Mylène Demongeot
Nom de naissance | Marie-Hélène Demongeot |
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Naissance |
Nice (Alpes-Maritimes), France |
Nationalité | Française |
Profession |
Actrice Productrice de cinéma |
Films notables |
Les Sorcières de Salem Bonjour tristesse La Bataille de Marathon Les Trois Mousquetaires Trilogie Fantômas 36 Quai des Orfèvres Camping Camping 2 |
Séries notables | Marion |
Site internet | http://www.mylene-demongeot.fr |
Mylène Demongeot, nom de scène de Marie-Hélène Demongeot, née le [1] à Nice (France), est une actrice et productrice française.
Biographie
De mère ukrainienne et niçoise par sa grand-mère, elle a 13 ans lorsque sa famille s'installe à Paris. Elle apprend le piano avec Marguerite Long et Yves Nat et s'inscrit par ailleurs au cours Simon qu’elle quitte pour suivre celui de Marie Ventura. Parallèlement à ses premiers petits rôles au cinéma à partir de 1953, elle pose pour des photos publicitaires et tombe amoureuse du photographe Henri Coste (1926-2011) qu’elle rencontre en 1956. C’est d’ailleurs grâce à l’un de ces clichés qu’elle devra d’être remarquée par Raymond Rouleau à la recherche de « son Abigail » pour son prochain film Les Sorcières de Salem, rôle qui apporte la consécration à Mylène en 1957 à 21 ans. Henri Coste, plus âgé qu'elle et déjà marié, après avoir divorcé, devient son époux en 1958 et le reste jusqu’en 1968.
À ses débuts, sa blondeur et sa grâce mutine la font rivaliser avec une autre jeune actrice en vogue, Brigitte Bardot. Mais elle va se démarquer de ces comparaisons avec BB, avec laquelle elle partage d'ailleurs une amitié et un même amour des animaux, en diversifiant ses emplois. Elle tourne très tôt dans des productions étrangères, notamment dans Bonjour tristesse de Preminger en 1958 et surtout en Italie. De l'autre côté des Alpes, elle se hisse au rang de star très populaire dès 1959 avec le péplum La Bataille de Marathon et avec sa participation très remarquée auprès de Laurent Terzieff dans le film de Bolognini, Les Garçons.
Facilement étiquetée, à l'époque, de « blonde sensuelle », ses louables prestations dramatiques dans les films L'Inassouvie de Risi (1960) ou Le Cavalier noir (1961) de Baker seront souvent ignorées. Même quand elle change radicalement de registre avec ses rôles espiègles et attendrissants dans les élégants marivaudages de Deville (À cause, à cause d'une femme, L'Appartement des filles), il semble que producteurs et public la préfèrent dans des séries populaires comme Les Trois Mousquetaires ou celle des Fantômas.
À la fin des années 1960, lors du tournage pour la télévision d'un des épisodes des Dossiers de l'agence O, elle rencontre Marc Simenon, réalisateur et fils de l'écrivain Georges Simenon et c'est le grand amour. Pour lui, elle met sa carrière professionnelle au second plan pour le seconder dans ses productions. Ils se marient le .
Marc Simenon décède accidentellement le . Depuis, Mylène partage son temps entre l'écriture, son action en faveur de la cause animale, la lutte contre la pollution, la lutte contre les mines antipersonnel (Mylène est Marraine Fondatrice de l'ONG HAMAP)[2] tandis qu'au cinéma, on retrouve sa dualité d'actrice populaire et avant-gardiste. Elle est capable de tourner aussi bien avec Michel Gérard qu'avec des auteurs comme Bertrand Blier ou Cédric Kahn ou encore de s'impliquer dans des productions courageuses et féministes comme La Piste du télégraphe de Liliane de Kermadec ou Victoire de Stéphanie Murat. Les années 2000 et 2010 continuent à lui offrir une diversité de rôles comme elle les affectionne : elle alterne films à succès, comme 36 Quai des Orfèvres d'Olivier Marchal, le diptyque Camping/Camping 2 de Fabien Onteniente, avec les films d'un auteur avec lequel elle est en parfaite adéquation, le réalisateur Kurde Hiner Saleem qui l’emploie successivement dans Les Toits de Paris (2007) et Si tu meurs, je te tue (2011).
Elle est membre du comité d'honneur de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD)[3].
Entre septembre 2013 et juin 2014, elle est membre panéliste de l'émission radiophonique Les Grosses Têtes de Philippe Bouvard sur RTL.
Filmographie
- 1953 : Les Enfants de l'amour de Léonide Moguy : Nicole
- 1955 : Frou-Frou d'Augusto Genina : la maîtresse de Cousinet-Duval
- 1955 : Futures Vedettes de Marc Allégret : la fille qui vocalise
- 1956 : Papa, maman, ma femme et moi de Jean-Paul Le Chanois : la femme qui ouvre la porte
- 1956 : Quand vient l'amour de Maurice Cloche: Micheline
- 1956 : It's A Wonderful World de Val Guest : Georgie
- 1957 : Les Sorcières de Salem de Raymond Rouleau : Abigail
- 1957 : Une manche et la belle d'Henri Verneuil : Eva Dollan
- 1958 : Bonjour tristesse d'Otto Preminger : Elsa
- 1958 : Sois belle et tais-toi de Marc Allégret : Virginie
- 1958 : Cette nuit-là (Un silence de mort) de Maurice Cazeneuve : Sylvie Mallet
- 1959 : Le vent se lève (Il vento si alza) d'Yves Ciampi : Catherine Mougins
- 1959 : Faibles femmes de Michel Boisrond : Sabine
- 1959 : Entrée de service (Upstairs and Downstairs) de Ralph Thomas : Ingrid
- 1959 : La Bataille de Marathon (La battaglia di Maratona) de Jacques Tourneur : Andromède
- 1959 : Les Garçons (La notte brava) de Mauro Bolognini : Laura
- 1960 : Sous dix drapeaux (Sotto dieci bandiere) de Duilio Coletti : Zizi
- 1960 : L'Inassouvie (Un amore a Roma) de Dino Risi : Anna Padoan
- 1961 : Le Cavalier noir (The Singer Not the Song) de Roy Ward Baker : Locha
- 1961 : L'Enlèvement des Sabines (Il ratto delle Sabine) de Richard Pottier : Réa
- 1961 : Les Trois Mousquetaires, en deux époques, Les Ferrets de la reine et La Revanche de Milady de Bernard Borderie : Milady
- 1962 : Copacabana Palace de Steno : Zina von Raunacher
- 1962 : Les Don Juan de la Côte d'Azur (I Don Giovanni della Costa Azzurra) de Vittorio Sala
- 1963 : À cause, à cause d'une femme de Michel Deville : Lisette
- 1963 : Doctor in Distress de Ralph Thomas : Sonia et Helga
- 1963 : Cherchez l'idole de Michel Boisrond : elle-même
- 1963 : L'Appartement des filles de Michel Deville : Mélanie
- 1963 : L'Or des Césars (Oro per i Cesari) d'André De Toth : Pénélope
- 1964 : Fantômas d'André Hunebelle : Hélène
- 1965 : La Case de l'oncle Tom (Onkel Toms Hütte) de Géza von Radványi : Harriet Beecher Stowe
- 1965 : Fantômas se déchaîne d'André Hunebelle : Hélène
- 1965 : Furia à Bahia pour OSS 117, d'André Hunebelle : Anna-Maria Sulza
- 1966 : Go, go, play-boy (Bel Ami 2000 oder Wie verführt man einen Playboy?) de Michael Pfleghar
- 1966 : Tendre Voyou de Jean Becker : Muriel
- 1967 : Fantômas contre Scotland Yard d'André Hunebelle : Hélène
- 1968 : Une cigarette pour un ingénu de Gilles Grangier (film inachevé)
- 1968 : La Marine en folie (The Private Navy of Sgt. O'Farrell) de Frank Tashlin : Gaby
- 1969 : 12 + 1 (Una su 13) de Nicolas Gessner et Luciano Lucignani : Judy
- 1970 : Le Champignon (L'assassin frappe à l'aube) de Marc Simenon : Anne
- 1971 : L'Explosion de Marc Simenon : Katia
- 1972 : Montréal blues de Pascal Gélinas
- 1972 : Quelques arpents de neige de Denis Héroux : Laura
- 1973 : Quand c'est parti, c'est parti (J'ai mon voyage !) de Denis Héroux : Madame De Chatiez
- 1974 : Les Noces de porcelaine de Roger Coggio : Julia
- 1974 : Par le sang des autres de Marc Simenon : la prostituée
- 1975 : Il faut vivre dangereusement de Claude Makovski : Laurence
- 1977 : La Moto qui tue (L'Échappatoire) de Claude Patin : Élisabeth
- 1979 : Un jour un tueur (inédit en salles)[4] de Serge Korber : Cécile Pallas
- 1981 : Signé Furax de Marc Simenon : Malvina
- 1983 : Surprise Party de Roger Vadim : Geneviève Lambert
- 1983 : Le Bâtard de Bertrand Van Effenterre : Brigitte
- 1983 : Flics de choc de Jean-Pierre Desagnat : « la maîtresse »
- 1984 : Retenez-moi... ou je fais un malheur ! de Michel Gérard : la femme sur le banc
- 1986 : Paulette, la pauvre petite milliardaire de Claude Confortès : Madame Gulderbilt
- 1986 : Tenue de soirée de Bertrand Blier : la femme du couple au lit
- 1988 : Béruchet dit la Boulie de Béruchet : non créditée
- 1994 : La Piste du télégraphe de Liliane de Kermadec : Muriel
- 1997 : L'Homme idéal de Xavier Gélin : Guillemette
- 1998 : Nous sommes tous des gagnants, court métrage de Claude Dray
- 2004 : Feux rouges de Cédric Kahn : voix au téléphone (directrice de la colonie de vacances)
- 2004 : Victoire de Stéphanie Murat : la mère
- 2004 : 36 Quai des Orfèvres d'Olivier Marchal : Manou Berliner
- 2006 : Camping de Fabien Onteniente : Laurette Pic
- 2006 : La Californie de Jacques Fieschi : Katia
- 2007 : Les Toits de Paris d'Hiner Saleem : Thérèse
- 2009 : Tricheuse (Une famille clef en mains) de Jean-François Davy : Madame Vallardin
- 2009 : Oscar et la dame rose d'Éric-Emmanuel Schmitt : Lilly
- 2010 : Camping 2 de Fabien Onteniente : Laurette Pic
- 2010 : Maman !, court métrage d'Hélène de Fougerolles : la mère
- 2011 : Si tu meurs, je te tue d'Hiner Saleem : Geneviève
- 2013 : Elle s'en va d'Emmanuelle Bercot : Fanfan
Télévision
- 1968 : Les Dossiers de l'agence O de Marc Simenon, épisode La Cage d'Émile : Myle Holga
- 1977 : Recherche dans l'intérêt des familles, série télévisée de Philippe Arnal, épisode Fausse manœuvre : Alcine Briant
- 1978 : Douze heures pour mourir, téléfilm d'Abder Isker : Germaine
- 1980 : Kick, Raoul, la moto, les jeunes et les autres, mini-série de Marc Simenon : Martine
- 1982 : Marion, mini-série (6 épisodes) de Jean Pignol : Marion Tréguier
- 1988 : La Diva et le Professeur, téléfilm de Steno : Fernande
- 1992 : Vacances au purgatoire, téléfilm de Marc Simenon : Mathilde
- 1995 : Chien et Chat, série télévisée de Philippe Galland et Marc Simenon, épisode La Faute : Annabelle Montbrial, la directrice d'agence de rencontres
- 2005 : La Tête haute, téléfilm de Gérard Jourd'hui : La Tine
- 2005 : Le Fantôme du lac, téléfilm de Philippe Niang : Louise Perreau
- 2013 : La Balade de Lucie, téléfilm de Sandrine Ray : la mère de Lucie
- 2013 : Les Mauvaises Têtes, téléfilm de Pierre Isoard : Virginie
- 2014 : 3 Mariages et 1 coup de foudre, téléfilm de Gilles de Maistre : Mamita
- 2014 : Des roses en hiver, téléfilm de Lorenzo Gabriele : Madeleine
- 2014 : No Limit (saison 3) de Frédéric Berthe : la mère de Vincent
Théâtre
- 1958 : Virage dangereux de John Boynton Priestley, mise en scène Raymond Rouleau, théâtre Édouard VII
- 1968 : Gugusse de Marcel Achard, mise en scène Michel Roux, théâtre de la Michodière (création)
- 1988 : Caviar ou lentilles, adaptation de Caviale e lenticchie de Giulio Scarnicci et Renzo Tarabusi, mise en scène Jacques Rosny, Spectacle 2000
- 1988 : Salomé d'Oscar Wilde, mise en scène Francis Sourbié, théâtre Mouffetard
- 1992 : Piège pour un homme seul de Robert Thomas, mise en scène Robert Thomas
- 1992 : Le Canard à l'orange de William Douglas-Home, mise en scène Pierre Mondy
- 1992 : Électre, mise en scène Raymond Gérôme
- 1992 : Un homme pressé de Bernard Chartreux, mise en scène de Jean-Pierre Vincent
- 2000 : Becket ou l'Honneur de Dieu de Jean Anouilh, mise en scène Didier Long
Distinctions
- 1957 : Meilleure interprétation féminine au Festival international du film de Karlovy Vary pour son rôle dans Les Sorcières de Salem.
- 1994 : Prix « Reconnaissance des cinéphiles » à Puget-Théniers (Alpes-Maritimes) pour l'ensemble de sa carrière.
- 2005 : Nomination pour le César de la meilleure actrice dans un second rôle aux Césars 2005 pour son interprétation dans le film 36 Quai des Orfèvres.
- 2007 : Nomination pour le César de la meilleure actrice dans un second rôle aux Césars 2007 pour son interprétation dans le film La Californie.
- 2007 : Commandeur de l'Ordre des Arts et des Lettres par Renaud Donnedieu de Vabres.
Politique
Mylène Demongeot s'est présentée comme candidate aux élections régionales de 1992 en Provence-Alpes-Côte d'Azur sur la liste Énergie Sud de Bernard Tapie dans les Bouches-du-Rhône.
Vie privée
L'actrice a été victime pendant des années d'une escroquerie financière montée par son gestionnaire de comptes. Elle déclare avoir été flouée d'une somme de 2 000 000 euros, argent qui servait à faire des prêts à d'autres vedettes du cinéma comme Isabelle Adjani ou Samy Naceri. La justice s'est saisie du dossier[Quand ?][5].
Bibliographie
Autobiographies
- Mylène Demongeot, Tiroirs secrets, Paris, Éditions Le Pré aux clercs, , 324 p. (ISBN 978-2-84228-131-1)
- Mylène Demongeot (préf. Jacques Fieschi), Mylène Demongeot : Mémoires de cinéma — Une vie et des films, Paris, Éditions Hors Collection, , 256 p. (ISBN 978-2-258-09002-6, présentation en ligne)Suite de son autobiographie Tiroirs secrets (de ses débuts jusqu'à 1968) — Sa vie et ses films depuis son union avec Marc Simenon jusqu'à nos jours.
Collaborations
- Gérard Desserre et Nicolas Schmidt (préf. Mylène Demongeot), Le Cinéma du sam'di soir, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, , 264 p., 170 x 240 (ISBN 978-2-85480-993-0, présentation en ligne)no 95 de la Collection Cinémaction
- Marc Lemonier (préf. Mylène Demongeot), Sur la piste de Fantômas, Paris, Presses de la Cité, , 127 p. (ISBN 978-2-258-06852-0)
Récits
- Mylène Demongeot, Les Lilas de Kharkov, Paris, Éditions Hachette, , 286 p. (ISBN 978-2-01-016628-0, présentation en ligne)Réédition par les Éditions Blanc, septembre 1998 (ISBN 9782843970320). Réédition par les Éditions Pygmalion/Flammarion, novembre 2009 (ISBN 9782756403014)
- Mylène Demongeot, Animale(ment Vôtre), Paris, Éditions Le Pré aux clercs, , 320 p. (ISBN 978-2-84228-219-6, présentation en ligne)
- Mylène Demongeot (préf. Boris Cyrulnik, ill. Catel Muller dite « Catel »), Les Animaux de ma vie, Paris, Éditions Flammarion, , 266 p., relié, 17,8 x 21,9 x 2,4 cm (ISBN 978-2-08-122925-9, présentation en ligne)
Essai
- Mylène Demongeot et Isabelle Sokolow, Le Piège, l'alcool n'est pas innocent, Paris, Éditions Flammarion, coll. « Documents et Essais », , 223 p., broché, 13,5 x 22 x 1,6 cm (ISBN 978-2-08-121404-0, présentation en ligne)
Notes et références
- Extrait de naissance 2317/1935 (source : Les Gens du Cinéma) — Dans ses mémoires, Mylène Demongeot précise elle-même son jour de naissance, soit le 29 septembre.
- Créée le 8 mai 1999 au lendemain de la Convention d'Ottawa, cette ONG française assure une présence dans plus de 40 pays afin de réaliser des actions de déminage humanitaire et de reconstruction d'infrastructures, de mettre en œuvre des unités médicales fixes et mobiles, et de former des démineurs locaux aux techniques de déminage – Site officiel de HAMAP Halte Aux Mines AntiPersonnel
- Page « Comité d'honneur », sur le site de l'ADMD.
- http://www.unifrance.org/film/36245/un-jour-un-tueur
- un banquier soupçonné d'avoir escroqué des stars sur le site www.lerepublicain-lorrain.fr consulté le 27 décembre 2012
Liens externes
- Mylène Demongeot chez Artmédia
- « Mylène Demongeot » (présentation), sur l'Internet Movie Database
- Vidéo : Mylène Demongeot s'exprime sur sa carrière en 1971, une archive de la Télévision suisse romande