Mohamed Ben Teffahi

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Mohamed Ben Teffahi
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Mohammed Ben Teffahi (en arabe : محمد بن تفاحي), est un musicien ⁣⁣algérien⁣⁣, né à Alger en 1870 et mort le à Tlemcen.

Il est l'un des maitres de la nouba algérienne[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Issu d'une famille de munshid (« récitateur de poésie »), il a appris l'art musical de Abderrahmane Menemmeche, de Ben Farachou et, surtout, de Mohamed Sfindja[2]. Il est suffisamment aisé pour se passer de la générosité de mécènes[2].

Il a entretenu une correspondance avec le spécialiste de musique arabe, le baron d'Erlanger, reprise dans le journal de Jacques Soustelle, et qui constitue aujourd'hui une source d'information sur sa vie[2]. Mohammed Ben Teffahi se produit à Tlemcen où il se fait connaître après 1928[2].

En 1930, lors de la célébration du centenaire de la colonisation française, des Algériens fondent une association musicale, qu'ils nomment El Djazaïria (en référence au nom de leur pays) dans le but d'affirmer une identité culturelle proprement algérienne ; ils la veulent indépendante de l’administration coloniale ; Mohammed Ben Teffahi est le premier président de El Djazaïria[2], plus connue par la suite sous celui d’ « El Djazaïria – El Mossilia » à la suite de la fusion, le des associations « El Djazaïria » et « El Mossilia »[2].

Ben Teffahi a pour disciples les frères Mohammed Fakhardji et Abderrezak Fakhardji, Omar Bensemmane[3] et Abdelkrim Mehamsadji[2].

Il entretient des relations régulières avec des maîtres musiciens de Tlemcen, Cheikh Hadj Larbi Ben Sari et son fils Redouane, ainsi que Omar Bekhchi qui, à son contact, enrichissent substantiellement leur répertoire[4],[2].

Dans un article publié en 1981 et destiné à le faire connaître, Sid Ahmed Serri écrit : « les chanteurs et musiciens andalous de ces dernières décennies et les jeunes qui, de nos jours, s’initient à la musique classique (algérienne) doivent, parfois sans le savoir, une grande partie de leurs connaissances ou de leurs acquisitions dans ce domaine – fussent-elles imparfaites ou « ajustée » au style de leur région – à ce que Ben Teffahi a légué »[2]

Il meurt le . Il est enterré au cimetière de Sidi Senoussi[2].

Il fait partie des artistes retenus dans le cadre de l'exposition « Nouba, hommage aux maîtres de la musique andalouses » en 2019 à Alger[5],[6]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Bruno Blum, De l'art de savoir chanter, danser et jouer la bamboula comme un éminent musicien africain: le guide des musiques africaines, Scali, (ISBN 978-2-35012-197-0, lire en ligne)
  2. a b c d e f g h i et j «Mohammeb Ben Teffahi», El Acil, 21 novembre 2013, « ELACIL_21_11_13 », sur calameo.com (consulté le ), p. 11
  3. nawel.d, « 8e Festival national de musique andalouse sanaa : Hommage au musicien Hadj Omar Bensemmane », sur www.algerie360.com, (consulté le )
  4. «La réputation de Ben-Teffahi et les vastes connaissances héritées de ses illustres maîtres n’étant un secret pour person- ne dans les milieux artistiques, il ne fait aucun doute que le style «Gharnati» a dû s’enrichir d’un nombre appréciable de pièces et de mélodies absentes du patrimoine local pendant que le répertoire «Sanâa» engrangeait de son côté nombre de «chghalates» disparus ou tout simplement inconnus à Alger», Moulay Ahmed Benkrizi, « Nouba, hommage aux maîtres de la musique andalouse », sur www.tlemcen.info (consulté le ), «Musique andalouse: Alger ou l’appel des sirènes», Le Quotidien d'Oran, 7 mars 2007, p. 19
  5. « Nouba, hommage aux maîtres de la musique andalouse », sur www.tlemcen.info (consulté le )
  6. «Le grand cheikh Muhammad bin Tuffahi, né en 1870 à Alger, est entré en contact avec tous les artistes de l'art andalou de cette époque ; il fut notamment l'élève du maître Svenja, et il s'occupa de cet ar , surtout après le vide créé par la mort de Mozino, Weville et Boukandora. Il deviente nseignant et président de la légendaire association «El-Djazaïria» , dès le 27 janvier 1930 ,pprésidence dont il partagea la responsabilité avec Muhyiddin Lakhal, Ahmed Sebti, et Muhammad Fakhri.Il a également séjourné à Tlemcen, où vivait sa fille et modifié certaines des pièces musicales de Tlemcen selon le style d'Alger, (ar) لطيفة داريب, « المساء - صور وسير ذاتية لفناني الأندلسي », sur المساء (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]