Musée des Beaux-Arts d'Orléans

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Musée des Beaux-Arts d'Orléans
L'entrée du musée des beaux-arts
Informations générales
Type
Visiteurs par an
51 331 (2012)
Site web
Collections
Collections
Peinture, sculptures, dessins, estampes, pastels, objets d'art
Localisation
Pays
France
Commune
Adresse
1 rue Fernand Rabier
45 000 Orléans
Coordonnées
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Le musée des beaux-arts d'Orléans est un musée français situé à Orléans dans le département du Loiret et la région Centre.

Fondé en 1797, il est l'un des plus anciens musées français de province. Il présente des œuvres d'art couvrant une période allant du XVe au XXe siècle.

Le musée possède une collection de 2 000 peintures, 700 sculptures, plus de 1 200 objets d'art, 10 000 dessins, 50 000 estampes ainsi que la deuxième collection de pastels en France, après celle du musée du Louvre. Environ 700 œuvres sont exposées de manière permanente.

Histoire

Le musée a été fondé à la Révolution, en 1797, à l'initiative de Jean Bardin, directeur de l'école de dessin de la ville et d'Aignan-Thomas Desfriches[1]. Installé dans l'ancien palais épiscopal, il déménage en 1799 dans la chapelle de l'ancien collège. En 1804, le musée est fermé et les collections sont placées au jardin des plantes.

Le musée est refondé le à l'initiative du comte de Rocheplatte, maire de la ville, et surtout de son adjoint et donateur le comte André Gaspard Parfait de Bizemont, qui en devient le directeur[2]. Le musée est alors installé dans l'hôtel des Créneaux.

En 1855, les collections historiques sont séparées des collections d'art pour former le musée historique et archéologique de l'Orléanais qui emménage dans l'hôtel Cabu. Plusieurs donateurs contribuent à l'enrichissement des collections du musée au cours du XIXe siècle, parmi lesquels madame de Limay, la fille de Desfriches, le conservateur Eudoxe Marcille, ou des artistes comme Henry de Triqueti ou Léon Cogniet[3].

À la suite de la donation puis du legs de Paul Fourché, et face à l’exiguïté des locaux, un musée Paul Fourché est construit en 1922. La Seconde Guerre mondiale occasionne des dégâts très importants au musée, notamment la salle Paul Fourché[4]. Le musée est finalement doté en 1984 d'un nouveau bâtiment construit par Charles Langlois et accolé au nouvel hôtel de ville.

Collections

Peinture

La collection de peintures comprend des œuvres datant du XVe au XXe siècle illustrant les écoles majeures de la peinture occidentale.

Écoles italienne et espagnole

La peinture de la Renaissance est illustrée par des œuvres de Matteo di Giovanni, Girolamo del Pacchia, Le Corrège (Vierge à l'enfant, Saint Joseph et Saint Jean-Baptiste enfant, vers 1520), Tintoret (Portrait d'un vieil homme barbu, assis) tandis que pour les XVIIe et XVIIIe siècles on retrouve Annibale Carracci (L'Adoration des Bergers), Antonio de Bellis, Guido Reni (David tenant la tête de Goliath, autre version du célèbre tableau du Louvre), Diego Vélasquez (L’Apôtre saint Thomas, vers 1619-20, une des trois peintures de Velàzquez dans les musées français de province), Mattia Preti (Saint Paul et Saint Antoine), Giovanni Francesco Romanelli, Sebastiano Ricci...

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Écoles du Nord

Cornelis Bisschop, Portrait de famille, vers 1660.

Pour les écoles du Nord (Allemagne, Flandres, Pays-Pas), parmi les œuvres les plus anciennes, on remarque un Marinus van Reymerswaele et plusieurs anonymes illustrant la Renaissance dans les Flandres ; mais c'est surtout le XVIIe siècle qui est riche de nombreuses œuvres, avec notamment Anton van Dyck (Tête de vieil homme barbu, esquisse de l’Abraham et Isaac se trouvant à la Galerie nationale de Prague), Hendrick van Balen, Gillis Mostaert, Jan Brueghel l'Ancien, Jan Bruegel le Jeune, Joos de Momper (Paysage d'hiver, en collaboration avec Jan Brueghel l'Ancien), Bartholomeus Breenbergh, Gerard Seghers, Gérard de Lairesse (Les quatre âges de l'humanité, quatre peintures en grisaille inspirées des Métamorphoses d'Ovide), Ferdinand Bol, Nicolas Maes, Jacob van Ruisdael (Le Troupeau sur la passerelle), Salomon de Bray, Lambert Doomer (Portrait de François Wijnants et d’Alida Essingle, en Elquanah et Anne venant recevoir la bénédiction d’Eli, portrait collectif d'une famille d'apothicaires d'Amsterdam), Emmanuel De Witte (Intérieur d'un temple)...

École française

Pour l'école française, la collection de peinture ancienne est importante de la fin du XVIe au XVIIIe siècle et comprend des tableaux de Martin Fréminet (ensemble de huit panneaux provenant du château de Richelieu et représentant Les Evangélistes et Les quatre pères de l'Église), Claude Vignon, Claude Deruet (ensemble de quatre panneaux représentant Les quatre éléments et dans le même temps les quatre saisons et provenant également du château de Richelieu), la plus belle copie d'un tableau perdu de Georges de La Tour (son Saint Sébastien soigné par Irène à la lanterne), Louis de Boullogne, Philippe de Champaigne, Jean-Baptiste de Champaigne, Nicolas de Plattemontagne, Lubin Baugin (plusieurs œuvres dont Le Christ mort pleuré par deux anges), Louis Le Nain (Bacchus découvrant Ariane à Naxos, 1630, une des trois seules toiles à sujet mythologique peintes par les frères Le Nain), Sébastien Bourdon (Le Sacrifice d'Iphigénie, vers 1645), Laurent de La Hyre, Pierre Dupuis, Charles de La Fosse, Pierre Patel (deux paysages), Nicolas de Largillière, François de Troy, Jean-François de Troy, Pierre Subleyras, Antoine Watteau (La sculpture, tondo), Jean-Baptiste Oudry, Jean-Marc Nattier (Portrait d'Henriette de France en Flore), Charles-Joseph Natoire, Jean-Baptiste Perronneau (plusieurs portraits de la main de ce artiste qui fut le portraitiste attitré de la haute société orléanaise au XVIIIe siècle), François Boucher (Le Moulin de Charenton), Claude Joseph Vernet (Vue des cascatelles de Tivoli et Les Femmes à la pêche), Hubert Robert, Jean-Baptiste Greuze, Élisabeth Vigée Le Brun...

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Peinture des XIXe siècle et XXe siècle

Le musée des Beaux-Arts conserve de nombreuses peintures du XIXe siècle, françaises en majeure partie, avec notamment des œuvres de Pierre-Narcisse Guérin, Léon Cogniet (avec de nombreuses œuvres), Pierre-Paul Prud'hon, Théodore Géricault, Eugène Delacroix (Tête de vieille femme, étude pour Scènes des massacres de Scio, 1824), William Etty, Théodore Chassériau, Camille Corot, Gustave Courbet (La Vague), Jean-Paul Laurens, Félix Ziem, Eugène Boudin, Paul Gauguin (La Fête Gloanec). La collection de peintures du XXe siècle comprend notamment des œuvres de Maurice Denis (Jeanne d'Arc au sacre de Charles VII, 1920), André Lhote, Pablo Picasso, Chaïm Soutine, Moïse Kisling, Maurice de Vlaminck, Tamara de Lempicka, Jean Hélion (Choses vues en Mai, 1968-1969), Simon Hantaï, Jacques Monory, Bernard Rancillac...

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Sculpture

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Le silence, Charles Malfray.

La collection de sculptures comprend entre autres des œuvres de Baccio Bandinelli (La flagellation, bas-relief en marbre provenant de la chapelle du château de Dampierre-en-Burly), Jean-Antoine Houdon, Jean-Baptiste Pigalle, un espace entièrement dédié au sculpteur romantique Henry de Triqueti, et des œuvres d'Antoine Bourdelle, Auguste Rodin, Aristide Maillol, Ossip Zadkine et Pablo Picasso.

Dessins et pastels

Parmi les 10 000 œuvres conservées au cabinet d'arts graphiques du musée, on remarque des dessins de Titien, Fra Bartolomeo, Federico Barocci, Hendrik Goltzius, Guerchin, de Salvator Rosa, d'Annibale Carracci, Agostino Carracci, Luca Giordano, Jacob Jordaens, Claude Lorrain, Laurent de La Hyre, Giambattista Tiepolo, François Boucher, Charles-Joseph Natoire, Jean-Honoré Fragonard, Hubert Robert, Jacques-Louis David, Jean Auguste Dominique Ingres, Richard Parkes Bonington, Théodore Géricault, Camille Corot, Gustave Courbet, Johan Barthold Jongkind, Max Jacob... La collection de pastels du musée est réputée la plus riche de France après celle du musée du Louvre : on y trouve notamment des œuvres de la main des plus grands pastellistes du XVIIIe siècle : Charles Antoine Coypel, Jean-Baptiste Chardin, Maurice Quentin de La Tour, Jean-Baptiste Perronneau, Jean-Marc Nattier...

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Estampes et gravures

Le musée des Beaux-Arts d'Orléans possède un fonds conséquent d'estampes et gravures, anciennes comme modernes, comprenant plus 50 000 pièces. Parmi les chefs-d'œuvre de la collection, on compte notamment une rare estampe d'Albrecht Dürer, Samson tuant le lion (vers 1497-1499).

Notes et références

  1. Musée des beaux-arts, Guide des collections, p. 8.
  2. Anne Embs, Catalogue du musée historique et archéologique de l'Orléanais : sculptures de la fin du Moyen Âge et de la Renaissance, Orléans, 2004, p. 9.
  3. Musée des beaux-arts, Guide des collections, p. 10.
  4. Musée des beaux-arts, Guide des collections, p. 11.

Voir aussi

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Bibliographie

  • Musée des beaux-arts d'Orléans, Guide des collections, dir. Isabelle Klinka-Ballesteros, Clermont-Ferrand, Un, deux... quatre éditions ; Orléans, Musée des beaux-arts, 2009, 239p. . (ISBN 978-2-33145-107-6[à vérifier : ISBN invalide])

Articles connexes

Liens externes