NGC 3079

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NGC 3079
Image illustrative de l’article NGC 3079
La galaxie spirale barrée NGC 3079
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Grande Ourse
Ascension droite (α) 10h 01m 57,8s[1]
Déclinaison (δ) 55° 40′ 47″ [1]
Magnitude apparente (V) 10,9 [2]
11,5 dans la Bande B[2]
Brillance de surface 13,46 mag/am2[2]
Dimensions apparentes (V) 8,1 × 1,3[2]
Décalage vers le rouge 0,003689 ± 0.000002[1]
Angle de position 165°[2]

Localisation dans la constellation : Grande Ourse

(Voir situation dans la constellation : Grande Ourse)
Astrométrie
Vitesse radiale 1 106 ± 1 km/s [1]
Distance 16,429 ± 3,979 Mpc (∼53,6 millions d'al)[3]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale barrée
Type de galaxie SB(s)c[1] SBc[2] SB(s)c?[4]
Dimensions environ 41,58 kpc (∼136 000 al)[1],[a]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel[4]
Date [4]
Désignation(s) PGC 29050
UGC 5387
MCG 9-17-10
CGCG 266-8
IRAS 09585+5555[2]
Liste des galaxies spirales barrées

NGC 3079 est une galaxie spirale barrée vue par la tranche et située dans la constellation de la Grande Ourse. Sa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 1 267 ± 11 km/s, ce qui correspond à une distance de Hubble de 18,68 ± 1,32 Mpc (∼60,9 millions d'al)[1]. NGC 3079 a été découverte par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1790.

Image provenant du télescope spatial Hubble. Cette image est d'environ 4,9 minutes d'arc, soit quelque 70 000 années-lumière le long de la diagonale.

La classe de luminosité de NGC 3079 est IV et elle présente une large raie HI. C'est aussi une galaxie LINER, c'est-à-dire une galaxie dont le noyau présente un spectre d'émission caractérisé par de larges raies d'atomes faiblement ionisés. Finalement, NGC 3079 est une galaxie active de type Seyfert 2[1].

À ce jour, deux douzaines de mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 16,429 ± 3,979 Mpc (∼53,6 millions d'al)[3], ce qui est à l'intérieur de la distance de Hubble. Puisque cette galaxie est relativement rapprochée du Groupe local, il est probable que cette valeur soit plus près de la distance réelle de NGC 3079. Notons que c'est avec la valeur moyenne des mesures indépendantes, lorsqu'elles existent, que la base de données NASA/IPAC calcule le diamètre d'une galaxie.

La région centrale de NGC 3079[modifier | modifier le code]

La taille du bulbe central près du centre de l'image fait plus de 3000 années-lumière. Les gaz de la région du bulbe s'élèvent à plus de 3500 années-lumière au-dessus du disque de la galaxie.

Un gros plan de la région centrale de NGC 3079 provenant de l'image captée par Hubble révèle une intense activité en ces lieux. Une montagne de gaz chauds incandescents s'élève à plus de 3500 années-lumière au-dessus du disque de la galaxie. Des astronomes pensent que cette bulle gazeuse est poussée par les vents stellaires provenant d'une intense période de formation d'étoiles. Éventuellement, ces gaz retourneront vers le disque galactique où ils pourront entrer en collision avec des nuages, les compresser et donner naissance à une nouvelle génération d'étoiles[5].

Trou noir supermassif[modifier | modifier le code]

L'hypothèse la plus partagée sur l'origine de ces superbulles[6] est qu'elle proviennent de l'interaction entre le trou noir supermassif central et les gaz environnant[7].

NGC 3079 est une galaxie de Seyfert et l'activité du son noyau provient également du trou noir supermassif qui s'y trouve. Une étude réalisée en auprès de 90 galaxies de type Seyfert 2 utilisant la dispersion des vitesses a permis d'estimer la masse des trous noirs supermassifs centraux de celles-ci. Pour NGC 3079, la masse du trou noir est égale à 43 × 106  (107,63)[8].

Selon une autre publication de , plusieurs études de la dispersion des vitesses dans la région centrale permettent d'estimer la masse du trou noir à 4,27 × 107  (107,63)[9], ce qui nettement supérieur à l'estimation précédente.

Dans un troisième article publié en , sa masse à 2,4+2,4
−1,2
x 106 [10].

Selon les auteurs d'un article publié en , la connaissance de la masse d'un trou noir central et du taux d'accrétion par celui-ci permet d'estimer le taux de formation d'étoiles dans la région centrale des galaxies de type Seyfert. Ce taux pour NGC 3079 serait à l'intérieur et à l'extérieur d'un rayon de 1 kpc respectivement de 3,4 /an et de 2,1 /an [11].

Supernova[modifier | modifier le code]

Deux supernovas ont été découvertes dans NGC 3079 : SN 2001ci et SN 2013ee[12].

SN 2001ci[modifier | modifier le code]

Cette supernova a été découverte le par B. Swift, W. D. Li, et A. V. Filippenko de l'université de Californie à Berkeley dans le cadre du programme LOTOSS de l'observatoire Lick[13]. Cette supernova était de type Ic[14].

SN 2013ee[modifier | modifier le code]

Cette supernova a été découverte le par l'astronome amateur italien Giancarlo Cortini[15]. Cette supernova était de type II[16].

Groupe de NGC 3079[modifier | modifier le code]

NGC 3079 fait partie d'un groupe de galaxies qui porte son nom. Le groupe de NGC 3079 comprend au moins 6 galaxies, soit NGC 3073, UGC 5421, UGC 5459, UGC 5460, UGC 5479 et NGC 3079[17]. NGC 3079 est la plus grosse et la plus brillante galaxie du groupe.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Diamètre dans la bande POSS1 103a-O.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g et h (en) « Results for object NGC 3079 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le )
  2. a b c d e f et g « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 3000 à 3099 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le )
  3. a et b « Your NED Search Results, Distance Results for NGC 3079 », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  4. a b et c (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 3079 » (consulté le ).
  5. (en) « Baby Burp in Galaxy's Core (Core View) » (consulté le )
  6. (en) « X-Ray Superbubbles in Galaxy NGC 3079 » (consulté le )
  7. Li Jiang-Tao, Edmund Hodges-Kluck, Yelena Stein, Joel N. Bregman, Judith A. Irwin et Dettmar Ralf-Jürgen, « Detection of Nonthermal Hard X-Ray Emission from the “Fermi Bubble” in an External Galaxy », The Astrophysical Journal, vol. 873 #1,‎ , p. 6 pages (DOI 10.3847/1538-4357/ab010a, Bibcode 2019ApJ...873...27L, lire en ligne [PDF])
  8. W. Bian et Q. Gu, « The Eddington Ratios in Seyfert 2 Galaxies with and without Hidden Broad-Line Regions », The Astrophysical Journal, vol. 657, no 1,‎ , p. 159-166 (DOI 10.1086/510708, Bibcode 2007ApJ...657..159B, lire en ligne [PDF])
  9. Andrea Marinucci, Stefano Bianchi, Fabrizio Nicastro, Giorgio Matt et Andy D. Goulding, « The Link between the Hidden Broad Line Region and the Accretion Rate in Seyfert 2 Galaxies », The Astrophysical Journal, vol. 748, no 2,‎ , p. 10 pages (DOI 10.1088/0004-637X/748/2/130, Bibcode 2012ApJ...748..130M, lire en ligne [PDF])
  10. Alister W. Graham, « Populating the Galaxy Velocity Dispersion: Supermassive Black Hole Mass Diagram, A Catalogue of (M bh, σ) Values », Publications of the Astronomical Society of Australia, vol. 25 #4,‎ , p. 167-175 (DOI 10.1071/AS08013, Bibcode 2008PASA...25..167G, lire en ligne [PDF])
  11. Aleksandar M. Diamond-Stanic et Rieke, « The Relationship between Black Hole Growth and Star Formation in Seyfert Galaxies », The Astrophysical Journal, vol. 746, no 2,‎ , p. 14 pages (DOI 10.1088/0004-637X/746/2/168, Bibcode 2012ApJ...746..168D, lire en ligne [PDF])
  12. (en) « Central Bureau for Astronomical Telegrams » (consulté le )
  13. (en) « IAUC 7618: Poss. SN IN NGC 3079; 2001ad; 2001ax » (consulté le )
  14. (en) « Bright Supernovae - 2001 » (consulté le )
  15. (en) « Giancarlo Cortini (Osservarotio de Monte Maggiore » (consulté le )
  16. (en) « Bright Supernovae - 2013 » (consulté le )
  17. A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1,‎ , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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