Mison

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Mison
Mison
Vue de Mison
Blason de Mison
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-de-Haute-Provence
Arrondissement Forcalquier
Intercommunalité Communauté de communes du Sisteronais
Maire
Mandat
Robert Gay
2014-2020
Code postal 04200
Code commune 04123
Démographie
Gentilé Misonnais
Population
municipale
1 085 hab. (2014)
Densité 34 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 15′ 56″ nord, 5° 50′ 54″ est
Altitude Min. 489 m
Max. 735 m
Superficie 31,72 km2
Élections
Départementales Sisteron
Localisation
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Mison
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Mison
Liens
Site web mairiedemison.fr/

Mison est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Le nom des habitants de Mison est Misonnais[1].

Géographie

Carte élémentaire montrant les limites de la commune, les communes voisines, les zones de végétation et les routes
Mison et les communes voisines (Cliquez sur la carte pour accéder à une grande carte avec la légende).

Le village est situé en hauteur, à 638 m, au pied de la colline où se trouvait le château médiéval. Le village des Armands est situé sur la route nationale 75, à 600 m d’altitude environ. Les communes limitrophes sont Laragne-Montéglin, Upaix, Le Poët, Sisteron, Ribiers et Châteauneuf-de-Chabre[2].

Massif des Alpes et localisation des Baronnies

Géologie

Le territoire se situe en limite est des Baronnies, sur des formations calcaires provençales du Jurassique supérieur (dénommées Terres noires[3]) et du Crétacé inférieur (roches sédimentaires issues d'un ancien océan alpin)[4].

L'emplacement entre deux vallées entraine la présence de conglomérats quaternaires (formation sédimentaire)[3].

La nappe de Digne s'étend plus à l'est[5], au niveau du lobe de Valavoire[6] : il s'agit d'une nappe de charriage, c'est-à-dire d'une dalle épaisse de près de 5 000 m qui s'est déplacée vers le sud-ouest durant l'Oligocène et la fin de la formation des Alpes. Les lobes (ou écailles) correspondent à la bordure découpée à l'ouest de la nappe.

Lors des deux dernières grandes glaciations, la glaciation de Riss et la glaciation de Würm, le glacier de la Durance connaît une grande extension. Le glacier rissien recouvre entièrement la commune, à l’exception de la colline où le village actuel est installé, et la ligne de collines allant du Vabre au Langueirard. Le glacier de Würm est moins étendu et s’arrête approximativement à la frontière entre Mison avec Le Poët[7].

Relief

Le territoire de la commune est vallonné. À l’ouest, la vallée du Buëch est marquée par un fort dénivelé (environ 160 m entre la vallée du Buëch et les collines au nord du village). Plus au sud, la terrasse située entre Durance et Buëch s’établit à 570 m environ[2].

Les principales collines sont les Romeyères à l’ouest de la commune, en bordure du Buëch (point culminant à 705 m), et le Langueirard, au nord, dont les sommets dépassent les 700 m et qui atteint 735 m[2].

Hydrographie

Le lac de Mison en hiver, avec la Barre des Écrins en fond.

Le Buëch borde la commune en limite ouest. Les collines sont drainées par des cours d’eau intermittents[2],[8].

Le lac collinaire de Mison s’est formé en limite nord, à 631 mètres d'altitude.

La commune est traversée par une importante voie d’eau artificielle, le canal de Sisteron, franchi par cinq ponts dans la commune. Sur une partie de son cours, il double le canal de Ventavon, canal d’irrigation plus ancien[2].

Transports

Le village est sur l'ex-route nationale 75, aujourd'hui RD 4075.

L’échangeur Sisteron-Nord de l’autoroute A51 est situé à proximité[2].

Principaux hameaux

Les « quartiers » de la commune sont[9] :

  • le Village
  • les Œufs
  • les Armands
  • la Maure
  • les Girolles
  • les Mazans
  • les Menens
  • le Niac

Climat

La station météo la plus proche de Mison est située à Sisteron[10].

Relevé météorologique de la région de Sisteron
Mois jan. fév. mars avril mai juin jui. août sep. oct. nov. déc. année
Température minimale moyenne (°C) 0 0,5 3 5,4 9,1 12,7 15,4 15,3 12 8,2 3,7 1,1 7,2
Température moyenne (°C) 4,3 5,7 8,7 11,2 15,3 19,2 22,4 22,1 18 13,4 8,2 5,2 12,8
Température maximale moyenne (°C) 8,6 10,9 14,4 16,9 21,4 25,7 29,3 28,9 24 18,5 12,6 9,3 18,4
Précipitations (mm) 26,9 24,3 23,8 44 40 27,9 20,9 32,7 45,9 53,5 52,4 30,7 423
Source : Relevé météo de Sisteron[11][réf. à confirmer]
Diagramme climatique
JFMAMJJASOND
 
 
 
8,6
0
26,9
 
 
 
10,9
0,5
24,3
 
 
 
14,4
3
23,8
 
 
 
16,9
5,4
44
 
 
 
21,4
9,1
40
 
 
 
25,7
12,7
27,9
 
 
 
29,3
15,4
20,9
 
 
 
28,9
15,3
32,7
 
 
 
24
12
45,9
 
 
 
18,5
8,2
53,5
 
 
 
12,6
3,7
52,4
 
 
 
9,3
1,1
30,7
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm

Faune

Risques naturels et technologiques

Aucune des 200 communes du département n'est en zone de risque sismique nul. Le canton de Sisteron auquel appartient Mison est en zone 1b (sismicité faible) selon la classification déterministe de 1991, basée sur les séismes historiques[12], et en zone 3 (risque modéré) selon la classification probabiliste EC8 de 2011[13]. La commune de Mison est également exposée à trois autres risques naturels[13] :

  • feu de forêt ;
  • inondation (dans la vallée du Buëch et à proximité du canal EDF) ;
  • mouvement de terrain.

La commune de Mison est de plus exposée à deux risques d’origine technologique :

  • celui de transport de matières dangereuses, par rail, route et canalisations[14]. Ces transports sont principalement à destination des usines Seveso de Sisteron et Saint-Auban[15] :
  • le deuxième risque technologique est celui de rupture de barrage : en cas de rupture du barrage de Serre-Ponçon, c’est toute la vallée de la Durance qui serait menacée par l’onde de submersion[19] qui refluerait également dans la vallée du Buëch[20]. En cas de rupture du barrage de Saint-Sauveur, c’est la vallée du Buëch qui serait menacée.

Aucun plan de prévention des risques naturels prévisibles (PPR) n’existe pour la commune a été approuvé en 2006 pour les risques d’inondation, de mouvement de terrain et de séisme[14] et le Dicrim n’existe pas non plus[21].

La commune a été l’objet de plusieurs arrêtés de catastrophe naturelle pour des inondations, coulées de boue et glissements de terrain en 1994 et 1993[13].

Toponymie

Le nom du village, tel qu’il apparaît pour la première fois dans les textes (castri Misoni), est interprété de différentes manières[22],[23] :

  • soit comme tiré de la racine *Mis- à valeur oronymique (désignant une montagne) selon Rostaing ;
  • soit comme dérivé d’un nom propre germanique, Meyzo, selon Nègre.

Histoire

Préhistoire et Antiquité

Des fondations de murs circulaires protohistoriques ont été découverts par prospection aérienne au début des années 1980[24].

Dans l’Antiquité, le territoire de Mison fait partie de celui des Sogiontiques (Sogiontii), dont le territoire s’étend du sud des Baronnies à la Durance, et recouvre une partie du massif des Monges. Les Sogiontiques sont fédérés aux Voconces, qui contrôlaient les communications entre les Alpes et la vallée du Rhône. Les Sogiontiques, eux, installés à Sisteron et ses environs, contrôlaient les débouchés des vallées du Buëch et de la Durance. Après la conquête romaine, ils sont rattachés avec eux à la province de Narbonnaise. Au IIe siècle, ils sont détachés des Voconces et forment une civitas distincte, avec pour capitale Segustero (Sisteron)[25]. De la période de présence romaine datent quelques vestiges, aux Armands[24].

Moyen Âge

La localité apparaît pour la première fois dans les chartes en 988[26]. La communauté relevait de la viguerie de Forcalquier[26].

Un château est construit au XIIIe siècle sur un site dominant le confluent de la Méouge et du Buëch[27]. La baronnie de Mison passe des vicomtes de Gap aux comtes de Provence en 1263[28] qui reconstruisent le château fin XIIIe-début XIVe siècle[27]. En 1300, une petite communauté juive était établie à Mison[29]. Le village obtient une charte de franchise en 1360.[réf. nécessaire]

Époque moderne

La baronnie est érigée en marquisat pour Charles d’Armand en 1694[28] ; à l’époque le château est abandonné[27]. Une foire se tenait à Mison au XVIIIe siècle[30].

Époque contemporaine

La chute du Zeppelin allemand L-45 en 1917 sur la commune de Mison, vue par l'hebdomadaire Le Miroir.

Au début de la Révolution, Mison est chef-lieu de canton pendant quelques années[31].

Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, en défense de la Constitution. Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression poursuit ceux qui se sont levés pour défendre la République : 16 habitants de Mison sont traduits devant la commission mixte, la majorité étant condamnés à la déportation en Algérie[32].

La commune connait un important exode rural à partir des années 1850. La région est également touchée par les épisodes mortels régionaux ou nationaux : épidémies de choléra au XIXe siècle puis guerres mondiales au XXe siècle. La commune perd ainsi plus de la moitié de sa population, passant de 1 411 habitants en 1836 à 511 habitants en 1968.

Comme de nombreuses communes du département, Mison se soucie de donner une instruction primaire à ses enfants bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle compte déjà deux écoles, aux Armands et à la Silve[33]. Les écoles sont aussi ouvertes aux filles (la loi Falloux obligeait les communes de plus de 800 habitants à enseigner aux filles)[34] : Mison est même la seule commune rurale du département avec Jausiers à ouvrir deux écoles aux filles avant les lois Ferry[35].

Le matin du 20 octobre 1917, le Zeppelin L-45 allemand s’égare, emporté par le vent, et se pose sur les rives du Buëch. L’équipage incendie le dirigeable de 145 m de long ; le génie de l’armée française récupère les 12 tonnes d’aluminium de la carcasse, et quelques moteurs[36],[37].

Durant la Seconde Guerre mondiale, le département est occupé par l'Italie de novembre 1942 à septembre 1943, puis par l'Allemagne nazie jusqu'en août 1944. La ville voisine de Sisteron est bombardée par les Alliés dans le cadre du débarquement de Provence. Elle et Digne sont libérées le 19.

Jusqu’au milieu du XXe siècle, la vigne était cultivée à Mison. Elle produisait un vin destiné à l’autoconsommation, mais surtout au marché de la ville voisine de Sisteron. Cette culture est aujourd’hui abandonnée[38].

Le canal d'irrigation de Ventavon, qui traverse la commune, était initialement alimenté par une prise d'eau sur la Durance. Depuis les travaux d'aménagement de la Durance de la deuxième moitié du XXe siècle, l'eau est fournie par une station de pompage construite par EDF[39].

Politique et administration

Administration municipale

De par sa taille, la commune dispose d'un conseil municipal de 15 membres (article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales[40]). Lors du scrutin de 2008, il n’y eut qu’un seul tour et le maire sortant Robert-Henri Gay a été réélu conseiller municipal avec le septième total de 550 voix, soit 84,62 % des suffrages exprimés. La participation a été de 79,37 %. Il a ensuite été nommé maire par le conseil municipal[41]. La liste conduite par Robert Gay est réélue en 2014, sans opposant, au premier tour avec 100 % des voix exprimées[42].

Tendances politiques et résultats

Liste des maires

L'élection du maire est la grande innovation de la Révolution de 1789. De 1790 à 1795, les maires sont élus au suffrage censitaire pour 2 ans. De 1795 à 1800, il n’y a pas de maires, la commune se contente de désigner un agent municipal qui est délégué à la municipalité de canton.

En 1799-1800, le Consulat revient sur l'élection des maires, qui sont désormais nommés par le pouvoir central. Ce système est conservé par les régimes suivants, à l'exception de la Deuxième République (1848-1851). Après avoir conservé le système autoritaire, la Troisième République libéralise par la loi du 5 avril 1884 l'administration des communes : le conseil municipal, élu au suffrage universel, élit le maire en son sein.

Liste des maires depuis la Libération[43],[44]
Période Identité Étiquette Qualité
1945 1947 Eugénie Lieutier   résistante (veuve d'un résistant mort en déportation)[45]
1947 1959 Maurice Blanc    
1959 1966 Albert Richand    
1966 1971 Gaston Curnier    
1971 1977 Michel Dugue    
1977 1985 Jean Andrieu RPR Conseiller général
1985 En cours
(au 21 octobre 2014)
Robert Gay[42],[46] RPR puis UMP[47],[48] Ingénieur chimiste Sanofi[49]
Les données manquantes sont à compléter.

Près de la chapelle construite à l’écart du cimetière, se trouve une stèle élevée en mémoire de l’ancien maire Jean Andrieu (1925-1985).

Instances judiciaires et administratives

Mison est une des cinq communes du canton de Sisteron, qui totalise 8 836 habitants en 2008. Le canton a fait partie de l’arrondissement de Sisteron du au , date de son rattachement à l'arrondissement de Forcalquier et de la deuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence. Mison fait partie du canton de Sisteron depuis 1801, après avoir fait partie du canton de Mison de 1793 à 1801[31]. Mison fait partie de la juridiction d’instance et prud'hommale de Manosque, et de grande instance de Digne-les-Bains[50].

Fiscalité locale

L'imposition des ménages et des entreprises à Mison en 2009[51]
Taxe Part communale Part intercommunale Part départementale Part régionale
Taxe d'habitation (TH) 7,05 % 0,66 % 5,53 % 0,00 %
Taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) 21,02 % 1,94 % 14,49 % 2,36 %
Taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) 32,75 % 4,07 % 47,16 % 8,85 %
Taxe professionnelle (TP) 8,85 % 1,21 % 10,80 % 3,84 %

La part régionale de la taxe d'habitation n'est pas applicable.

La taxe professionnelle est remplacée en 2010 par la cotisation foncière des entreprises (CFE) portant sur la valeur locative des biens immobiliers et par la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) (les deux formant la contribution économique territoriale (CET) qui est un impôt local instauré par la loi de finances pour 2010[52]).

Population et société

Démographie

En 2014, Mison comptait 1085 habitants. À partir du XXIe siècle, les recensements réels des communes de moins de 10 000 habitants ont lieu tous les cinq ans (2005, 2010, 2015, etc. pour Mison). Depuis 2004, les autres chiffres sont des estimations.

Évolution démographique
1553 1765 1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
80 maisons8971 2061 3291 2561 2491 4111 4111 2911 398
1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 3011 2041 1131 0951 0861 0271 0121 006954939
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
905864744700628648594583548549
1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2014 - -
5115665797648499451 0051 085--
Population sans doubles comptes de 1962 à 1999 ; population municipale depuis 2006
(Sources : Baratier, Duby & Hildesheimer pour l’Ancien Régime[28], EHESS[31], Insee à partir de 1968[53],[54],[55],[56])

L’histoire démographique de Mison, après le lent mouvement de croissance allant jusqu’au début du XIXe siècle, est marquée par une période d’« étale » où la population reste stable à un niveau élevé. Cette période dure peu, de 1831 à 1846. L’exode rural provoque ensuite un mouvement de perte de population de longue durée. En 1921, la commune enregistre la perte de plus de la moitié de sa population par rapport à son maximum historique[57]. Le mouvement de perte se poursuit jusqu’aux années 1960. Depuis, la population est repassée au-dessus du seuil du millier d’habitants.

Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

La commune dispose d’une école primaire publique[58]. Ensuite, les élèves sont affectés au collège de la cité scolaire Paul-Arène à Sisteron[59],[60]. Puis ils poursuivent au lycée de la cité scolaire Paul-Arène à Sisteron[61].

Santé

L'hôpital le plus proche est celui de Sisteron dépendant du centre hospitalier intercommunal des Alpes du Sud dont le siège est à Gap[62].

Économie

Revenus de la population et fiscalité

En 2008, le revenu fiscal médian par ménage était de 18 397 , ce qui plaçait Mison au 11 111e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[63].

Population active

En 2009, la population active s’élevait à 495 personnes, dont 48 chômeurs[64] (49 fin 2011[65]). Ces travailleurs sont majoritairement salariés (79 %)[66] et travaillent majoritairement hors de la commune (71 %)[66].

Agriculture

Fin 2010, le secteur primaire (agriculture, sylviculture, pêche) comptait 39 établissements actifs au sens de l’Insee (exploitants non-professionnels inclus) et 20 emplois salariés[67].

Le nombre d’exploitations professionnelles, selon l’enquête Agreste du ministère de l’Agriculture, est de 26 en 2010. Il était de 29 en 2000[68], de 52 en 1988[69]. Actuellement, ces exploitants sont principalement spécialisés dans les cultures permanentes (arboriculture) pour 18 exploitations, les grandes cultures (4 exploitations) et la polyculture (les 4 restantes)[68]. De 1988 à 2000, la surface agricole utile (SAU) a légèrement baissé, de 1544 à 1 463 ha[69]. La SAU est depuis quasi stable, avec une légère augmentation lors de la dernière décennie, à 1 487 ha[68].

Les agriculteurs de la commune de Mison n’ont droit à aucun label appellation d'origine contrôlée (AOC), mais peuvent bénéficier de dix-huit labels indication géographique protégée (IGP) dont quinze concernent les vins alpes-de-haute-provence (IGP) blanc, rouge et rosé et VDP de Méditerranée mousseux ou primeur blanc, rouge et rosé, les trois restants étant le miel de Provence, l’agneau de Sisteron, et les pommes des Alpes de Haute-Durance[70]. La principale utilisée est bien entendu l’IGP Pommes des Alpes de Haute-Durance, aucun éleveur ovin n’étant installé à Mison, et les quinze labels concernant le vin (alpes-de-haute-provence (IGP) et VDP de Méditerranée) ne sont pas utilisés, la vigne n’étant pas cultivée pour une production commerciale dans la commune[38].

Un arboriculteur de Mison pratique l’arboriculture raisonnée[71].

Industrie

Fin 2010, le secteur secondaire (industrie et construction) comptait 35 établissements, employant 55 salariés[67].

Les abattoirs de Sisteron fournissent les matières premières à deux entreprises de la commune, Alpes Cuir (10 salariés)[72] et le Comptoir sisteronais des peaux[73].

Activités de service

Fin 2010, le secteur tertiaire (commerces, services) comptait 52 établissements (avec 40 emplois salariés), auxquels s’ajoutent les trois établissements du secteur administratif (regroupé avec le secteur sanitaire et social et l’enseignement), salariant 23 personnes[67].

D'après l’Observatoire départemental du tourisme, la fonction touristique est secondaire pour la commune, avec moins d’un touriste accueilli par habitant[74]. Les capacités d'hébergement de la commune consistent en des meublés labellisés[75] et non-labellisés[76]. Les résidences secondaires apportent un complément à la capacité d’accueil[77] : au nombre de 107, elles représentent 18 % des logements. Parmi les résidences secondaires, 12 possèdent plus d’un logement[78],[79].

Culture locale et patrimoine

Une médiathèque est ouverte en novembre 2008[80].

Lieux et monuments

Panneau indicateur du village.

Au village, une maison dont la façade est percée de fenêtres cintrées a été construite en 1780[81]. Un ancien relais de poste est situé au hameau des Armands, sur la route nationale[82].

Sur la butte qui domine le village se trouvent les ruines du château fort (Xe siècle) ; sa courtine extérieure est partiellement construite en galets[83]. Ayant appartenu aux comtes de Provence, il est aujourd'hui propriété de la commune. Sa restauration, entamée par l’association Alpes de Lumière, dure de 2005 à 2013[84].

La reconstruction de l’église du village, Notre-Dame-de-la-Baume, est achevée en 1602. La nef est voûtée en berceau et entièrement entourée par une tribune. Le clocher-mur est situé au-dessus du chœur[85],[86]. Le tableau représentant la Sainte Famille date du XVIIe siècle (classé monument historique au titre objet[87]. Parmi le mobilier, on trouve encore une chaire en noyer du XVIIIe siècle[86].

Trois bornes datant du XIVe siècle marquant la frontière entre seigneuries du Poët et de Mison subsistent sur la commune. Une se trouve au lieu-dit Paillade, une autre à Blâche Pauvre ; la dernière, déplacée après les travaux de l’A51, est au musée de Gap. Une copie se trouve au carrefour de la RD 4085 et de la route des Grandes Blâches[88].

La date de première édification de la chapelle Saint-Roch est incertaine, bien que sa titulature indique la recherche d’une protection contre la peste. On peut la situer à la fin du Moyen Âge[26], ou fin XVIe-début XVIIe siècle. Elle est pour cette raison donc située en dehors du village, sur le bord de la route[86]. Elle a été reconstruite à la fin du XIXe siècle[26].

L’église Saint-Pierre se trouve au milieu du hameau de la Silve. Elle est construite en 1868-1874 (ou 1844, ou au XVIIIe siècle), et mesure 21 m sur 6,5 m. Le clocher fait 26 m de haut[86],[26].

Personnalités liées à la commune

Héraldique

Blason de Mison

Blasonnement :
« d'azur à la fasce haussée d'argent chargée du mot MISON de sable, surmontée de deux roses d'argent et accompagnée en pointe d'un chevron abaissé d'or enfermant une autre rose d'argent »[89]

Pour approfondir

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Articles connexes

Liens externes

Sources

Bibliographie

Notes

  1. « Habitants de Mison », sur habitants.fr.
  2. a b c d e et f « IGN, Carte topographique de Mison » sur Géoportail (consulté le 4 décembre 2013)..
  3. a et b Maurice Gidon, Mison.
  4. Maurice Gidon, Les chaînons de Digne.
  5. Carte géologique de la France au 1:1 000 000
  6. Maurice Gidon, La Nappe de Digne et les structures connexes.
  7. Maurice Jorda, Cécile Miramont, « Les Hautes Terres : une lecture géomorphologique du paysage et de ses évolutions », in Nicole Michel d’Annoville, Marc de Leeuw (directeurs) (photogr. Gérald Lucas, dessin. Michel Crespin), Les Hautes Terres de Provence : itinérances médiévales, Le Caire : Association Les hautes terres de Provence ; Saint-Michel-l'Observatoire : C'est-à-dire, 2008, 223 p. (ISBN 978-2-952756-43-3). p. 33.
  8. « rivière Le Buëch (X10-0400) », SANDRE
  9. Le Misonnais, bulletin d'information de Mison, 2008/16, p. 4
  10. Météo-France, « Réseau des postes du Sud-Est », Climathèque, consultée le 11 mars 2013.
  11. « Relevé météo de Sisteron », MSN Météo
  12. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, Dossier départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-de-Haute-Provence (DDRM), 2008, p. 39.
  13. a b et c Ministère de l’Écologie, du développement durable, des transports et du logement, Notice communale sur la base de données Gaspar, mise à jour le 27 mai 2011, consultée le 4 août 2012.
  14. a et b Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 96.
  15. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 74.
  16. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 80.
  17. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 81.
  18. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 75.
  19. Préfecture des Alpes-de-Haute-Provence, DDRM, op. cit., p. 88.
  20. DREAL, « Cartographie de l’onde de submersion des grands barrages », Région PACA, consulté le 9 août 2012.
  21. Formulaire de recherche, base Dicrim, consultée le 4 août 2011.
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