Montanges

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Montanges
Montanges
Le pont des Pierres, construit en 1910 et reliant la commune de Confort.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Arrondissement Nantua
Intercommunalité Terre Valserhône l'interco
Maire
Mandat
Christophe Marquet
2020-2026
Code postal 01200
Code commune 01257
Démographie
Population
municipale
350 hab. (2021 en augmentation de 1,74 % par rapport à 2015)
Densité 26 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 09′ 54″ nord, 5° 48′ 08″ est
Altitude Min. 375 m
Max. 1 090 m
Superficie 13,70 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Genève - Annemasse (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Valserhône
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Montanges
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Montanges

Montanges est une commune française située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes. En 2018, elle compte 348 habitants.

Géographie[modifier | modifier le code]

Montanges est un village d'environ 300 habitants situé à une douzaine de kilomètres de Bellegarde-sur-Valserine, dans le département de l'Ain.

La commune se trouve à l'entrée de la vallée de la Valserine et fait partie du territoire du parc naturel régional du Haut-Jura dont elle est l'une des portes.

Le territoire de la commune s'étend sur près de 1 300 hectares, étagés entre 375 mètres (Valserine au pont des Pierres) et environ 1 000 mètres d'altitude.

Outre le village, la commune comprend plusieurs hameaux nichés dans les combes qui entourent le village : Fay, Echazeau, Trébillet, les Quarts et la Namphée (inhabité).

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune est traversée par un petit cours d'eau, la Sandézanne, qui se jette dans la Valserine légèrement en amont du pont des Pierres. Ce dernier offre un point de vue exceptionnel sur la vallée, très encaissée, boisée et dominée par de magnifiques barres rocheuses calcaires. Au pont des Pierres se trouve également une réserve naturelle labellisée Natura 2000 d'une superficie de 8 hectares qui a pour objet la protection d'un site d'hivernage de chiroptères (chauves-souris) important.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 562 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bellegarde », sur la commune de Valserhône à 7 km à vol d'oiseau[3], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 184,6 mm[4],[5]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Montanges est une commune rurale[Note 1],[7]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[8],[9].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[10],[11].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (77,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (78,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (72,4 %), prairies (18,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5 %), zones urbanisées (2,2 %), zones agricoles hétérogènes (2,1 %)[12].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Durant la Révolution française, la commune prend temporairement le nom de Leplateau[13].

Histoire[modifier | modifier le code]

La seigneurie de Montanges étaient la propriété de la famille de MOYRIA, dont une branche porta le nom : de MOYRIA de MONTANGES. La famille s'est éteinte au 19ème siècle par manque de descendants mâles[14].

Au début du XXe siècle et jusqu'au années 1930, a circulé à Montanges le tramway de Bellegarde à Chézery.

Le , un groupe des maquis de l'Ain et du Haut-Jura dirigé par Paul de Vanssay est pris dans une embuscade à Montanges[15]. Cet épisode fit dix-huit morts parmi les maquisards, dont Paul de Vanssay lui-même[16].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Découpage territorial[modifier | modifier le code]

La commune de Montanges est membre de la communauté de communes Terre Valserhône, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Valserhône. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[17].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Nantua, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[18]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Valserhône pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[18], et de la troisième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[19].

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
juin 1995 mars 2008 Serge Devaud    
mars 2008 En cours
(au 30 avril 2014)
Christophe Marquet SE Retraité de l'enseignement

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[21].

En 2021, la commune comptait 350 habitants[Note 3], en augmentation de 1,74 % par rapport à 2015 (Ain : +4,96 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
713774816698771743707786812
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
673738693673654599560519472
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
482422377323310309302259237
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
225226192191248282318330332
2014 2019 2021 - - - - - -
343351350------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Le village de Montanges dépend principalement d'une économie artisanale. Sur le site de Trébillet se trouvait l'usine Reybier, appartenant au groupe fromager Entremont.Le site est fermé depuis plusieurs années et a été transféré à Annecy. La commune entretient également une agriculture pastorale, de moyenne montagne ou sont élaborés les fromages d'AOC : bleu de Gex et comté.

Depuis 2004, à la suite d'une demande de l'ancienne équipe municipale, un projet de carrière est à l'étude par une entreprise locale de travaux publics. Ce projet suscite de fortes contestations au sein de la commune et des villages voisins.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Église Saint-André.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Espaces verts et fleurissement[modifier | modifier le code]

En 2014, la commune obtient le niveau « une fleur » au concours des villes et villages fleuris[24].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Anthoine Brunet, sieur de Péron (Oyonnax, Ain v. 1600 - Montanges 1639) : capitaine d'un corps-franc bugiste d'Echallon lors de la guerre de Dix Ans (1634-1644). Jusqu'il y a peu, la mémoire collective se souvenait de lui comme du "brave capitaine Brunet" ; son prénom, ainsi que ses origines géographiques, familiales et sociales, viennent seulement d'être redécouvertes[25].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. « Orthodromie entre Montanges et Valserhône », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Bellegarde », sur la commune de Valserhône - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Bellegarde », sur la commune de Valserhône - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  7. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  9. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. « Noms révolutionnaires des communes du département de l'Ain », sur ain-genealogie.fr (consulté le ).
  14. archives privées de la famille de MOYRIA, et généalogie imprimée en 1669 pour preuves de noblesse auprès de l'intendant de Bourgogne
  15. « Les Opérations d'avril 1944 », sur maquisdelain.org (consulté le ).
  16. « Pour ne pas oublier les combattants de la liberté », La Tribune républicaine,‎ (lire en ligne).
  17. « communauté de communes du Pays Bellegardien - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur banatic.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  18. a et b « Code officiel géographique- Rattachements de la commune de Montanges », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  19. « Découpage électoral de l'Ain (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté le ).
  20. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  21. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  22. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  23. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  24. « Les villes et villages fleuris », sur le site officiel du « Concours des villes et villages fleuris » (consulté le ).
  25. Etudes sur les Brunet d’Oyonnax et apparentés.