Ngounié

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Ngounié
Ngounié
Administration
Pays Drapeau du Gabon Gabon
Chef-lieu Mouila
Démographie
Population 100 838 hab. (2013)
Densité 2,7 hab./km2
Géographie
Coordonnées 1° 36′ sud, 11° 00′ est
Superficie 3 775 000 ha = 37 750 km2

La Ngounié (ou N'gounié), est la quatrième, par l'ordre alphabétique, province du Gabon. Elle couvre une superficie de 37 750 km2 et comptait 100 838 habitants en 2013[1]. Son chef-lieu est Mouila.

Blason Ngounié
Blason Ngounié

En 2018, son gouverneur est Benjamin Banguebe Moyobi [2].

Histoire[modifier | modifier le code]

La province doit son nom à la rivière Ngounié, qui la traverse avec ses nombreux affluents. C'est en que l'explorateur français Paul du Chaillu parvient par la Ngounié à la hauteur de Fougamou. Il y découvre les différentes populations riveraines qu'il décrira au cours de son second voyage. Des missions catholiques seront par la suite érigées dans la province, à Mandji, Sindara et Saint-Martin dont l'architecture attire de nombreux touristes[3].

Géographie[modifier | modifier le code]

Provinces et départements limitrophes de la Ngounié
Moyen-Ogooué
Ogooué-Maritime Ngounié Ogooué-Lolo
Nyanga Drapeau de la république du Congo Niari

Physique géologique[modifier | modifier le code]

Situé dans le sud du Gabon, son relief est caractérisé par de grandes plaines forestières qui séparent le massif cristallin du Chaillu des monts Ikoundou. Massifs abrupts, plaines, forêts épaisses, savanes, rivières et lacs, falaises, grottes profondes et vastes zones agricoles modèlent un paysage parsemé de hameaux et de villages.

Population[modifier | modifier le code]

Estimée à 101 415 habitants, la population de la Ngounié regroupe une importante diversité ethnique composée des Eshira, Apindji, Punu, Mitsogo, Nzebi, Massango, Vungu[4] et Éviya, arrivés par des vagues de migrations successives, vivant en bonne intelligence depuis plusieurs siècles. Toutes les ethnies de la Ngounié appartiennent au groupe Bantou.

La répartition ethnique de la province est la suivante:

Groupe ethnique Nombre d'habitants
Punu - Eshira 35 260
Nzebi - Dyma 22 260
Okandé - Tsogho 11 815
Kota - Kélé 2 435[5]

L'organisation sociale et religieuse traditionnelle demeure très présente dans la vie quotidienne de la province, surtout les cultes du Bwiti et du Ndjembé (société secrète féminine).

Légendes et mythes[modifier | modifier le code]

Des légendes populaires racontent que la province de la Ngounié est protégée par plusieurs génies. Ainsi les sirènes Ipeti et Mougoumi, génies femelles, vivant respectivement dans la Dola et la Ngounié seraient les protectrices de Ndendé et de Mouila. Tsamba, génie mâle et Magotsi, génie femelle, seraient les protecteurs de Fougamou sur laquelle ils veillent du haut des chutes de l'impératrice[6]. Ces génies sont les symboles protecteurs des départements de la province. Ils inspirent crainte et respect aux habitants, surtout lorsque ces derniers traversent les cours d'eau. Pour leur rendre hommage, les riverains des fleuves et rivières de la province jettent des pièces de monnaie et versent des boissons alcoolisées dans les cours d'eau.

Personnalités originaires de la Ngounié[modifier | modifier le code]

Divisions administratives[modifier | modifier le code]

Départements de la Ngounié
Départements de la Ngounié

La province de la Ngounié est subdivisé en 9 départements (chef-lieu entre parenthèses) :

Source[modifier | modifier le code]

  • « Gabon », sur Statoids.com

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Résultats globaux du recensement général de la population et des logements de 2013 du Gabon (RGPL-2013), Libreville, Direction générale de la statistique, (lire en ligne), p. 6, tableau 4
  2. « Nouveaux gouverneurs : Ali Bongo joue la carte de la confiance », sur Gabonreview.com | Actualité du Gabon |, (consulté le )
  3. « Ngounié », sur gabonbusiness.com
  4. « Vungu »
  5. « titre manquant »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur legabon.org,
  6. « Plan de gestion environnementale et sociale - Le cas des chutes de l'Impératrice Eugénie » [PDF], sur African Development Bank Group, p. 13

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]