Monument de la Voie sacrée

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Monument de la Voie sacrée
Panneau indiquant le monument de la Voie sacrée.
Présentation
Type
Architecte
François Barrois (sculpteur) et Gaston Schmit (architecte)
Construction
Inauguration
Localisation
Région
Département
Commune
Coordonnées
Carte

Le monument ou mémorial de la Voie sacrée ou du Train est un monument situé à proximité de Verdun, aux abords de la Voie sacrée, érigé dans les années 1960 en hommage aux soldats français qui ont œuvré sur cette route stratégique pour ravitailler le front de la bataille de Verdun, pendant la Première Guerre mondiale.

Localisation[modifier | modifier le code]

Le monument est situé sur le plateau du Moulin-Brûlé[1], en surplomb de la Voie sacrée. Il est sis sur le territoire de la commune de Nixéville-Blercourt, à la limite avec celle de Verdun.

Il est desservi par le chemin du Moulin-Brûlé, qui débute juste avant (en direction de Verdun) la 49e borne de la Voie sacrée, et serpente sur un peu moins de 200 mètres jusqu'au monument.

Historique[modifier | modifier le code]

Ce monument est l'œuvre du sculpteur François Barrois, de Commercy, et de l'architecte Gaston Schmit, de Toul[2],[3],[4]. Il est édifié par la Fédération nationale du train (FNT), et inauguré le par le général Boucaud, président de la FNT[3]. La construction de ce monument répond à un vœu formulé en 1939 par les amicales du Train de la région Lorraine, mais qui avait été mis en sommeil du fait de la Seconde Guerre mondiale, pour n'être réactivé que dans les années 1960.

Le monument rend hommage à tous ceux qui œuvrèrent au fonctionnement de la Voie sacrée entre Bar-le-Duc et Verdun, axe stratégique de la bataille de Verdun, indispensable à la relève des troupes, à leur ravitaillement en vivres et en munitions, et à l'évacuation des blessés. Le monument est érigé à l'endroit où débarquaient les troupes venues en camion de l'arrière ; arrivés sur le plateau de Moulin-Brûlé, hors d'atteinte des canons allemands, les Poilus joignaient à pied le champ de bataille situé à 8 kilomètres.

Description[modifier | modifier le code]

Le monument, en pierre, se compose de deux parties :

  • un mur en forme d'arc de cercle sur lequel figure une frise ;
  • au centre, une partie verticale, en forme d'obélisque pointé vers le ciel.
Table d'orientation.

Une table d'orientation est également installée en 2005[5].

En 2007, à l'occasion des 200 ans de l'Arme du train, une plaque commémorative dédiée « Aux aînés du Train » est apposée sur le Mémorial.

Obélisque[modifier | modifier le code]

L'obélisque central est surmonté d'une roue ailée, emblème de l'Arme du train. Par sa rectitude, il symbolise les deux voies de la route menant de l'arrière du front au champ de bataille de Verdun[6].

Frise[modifier | modifier le code]

La frise représente en bas-relief les soldats et les transports de la Voie sacrée, associant le rail et la route. On y reconnaît :

  • la noria des camions (dont des Berliet CBA),
  • le chemin de fer (avec la locomotive Corpet-Louvet),
  • les convois hippomobiles,
  • les transports de soldats et de munitions,
  • les régulatrices routières,
  • le retour des soldats du front,
  • l'entretien de la voie.

Au centre de la frise est gravée l'inscription :

« Le train à ses anciens, à tous ceux de la Voie sacrée[7]. »

Reproduction[modifier | modifier le code]

L'image du monument est reproduite sur l'insigne d'un régiment du Train, le 104e régiment de commandement et de soutien (RCS). Cet insigne est homologué sous le numéro G2751 en 1979. Ce régiment est l'héritier notamment des 104e section automobile de ravitaillement et 104e section sanitaire automobile, qui opéraient au moment de la Grande Guerre. Créé à Nancy en 1978, le 104e RCS, régiment de réserve, est dérivé du 4e RCS, régiment d'active. Il est vraisemblablement dissous en même temps que ce dernier en 1985.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens internes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Alain Denizot, Verdun et ses champs de bataille, Paris, Nouvelles Éditions latines, coll. « Art et tourisme », , 63 p. (ISBN 2-7233-1997-0), p. 62.
  2. Magdelaine Parisot et Denise Bernard-Folliot (collab.), Champagne, Ardenne, vallée de la Meuse, Paris, Hachette, coll. « Guides bleus », , 635 p., p. 440.
  3. a et b « Inauguration du mémorial de la Voie sacrée,  », dans Train-transports, Fédération nationale du train, , reproduit sur Arme du train : Transport/Logistique Défense/Civil, . Version enregistrée par Internet Archive.
  4. Christian Boulay, « Le mémorial de la « Voie sacrée » », sur La “Voie sacrée” et le chemin de fer à voie étroite “Le Meusien”.
  5. Francis Lévy et Jean-Michel Pérignon, « Mission d'inspection pour la préservation de la Voie sacrée dans le département de la Meuse », rapport no 004611-01, sur vie-publique.fr, Ministère des Transports, de l'Équipement, du Tourisme et de la Mer (Conseil général des ponts et chaussées), Ministère de la Culture et de la Communication (Direction de l'Architecture et du Patrimoine), et Ministère de l'Écologie et du Développement durable (Direction de la Nature et des Paysages), , p. 3, 6 et 8.
  6. Jean-Bernard Lahausse et Romain Sertelet, « Monument du Mois - - Mémorial de la Voie Sacrée », sur verdun-meuse.fr, Mission Histoire du département de la Meuse, .
  7. Bernard Butet, « Monument commémoratif du Train », relevé no 200056, sur MémorialGenWeb, .