Montechiarugolo

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Montechiarugolo
Blason de Montechiarugolo
Armoiries
Montechiarugolo
Administration
Pays Drapeau de l'Italie Italie
Région Émilie-Romagne 
Province Parme 
Code postal 43022
Code ISTAT 034023
Préfixe tel. 0521
Démographie
Gentilé montechiarugolesi
Population 11 171 hab. (31-07-2022[1])
Densité 238 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 42′ 00″ nord, 10° 25′ 00″ est
Altitude Min. 128 m
Max. 128 m
Superficie 4 700 ha = 47 km2
Localisation
Localisation de Montechiarugolo
Localisation dans la province de Parme.
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Montechiarugolo
Liens
Site web Site officiel

Montechiarugolo (en dialecte parmesan Monc’rùggol ) est une commune de la province de Parme dans la région Émilie-Romagne en Italie.

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune de Montechiarugolo est située en Émilie entre la chaîne des Apennins et la plaine du Pô. La commune est bordée par la rivière Enza qui constitue une frontière naturelle. Le chef-lieu se situe à 128 mètres d'altitude. La commune est traversée par le canal de la Spelta (de l'épautre) qui alimentait les moulins hydrauliques.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Datant de 1187, le premier toponyme est Monticulus Rivolus, en 1230, on parle de Mons Clerevulus puis en 1299 de Monteceretulus, Monteclarugulus pour se transformer en Monsclariculus en 1602. Du patois du lieu, le toponyme pourrait provenir de monc et de rugghel qui respectivement est un mont et rugghel de lugghel en latin luculus soit un bosquet.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le château vu du village
Le fronton du château avec les armoiries des Torelli. En haut, celles de Guido Torelli comprenant ses initiales, la couleuvre viscontienne octroyée par Philippe Marie Visconti en 1428 et le lion aragonais de Jeanne II de Naples[2].

Bien que l'altitude soit modeste, la position est stratégique parce qu'elle permet le contrôle de la vallée de l'Enza, c'est ce qui explique la construction du château qui domine par sa structure le chef lieu.

Les ancêtres de la famille Sanvitale ont été seigneurs de Montechiarugolo: le dernier d'entre eux est Giovannino, qui, s'étant montré déloyal à la commune de Parme, est attaqué par Gilberto da Correggio, et il se rend le . La tour et les habitations, à l'exception de l'église, sont réduites en cendres[3].

En 1406, Guido Torelli devient seigneur de Montechiarugolo et de Guastalla par la volonté de Jean Marie Visconti[3]. C'est à cette époque que le château prend l'aspect qu'il conserve jusqu'à ce jour. Sa structure s'appuie sur les restes de la première fortification qui date du XIIe siècle, son extension ayant été très probablement réalisée par un architecte militaire lombard.

Les Torelli gardent le titre de comte de Montechiarugolo jusqu'au XVIIe siècle période à laquelle Pio Torelli s'associe à une conjuration de seigneurs contre leur maitre Ranuce Ier Farnèse, duc de Parme. Reconnu coupable, Pio Torelli est exécuté le à Parme.

Le château est alors occupé par une garnison car la commune constitue aussi la frontière avec l'état voisin, le duché d'Este de Modène. Le , le Prince Frédéric-Louis de Wurtemberg se réfugie dans le château après la défaite lors de la bataille de San Pietro, c'est du château qu'il écrit son rapport de la bataille à l'empereur d'Autriche.

Le , Hugues Nardon, préfet émet le décret qui instaure le département du Taro et de ses 13 communes dont celle de Montechiarugolo. Jusqu'à cette période, Montechiarugolo dispose d'un poste de douane, l'Enza constituant la frontière naturelle avec l'état voisin[4] et une poudrerie d'état qui produit 12 à 13 tonnes de poudre[5].

En 1874, le maire Giovanni Mariotti fait détruire le mur d'enceinte du bourg. Le , une grève des travailleurs agricoles débute, soutenue par le mouvement socialiste de Parme face à l'association agraire, représentant les propriétaires. Le 13 septembre, La grève se solde par la défaite des travailleurs agricoles.

Dès 1940, le château de Montechiarugolo devient un camp de concentration des ressortissants anglais, français et yougoslaves qui étaient présents sur le territoire italien lors de la déclaration de la guerre. Avec la constitution de la république sociale italienne, un nouveau camp de concentration est créé à Monticelli Terme, les prisonniers sont déportés à Auschwitz et Birkenau. Ces camps emprisonnèrent en moyenne une cinquantaine de personnes.

Administration[modifier | modifier le code]

Les maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1806 1816 Tommaso Borra    
1816 1830 Luigi Salvini    
1830 1834 Alfonso Cavagnari    
1834 1835 Francesco Fontana    
1835 1846 Carlo Piazza    
1846 1852 Gaetano Pedretti    
1853 1856 Andrea Dr. Borri    
1856 1859 Antonio Dr. Panerari    
1859 1860 Gaetano Pedretti    
1860 1863 Giuseppe Mariotti    
1863 1866 Attilio Mistrali    
1866 1873 Ferdinando Bardiani    
1873 1874 Ferdinando Rizzardi    
1874 1875 Giovanni Dr. Mariotti    
1875 1877 Savino Dr. Lagorio    
1877 1880 Federico C.llo Scoffiero    
1880 1887 Cesare Dr. Campagna Borra    
1887 1893 Emilio Dr. Bocchia    
1893 1899 Italo Carpi    
1899 1899 Lorenzo Geom. Casali    
1899 1900 Alfonso Dr. Fornaca    
1900 1902 Francesco Ing. Comm. Vecchi    
1902 1903 Vincenzo Ing. Mistrali    
1903 1904 Medrado Garsi    
1904 1914 Antonio Ing. Marchi    
1914 1922 Ludovico Giuffredi    
1922 1923 Aldo C.llo Iung C.P.    
1923 1934 Ugo Mutti    
1934 1936 Luigi Rag. Garsi    
1936 1938 Fedele Dr. Marzullo C.P.    
1938 1943 Paride Cav. Conforti    
1943 1943 Giovanni Dr. Casalini C.P.    
1943 1945 Paride Cav. Conforti    
1945 1945 Demetrio Guareschi    
1945 1951 Giovanni Marmiroli    
1951 1970 Sergio Amoretti    
1970 1980 Francesco Friggeri    
1980   Giampietro Carboni    
14 juin 2004 2009 Fabrizio Bolzoni    
7 juin 2009 En cours Luigi Buriola    
Les données manquantes sont à compléter.

Hameaux[modifier | modifier le code]

Les gros hameaux, plusieurs centaines d'habitations :

  • Basilicagoiano, en dialecte parmesan Besgagoià, l'origine du toponyme est incertaine, elle peut dériver du celtique Besegovium qui signifierait le canal irrésistible ou du vocabulaire médiéval parmesan Bisca soit auberge issu d'un mot d'origine allemande besghe. Le surnom du bourg très ancien qui est largement diffusé est La Villa. Il existe trois propriétés du XVIIIe siècle : Villa Borri, Villa Candian et Villa Roncaroni-Binachi
  • Basilicanova, en dialecte parmesan Besganova, l'origine du toponyme est aussi incertaine et aurait la même racine que Basilicagoiano ou bien le village aurait pris le nom d'une église basilica nova construite en 921 et aujourd'hui disparue. Basilicanova appartenait aux Rossi de Parme qui firent construire un château détruit au XVIe siècle. Le fief passa aux Sforza, apparenté au pape Paul III.
  • Tortiano, en dialecte parmesan Tortian, en d'autres temps appelé Torizàn: ce bourg fut le siège d'un château au Xe siècle En 969, le comte Igone obtient la confirmation de son usage par Ottone I, mais la fonction défensive du château se perd au cours du temps en raison de la proximité du château de Montechiarugolo beaucoup plus puissant. Dans le bourg, il existe une église du XVIIe siècle et la Villa Meli Lupi de style néoclassique.
  • Monticelli Terme; le bourg existe depuis le Moyen Âge. Des témoignages indiquent un château abritant des troupes qui tentaient d'occuper la province voisine de Reggio. Ce château fut probablement détruit en 1400 à la suite de combats entre les familles Rossi et Da Correggio. Plus tard, Monticelli fut intégré dans le comté de Montechiarugolo. En 1924, Italo Borrini (1876-1955), propriétaire et agriculteur, découvrit en creusant un forage à la recherche d'eau, de l'eau sulfureuse. Il transforma le champ en station thermale qu'il inaugura en et il participa à l'aménagement du bourg. Monticelli reçut des hôtes prestigieux parmi lesquels Gabriele D'Annunzio en 1930. C'est le bourg le plus peuplé d'où sa requête, à plusieurs reprises, de devenir le chef lieu.

Les petits hameaux, plusieurs maisons regroupées autour d'un lieu-dit : Cantone di Pariano, Convento, Fornace Vecchia, Lovetta, Malcantone, Masdone, Monte, Pecorile, Piazza, Piazzola, San Geminiano, Santa Felicola, Scornavacca, Torretta, Tre Fiumi, Tripoli, La Fratta.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Montecchio Emilia, Parme, San Polo d'Enza, Sant'Ilario d'Enza, Traversetolo

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (it) Popolazione residente e bilancio demografico sur le site de l'ISTAT.
  2. Gazzetta di Parma, castelli del parmense, Montechiarugolo, p13.
  3. a et b Lorenzo Molossi Vocabolario topografico dei Ducati di Parma', 1832, 221
  4. Lorenzo Molossi Vocabolario topografico dei Ducati di Parma', 1832, p 220
  5. Lorenzo Molossi Vocabolario topografico dei Ducati di Parma', 1832, p XXXVIII et 221

Jumelages[modifier | modifier le code]

Galerie de photos[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

  • (it) Vittorio Barbieri, I Torelli, Montecchio, l'Olmo, , 220 p.
  • (it) Franco Fiorini, All'ombra di un castello : Montechiarugolo attraverso i secoli, Parme, Grafiche Step Editrice, , 171 p.
  • Tra chiuse mura - Deportazione e campi di concentramento nella provincia di Parma 1940-1945 de Marco Minardi.
  • Al pont äd mez Périodique social de la Famija Pramzana, édition 1987, Arnaldo Barilli.