Morillon (Haute-Savoie)

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Morillon
Morillon (Haute-Savoie)
Morillon depuis les hauteurs de Samoëns.
Blason de Morillon
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Savoie
Arrondissement Bonneville
Intercommunalité Communauté de communes des Montagnes du Giffre
Maire
Mandat
Simon Beerens-Bettex
2020-2026
Code postal 74440
Code commune 74190
Démographie
Gentilé Morillonnais
Population
municipale
669 hab. (2021 en augmentation de 5,85 % par rapport à 2015)
Densité 46 hab./km2
Population
agglomération
3 735 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 46° 05′ 00″ nord, 6° 40′ 39″ est
Altitude Min. 657 m
Max. 2 046 m
Superficie 14,51 km2
Type Commune rurale
Unité urbaine Samoëns
(banlieue)
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Cluses
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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Morillon
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Morillon
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Morillon
Liens
Site web http://www.mairie-morillon.fr

Morillon est une commune française de Haute-Savoie (région Auvergne-Rhône-Alpes), station touristique d'hiver et d'été.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Située à 700 m d'altitude, la station dispose d'un lac et de remontées mécaniques permettant d'accéder à des zones situées à 2 100 m d'altitude.

Faisant partie du Grand Massif (avec Flaine, Les Carroz d'Arâches, Samoëns et Sixt-Fer-à-Cheval), 265 kilomètres de pistes sont accessibles au départ de Morillon village ou du plateau des Esserts. Les Esserts est un site piéton à 1 100 m d'altitude où se regroupent la plupart des logements ainsi que les principales remontées mécaniques.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes sont Arâches-la-Frasse, La Rivière-Enverse, Samoëns et Verchaix.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Morillon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3]. Elle appartient à l'unité urbaine de Samoëns, une agglomération intra-départementale regroupant 3 communes[4] et 3 735 habitants en 2021, dont elle est une commune de la banlieue[5],[6]. La commune est en outre hors attraction des villes[7],[8].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (82 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (81,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (67,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (12,8 %), prairies (7,1 %), zones agricoles hétérogènes (5,5 %), zones urbanisées (4,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,8 %), terres arables (1,1 %)[9].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie[modifier | modifier le code]

En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Morlyan, selon la graphie de Conflans[10].

Histoire[modifier | modifier le code]

Lors des débats sur l'avenir du duché de Savoie, en 1860, la population est sensible à l'idée d'une union de la partie nord du duché à la Suisse. Une pétition circule dans cette partie du pays (Chablais, Faucigny, Nord du Genevois) et réunit plus de 13 600 signatures[Note 2], dont 73 pour la commune[13],[14]. Le duché est réuni à la suite d'un plébiscite organisé les 22 et où 99,8 % des Savoyards répondent « oui » à la question « La Savoie veut-elle être réunie à la France ? »[15].

La famille Dénarié est la plus ancienne de Morillon, raison pour laquelle on appelle ses membres les seigneurs de Morillon. Ils ont maintenant émigré sur le versant sud de Samoëns, beaucoup plus hospitalier et leur souveraineté est maintenant très contestée. Ils sont considérés comme les principaux leaders du front de libération de la Savoie.[réf. nécessaire]

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Administration[modifier | modifier le code]

Mairie de Morillon.
liste des maires de Morillon
Période Identité Étiquette Qualité
1995 2001 Alain Dénériaz ... Menuisier-charpentier, père d'Antoine Dénériaz
2001 2008 Alain Cella ... Artisan électricien
2008 2020 Alain Dénériaz Menuisier-charpentier, père d'Antoine Dénériaz
mai 2020 En cours
(au septembre 2020)
Simon Beerens-Bettex[16] Horizons[17] Doctorant en droit public

Jumelage[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].

En 2021, la commune comptait 669 habitants[Note 3], en augmentation de 5,85 % par rapport à 2015 (Haute-Savoie : +5,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
795830845834831878742705732
1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
686645631645615574562543507
1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
503428388395395339281287307
1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018 2021 -
300428498533542658678669-
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Vue des Esserts depuis les pistes, 2014.
Restaurant-refuge dans la montagne, 2008.

La station vit principalement des activités qu'elle propose aux estivants (activités de plein air, baignade, randonnées pédestres et à cheval) et durant la saison de sports d'hiver (ski de fond, ski alpin, randonnées en raquettes, traîneau...). Un grand nombre d'habitants travaillent également dans la proche vallée industrielle de l'Arve.

Tourisme : La station de ski de Morillon est intégrée à l'ensemble du domaine skiable du Grand Massif, avec Sixt, Samoëns, Les Carroz d'Arâches et Flaine, soient 265 km de pistes et plus de 70 remontées mécaniques.

Les offices de tourisme de Morillon, Verchaix et Sixt-Fer-à-Cheval sont désormais regroupées au sein de l'office de tourisme intercommunal Haut-Giffre Tourisme

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église de Morillon.
  • Église Saint-Christophe, clocher de XIIe siècle. Décors simples, 3 cloches. Une classé M.H., une Suisse, et une Paccard.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes de Morillon

Les armes de Morillon se blasonnent ainsi : De gueules à la croix d'argent,cantonnée en I et IV d'une fleur d'edelweiss d'argent.

  • Variante : Fascé vivré de quatre pièces.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Cette pétition réunit plus de 13 651 signatures dans des villages de la partie nord (aujourd'hui la Haute-Savoie) : 60 communes du Faucigny, 23 du Chablais savoyard et 13 aux environs de Saint-Julien-en-Genevois, soutenue par l’Angleterre[11],[12].
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  3. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  4. « Unité urbaine 2020 de Samoëns », sur insee.fr (consulté le ).
  5. « Base des unités urbaines 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  6. Vianney Costemalle, « Toujours plus d’habitants dans les unités urbaines », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  7. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  8. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
  9. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  10. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 14
    Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou
    .
  11. Luc Monnier, L'annexion de la Savoie à France et la politique suisse, 1860, A. Jullien, , p. 98.
  12. Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-7171-0235-2), p. 163.
  13. Manifestes et déclarations de la Savoie du Nord, Genève, Imprimerie-Lithographie Vaney, , 152 p. (lire en ligne).
  14. Paul Guichonnet (préf. Henri Baud), Histoire de l'annexion de la Savoie à la France et ses dossiers secrets, Roanne, Éditions Horvath, , 354 p. (ISBN 978-2-7171-0235-2), p. 167.
  15. Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, La Fontaine de Siloé, , 399 p. (lire en ligne), p. 18.
  16. La Rédaction, « Neydens : Carole Vincent élue maire de la commune », Le Dauphiné libéré,‎ (lire en ligne).
  17. « Comités municipaux », sur Horizons Le parti (consulté le ).
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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