Monastère de Pedralbes

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Monastère de Pedralbes
Cour intérieure et église en fond.
Vue générale.
Présentation
Nom local Monastir real de Santa Maria de Pedralbes
Culte Catholique, ordre des clarisses
Type Monastère
Début de la construction 1326
Protection Classé BIC (1931)
Site web www.monestirpedralbes.barcelonaVoir et modifier les données sur Wikidata
Géographie
Pays Drapeau de l'Espagne Espagne
Communauté autonome Drapeau de la Catalogne Catalogne
Province Drapeau de la province de Barcelone Province de Barcelone
Commune Barcelone Barcelone
Coordonnées 41° 23′ 45″ nord, 2° 06′ 44″ est
Géolocalisation sur la carte : Barcelone
(Voir situation sur carte : Barcelone)
Monastère de Pedralbes
Géolocalisation sur la carte : Catalogne
(Voir situation sur carte : Catalogne)
Monastère de Pedralbes
Géolocalisation sur la carte : Espagne
(Voir situation sur carte : Espagne)
Monastère de Pedralbes

Le monastère royal de Sainte Marie de Pedralbes est un ensemble de bâtiments gothiques de Barcelone. En 1993, la zone du monastère fut cédée à la ville pour abriter la collection de peintures du Musée Thyssen-Bornemisza, avant qu'elle ne soit transférée au musée national d'art de Catalogne.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le monastère est fondé par le roi Jacques II d'Aragon et son épouse Elisenda de Montcada en 1326. Il est inauguré par une messe solennelle le . Il abritait une communauté de clarisses, principalement issues de la noblesse.

La reine avait un intérêt particulier pour ce monastère qu'elle dota de divers privilèges. Grâce à l'un d'eux, le monastère restait sous la protection directe de la ville au travers du Conseil des Cent qui s'engageait à le défendre en cas de danger.

La reine Elisenda fit construire un palais attenant où elle s'installa en 1327, à la mort de son époux. La reine y résida jusqu'à sa mort en 1364. Par testament, elle ordonna la destruction de ces palais à sa mort, et leurs restes furent découverts dans les années 1970 par Maria Assumpta Escudero i Ribot, avant qu'elle ne fût nommée directrice du musée-monastère.

Durant la guerre des faucheurs en 1640, les religieuses en furent extraites et logées dans la résidence du marquis d'Aitona. En vertu des accords signés entre la reine Elisenda et la ville, les religieuses furent escortées par des soldats armées, la mère abbesse fermait le cortège, accompagnée par le second conseiller de la ville.

En 1931, le monastère fut déclaré monument historique et artistique. Une partie fut intégrée au musée d'histoire de Barcelone où furent exhibées des éléments de la vie monastique ayant appartenu aux nonnes. En 1993, le musée accueillit la collection Thyssen-Bornemisza, jusqu'à ce qu'elle soit transférée au musée national d'art de Catalogne. Une petite communauté clarisse réside toujours dans un édifice contigu.

Le monastère[modifier | modifier le code]

Vue intérieure du monastère

Le monastère était à l'origine ceint par une muraille dont ne subsistent que deux tours de guet et deux des portes d'accès.

L'église de Pedralbes est constituée par une nef unique terminée par un retable gothique réalisé par Jaume Huguet. Le cloître, autour duquel se trouve le monastère, mesure trois étages de haut, et quarante mètres de large. Il est formé par de grands arcs qui reposent sur de nombreuses colonnes. Les chapiteaux sont décorés aux couleurs des comtes de Barcelone et de la maison de Montcada.

Sur une des travées latérales du cloître se trouve la sépulture de la reine Elisenda. Elle est faite en deux parties. La première peut être vue depuis l'intérieur de l'église (Elisenda porte un habit de reine) et l'autre qui peut être vue depuis le cloître où elle est représentée comme veuve avec ses habits de religieuse.

On note également la chapelle de l'archange saint Michel. Elle est décorée de plusieurs fresques de Ferrer Bassa, réalisées en 1346, et dans lesquelles on note l'influence du peintre italien Giotto.

Protection[modifier | modifier le code]

Le monastère fait l’objet d’un classement en Espagne au titre de bien d'intérêt culturel depuis le [1].


Cloître du monastère

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Base BIC du ministère espagnol de la Culture sous le nom Monasterio de Pedralbes et le n° de référence RI-51-0000431.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (es) Escudero i Ribot, Maria Assumpta i Mainar, Josep. El mueble catalán en el Monasterio de Pedralbes, Barcelona, Ayuntamiento de Barcelona, Museo de Arte de Cataluña, 1976
  • (es) Escudero i Ribot, Maria Assumpta i Maragall Garriga, Maria. Arte e historia de Cataluña en el Monasterio de Pedralbes, Barcelona, Museu-Monestir de Pedralbes, Fundació Güell, 1986
  • (es) Escudero i Ribot, Maria Assumpta. El Monasterio de Santa María de Pedralbes, Barcelona, Ediciones de Nuevo Arte Thor, 1988, Tierra nuestra, 12. 2ª edición en 1993 con la guía del Museo-Monasterio.
  • (ca) Escudero i Ribot, Maria Assumpta et Ainaud de Lasarte, Joan. Els vitralls medievals de la catedral de Barcelona i el monestir de Pedralbes, Barcelona, IEC, Corpus vitrearum medii aevi. Espanya; 9. Catalunya; 4. 1997. (ISBN 84-7283-335-6) (tela)
  • (es) Rabuñal, Anxo et alt. Imágenes de Cataluña, El País-Aguilar, Barcelona, 1995 (ISBN 84-03-59631-6)
  • (en) Cristina Sanjust i Latorre, « The Construction of the Royal Monastery of Santa Maria de Pedralbes (Barcelona) », dans Dunkeld, Malcolm: Proceedings of the Second International Congress on Construction History, Cambridge, 2006. [Volume 3], pp. 2815-2832.
  • (es) Cristina Sanjust i Latorre, « El edificio del Monasterio de Pedralbes de Barcelona durante la Reforma. Usos e intervenciones », dans Viforcos Marinas, Maria Isabel et Campos Sánchez-Bordona, Maria Dolores (coords.): Proceedings of III Congreso Internacional del Monacato Femenino en España, Portugal y América, 1492-2000. Fundadores, Fundaciones y espacios de vida conventual. Universidad de León: 2005. pp. 731-745. (ISBN 84-9773-202-2)
  • (ca) Cristina Sanjust i Latorre, « La enfermería del Monasterio de Santa Maria de Pedralbes. Escenari de canvis en la comunitat de clarisses i novetats artístiques. », dans Jornades de Joves Historiadors i historiadores 3es, Sense memòria no hi ha futur: actes de les III Jornades de Joves Historiadors i Historiadores, Barcelona, Museu d'Història de Catalunya, 13, 14 i 15 de març del 2003. Barcelona, Editorial Afers, 2004. (ISBN 84-95916-28-2)
  • (ca) Cristina Sanjust i Latorre, L'Obra del Reial Monestir de Santa Maria de Pedralbes des de la seva fundació fins al segle XVI: un monestir reial per a l'orde de les clarisses a Catalunya, Barcelona, Promocions i Publicacions Universitàries ; [Bellaterra]: Universitat Autònoma de Barcelona: Institut d'Estudis Món Juïc,

Liens externes[modifier | modifier le code]