Nébuleuse de la Flamme

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
(Redirigé depuis NGC 2024)

NGC 2024
Image illustrative de l’article Nébuleuse de la Flamme
La nébuleuse de la Flamme (NGC 2024).
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Orion[1]
Ascension droite (α) 05h 41m 42,6s[2]
Déclinaison (δ) −01° 51′ 23″ [2]
Magnitude apparente (V) ?
Dimensions apparentes (V) 30,0 x 30,0[3]

Localisation dans la constellation : Orion

(Voir situation dans la constellation : Orion)
Astrométrie
Distance environ 415 pc (∼1 350 al)[4],[5]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Nébuleuse en émission
Galaxie hôte Voie lactée
Découverte
Découvreur(s) William Herschel[1]
Date [1]
Désignation(s) CED 55P[3]
Sh2-277 [6]
Liste des nébuleuses en émission

La nébuleuse de la Flamme (NGC 2024) est une nébuleuse en émission située dans la constellation d'Orion. Elle a été découverte par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1786.

NGC 2024 par le relevé Pan-STARRS.

Distance[modifier | modifier le code]

Cette nébuleuse est située à un distance estimée à environ 1 400 années-lumière[7],[8]. Une étude parue en 2014[5],[9] indique une distance d'environ 415 pc (∼1 350 al), soit 1350 années-lumière.

Description[modifier | modifier le code]

La nébuleuse de la Flamme s'étend sur environ 12 années-lumière. C'est Alnitak (Zeta Orionis), l'étoile brillante la plus à l'est de la ceinture d'Orion, qui énergise la nébuleuse. L'intense rayonnement ultraviolet de cette supergéante bleue ionise les atomes d'hydrogène de la nébuleuse. Les ions ainsi créés émettent une lueur rouge lorsqu'ils capturent un électron libre (voir l'émission H-Alpha). La nébuleuse de la Flamme fait partie du nuage moléculaire d'Orion, une région de formation d'étoiles qui comprend la fameuse nébuleuse de la Tête de Cheval. Du gaz et surtout de la poussière se trouvant en avant de NGC 2024 absorbent la lumière de la nébuleuse et forment le ruban sombre que l'on voit sur les images en lumière visible.

Un amas de jeunes étoiles[modifier | modifier le code]

Au centre de la nébuleuse de la Flamme se trouve un amas de jeunes étoiles[10] dont 86 % sont entourées d'un disque circumstellaire[11].

Les observations en rayons X réalisées à l'aide de l'observatoire spatial Chandra[12] ont montré la présence de près de 300 de jeunes étoiles[9] au centre de la nébuleuse sur une population totale estimée à 800 étoiles[13]. Les âges des étoiles situées au centre de l'amas et de celles situées en périphérie ont pu être estimés en combinant les observations de Chandra et les observations réalisées dans le domaine de l'infrarouge par le télescope spatial Spitzer, par l'étude 2MASS et par le télescope infrarouge du Royaume-Uni. Les résultats obtenus donnent un âge d'environ 200 000 ans pour les étoiles au centre de l'amas et de 1,2 million d'années pour celles situées en périphérie[14].

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 2024 » (consulté le ).
  2. a et b (en) « Results for object NGC 2024 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  3. a et b « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 2000 à 2099 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le )
  4. Jeffrey G. Mangum, Alwyn Wootten et Mary Barsony, « The kinetic temperature structure within NGC2024 », Poster proceedings of IAU Symposium No. 182 on Herbig-Haro Objects and the Birth of Low Mass Stars,‎ , p. 18-20 (Bibcode 1997IAUS..182P..18M, lire en ligne)
  5. a et b Konstantin V Getman, Eric D. Feigelson, Michael A. Kuhn et al., « Age Gradients in the Stellar Populations of Massive Star Forming Regions Based on a New Stellar Chronometer », Astrophysic Journal,‎ , p. 42/89 (DOI 10.1088/0004-637X/787/2/108, lire en ligne)
  6. (en) « Sharpless 2-277 in H Alpha » (consulté le )
  7. (en) « Inside the Flame Nebula » (consulté le )
  8. (en) « Flame Nebula: NASA's Chandra Delivers New Insight into Formation of Star Clusters »
  9. a et b S. Skinner, M. Gagne et E. Belzer, « A Deep Chandra X-ray Observation of the Embedded Young Cluster in NGC 2024 », Astrophysical Journal, vol. 598 (1),‎ , p. 375-391 (DOI 10.1086/378085, lire en ligne)
  10. Karl E. Jr Haisch, Elizabeth A Lada et Charles J. Lada, « A Near-Infrared L-Band Survey of the Young Embedded Cluster NGC 2024 », The Astronomical Journal, vol. 120 (3),‎ , p. 1396-1409 (DOI 10.1086/301521, lire en ligne)
  11. Karl E. Jr Haisch, Elizabeth A Lada, Robert K. Piña, Charles M. Telesco et Charles J. Lada, « A Mid-Infrared Study of the Young Stellar Population in the NGC 2024 Cluster », The Astronomical Journal, vol. 121 (3),‎ , p. 1512-1521 (DOI 10.1086/319397, lire en ligne)
  12. Patrick S. Broos et al., « IDENTIFYING YOUNG STARS IN MASSIVE STAR-FORMING REGIONS FOR THE MYStIX PROJECT », The Astrophysical Journal, vol. 209 (2),‎ (DOI 10.1088/0067-0049/209/2/32, lire en ligne)
  13. Michael A. Kuhn, Konstantin V. Getman et Eric D. Feigelson, « THE SPATIAL STRUCTURE OF YOUNG STELLAR CLUSTERS. II. TOTAL YOUNG STELLAR POPULATIONS », The Astrophysical Journal, vol. 802 (1),‎ (DOI 10.1088/0004-637X/802/1/60, lire en ligne)
  14. (en) « Inside the Flame Nebula » (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

    •  NGC 2016  •  NGC 2017  •  NGC 2018  •  NGC 2019  •  NGC 2020  •  NGC 2021  •  NGC 2022  •  NGC 2023  •  NGC 2024  •  NGC 2025  •  NGC 2026  •  NGC 2027  •  NGC 2028  •  NGC 2029  •  NGC 2030  •  NGC 2031  •  NGC 2032