Mississippi Burning
Réalisation | Alan Parker |
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Scénario | Chris Gerolmo |
Acteurs principaux | |
Pays de production | États-Unis |
Genre | Drame |
Durée | 128 minutes |
Sortie | 1989 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Mississippi Burning est un film américain d'Alan Parker réalisé en 1988.
Synopsis
En 1964, trois hommes membres d'un comité de défense des droits civiques disparaissent à Jessup County[1] dans l’État du Mississippi, sans laisser aucune trace. Rupert Anderson et Alan Ward, des agents du FBI sont chargés d’éclaircir cette affaire. Le second est un jeune homme, agissant avec « les méthodes officielles du FBI », à savoir la méthode systématique un peu violente mais légaliste du FBI de Hoover. Le premier, plus vieux, originaire du sud, utilise des moyens moins conventionnels, mais plus efficaces. Afin de les aider dans leur enquête, ils font appel à des renforts qui fouillent les alentours de la ville à la recherche des corps des trois disparus. Des violences sur fond de racisme éclatent alors dans le comté tandis que l'enquête semble s'enliser dans un bourbier sans fond.
Anderson poursuit l’enquête, en parallèle de l'équipe moderne de Ward, mais selon des méthodes plus subtiles. Ses soupçons se portent sur le shérif Stuckey et son adjoint Pell, dont l'alibi au moment des disparitions est sa femme.
L’ambiance est délétère et explosive : un homme est presque lynché, alors que Townley, le leader du Ku Klux Klan, attise les haines et la violence. Madame Pell, l'épouse de l’adjoint du shérif, écœurée par ces évènements se résout à parler et révèle à Anderson l’endroit où se trouvent les corps des trois disparus. Tilman, le maire, après avoir été terrorisé dans un faux enlèvement par un agent noir du FBI, donne des indications qui débouchent sur l’arrestation des coupables : Swilley, Cowens, Bailey, Stuckey et Pell.
Fiche technique
- Titre original : Mississippi Burning
- Titre de travail : Three Lives for Mississippi[2]
- Réalisation : Alan Parker
- Scénario : Chris Gerolmo
- Montage : Gerry Hambling
- Production : Frederick Zollo & Robert Colesberry
- Photographie : Peter Biziou
- Musique : Trevor Jones
- Décors : Philip Harrison et Geoffrey Kirkland
- Société de production : Orion Pictures
- Distribution : Orion Pictures
- Budget : 15 000 000 $[3]
- Genre : drame
- Pays : États-Unis
- Durée : 128 minutes (2h08)
- Dates de sortie[2] :
- États-Unis :
- France :
Distribution
- Gene Hackman (VF : Jacques Richard) : Rupert Anderson
- Willem Dafoe (VF : Dominique Collignon-Maurin) : Alan Ward
- Frances McDormand (VF : Anne Jolivet) : madame Pell
- Brad Dourif (VF : Hervé Bellon) : le shérif-adjoint Pell
- R. Lee Ermey (VF : Joël Martineau) : le maire Tilman
- Gailard Sartain (VF : Michel Fortin) : le shérif Stuckey
- Stephen Tobolowsky (VF : Jean-Luc Kayser) : Clayton Townley
- Michael Rooker (VF : Michel Vigné) : Frank Bailey
- Pruitt Taylor Vince (VF : Alain Flick) : Lester Cowens
- Badja Djola (VF : Pascal Renwick) : l'agent Monk
- Kevin Dunn : l'agent Bird
- Stanley Collins : Hollis
- Marc Clement : Floyd Swilley
- Darius McCrary : Aaron Williams
- Lou Walker (VF : Robert Liensol) : Vertis Williams
- Ralnardo Davis : Willie
- Tobin Bell : Agent Stokes
- Frankie Faison (VF : Med Hondo) : le chantre
Tournage
Le tournage a eu lieu dans l'État du Mississippi (Braxton, Canton, Jackson, New Hebron, Port Gibson, Bovina, Vaiden, Vicksburg) et à LaFayette dans l’État de l’Alabama[4].
Accueil
Le film a connu un certain succès commercial, rapportant environ 34 603 000 $ au box-office en Amérique du Nord pour un budget de 15 000 000 $[5]. En France, il a réalisé 687 170 entrées[3].
Il a reçu un accueil critique favorable, recueillant 89 % de critiques positives, avec une note moyenne de 6,4/10 et sur la base de 18 critiques collectées, sur le site agrégateur de critiques Rotten Tomatoes[6].
Commentaires
Mississippi Burning relate des faits qui eurent lieu en juin 1964 dans l’État du Mississippi au tout début du Freedom Summer. Trois militants pour les droits civiques, Michael Schwerner, Andrew Goodman et James Chaney furent assassinés par des membres du Klan[7]. Le racisme, l’insécurité et la manipulation des foules dans le sud des États-Unis sont rendus avec justesse. Toutefois, pour l'historien Howard Zinn, qui conseillait le SNCC à l'époque, le film fait la part trop belle aux agents fédéraux venus enquêter alors que « nous savions que leur conduite avait été scandaleuse — à l'image de celle du gouvernement fédéral en général — lorsque ces trois jeunes avaient disparu »[8].
En marge du film, les suites judiciaires
En 1967, un procès avait eu lieu où dix-huit personnes étaient accusées, sept d'entre elles avaient été condamnées d'atteinte aux droits civiques des trois militants assassinés. La peine maximale prononcée fut de dix ans de prison.
En 1998, l'un des condamnés met en cause un certain Edgar Ray Killen, alors un des responsables du Ku Klux Klan, qui n'avait jamais été inquiété. Le dossier est rouvert et des témoignages établissent l'implication de ce nouveau suspect dans le meurtre, autorisant la tenue d'un nouveau procès. Le , Killen, âgé de 80 ans, a été reconnu coupable du meurtre des trois militants des droits civiques. Il a été condamné à 60 ans de prison par le tribunal de Philadelphia, Mississippi, plus de 40 ans après les faits.
Distinctions principales
Récompenses
- Oscars 1989 : meilleure photographie pour Peter Biziou[9]
- Eddie Awards 1989 : meilleur montage d'un film (exæquo avec Stu Linder pour Rain Man)
- American Society of Cinematographers 1989 : meilleure photographie d'un film sorti en salles pour Peter Biziou
- Berlinale 1989 : Ours d'argent du meilleur acteur pour Gene Hackman
- Artios Awards 1989 : meilleur casting d'un film dramatique
- National Board of Review Awards 1989 : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur acteur pour Gene Hackman, meilleure actrice dans un second rôle pour Frances McDormand
- British Society of Cinematographers 1989 : meilleure photographie pour Peter Biziou
- BAFTA 1990 : meilleure photographie pour Peter Biziou, meilleur montage pour Gerry Hambling, meilleur son : Bill Phillips, Danny Michael, Robert J. Litt, Elliot Tyson, Rick Kline
Nominations
- Oscars 1989 : meilleur film, meilleur acteur pour Gene Hackman, meilleure actrice dans un second rôle pour Frances McDormand, meilleur réalisateur pour Alan Parker, meilleur montage pour Gerry Hambling, meilleur son
- Golden Globes 1989 : meilleur film dramatique, meilleur réalisateur pour Alan Parker, meilleur acteur dans un film dramatique pour Gene Hackman, meilleur scénario pour Chris Gerolmo
- David di Donatello 1989 : meilleur film étranger, meilleur acteur étranger pour Gene Hackman
Notes et références
- Jessup County est un comté fictif, inspiré du Comté de Neshoba, où les faits réels ont eu lieu.
- « Dates de sortie » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database
- Mississippi Burning sur JP‘s Box-Office.
- « Lieux de tournage » (tournage et production), sur l'Internet Movie Database
- Mississippi Burning sur Box Office Mojo.
- Mississippi Burning sur Rotten Tomatoes.
- (en) Seth Cagin, Philip Dray, We are not afraid: the story of Goodman, Schwerner, and Chaney and the civil rights campaign for Mississippi, Nation Books, 2006.
- Howard Zinn, Désobéissance civile et démocratie, Agone, coll. « Éléments », 2010, p. 418 sq. Lire aussi du même auteur en anglais « Federal Bureau of Intimidation » (2006).
- « Distinctions » ((en) récompenses), sur l'Internet Movie Database
Liens externes
- « Mississippi Burning » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database
- « Mississippi Burning » (fiche film), sur Allociné
- Film américain sorti en 1988
- Film sur le racisme
- Adaptation d'un événement réel au cinéma
- Film réalisé par Alan Parker
- Film d'Orion Pictures
- Film tourné en Alabama
- Film tourné au Mississippi
- Film se déroulant au Mississippi
- Film se déroulant dans les années 1960
- Film avec un Oscar de la meilleure photographie
- Film avec un British Academy Film Award de la meilleure photographie
- Film nommé aux Golden Globes