Musée urbain Tony-Garnier

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Musée urbain Tony-Garnier
Fronton d'accueil du musée urbain Tony-Garnier.
Informations générales
Type
Association
Visiteurs par an
45 000
Site web
Collections
Collections
1 appartement témoin
25 murs peints extérieurs
Localisation
Pays
France
Division administrative
Commune
Adresse
4, rue des Serpollières
69008 Lyon
Coordonnées
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Le musée urbain Tony-Garnier est un musée « en plein-air » qui permet de découvrir l'apport architectural de Tony Garnier dans le 8e arrondissement de Lyon au sein même du quartier des États-Unis dont il est le concepteur. Ce musée est constitué d'un parcours extérieur ponctué de murs peints, ainsi que d'un appartement témoin aménagé avec des équipements des années 1930.

Histoire[modifier | modifier le code]

Ancien panneau d'annonce du musée avant la construction de la ligne tramway T4 en 2007.

Le musée est créé en 1992 sous une forme associative avec le soutien de mécénat. Il obtient le label « Patrimoine du XXe siècle » en 2003[1]. Le site affiche une fréquentation de 45 000 visiteurs en 2019[2].

En février 2021 l'une des fresques, « Les abattoirs de la mouche », est singulièrement vandalisée : les visages de tous les personnages du premier plan étant noircis[3].

En mai 2022, la presse se fait l'écho d'une non reconduction de subvention de la région Auvergne-Rhône-Alpes pour l'exercice en cours, et des difficultés que cela engendre pour la Direction de l'établissement[4].

En juillet 2022, le musée annonce sa fermeture à la fin du mois pour une durée indéterminée, à la suite du départ de l'ensemble de son personnel[5],[6]. Une nouvelle équipe reprend la gérance en [7].

La fresque représentant les Abattoirs de la Mouche domine le panorama rue Wakatsuki.
Zone de la fresque « Les abattoirs de la mouche » vandalisée en février 2021[3].

Œuvres constituant le musée[modifier | modifier le code]

Le musée urbain Tony-Garnier est une production de Grand Lyon Habitat qui a lancé cette réalisation de 25 murs peints[8] en concertation avec le Comité des locataires de la cité Tony Garnier de l'OPAC. Il intègre aussi un appartement témoin de l'aménagement de ces logements dans les années 1930[1]. L'association de peintres muralistes « CitéCréation » a réalisé l'ensemble de ces fresques de 230 m2 chacune, en 1988-1989 pour les 18 premières, puis en 1992-1993 pour les 6 façades représentant les Cités Idéales d'artistes contemporains des six continents (Youssouf Bath pour la Côte d’Ivoire, Abdel Salam EID pour l’Égypte, Matt Mullican pour les États-Unis, La tribu des Warlis pour l’Inde, Marisa Lara et Arturo Guerrero pour le Mexique et Gregory Chestakov pour la Russie)[9],[10]. Fin 2001, le 25e mur[11] représentant la terrasse de la villa de l'architecte au quartier Saint-Rambert Île Barbe est ajouté.

La rénovation de ces fresques est lancée fin 2016, et celle anciennement nommée « Tony Garnier visionnaire » devient « Les Temps de la Cité »[12]. Les 24 autres murs seront totalement rénovés entre 2017 et 2020, un tiers d'entre eux seront repensés à cette occasion.

Nom de l’œuvre Réalisation Localisation Coordonnées GPS
Fronton d'accueil du musée 1988 3 rue des serpollières 45° 44′ 01″ nord, 4° 51′ 48″ est
Les Temps de la Cité 2016 3 rue Ludovic Arrachart 45° 44′ 00″ nord, 4° 51′ 45″ est
Années 1900 1988 7 rue Ludovic Arrachart 45° 43′ 58″ nord, 4° 51′ 46″ est
Une cité industrielle 1988 9 rue Ludovic Arrachart 45° 43′ 58″ nord, 4° 51′ 47″ est
Habitations, terrasses 1988 13 rue Ludovic Arrachart 45° 43′ 56″ nord, 4° 51′ 48″ est
École 1988 15 rue Ludovic Arrachart 45° 43′ 55″ nord, 4° 51′ 49″ est
La tour d'horloges 1988 19 rue Ludovic Arrachart 45° 43′ 53″ nord, 4° 51′ 50″ est
Les Services Publics 1988 7 rue des serpollières 45° 43′ 59″ nord, 4° 51′ 49″ est
La Gare 1988 9 rue des serpollières 45° 43′ 59″ nord, 4° 51′ 50″ est
Habitations, ensemble citadin 1988 13 rue des serpollières 45° 43′ 57″ nord, 4° 51′ 51″ est
Habitations, vue rapprochée 1988 15 rue des serpollières 45° 43′ 56″ nord, 4° 51′ 52″ est
Établissements sanitaires 1988 19 rue des serpollières 45° 43′ 54″ nord, 4° 51′ 53″ est
Vue des usines 1988 21 rue des serpollières 45° 43′ 54″ nord, 4° 51′ 54″ est
Les hauts fourneaux 1988 25 rue des serpollières 45° 43′ 52″ nord, 4° 51′ 55″ est
Stade de Gerland 1988 18 rue Wakatsuki 45° 43′ 58″ nord, 4° 51′ 57″ est
Hôpital de Grange-Blanche 1988 22 rue Wakatsuki 45° 43′ 56″ nord, 4° 51′ 59″ est
Abattoirs de la Mouche 1988 24 rue Wakatsuki 45° 43′ 56″ nord, 4° 51′ 59″ est
Habitations en commun 1988 28 rue Wakatsuki 45° 43′ 54″ nord, 4° 52′ 01″ est
La Cité idéale des États-Unis 1992 12 rue Wakatsuki 45° 44′ 01″ nord, 4° 51′ 55″ est
La Cité idéale de Russie 1992 16 rue Wakatsuki 45° 43′ 59″ nord, 4° 51′ 57″ est
La Cité idéale de la Côte d'Ivoire 1992 4 rue Rochambeau 45° 43′ 59″ nord, 4° 52′ 00″ est
Cité idéale du Mexique 1992 8 rue Rochambeau 45° 43′ 57″ nord, 4° 52′ 02″ est
La Cité idéale de l'Inde 1992 10 rue Rochambeau 45° 43′ 57″ nord, 4° 52′ 02″ est
La Cité idéale d’Égypte 1992 12 rue Rochambeau 45° 43′ 56″ nord, 4° 52′ 03″ est
La villa Tony Garnier 2001 1 rue des serpollières 45° 44′ 01″ nord, 4° 51′ 48″ est

Œuvres réalisées avec le soutien du musée[modifier | modifier le code]

En complément des œuvres constituant le musée, d'autres réalisations soumises au choix des habitants du quartier, sont visibles depuis le boulevard des États-Unis[9],[10].

Nom de l’œuvre Réalisation Surface Localisation Coordonnées GPS
La Tour de Babel[13]
selon Pieter Bruegel
2004 150 m2 7 Bd des États-Unis 45° 44′ 20″ nord, 4° 51′ 39″ est
La Tour de Babel[13]
par Nicolas de Crécy
2005 150 m2 262 Av Berthelot 45° 44′ 20″ nord, 4° 51′ 39″ est
La Tour de Babel du futur[13] 2006 250 m2 11 Bd des États-Unis 45° 44′ 19″ nord, 4° 51′ 41″ est
La Cité idéale chinoise[13]
dite aussi « Fresque de Shanghaï »
2006 200 m2 23 Bd des États-Unis 45° 44′ 15″ nord, 4° 51′ 42″ est
La Cité idéale de Québec[14] 2008 150 m2 42 rue Paul Cazeneuve 45° 44′ 03″ nord, 4° 51′ 46″ est

Expositions temporaires[modifier | modifier le code]

Le musée organise également des expositions temporaires[15] :

  • Tony Garnier, architecte et urbaniste. Du au .
  • Vive le Confort Moderne ! Du au .
  • Sacré Béton ! De la haine à l'amour. Du au .
  • La vie mode d'emploi. Du au retraçait les manières dont les citadins habitent les logements populaires.
  • Tony Garnier - L'air du temps. Du au , cette exposition est organisée pour fêter les 150 ans de la naissance de Tony Garnier[16].
  • Les jours heureux - Archéologie des Trente Glorieuses. Du au [17].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Documentaire[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • CitéCréation, Musée urbain Tony Garnier, Lyon, éd. lyonnaises d'art et d'histoire, , 160 p. (ISBN 2-84147-077-6).
  • Musée urbain Tony Garnier : Projet de la décennie mondiale du développement culturel (Hors-série spécial), Lyon, éd. Centre de recherche « Esthétique et Cités » avec le concours de l'Office HLM de Lyon, , 72 p. (ISSN 0998-2213).
  • Collectif et Catherine Chambon (coord.), Tony Garnier : L'air du temps, Lyon, éd. Musée urbain Tony Garnier, , 200 p. (ISBN 9782953863734).
  • Alain Chenevez, « Les nouvelles causes du patrimoine. L’exemple du Musée Urbain Tony Garnier à Lyon », EchoGéo, no 33,‎ (DOI 10.4000/echogeo.14346, lire en ligne Accès libre)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Découvrir », sur museeurbaintonygarnier.com (consulté le ).
  2. Nadine Micholin, « Bilan financier positif pour le musée Tony-Garnier », Le Progrès,‎ , Lyon-ville 24.
  3. a et b « Musée Tony-Garnier : l’une des fresques a été dégradée », sur www.leprogres.fr, (consulté le ).
  4. « Lyon : Privé de subvention de la Région, le musée urbain Tony Garnier risque la fermeture », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  5. Nadine Micholin, « Avec le départ de toute son équipe, le musée Tony Garnier ferme ses portes pour une durée indéterminée », sur leprogres.fr, (consulté le ).
  6. « Musée Tony Garnier : le président de l'association du musée sort de son silence », sur www.le-tout-lyon.fr, (consulté le ).
  7. Nadine Micholin, « Après un été mouvementé, le musée Tony Garnier tourne la page avec une nouvelle directrice », sur leprogres.fr, (consulté le ).
  8. « Un musée original - Historique », sur museeurbaintonygarnier.com, Musée Urbain Tony Garnier.
  9. a et b « Les murs peints », sur lyon.fr, Ville de Lyon.
  10. a et b « La fresque de la Part-Dieu : le dernier né des murs peints à Lyon, d'autre perspectives », sur linflux.com, Bibliothèque municipale de Lyon, du 09 mai 2007.
  11. Gerald Gambier, Murs peints de Lyon, Éditions La Taillanderie, , 63 p. (ISBN 2-87629-244-0), p. 36.
  12. « Les temps de la cité, le nouveau mur peint se dévoile », sur www.leprogres.fr, Le Progrès, du 07 décembre 2016.
  13. a b c et d « Les 25 murs peints du Musée urbain Tony Garnier », sur lyon-visite.info.
  14. « La cité idéale de Québec », sur capitale.gouv.qc.ca, Commission de la capitale nationale de Quebec.
  15. « Les expos déjà présentées », sur Musée urbain Tony Garnier.
  16. Nadine Micholin, « Tony Garnier, l'air du temps », Le Progrès,‎ , Lyon-ville 24.
  17. « "Les jours heureux" : une exposition sur les Trente glorieuses s'ouvre au musée urbain Tony Garnier à Lyon », sur lyoncapitale.fr, (consulté le ).