Mouvement pour la libération de Sao Tomé-et-Principe – Parti social-démocrate

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Mouvement pour la libération de Sao Tomé-et-Principe – Parti social-démocrate
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Logotype officiel.
Présentation
Président Jorge Bom Jesus
Fondation 1960 (Comité pour la libération de Sao Tomé-et-Principe)
1972 (Mouvement pour la libération de Sao Tomé-et-Principe)
1990 (Mouvement pour la libération de Sao Tomé-et-Principe – Parti social-démocrate)
Scission dans PCD-GR (1990)
MCI-PS (2018)
Secrétaire général Arlindo Barbosa
Mouvement de jeunesse Juventude do MLSTP
Positionnement Gauche à centre gauche[1]
Idéologie Social-démocratie
Affiliation internationale Internationale socialiste (membre consultatif)
Alliance progressiste[2]
Couleurs Vert
Site web mlstp-psd.org
Présidents de groupe
Assemblée nationale Amauro Couto (MLSTP-PSD)
Représentation
Députés
18  /  55
Conseillers municipaux
13  /  68

Le Mouvement pour la libération de Sao Tomé-et-Principe – Parti social-démocrate (Movimento de Libertação de São Tomé e Príncipe – Partido Social Democrata, abrégé en MLSTP-PSD), anciennement Comité pour la libération de Sao Tomé-et-Principe (Comitê pela Libertação de São Tomé e Príncipe) puis Mouvement pour la libération de Sao Tomé-et-Principe (Movimento de Libertação de São Tomé e Príncipe), est un parti politique social-démocrate de Sao Tomé-et-Principe, membre consultatif de l'Internationale socialiste.

Historique[modifier | modifier le code]

Fondation[modifier | modifier le code]

Le groupement a été fondé en 1960 sous le nom CLSTP (Comité pour la libération de Sao Tomé-et-Principe) par des exilés au Gabon. Leur but est l’indépendance de la province portugaise d’outre-mer. Sous le régime autoritaire d’António de Oliveira Salazar, l’action politique était strictement interdite et empêchée par l’organisation policière PIDE. Comme tous les mouvements d’indépendance au sein de l’empire portugais, le CLSTP est dans un premier temps orienté vers le marxisme. Le , le groupe est renommé en MLSTP.

Parti unique[modifier | modifier le code]

Après la révolution des Œillets au Portugal le , le nouveau régime de Lisbonne décide d’abandonner les territoires d’outre-mer. En , des négociations ont lieu à Alger entre le Portugal et le MLSTP. Elles conduisent à l’indépendance de Sao Tomé-et-Principe le . Le parti gagne l’ensemble des 16 sièges au sein de l’assemblée constituante.

Le secrétaire général du MLSTP, Manuel Pinto da Costa est élu premier président du pays, et le MLSTP est au pouvoir comme parti unique jusqu’en 1991. Durant cette période, le parti entretient des relations étroites avec l’Union soviétique, Cuba, la RDA et la république populaire de Chine. À cause des difficultés économiques croissantes, le parti se détache petit à petit à partir de 1985 du bloc de l'Est. Fin 1989, une aile du parti s’engage pour l’introduction de la démocratie et en , une nouvelle constitution est entérinée par référendum. Un congrès du parti en élit Carlos da Graça comme nouveau secrétaire général. Le parti est renommé en MLSTP-PSD, ajoutant « Parti social-démocrate » au nom du parti, et se met à défendre un idéal social-démocrate. Il change également son drapeau[3].

Après l'introduction de la démocratie[modifier | modifier le code]

Lors des premières élections libres du , le MLSTP-PSD atteint 30,5 % des voix obtenant ainsi 21 des 55 sièges au parlement et son groupe dans l’opposition. Lors des élections présidentielles, le candidat indépendant Miguel Trovoada s’impose comme le successeur de Manuel Pinto da Costa.

Lors des élections régionales en , le MLSTP-PSD remporte un grand succès et gagne dans cinq des sept provinces. Les élections législatives suivantes du voient le parti gagner 27 des 55 sièges et revenir au pouvoir. Son président Carlos da Graça devient alors Premier ministre. En , le parti l’emporte lors des élections législatives de l’île de Principe. Aux élections présidentielles de 1995, le président Miguel Trovoada est réélu au second tour battant une seconde fois l’ancien président Manuel Pinto da Costa.

Un congrès du parti nomme da Costa président du parti en . Le , le MLSTP-PSD atteint pour la première fois la majorité absolue avec 31 députés. Le , Costa se représente aux élections présidentielles et perd de nouveau, cette fois contre Fradique de Menezes, qui obtient 55 % des voix. Les élections législatives de confortent le parti dans son rôle de premier parti mais n’obtient que 24 des 55 sièges. Il est ainsi obligé d'entrer dans des coalitions au parlement.

Après trois défaites électorales consécutives, dont la dernière en date concerne les élections municipales de 2010, le président du Mouvement pour la libération de Sao Tomé-et-Principe – Parti social-démocrate, Guilherme Posser da Costa, démissionne le . L'intérim est assuré par Dionísio Dias, son vice-président[4]. En , Aurélio Martins est élu nouveau président[5]. Fin 2011, le premier président Manuel Pinto da Costa, figure emblématique du parti, revient au pouvoir mais il n'est plus adhérent du parti. En , Jorge Amado est élu président du parti, avec notamment Osvaldo Vaz comme vice-président. Amado devient rapidement une figure contestée au sein même de l'organisation, et Vaz le remplace en tant que tête de liste aux élections législatives de 2014[6]. La même année, un dissent du parti, António Quintas, également ancien membre de l'Action démocratique indépendante, créé la Plateforme national pour le développement de Sao Tomé-et-Principe (Plataforma Nacional para Desenvolvimento de São Tomé e Príncipe) pour les élections[7]. Aurélio Martins est réélu président du parti en [8].

En vue des législatives de 2018, le Mouvement pour la libération de Sao Tomé-et-Principe – Parti social-démocrate organise une conférence nationale les 25 et [9]. Le , la Commission politique nationale suspend les différents chefs du parti : le président Aurélio Martins, le président du groupe parlementaire Jorge Amado et le président de la troisième commission de l'Assemblée nationale Vasco Guiva. Amado est remplacé par Arlindo Barbosa ; une commission de renforcement institutionnel est instituée, présidée par Américo Barros[8].

À l'occasion du cinquième congrès du parti le , trois personnes sont cités pour la candidature à la présidence du parti, pour succéder à Aurélio Martins — suspendu pour « trahison » — : Américo Barros, un économiste[10] et porte-parole du parti[11], Elsa Pinto, une juriste, et Jorge Bom Jesus, un linguiste[10] et ancien ministre de l'Éducation et de la Culture. Ce dernier est élu président, et Elsa Pinto, Américo Barros ainsi qu'Osvaldo Abreu sont nommés vice-présidents[12].

Aux élections législatives, le MLSTP-PSD arrive en deuxième position mais obtient une avancée en nombre de voix et de sièges (25 sur 55)[13],[14]. Il met en place une alliance avec la coalition Parti de convergence démocratique-Union MDFM-UDD pour pouvoir former un gouvernement[15] et obtenir la majorité à l'Assemblée nationale. Jorge Bom Jesus devient Premier ministre le [16].

Jorge Bom Jesus est réélu à la présidence du parti le . Il obtient la majorité absolue, devant Américo Barro (28 %) et Rafael Branco (20 %). Les vices-présidents sont l'ancien secrétaire général Arlindo Barbosa, le vice-président de l'Assemblée nationale Guilherme Otaviano et le directeur de l'Institut national des routes Gabdulo Quaresma. Le secrétariat général est confié à la ministre de la Santé Filomena Monteiro[17].

Organisations politiques associées[modifier | modifier le code]

Mouvement de jeunesse[modifier | modifier le code]

La Jeunesse du Mouvement pour la libération de Sao Tomé-et-Principe (JMLSTP, Juventude do Movimento de Libertação de São Tomé e Príncipe) est le mouvement de jeunesse du Mouvement pour la libération de Sao Tomé-et-Principe – Parti social-démocrate[18].

De 1975 à 1991, le secrétaire national de la JMLSTP est Alcino Pinto[19]. En , Jerssy Costa est élu à sa présidence par 1 200 de ses membres[18].

Mouvement féminin[modifier | modifier le code]

Le MLSTP-PSD possède une branche féminine, l'Organisation des femmes de Sao Tomé-et-Principe (OMSTP ou OMSTEP, Organização das Mulheres de São Tomé e Príncipe)[20]. Elle est dirigée en 2016 par Maria das Neves, ancienne Première ministre[21].

Direction du parti[modifier | modifier le code]

Présidents[modifier | modifier le code]

No  Portrait Nom Début Fin Titre
1 Manuel Pinto da Costa Manuel Pinto da Costa Secrétaire général
2 Guilherme Posser da Costa Guilherme Posser da Costa Président
- Dionísio Dias Dionísio Dias Président par intérim
3 Aurélio Martins Aurélio Martins ? Président
4 Jorge Amado Jorge Amado ?
(3) Aurélio Martins Aurélio Martins ?
(réélu en janvier 2016)
- Commission de renforcement institutionnel, présidée par Américo Barros Intérim
5 Jorge Bom Jesus Jorge Bom Jesus
(réélu le )
en cours Président

Secrétariat national[modifier | modifier le code]

Depuis le VIe congrès du parti, en , le secrétariat national[22] du Mouvement pour la libération de Sao Tomé-et-Principe – Parti social-démocrate est composé de[17] :

Résultats électoraux[modifier | modifier le code]

Élections présidentielles[modifier | modifier le code]

Année Candidat 1er tour 2d tour
Voix % Rang Voix % Rang
1975 Manuel Pinto da Costa Élu secrétaire général du parti -
1980 Manuel Pinto da Costa -
1985 Manuel Pinto da Costa -
1996 Manuel Pinto da Costa 13 627 37,70 2e 17 820 47,30 2e
2001 Manuel Pinto da Costa 18 762 21,79 2e -
2006 soutien Patrice Trovoada (ADI) 28 338 38,80 2e -
2011 Aurélio Martins 2 445 4,06 5e -
2016 Maria das Neves 16 828 24,31 3e -
2021 Guilherme Posser da Costa 16 829 20,75 2e 33 557 42,46 2e

Élections législatives[modifier | modifier le code]

Année Résultats Sièges Rang Gouvernement
Voix %
1975
(constituante)
16  /  16
1er Parti unique
1980
40  /  40
1985
51  /  51
1991 12 090 30,50
21  /  55
2e Opposition
1994 10 782 42,53
27  /  55
1er Majorité gouvernementale
1998 14 795 50,8
31  /  55
1er Majorité gouvernementale
Opposition
2002 15 618 39,56
24  /  55
1er Opposition
Majorité gouvernementale
2006 15 733 30,21
20  /  55
2e Opposition
Majorité gouvernementale
2010 22 510 32,81
21  /  55
2e Opposition
Majorité gouvernementale
Opposition
2014 16 573 24,71
16  /  55
2e Opposition
2018 31 634 40,32
23  /  55
2e Majorité gouvernementale
2022 25 531 32,70
18  /  55
2e Opposition

Élections municipales[modifier | modifier le code]

Année Résultats Sièges Rang
Voix %
1992
38  /  59
1er
2006
9  /  54
2e
2010 1er
2014 15 640 23,35
16  /  54
2e
2018 23 085 32,56
24  /  63
2e
2022
13  /  68
1er

Élections régionales[modifier | modifier le code]

Année Résultats Sièges Rang
Voix %
1995 1er
2006
0  /  7
2010 1 039
0  /  7
2e
2014 706 21,7
2  /  7
2e
2018 423 9,62
0  /  7
3e
2022a  1 795 37,44
3  /  9
2e

a  Coalition avec le Mouvement vert pour le développement de Principe (MVDP).

Identité visuelle[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (pt) « Movimento de Libertação de São Tomé e Príncipe – Partido Social Democrata (MLSTP-PSD) », sur dw.com, (consulté le ).
  2. « Participants », sur Alliance progressiste (consulté le ).
  3. (en) « São Tomé and Príncipe political flags », Flags of the World
  4. (en) Andreas Mehler, Henning Melber et Klaas Van Walraven, Africa Yearbook, volume 3 : Politics, Economy and Society South of the Sahara in 2006, Éditions Brill, , 552 p. (ISBN 978-90-474-2251-8, lire en ligne), p. 261.
  5. (pt) Artur Pinho, « Aurélio Martins eleito presidente do MLSTP-PSD », sur BBC Para Africa, (consulté le ).
  6. (pt) Abel Veiga, « Osvaldo Vaz é o candidato do MLSTP para o cargo de Primeiro-ministro », sur Téla Nón, (consulté le ).
  7. (pt) Maximino Carlos, « PND apresentado oficialmente em São Tomé e Príncipe », sur Radio France internationale, (consulté le ).
  8. a et b (pt) Commission politique nationale du Mouvement pour la libération de Sao Tomé-et-Principe – Parti social-démocrate, Deliberação da comissão politica do MLSTP/PSD, , 2 p., PDF (lire en ligne).
  9. (pt) « Líder do MLSTP confiante numa vitória nas eleições legislativas de 2018 », sur STP-Press, (consulté le ).
  10. a et b (pt) Ricardo Neto, « Américo Barros, Elsa Pinto e Jorge B. Jesus poderão disputar a presidência do MLSTP-PSD », sur STP-Press, (consulté le ).
  11. Michael Pauron, « Coup d’État à São Tomé-et-Prìncipe : les dessous de l'opération « Àguia » », sur Jeune Afrique, (consulté le ).
  12. (pt) Abel Veiga, « Jorge Bom Jesus novo Presidente do MLSTP », sur Téla Nón, (consulté le ).
  13. Yvette Reine Nzaba, « São Tomé et Principe : le parti au pouvoir remporte l'élection législative », sur Agence d'information d'Afrique centrale, (consulté le ).
  14. (pt) « Resultado Geral da Eleição Legislativa de 7 de Outubro de 2018 », sur Comissão Eleitoral Nacional de São Tomé e Príncipe, (consulté le ).
  15. (pt) « Líder do MLSTP confirma "acordo de princípio" com coligação opositora para formar Governo em São Tomé », sur Impala, (consulté le ).
  16. (pt) « São Tomé e Príncipe: Jorge Bom Jesus toma posse segunda feira », sur Radio France internationale, (consulté le ).
  17. a et b (pt) Lusa, « Jorge Bom Jesus reeleito presidente do Movimento de Libertação de São Tomé », sur DW, (consulté le ).
  18. a et b (pt) « JMLSTP elegeu Jerssy do Espírito Santo (errata - Costa) como Presidente », sur Téla Nón, (consulté le ).
  19. (pt) « Morreu Alcino Pinto, ex-Presidente do Parlamento e alto dirigente do MLSTP-PSD », sur STP-Press, (consulté le ).
  20. (pt) Inter Mamata, « OMSTP aprova Osvaldo Vaz », sur Téla Nón, (consulté le ).
  21. (pt) « OMSTEP/MSD exaltou mulheres de São Tomé e Príncipe », sur Téla Nón, (consulté le ).
  22. (pt) « Órgãos » (version du sur Internet Archive).
  23. a b c et d (en) « 1968-JUL-08 : Polity Timeline », sur 1900.ethnia.org (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]