Mostaganem

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Mostaganem
Mostaganem
Hôtel de ville
Blason de Mostaganem
Noms
Nom arabe algérien مستغانم
Administration
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Wilaya Mostaganem
Daïra Mostaganem
Code postal 27000
Code ONS 2701
Démographie
Population 153 332 hab. (2012[1])
Densité 3 067 hab./km2
Géographie
Coordonnées 35° 56′ 00″ nord, 0° 05′ 00″ est
Altitude 104 m
Superficie 50 km2
Localisation
Localisation de Mostaganem
Localisation de la commune dans la wilaya de Mostaganem.
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Mostaganem
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Mostaganem
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Mostaganem

Mostaganem (arabe : مستغانم - Mustaġānam Écouter ou Moustaghanim Écouter ; prononcé localement, Mestghalem) est une commune algérienne de la wilaya de Mostaganem dont elle est le chef-lieu. C'est une ville portuaire de la Méditerranée, située au nord-ouest de l'Algérie, à 363 km à l'ouest d'Alger.

Considérée en Algérie comme la « Capitale du Dahra »[2] — Mostaganem est parfois surnommée la « ville des Mimosas »[3] — l'unité urbaine de Mostaganem s'étend en outre de la commune du même nom, sur les communes de Mazagran et de Sayada et comprend une population de 162 885 habitants en 2008[4]. Elle est également une ville culturelle et artistique importante, foyer de la tariqa El-Alaouiya, implantée dans plusieurs pays et dotée d'un riche patrimoine et d'une création artistique active notamment dans la musique chaâbi.

Géographie

Situation

Le territoire de la commune de Mostaganem est situé à l'ouest de sa wilaya, à 363 km à l'ouest d'Alger, à 89 km à l'est d'Oran, à 48 km d'Arzew et à 81 km au nord de Mascara[5].

Relief

Le vieux quartier de Tobana.

Mostaganem est située à 104 mètres d'altitude sur le rebord d’un plateau côtier[5]. La ville contemple à l’ouest la large baie d’Arzew[6] que termine le djebel Orousse.

La ville est assise sur les rives de l’Aïn Sefra dont, à plusieurs reprises et notamment en 1927, elle a eu à subir les crues. Elle se compose d’une ville neuve, très étendue, et d’une vieille ville, plus compacte, accrochées de part et d’autre d’un profond ravin creusé par l’Aïn Sefra, qui arrose des jardins[7]. La localité est située au débouché des plaines du Chélif et de la Macta.

Climat

Le climat de Mostaganem se caractérise par une température douce, la faiblesse des écarts thermiques et l’alternance quasi quotidienne des brises de mer et de terre[6].

Données climatiques à Mostaganem.
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température moyenne (°C) 11 12 14 17 19 21 24 25 23 20 16 13 17
Précipitations (mm) 92 72 60 40 35 9 2 3 16 46 76 75 524
Source : Weatherbase, statistiques sur 10 ans[8].


Transports

Mostaganem est une ville portuaire, le port est situé dans le golfe d'Arzew et doté d’une superficie de 68 ha et deux bassins. Il est traversé par un réseau de voie ferrée[9].

En 2011, l'entreprise publique de transport urbain de Mostaganem est entrée en service. Elle dessert le centre-ville de Mostaganem, les quartiers périphériques, à l'instar de la Salamandre et de Kharroba ainsi que les agglomérations de Mazagran et Sayada[10]. En 2012, une nouvelle gare routière « inter-wilaya » a été inaugurée, elle se situe sur la route qui mène à Mesra et à la wilaya de Relizane[11].

Un projet de tramway est en cours, le projet prévoit une ligne entre l'Université Kharouba et le Lycée Oukraf Mohamed, avec un débranchement entre la gare SNTF et la nouvelle gare routière.

Toponymie

Le port de Mostaganem.

L’étymologie du mot Mustaghanim, n'a pas d'explication précise donnée par les historiens ou les géographes arabes, cependant plusieurs essais d’explication sont diversement conservés chez les populations locales. « Mustaghanim » serait composé de deux termes distincts, mais il existe plusieurs significations des deux termes[12] :

  • Machta (station hivernale) et Ghanem (riche éleveur de moutons).
  • Marsa et Ranem, qui signifie le port du butin.
  • Misk el Ghanem, qui signifie abondance de troupeaux.

Enfin, pour quelques historiens de l’antiquité, ce serait plutôt à un port romain Murustaga que Mostaganem devrait son étymologie[12]. Selon une autre hypothèse, Mestghalim qui sert de référence à cette toponymie, veut dire « les roseaux » en berbère[13]

Histoire

Antiquité

Le site est occupé par les Phéniciens. Port punique du nom de Murustaga, la ville fut reconstruite par les Romains qui lui donnèrent, au temps de Gallien (260-268), le nom de Cartenna. Le site semble avoir été occupé durant le haut Moyen Âge[14].

Période berbère

Carte ottomane du XVIIIe siècle illustrant la côté algérienne des région de Mostaganem et d'Oran.

La région de Mostaganem était le foyer des tribus berbères Zénètes des Maghraoua pendant le Moyen Âge, elle faisait partie des villes de cette confédération dont le territoire est le Dahra[15]. En 1082, le prince Almoravide Youssef Ibn Tachfin y construisit un fort appelé « Bordj El-Mehal », l’ancienne citadelle de Mostaganem. La ville appartint par la suite aux Zianides de Tlemcen et Mérinides de Fès[16] , deux dynasties berbères.

La cité n'a cessé de s'agrandir et de s'orner de monuments, elle acquit la réputation de ville du savoir avec une vie mystique intense, ainsi qu'en témoignent les nombreux sanctuaires[16]. La ville est citée par Al Idrissi : « petite ville située au fond d'un golf, possède des bazars, des bains, des jardins et beaucoup d'eau. »[15].

Période ottomane

En 1511, les Espagnols imposèrent aux habitants de Mostaganem un traité de capitulation. Pour prévenir cette occupation les Ottomans prennent la ville en 1516[17]. Après plusieurs années de résistance, les habitants firent appel à Khayr ad-Din Barberousse avec l’aide duquel ils infligèrent aux Espagnols une sérieuse défaite devant Mazagran (août 1558). Mostaganem passa alors sous la domination des Ottomans, elle fut agrandie et fortifiée par Khayr ad-Din. Mostaganem devient alors une rivale d’Oran espagnole, et voit son importance croître[17].

Mostaganem et sa région ont abrité de nombreux Maures d'Espagne, qui ont construit de nombreux quartiers et villages et fondé de grandes exploitations agricoles, le commerce avec l'Espagne (et avant Al-Andalus) était aussi très actif[15]. L'arrivée de ces Andalous, chassés d'Espagne par la Reconquista, va donner un grand élan à l'agriculture et à l'artisanat[17]. En outre, plus de 500 Kouloughlis assuraient la défense de la ville[18]. Presque tous les habitants de la ville étaient des artisans, soit tourneurs, soit tisserands. Les Grenadins s'adonnaient aux travaux de la soie, car ils avaient trouvé une grande quantité de muriers blanc et noir[19]. Le port abritait également un petit commerce de cabotage[20].

En 1792, les Ottomans font transférer une partie de la population de la ville à Oran, devenue la nouvelle capitale de l'Ouest algérien après sa prise des Espagnols[17]. Mostaganem est l'une des villes de l'époque pré-coloniale dont la population dépassait les 10 000 habitants[21], à la veille de la colonisation, elle était plus importante que d'Oran[5].

Période de la colonisation française

Blason de la période coloniale.
Bataille de Mazagran, près de Mostaganem.

La ville est tenue dès 1830 par une garnison d'une centaine de Turcs à la solde de la France, ayant à leur tête le caïd Ibrahim. Celui-ci est suspecté, à tort, par le général Desmichels, commandant la place d'Oran depuis avril 1833, de trahison ou de manque d'autorité. Craignant aussi que la ville ne tombe entre les mains de l'émir Abd el-Kader, Desmichels décide de l'occuper par lui-même, et le 28 juillet 1833 une petite expédition de 1400 soldats français y pénètre. Les habitants, laissés libres de partir avec leurs biens mobiliers, choisissent en majorité le départ[22]. La garnison française s'installe dans chacun des forts de la ville, notamment le quartier de Matemore.

En 1834, les Français autorisent l'émir à déléguer un consul dans la ville. Par le traité de Tafna, l'émir laisse la ville aux Français[23]. En 1848, la commune de Mostaganem est créée avec les annexes de Mazagran, Ouréah et Kharrouba. Le décret du 27 juillet 1848 érige Mostaganem en sous-préfecture[24].

La ville s'agrandit à mesure que la colonisation peuple l’immédiat arrière-pays et que le développement des communications la met en relation avec les régions de l’intérieur. La ville va connaître de nombreux changements. Le percement de rues et de boulevards, sur le modèle des villes européennes, provoque ainsi la disparition de nombreux vestiges et monuments[23].

C'est du balcon de l'hôtel de ville de Mostaganem, en juin 1958, que le général de Gaulle prononce pour la seule et unique fois « Vive l'Algérie française ».

Indépendance

La ville nouvelle.

Sur une dizaine d’années après l’indépendance, l’urbanisation de la ville a été relativement lente. Seuls quelques projets structurants ont été réalisés tels que le siège de la wilaya, dotée d'une architecture arabo-mauresque[25].

Dans les années 1970, Mostaganem a bénéficié d'un programme de planification urbaine qui tracera les grandes orientations de son expansion urbaine, Salamandre une station balnéaire au sud-ouest du centre-ville, est devenue un quartier de l’agglomération. Au sud, l'extension de l'urbanisation créa une jonction avec Mazagran[25].

Au nord-est vers Kharouba, de grands projets structurants verront le jour tels le nouveau pôle universitaire, des cités universitaires et le nouvel hôpital. La partie donnant sur la mer est dominée par l’habitat individuel et semi-collectif. L'espace bâti de Mostaganem s'est accrue à un rythme annuel de 7,34 % entre 1977 et 2000, la superficie bâtie de la ville étant multipliée par 1,5[25].

Démographie et Population

Évolution démographique

Selon le recensement général de la population et de l'habitat de 2008, la population de la commune de Mostaganem est évaluée à 145 696 habitants.

Population de la commune de Mostaganem de 1882 à 2008[26]
1882 1886 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1948
12 700 13 800 17 500 18 100 22 000 23 200 27 400 26 400 28 400 37 000 53 500
1954 1960 1966 1974 1977 1987 1998 2008
60 200 69 000 75 300 101 800 101 600 114 000 125 900 145 696

Pyramide des âges

À l'instar de la population algérienne, la population de la commune est jeune, près de 36 % a moins de 20 ans. La tranche d'âge comprise entre 20 et 59 ans représente plus de la moitié de la population de la commune. Corolairement, la population de 60 ans et plus est très faible, seulement 8,13 % de la population totale de la commune. Mais on observe une baisse de la natalité depuis la fin des années 1980.

Pyramide des âges de la commune de Mostaganem en 2008 en pourcentage[27]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,32 
80 ans et +
0,57 
1,17 
70 à 79 ans
1,58 
2,04 
60 à 69 ans
2,36 
4,23 
50 à 59 ans
4,17 
6,05 
40 à 49 ans
6,26 
7,39 
30 à 39 ans
7,81 
9,80 
20 à 29 ans
10,17 
9,24 
10 à 19 ans
9,10 
9,00 
0 à 9 ans
8,71 
0,01 
nd
0,02 
Pyramide des âges de la Wilaya de Mostaganem en 2008 en pourcentage[28]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,29 
80 ans et +
0,38 
1,09 
70 à 79 ans
1,25 
1,91 
60 à 69 ans
1,96 
3,6 
50 à 59 ans
3,4 
5,35 
40 à 49 ans
5,29 
7,32 
30 à 39 ans
7,41 
11,08 
20 à 29 ans
11,04 
10,23 
10 à 19 ans
10,02 
9,31 
0 à 9 ans
9,03 
0,01 
nd
0,02 

Origines de la population

Orchestre de musique andalouse Ibn Badja.

Mostaganem est une ville dite citadine, malgré un exode rural important venu des localités rurales de la région. De nombreuses familles revendiquent des origines turques et andalouses. Elles continuent, malgré l’urbanisation accélérée de la ville, à former des isolats citadins conservateurs en milieu urbain[29].

Langues parlées

On distingue deux parlers à Mostaganem, un vieux parler citadin au sein des familles de souche citadine dites « Hadars » et un nouveau parler urbain qui emprunte à la fois des parlers citadins et des parlers ruraux et qui est influencé par la koinè chez les jeunes locutrices d’origine urbaine. On note également un parler rural chez les locuteurs récemment immigrés en ville[29].

Administration

Éducation

La ville abrite l'Université Abdelhamid Ibn Badis Mostaganem, créée officiellement en 1987, elle compte sept sites universitaires répartis à travers la ville. Cette université représente le principal établissement d'enseignement supérieur dans la wilaya de Mostaganem et figure dans les cinq grandes universités algériennes[30].

L'université dispose d'une bibliothèque centrale inaugurée en 2004 par le président Abdelaziz Bouteflika. Elle est composée de plusieurs bibliothèques décentralisées affiliées aux facultés et à l’institut des sciences et techniques des activités physiques et sportives[31]. En outre, la ville disposait en 2011 de trois autres bibliothèques municipales[32].

La ville possède également plusieurs établissements scolaires publics. À la rentrée scolaire 2007/2008, la commune comptait 59 écoles primaires accueillant 17 498 élèves, 25 collèges accueillant 11 654 élèves et 10 lycées pour 5 859 élèves inscrits[33].

Santé

  • Hôpital Ernesto Che Guevara près d'El Arsa
  • Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Kharouba
  • Urgences Médico-Chirurgicales (UMC) à Zirout Youcef (nord-est du quartier Tigditt)
  • Hôpital Psychiatrique en face de l'UMC
  • Clinique Benosmane à Matmore
  • Clinique Lalla Kheïra et sa maternité à Hamou Boutelis
  • Clinique Kara Mostafa et Clinique El Habib sur la place du 1er novembre 1954 (centre ville)
  • Clinique de Tigditt
  • Clinique de Tobana.
  • École Paramédicale près de la clinique Lalla Kheïra
  • Faculté de Médecine à Kharouba

Culture et patrimoine

Culture

Ecole régionale des beaux-arts Mostaganem.

Mostaganem a organisé plusieurs festivals tels que le festival du théâtre scolaire, de la musique chaâbi, de la musique andalouse et des Aïssaouas [34]. La ville dispose d'une école régionale des beaux-arts[35] .

Mostaganem est une ville mystique réputée par ses saints marabouts, ses savants et ses érudits dans les domaines du culte et de la théologie dont ils constituent une des particularités fantastiques propres à la région du Dahra où sont enterrés selon les croyances populaires, plus de quarante-quatre saints connus sous l'appellation « Rabâa ou rabiine (quarante-quatre) chechias » ou « El Majaher ». La ville est également connue pour la poésie soufie, cette forme d'expression artistique est interprétée par plusieurs associations musicales traditionnelles, interprètes et compositeurs de musique, notamment dans le style chaâbi et arabo-andalous[36].

La ville abrite aussi plusieurs confréries soufies telles que la zaouïa alaouia, dont elle est originaire de l'historique faubourg de Tigditt. Cette importante confrérie porte le nom de son fondateur, Ahmad Al Alawi, auteur d'un grand nombre d'ouvrages dans le domaine de la recherche théologique[36].

Musique

Mostaganem est ouverte à plusieurs genres musicaux algériens. Elle accueille la musique arabo-andalouse en Algérie, mais aussi la musique populaire citadine chaâbi et la musique citadine sanaâ qui se pratique aussi à Alger et d'autres villes traditionnelles. Le chaâbi mostaganémois est une panoplie de styles propres à chaque chanteur[37].

La tradition culturelle de la ville est également caractérisée par la zorna, musique patrimoniale d'origine militaire turque ancrée dans la tradition citadine de la ville et de sa région : la quasi-majorité des mariages, nuits de noces, baptêmes et fêtes familiales sont célébrés avec cette musique[37]. La musique folklorique des Aïssaouas est aussi pratiquée par les adeptes des confréries aïssaoua et alaouiya[37]. Les medahettes sont un chant sacré qui représente le folklore féminin de la femme citadine mostaganémoise et se pratique lors des grandes cérémonies de fêtes familiales[37].

Quartiers historiques

Mostaganem, vue sur la vielle ville depuis le parc d'El Arsa.

Le quartier de Tigdit est le noyau ancien de Mostaganem, situé hors des murs de la ville sur la rive droite l’Oued Aïn-Sefra. Il abrite de vieilles mosquées ainsi que des sanctuaires dont celui de Sidi Maâzouz al-Bahri, un mystique berbère du XIIe siècle[38]. Le nom de Tigdit, cité comme le premier toponyme de Mostaganem, vient du berbère et signifie « sablière », de (igdi, ijdi, nom du sable en berbère)[23]. Le quartier est considéré comme une ville jumelle plutôt qu’un simple quartier. Il comprend dans sa partie ouest, un sous quartier appelé Kadous El-Meddah qui tient son nom de la principale rue qui constituait un lieu de rencontre des poètes et « meddahs »[7].

L'ensemble Derb-Tebbana situé sur la rive gauche et cerné d'une muraille est dénommé « El Bled ». Il était réservé au commandement beylical et à l’aristocratie locale, il constitue le noyau de la ville traditionnelle qui abrite plusieurs édifices religieux et administratifs[7]. Le quartier de Tobbana (en turc Top Hana, « la batterie ») était le quartier turc de la ville. Il est situé au nord de l'actuelle place du 1er-Novembre-1954. C'est dans ce quartier qu'était disposée la batterie qui surveillait le port[17]. Le quartier de Derb est l'un des plus vieux quartiers de la ville, construit sur une colline rocailleuse qui domine le ravin de l'Aïn Sefra. Le quartier est une zone de transition entre la ville moderne et l'ancestral faubourg de Tigdit. Il renfermait toutes les institutions et autres structures de vie communautaire où vivaient en harmonie les communautés juives, arabo-berbères, turques et kouloughlis. Il abrite la synagogue et l'une des plus vieilles mosquées de la cité, construite en 1340-1341 par Abu El Hassan. Le quartier a été profondément dégradé pendant la colonisation française et depuis l'indépendance du pays[39].

Le quartier El-Matemare est également situé sur la rive droite, il comportait sa propre muraille qui se distingue par la citadelle du Bordj El-Turcs[7]. Au nord de ce quartier, se trouve la porte des Medjaher, à proximité du parc du 20-Août, construit en 1964.

Musées

Musée du mausolée du "Bey Bouchlaghem" et de sa femme "Lalla Aïchouche".

Mostaganem dispose de plusieurs musées dont[40] :

  • le musée du Moudjahid implanté sur la place de la Révolution
  • le musée du mausolée du Bey Bouchlaghem et de sa femme Lalla Aïchouche
  • le musée de « Dar-El-Kaïd » consacré aux arts populaires.

Un musée régional est en cours de réalisation dans la localité de Kharouba, ce musée a pour but de conserver et garder les pièces archéologiques et œuvres d'art témoignant de différentes époques historiques de la région ouest du pays[41].

Monuments et sites

Mostaganem dispose d'un patrimoine matériel riche. Certains monuments ont été restaurés et classé par le ministère de la Culture algérien. Tel que la Grande Mosquée, restaurée en 1998 et construite en 1340 par le Sultan Mérinide Abu al-Hasan ben Uthman, cet édifice a subi des transformations et des réparations au fil des siècles. Et le Bordj el M’Hals (le Fort des Cigognes) construit en 1082 et restauré par les Ottomans[42].

D'autres monuments ont été proposés au classement : l'église St-Jean-Baptiste devenue un lieu de culte musulman, le tombeau de Sidi Abdallah Boukabrine, le port fluvial de Quiza et l'ancienne caserne du Génie implantée dans le vieux quartier d’El Arsa [42].

Beaucoup de ces monuments remontent à la période ottomane : « Dar El Kaïd » transformé en musée des Arts populaires, était la résidence du représentant du bey de Mascara ; « Dar Hamid El Abd », cette demeure a été construite par Hamid el Abd, un puissant émir du beylik ottoman ; « Dar El Mufti », demeure qui a été habitée par le Muphti de Mostaganem Kara Mestapha, elle est composée de deux niveaux organisés autour d’un patio ; les tombeaux de bey Bouchlaghem et du bey Mustapha El Ahmar et « Dar Choâra » (palais des Poètes), construit en 1732 sous les ordres du Bey Mohamed El Kébir, qui était un centre de rayonnement des poètes et des intellectuels[42].

Les remparts de la ville, une muraille entoure les quartiers historiques de Tobbana, Derb, El Arsa et Matmore et une grande partie de la ville européenne. La construction de ces remparts s'est étalée sur plusieurs périodes. Le Palais du Bey Mohammed El Kebir ou « Dar El Makhzen », construit en 1790 dans la partie basse du quartier Tobbana. Bordj El-Turcs ou Fort de l'Est est construit au XVIe siècle sur les hauteurs du quartier Tigditt[43].

Mythes

Selon les croyances locales, Mostagenem est protégée des calamités par sept gardiens, dont trois gardiens de la mer : Sidi El Mejdoub au nord de la ville, Sidi Mazouz au port et Sidi Kharchouch au sud, qui sont les protecteurs de Mostaganem par la mer. Elle est également protégée par les quatre gardiens de la terre : Sidi Lakhdar, le gardien du Dahra, Sidi Bendhiba, le gardien des Medjahers (saints patrons de la région), Sidi Belkacem le gardien de guebala et Sidi Said, patron de la ville[43].

Au centre de la ville se trouve le patron de la ville Sidi Said. Il était très lié avec Sidi Abdellah. Ces deux saints étaient amis de leur vivant et se jurèrent que rien ne les séparerait, entre leurs mausolées se trouve une trouée inutilisable et sans fonction. Des entrepreneurs coloniaux auraient tenté d’édifier des immeubles entre leurs mausolées, cela s'est soldé par des écroulements tragiques. Selon les croyances locales, l'espace entre les deux mausolées permet aux saints de « se voir »[43].

Littérature et cinéma

Costumes traditionnels algériens de la ville.

Le roman Gens de Mosta de Habib Tengour, retrace l'histoire d'une bande de jeunes dans le quartier historique de Tigdit, le roman revient sur les mythes de la ville de Mostaganem et en particulier le quartier de Tigidit et décrit le quotidien et la vie mystique de la population du quartier[44].

Les deux Meddahs est un roman de Mansour Benchehida, professeur associé à l’université de Mostaganem. Le roman retrace l’histoire, les mystères, les croyances populaires et les légendes de la ville de Mostaganem[44].

Un long métrage, intitulé Harragas, revient sur cette ville portuaire algérienne, située à 200 km des côtes espagnoles. Le film est consacré au phénomène des immigrés clandestins surnommés « harragas » ou « brûleurs » qui fuient leur pays clandestinement par des embarcations de fortune pour rejoindre le littoral européen de la Méditerranée[45],[46].

Économie

Le port de Salamandre.

Mostaganem est située dans une zone à vocation agricole de premier rang et à proximité du premier pôle gazier et pétrolier d’Arzew. Elle était un port important des vins pendant la colonisation française, après l’indépendance, la décolonisation, la contraction du vignoble et le développement de la ville voisine d’Arzew a entrainé une stagnation économique, malgré l’implémentation de quelques unités industrielles[47].

La ville se dote d'un port d'une structure de moyenne envergure géré par l'Entreprise portuaire de Mostaganem (EPM). Le ministère des transports algérien a choisi le port de Mostaganem parmi ceux censés faire baisser la tension sur le port d'Alger. Le port connaît une intense activité, après sa désignation parmi les ports destinés à recevoir des marchandises hors conteneurs (en particuliers les véhicules), mais sa capacité de réception reste limitée (tant en capacité de stockage des marchandises que pour la taille des navires)[48].

La région de Mostaganem est riche en faune marine. Un port de pêche et de plaisance, a été réalisé à Salamandre, en 2012. Cette infrastructure permettra aussi de désengorger le port commercial de la ville[49]. En 2009, quatre lignes maritimes régulières relient le port de Mostaganem vers des villes internationales : Houston, Anvers, Brême, Marseille et enfin une nouvelle ligne reliant la province espagnole de Castellón à Mostaganem[50].

En 2012, le troisième plus grand centre commercial de l’Algérie a été inauguré au sud de la ville dans la région des vallées des Jardins[51], il appartient au Groupe Cevital et s'étend sur une superficie totale de 77 000 m2[52].

Tourisme

Le minaret de mosquée de la zaouïa al Alaouiya, quartier de Tijdit.

Mostaganem est une destination touristique privilégiée au niveau national. Elle offre d'énormes opportunités et peut devenir un futur pôle du tourisme balnéaire grâce à ses plages, à l'instar des stations balnéaires de la Salamandre et des Sablettes à l'est et du Cap Ivi où la pinède descend jusqu'à la mer. La wilaya a accueilli neuf millions d'estivants en 2009, la quasi-totalité du parc hôtelier étant concentrée au chef-lieu de wilaya et au niveau de la station balnéaire des Sablettes[53].

Mostaganem connait à chaque saison estivale un rythme des waadas (fêtes populaires) et des zyarates (pèlerinages) des saints patrons de la ville, qui attirent ainsi des milliers de visiteurs venant de la wilaya et des régions limitrophes. La wilaya de Mostaganem abrite un grand nombre de mausolées des saints patrons dont une quarantaine issue de la région, appelés El Majaher. Ce genre de pèlerinage aux mausolées des ancêtres, qui se multiplie durant l'été, remonte à plusieurs siècles, les pèlerins considérant le mausolée comme étant le lieu où l'on retrouve le repos de l'âme en la soulageant des désagréments de la vie sur terre. Les visites des mausolées dans cette région ne se limitent pas à la recherche de bénédiction, mais se veulent aussi des lieux touristiques comme ceux situés à proximité des plages, à l'exemple de celui de Sidi Mohamed El Mejdoub à Kharrouba, à l'est de Mostaganem et dont la plage porte le nom et Sidi Kharchouch, situé près de la plage "Salamandre"[54].

Vie quotidienne

Parcs

Le Parc El Arsa.

Le Parc de "20-Août", ou "El Arsa" est situé sur les hauteurs du centre ville, et réalisé au lendemain de l’indépendance.

Le jardin public "Emir Abdelkader" qui enlace l'Hôtel de ville, est érigé au début du XXe siècle, en même temps que l'Hôtel de ville, le jardin public s'étendait sur de grands espaces verdoyants d'où émergeaient des massifs de plantes ornementales qu'agrémentaient des essences rares d'arbres. Cet espace était considéré comme le plus raffiné jardin botanique de l'Ouest du pays. Le jardin a connu des dégradations depuis les années 2000[55].

Médias

La radio régionale de Mostaganem est la seule de la ville et de sa wilaya. Elle diffuse ses programmes en langue arabe[56]. En 2009, elle a obtenu deux distinctions dans la 3e édition de la soirée du microphone d'or, celui de la meilleure enquête radiophonique pour l’émission Akhtar menna el marad (Plus dangereux que la maladie) et le meilleur programme d’interviews pour son émission lamassates cor’aniat[57].

Sports

La ville de Mostaganem dispose de deux importants clubs de football, l’ES Mostaganem qui évolue dans le D2 et le Wa Mostaganem qui évolue en Inter-régions Ouest. Les deux clubs partagent le Stade Bensaïd Mohamed d'une capacité de 16 000 places.

En 2009, la ville s'est dotée d'un lycée sportif afin de préparer et de former des sportifs dans différentes spécialités et disciplines et de renforcer les équipes nationales[58].

Le complexe sportif « Commandant Ferradj » de la ville de Mostaganem réalisé au milieu des années 1970, accueille des nombreuses associations et des équipes sportives locales. Il est composé d’un stade en gazon naturel d’une capacité de 20 000 spectateurs, deux autres terrains en gazon artificiel, une structure d’hébergement, de soins et de relaxation, un restaurant, un café, un centre médico-sportif, une piscine olympique, une salle omnisports, une autre de musculation et douze stades de proximité[59].

Gastronomie

Pâtisserie algérienne de la ville.

Mostaganem dispose d’un répertoire gastronomique riche, mêlant des produits agricoles variés de la région, des produits de la mer et ceux de la nature. La cuisine mostaganémoise s’établit sur un fond berbère, qui a été enrichis par les apports des occupations successives, parmi les plats remarquables : le couscous aux escargots, la semoule y est relevée d'une sauce aux escargots, légumes et la viande séchée, le couscous appelé taam el hror dont la marqa est composé d'herbes sauvages (Menthe sauvage) et d'épices exotiques (poivre, gingembre, cubèbe), des variantes de pâtes artisanaux dont le bouftata et les qouarat, et des tajines tel que chbeh essofra, mais également une manière particulière de préparer les baklawas appelées localement bahlawa[60].

Mhamar au poulet est l'un des plats de la gastronomie de Mostaganem. Il est composé d'oignon, d'ail, de poulet, de pomme de terre, de tomate et d'œuf.

Jumelages

La ville de Mostaganem est jumelée avec :

Personnalités liées à Mostaganem

Annexes

Notes et références

  1. http://www.wilaya-mostaganem.dz/images/documentations/repartition-population.pdf
  2. a et b Mostaganem : Jumelage avec Perpignan. Le Quotidien d'Oran du 20/04/2010. Consulté le 14/08/2011.
  3. Mostaganem : Célébration de la Journée olympique, Le Soir d'Algérie du 21/06/2011.
  4. ONS, Armature urbaine (RGPH 2008) : Les principaux résultats de l'exploitation exhaustive, Alger, Office National des Statistiques, , 213 p. (ISBN 978-9961–792–74-2[à vérifier : ISBN invalide], lire en ligne), p. 43
  5. a b et c Marc Côte, Guide d'Algérie : paysages et patrimoine, Média-Plus, , 319 p. (ISBN 9961-922-00-X), p. 60, 61
  6. a et b Mostaganem, Algérie balnéaire sur le site de l'ONT algérien.
  7. a b c et d Lakhdar Yamani et Kouider Brahimi, « Evolution sociale et reconfiguration spatiale : la ville de Mostaganem », Insaniyat / إنسانيات En ligne, 44-45 | 2009, mis en ligne le 17 avril 2012, consulté le 04 juin 2013.
  8. « Mostaganem, Algeria », sur www.weatherbase.com (consulté le ).
  9. LE PORT DE MOSTAGANEM Consulté le 15 décembre 2011
  10. Mostaganem a son entreprise publique : Transport urbain, Liberté du 23/08/2011.
  11. La gare nouvelle routière sera inaugurée aujourd'hui, Réflexion du 17/03/2012.
  12. a et b Mostaganem Histoire,Culture et patrimoine[1]
  13. Culture : Mostaganem la berbère, Le Soir d’Algérie du
  14. Mon beau pays Mostaganem (I) ,Info Soir du 26/09/2006
  15. a b et c Le commerce et la navigation de l'Algérie avant la conquête français[2] p229, Par F. Elie de La Primaudaie
  16. a et b Mon beau pays Mostaganem (II), Info Soir du 27 septembre 2006.
  17. a b c d et e « Mon beau pays Mostaganem (III) », Info Soir du 29 septembre 2006.
  18. Mahfoud Kaddache, L'Algérie durant la période ottomane., Alger, Alger : O.P.U., , 239 p. (ISBN 965.02 647-1830[à vérifier : ISBN invalide]), p. 206
  19. Mahfoud Kaddache, L'Algérie durant la période ottomane, op.cité, p.203
  20. Mahfoud Kaddache, L'Algérie durant la période ottomane, op.cité, p.219
  21. Kamel Kateb, Européens, "indigènes" et juifs en Algérie (1830-1962), INED, (lire en ligne), p. 69
  22. Henri Jean François Edmond Pellissier, Annales Algériennes, Reynaud, 1836, p. 148 et suivantes [3]
  23. a b et c Mon beau pays Mostaganem (V), Info Soir du 01/10/2006
  24. Mostaganem: création et développement,Université de Mostaganem
  25. a b et c Abdelkrim HENNOUN, Abdrrahim CHENINELe plan d’occupation des sols du quartier historique Derb-Tebbana de Mostaganem : entre planification et application, USTMB Oran
  26. (en) historical demographical data of the urban centers Consulté le 11 décembre 2011
  27. Wilaya de Mostaganem, Commune de Mostaganem — Population résidente par age et par sexe. Consulté le 25 septembre 2011.
  28. Wilaya de Mostaganem — Population résidente par age et par sexe. Consulté le 15 décembre 2011.
  29. a et b Remarques sur le parler urbain de Mostaganem, Synergies Algérie n° 4 - 2009 pp. 69-81 Ibtissem Chachou.
  30. La Présentation de l'Université de Mostaganem sur son site officiel
  31. Présentation de la bibliothèque centrale sur le site officiel de l'université de Mostaganem
  32. Les trois bibliothèques municipales rattachées à la culture :Un transfert et des questions ???, Réflexion du 20/06/2011.
  33. Présentation de la wilaya de Mostaganem sur le site ANDI
  34. a b et c Mostaganem : Le Dahra privé de ses festivals d'été. Le Soir d'Algérie du 06/06/2005. Consulté le 14/08/2011.
  35. Peinture à Mostaganem : Azur et les Beaux-Arts honorent les majors de promotion. Le Soir d'Algérie du 15/07/2008. Consulté le 14/08/2011.
  36. a et b Ah ! si Mosta m'était contée... ,Le Soir d'Algérie du 28/06/2008
  37. a b c et d Mostaganem ou l'épopée culturelle d'une ville, Le Soir d'Algérie du 24 mars 2007.
  38. Mon beau pays Mostaganem (IV), Info Soir du 29/09/2006
  39. « Derb Non assistance à patrimoine en danger ! », El Watan du 31 janvier 2007.
  40. MOSTAGANEM : célébration du moi du patrimoine : La culture à l'honneur Sid Ahmed Hadjar ,Le Soir d'Algérie du 12/05/2005
  41. Réalisation d'un musée régional à Mostaganem , Le Midi Libre du 05/09/2011
  42. a b et c Protection du patrimoine historique et culturel à Mostaganem ,Liberté du 14/05/2008
  43. a b et c Mostaganem ville de culture et de patrimoine, Université de Mostaganem
  44. a et b Habib Tengour ou l'ancre et la vague Par Mourad Yelles-Chaouche
  45. Harragas, film de Merzak Allouache
  46. http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=142108.html
  47. Marc Côte, L'Algérie espace et société, Masson, (ISBN 2-225-85146-8), p. 211
  48. « Le port de Mostaganem ne peut pas recevoir les gros navires », La Tribune, 5 octobre 2009.
  49. « Le port de pêche de la Salamandre livré début 2012 », Le Maghreb du 8 novembre 2011.
  50. « Mostaganem : une nouvelle ligne maritime vers l'Espagne », Le Quotidien d'Oran, 7 mai 2009.
  51. Mostaganem: L'hypermarché Uno Shopping Center sera inauguré aujourd'hui, Le Maghreb du 28/06/2012.
  52. Après Bouira, Aïn Defla, Kouba, Rouiba et Bab-Ezzouar: Cevital inaugure l'Uno Shopping Center de Mostaganem, Le Maghreb du 01/07/2012.
  53. « 9 millions d'estivants en 2009 Mostaganem », Liberté du 20 août 2009.
  54. a et b Mostaganem, La culture des waadates rythme Misk el ghnaim:Redécouvrir les qasidate de Sidi Lakhdar Benkhlouf. Le Midi Libre du 18/08/2009. Consulté le 15/08/2011.
  55. Mostaganem Le jardin public à l'abandon, El Watan du 20/06/2005
  56. Radio algerienne, consulté le 15 décembre 2011.
  57. La soirée du "Microphone d'Or" sur le site de Cultureldjazair.org, consulté le 15 décembre 2011.
  58. Ouverture d'un lycée sportif à Mostaganem, La Tribune du 01/04/2009
  59. Affectation de 120 millions DA à l’aménagement d’infrastructures, La nouvelle république
  60. Mostaganem, Liberté du 08/07/2010
  61. Atlas de l'islam : lieux, pratiques et idéologie, Anne-Laure Dupont, Atlas Monde, Autrement, ISBN 2746732882, 2014, P.53.
  62. Mostaganem se souvient de Abdelkader Bentobdji. Info Soir du 05/03/2004. Consulté le 15/08/2011.
  63. Nouveaux défis pour l'association « AZUR »,El Watan du 02/06 /2010

Articles connexes

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Bibliographie

  • Louis Abadie, Mostaganem de ma jeunesse : 1935-1962, Nice, Editions Jaques Gandini, , 173 p. (ISBN 2-906431-49-4, BNF 37096393)
  • Moulay Belhamissi, Histoire de Mostaganem, SNED, , 176 p.