M49 (galaxie)

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M49
Image illustrative de l’article M49 (galaxie)
La galaxie elliptique M49.
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Vierge
Ascension droite (α) 12h 29m 46,7s[1]
Déclinaison (δ) 08° 00′ 02″ [1]
Magnitude apparente (V) 8,4[2]
9,4 dans la Bande B[2]
Brillance de surface 13,22 mag/am2[2]
Dimensions apparentes (V) 10,2 × 8,3[2]
Décalage vers le rouge 0,003272 ± 0,000017[1]
Angle de position 155°[2]

Localisation dans la constellation : Vierge

(Voir situation dans la constellation : Vierge)
Astrométrie
Vitesse radiale 981 ± 5 km/s [1]
Distance 19,45 ± 1,41 Mpc (∼63,4 millions d'al)[1]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie elliptique
Type de galaxie E2[1],[2]E+2[3]E[4]
Dimensions environ 47,81 kpc (∼156 000 al)[1]
Découverte
Découvreur(s) Charles Messier[3]
Date [3]
Désignation(s) NGC 4472
PGC 41220
UGC 7629
MCG 1-32-83
Arp 134
CGCG 42-134
VCC 1226[2]
Liste des galaxies elliptiques

M49 (NGC 4472) est une vaste galaxie elliptique située dans la constellation de la Vierge. Sa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 1 319 ± 24 km/s, ce qui correspond à une distance de Hubble de 19,5 ± 1,4 Mpc (∼63,6 millions d'al)[1]. Elle a été découverte par l'astronome français Charles Messier en 1771 et il l'a inscrite à son catalogue comme M49.

M49 par télescope spatial Hubble.

NGC 4472 a été utilisée par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique E+2. dans son atlas des galaxies[5].

M49 est une galaxie active de type Seyfert 2. De plus, c'est une galaxie LINER, c'est-à-dire une galaxie dont le noyau présente un spectre d'émission caractérisé par de larges raies d'atomes faiblement ionisés[1].

Distance de M49[modifier | modifier le code]

À ce jour, 69 mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 16,060 ± 2,873 Mpc (∼52,4 millions d'al)[6], ce qui est à l'intérieur des valeurs de la distance de Hubble. Cependant, cette galaxie, comme plusieurs de l'amas de la Vierge, est relativement rapprochée du Groupe local et on obtient souvent une distance de Hubble très différente en raison de leur mouvement propre dans le groupe où l'amas où elles sont situées. Notons que c'est avec la valeur moyenne des mesures indépendantes, lorsqu'elles existent, que la base de données NASA/IPAC calcule le diamètre d'une galaxie.

Caractéristiques[modifier | modifier le code]

Cette galaxie elliptique renferme environ 200 milliards d'étoiles. M49 a été la première galaxie de l'amas de la Vierge découverte. À cette distance ou même plus rapprochée, son éclat est supérieur à toute autre galaxie[7].

Les galaxies elliptiques renferment habituellement une grande proportion de vieilles étoiles et elles ont très peu d'étoiles bleues. Dans son ensemble, M49 est jaune ce qui indique que ses étoiles sont plus vieilles et plus rouges que le Soleil. En fait, la dernière période de formation d'étoiles dans cette galaxie remonte à environ six milliards d'années, avant la naissance du Soleil[7].

M49 contient aussi de nombreux amas globulaires, environ 6000, 7813 ± 830 selon une étude publiée en 2008[8], ce qui dépasse largement les quelque 150 de notre galaxie, la Voie lactée. En moyenne, ces amas sont âgés de dix milliards d'années. Il y a également un trou noir supermassif de plus de 500 millions de masses solaires () au centre de la galaxie[7].

Les trous noirs de Messier 49[modifier | modifier le code]

Le trou noir supermassif[modifier | modifier le code]

Selon une étude basée sur les observations par le télescope spatial Chandra du rayonnement X en provenance du centre de la galaxie M49 (NGC 4472 dans l'article) publiée en 2001, il y a un trou noir supermassif au centre de cette galaxie dont la masse est de 565 millions de masses solaires[9].

Trous noirs d'origine stellaire[modifier | modifier le code]

Entre les années 2000 et 2009, plusieurs indices de la présence d'un trou noir d'origine stellaire ont été découverts dans Messier 49. En se basant sur les observations du télescope spatial Chandra, on a trouvé un deuxième candidat en 2011 dans l'un des amas globulaire de M49[10].

Supernova[modifier | modifier le code]

La supernova SN 1969Q a été découverte dans M49 le par l'astronome amateur australien Robert Evans. Le type de cette supernova n'a pas été déterminé[11].

Groupes de M49, de M60 et l'amas de la Vierge[modifier | modifier le code]

M49 est la galaxie la plus grosse et la plus brillante d'un groupe de galaxies qui porte son nom. Le groupe de M49 décrit par A.M. Garcia dans un article publié en 1993 compte 127 galaxies[12]. On retrouve dans cette liste 63 galaxies du New General Catalogue dont NGC 4382 (M85), NGC 4472 (M49), NGC 4649 (M60) ainsi que 20 galaxies de l'Index Catalogue.

D'autre part, M49 (NGC 4472) dans les deux articles) apparait aussi dans une liste de 227 galaxies d'un article publié par Abraham Mahtessian en 1998[13] Cette liste comporte plus de 200 galaxies du New General Catalogue et une quinzaine de galaxies de l'Index Catalogue. On retrouve dans cette liste 10 autres galaxies du Catalogue de Messier, soit M49, M58, M60, M61, M85, M87, M88, M91, M99 et M100.

Toutes les galaxies de la liste de Mahtessian ne constituent pas réellement un groupe de galaxies. Ce sont plutôt plusieurs groupes de galaxies qui font tous partie d'un amas galactique, l'amas de la Vierge. Pour éviter la confusion avec l'amas de la Vierge, on peut donner le nom de groupe de M60 à cet ensemble de galaxies, car c'est l'une des plus brillantes de la liste. L'amas de la Vierge est en effet beaucoup plus vaste et compterait environ 1300 galaxies, et possiblement plus de 2000[14], situées au cœur du superamas de la Vierge, dont fait partie le Groupe local[15],[16].

De nombreuses galaxies de la liste de Mahtessian se retrouvent dans onze groupes décrits dans l'article d'A.M. Garcia[12], soit le groupe de NGC 4123 (7 galaxies), le groupe de NGC 4261 (13 galaxies), le groupe de NGC 4235 (29 galaxies), le groupe de M88 (13 galaxies, M88 = NGC 4501), le groupe de NGC 4461 (9 galaxies), le groupe de M61 (32 galaxies, M61 = NGC 4303), le groupe de NGC 4442 (13 galaxies), le groupe de M87 (96 galaxies, M87 = NGC 4486), le groupe de M49 (127 galaxies, M49 = NGC 4472), le groupe de NGC 4535 (14 galaxies) et le groupe de NGC 4753 (15 galaxies). Ces onze groupes font partie de l'amas de la Vierge et ils renferment 396 galaxies. Certaines galaxies de la liste de Mahtessian ne figurent cependant dans aucun des groupes de Garcia et vice versa.

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Messier 49 » (voir la liste des auteurs).
  1. a b c d e f g h et i (en) « Results for object NGC 4472 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  2. a b c d e f et g « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 4400 à 4499 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le ).
  3. a b et c (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 4472 » (consulté le ).
  4. (en) « NGC 4472 sur HyperLeda » (consulté le ).
  5. Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 4472.
  6. « Your NED Search Results, Distance Results for NGC 4472 », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le ).
  7. a b et c (en) « ESA, M49, Invisible X-rays » (consulté le ).
  8. Eric W. Peng, Andrés Jordán, Patrick Côté et et al., « The ACS Virgo Cluster Survey. XV. The Formation Efficiencies of Globular Clusters in Early-Type Galaxies: The Effects of Mass and Environment », The Astrophysical Journal, vol. 681, no 1,‎ , p. 197-224 (DOI 10.1086/587951, Bibcode 2008ApJ...681..197P, lire en ligne)
  9. Michael Loewenstein, Richard F. Mushotzky, Lorella Angelini, Keith A. Arnaud et Eliot Quataert, « Chandra Limits on X-Ray Emission Associated with the Supermassive Black Holes in Three Giant Elliptical Galaxies », The Astrophysical Journal, vol. 555#1,‎ , L21-L24 (DOI 10.1086/323157, Bibcode 2001ApJ...555L..21L, lire en ligne).
  10. Thomas J. Maccarone, Arunav Kundu, Stephen E. Zepf et Katherine L. Rhode, « A new globular cluster black hole in NGC 4472 », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 410#3,‎ , p. 1655-1659 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2010.17547.x, Bibcode 2011MNRAS.410.1655M, lire en ligne).
  11. (en) « Other Supernovae images » (consulté le ).
  12. a et b A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1,‎ , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G).
  13. Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3,‎ , p. 308-321 (DOI 10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le ).
  14. (en) « Cosmos, Virgo Cluster » (consulté le ).
  15. (en) P. Fouque, E. Gourgoulhon, P. Chamaraux, G. Paturel, « Groups of galaxies within 80 Mpc. II - The catalogue of groups and group members », Astronomy and Astrophysics Supplement, vol. 93,‎ , p. 211-233 (Bibcode 1992A&AS...93..211F, lire en ligne).
  16. (en) Tully, R.B., « The Local Supercluster », Astrophysical Journal, vol. 257,‎ , p. 389-422 (DOI 10.1086/159999, Bibcode 1982ApJ...257..389T, lire en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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