préside le Broederbond et aux cérémonies du Oxwagon Trek de 1938 (festivités organisées en Afrique du Sud à l'occasion du centenaire du grand Trek)[2]. En 1939, il est élu à la présidence de la Reddingsdaadbond[3], une organisation culturelle et d'entraide pour les Afrikaners.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Il adhère en 1940 au Parti national réunifié. En 1948, Diederichs commence officiellement une carrière politique en étant élu député de Randfontein (Transvaal) sous les couleurs de son parti[1] lequel remporte les élections et introduit l'apartheid en Afrique du Sud.

Ministre de l'économie (1958-1967) et des mines (1961-1964) dans le gouvernement Verwoerd puis des finances (janvier 1967-avril 1975) dans le gouvernement Vorster, il reçoit en 1974 le titre de "business-statesman of the year" par la Harvard Business School Club of South Africa pour les résultats de sa politique économique concrétisée alors par une forte croissance [4]. Il obtient aussi une petite notoriété internationale à l'ardente campagne qu'il mène durant une décennie en faveur du maintien du rôle monétaire de l'or ce qui lui vaut alors le surnom de M. métal jaune[5].

Nico Diederichs est également connu dans les pays d'Afrique de l'Est pour avoir accordé une entrevue à un journaliste kenyan dans laquelle il avait déclaré que l'Afrique du Sud était et resterait le pays de l'homme blanc (« white man's country »), que l'Afrique du Sud ne représentait que 5 % du continent, que ces 5 % pouvaient être laissés aux Blancs lesquels employaient des millions de Noirs et que le « nouveau libéralisme », selon lequel toutes les nations et tous les peuples sont égaux, était une sérieuse menace pour l'Afrique du Sud[4].

Le , Diederichs est élu président de l'État par le Parlement et prend ses fonctions le suivant[6]. Il succède à Jacobus Johannes Fouché après un bref intérim assuré par Johannes de Klerk, père de Frederik de Klerk.

Il exerce cette fonction honorifique jusqu'à sa mort d'une crise cardiaque le au Cap. Marais Viljoen lui succède par intérim alors à la tête de l'État.

Vie privée[modifier | modifier le code]

Marga Potgieter, l'épouse de Nico Diederichs, est l'une des anciennes « Premières dames » d'Afrique du Sud reçues par Nelson Mandela à la résidence présidentielle en 1995. Elle est morte à Pretoria en 1998, âgée de 91 ans.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Biographie
  2. a b c et d Nicolaas Johannes Diederichs, South Africa’s fourth state president, is born, SAHO
  3. a et b Jacqueline Maingard, South African National Cinema, Ed. Routledge, 2013, p 64 et s.
  4. a et b Business School Alumni Club in South Africa Gives Award to Ardent Apartheid Advocate, 13 mai 1974
  5. Mort de M. Nicholas Diederichs, chef de l’État, Le Monde, 23 aout 1978
  6. « M. Diederichs est élu président de la République », Le Monde,

Liens externes[modifier | modifier le code]