Montagne de Bueren

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LIÈGE
Montagne de Bueren
Image illustrative de l’article Montagne de Bueren
Les escaliers de la montagne de Bueren
Situation
Coordonnées 50° 38′ 54″ nord, 5° 34′ 38″ est
Section Liège
Quartier administratif Centre
Début Rue Hors-Château
Fin Au Péri
Morphologie
Type Rue, Escalier
Fonction(s) urbaine(s) résidentielle
Forme escalier
Longueur 194 m
Largeur 7 m
Histoire
Création entre 1875 et 1880
Anciens noms Thier des Bégards

Carte

La montagne de Bueren [byʁɛn, -ʁən] est un escalier de 374 marches (avec une pente de 30 %) reliant le quartier Féronstrée et Hors-Château au Péri et à la citadelle en traversant les Coteaux dans la ville de Liège en Belgique.

Odonymie[modifier | modifier le code]

Cet imposant escalier perpétue le souvenir de Vincent de Bueren (vers 1440-1505), un noble d'origine gueldroise, qui, à la tête des Six cents Franchimontois, fut un des plus acharnés défenseurs de Liège contre le duc de Bourgogne, Charles le Téméraire.

Confusion[modifier | modifier le code]

Certains Liégeois appellent à tort la montagne de Bueren Lès sî cin grés (« Les six cents marches » en wallon) par confusion avec les Six cents Franchimontois. Cet escalier, maintenant disparu, suivait, intra-muros, le rempart de la ville entre la porte de Vivegnis et la Païenporte, soit à quelque 450 m plus à l'est de la Montagne de Bueren.[réf. nécessaire]

Description[modifier | modifier le code]

Montagne de Bueren.

De la rue Hors-Château, laissant, à droite, le couvent des Ursulines et, à gauche, l'impasse des Ursulines serpenter à flanc de coteau jusqu'aux Terrasses des Minimes, les 374 marches mènent Au Péri puis à la citadelle. La rue mesure, en totalité, 260 mètres[note 1] et les escaliers 194 mètres. La pente moyenne de l'escalier est de près de 28 %.

L'ascension est facilitée par la présence, à intervalles réguliers, de paliers, où quelques bancs permettaient autrefois de regarder à l'aise la ville qui, petit à petit, se révèle. On découvre d'abord l'îlot Saint-Georges, la cité administrative, puis la Meuse sous le pont des Arches.

Décoration florale des escaliers en juin 2012.

Chaque année, le 1er samedi d'octobre, depuis 1994, lors de la Nocturne, des Coteaux de la Citadelle, l'escalier plongé dans l'obscurité, se voit éclairé par plusieurs milliers de bougies présentant au public un spectacle chatoyant[1]. Depuis 2010, un autre événement s'y déroule tous les deux ans (années paires) et au mois de juin : Bueren en Fleurs, une fresque florale composée par environ 25.000 plants et imaginée par le Service des Plantations de la Ville de Liège, est installée sur les marches par le personnel de ce Service communal. Ces deux événements ont été lancés par l'échevinat du Tourisme de la Ville de Liège.

Le Huffington Post cite en 2013 la montagne de Bueren parmi « les escaliers les plus extrêmes du monde »[2].

L'endroit est le lieu d'organisation de divers événements culturels ou challenges sportifs, dont en 2014 l'Everest de Bueren, consistant en l'escalade à 132 reprises des 374 marches (67 mètres de dénivelé) pour un dénivelé total équivalent aux 8 849 mètres d'altitude de l'Everest[3],[4].

Louis-Philippe Loncke gravit et descend les marches 135 fois en portant un sac à dos de 15 kg en 65h30min afin de simuler l'Everest et monter plus de 9000m[5],[6],[7],[8],[9].

La nuit du 17 au 18 mars 2024, un collectif de soutien à la Palestine, dans le contexte du conflit israélo-palestinien, peint les escaliers aux couleurs de la Palestine[10].

Historique[modifier | modifier le code]

Montagne de Bueren sous la neige.
Plaque de rue de la Montagne de Bueren

Ce nouveau chemin, tenant sur Hors-Château, est terminé en 1880 à la suite d'une décision prise par le conseil communal en . Il doit permettre un accès rapide de la garnison stationnée à la citadelle vers le centre de la ville en cas d'invasion ou de soulèvement populaire et, plus prosaïquement, interdiction est faite à cette garnison d'encore passer par la rue Pierreuse où sont établis nombre d'estaminets et où œuvrent des prostituées. Ces fonctions ne durent qu'une dizaine d'années, la citadelle étant déclassée en 1891.

Voirie adjacente[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Distance mesurée avec un podomètre.

Références[modifier | modifier le code]

  1. La nocturne des Coteaux de la Citadelle, programme des festivités [(fr) lire en ligne]
  2. PHOTOS. Les escaliers les plus extrêmes dans le monde, le
  3. Buerun.be
  4. Gravir l'Everest ... à Liège: le défi est lancé - rtbf.be
  5. DH Les Sports+, « Défi réussi pour Louis-Philippe Loncke: pour simuler l'ascension de l'Everest, il a gravi 135 fois la Montagne de Bueren à Liège », sur DH Les Sports +, (consulté le )
  6. « Liège : escalader l'Everest en Cité Ardente, le défi d'un Mouscronois », sur RTBF Info, (consulté le )
  7. « Le Belge Louis-Philippe Loncke gravit les escaliers de la Montagne de Bueren à Liège 135 fois, pour simuler l’ascension de l’Everest », sur sudinfo.be, (consulté le )
  8. La Libre.be, « Pour simuler l'ascension de l'Everest, Louis-Philippe Loncke a gravi 135 fois la Montagne de Bueren à Liège », sur LaLibre.be, (consulté le )
  9. « Gravir Bueren 135 fois, Louis-Philippe est près de réussir son défi un peu fou ! - RTC Télé Liège », sur www.rtc.be (consulté le )
  10. Alexandre Capart, « Les escaliers de Bueren, à Liège, repeints aux couleurs de la Palestine : le nettoyage est en cours », Liège, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]