Min izāmō, min sindimō

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Min izāmō, min sindimō (« Ma patrie, mon pays natal » en live) est l'hymne national des Lives, peuple de langue fennique qui ne vit aujourd'hui qu'en Lettonie.

Les paroles sont de Korli Stalte (18701947), poète de Courlande, sur une mélodie de Fredrik Pacius, la même que pour les hymnes nationaux de Finlande et d'Estonie.

Min izāmō, min sindimō

La musique de deux autres hymnes nationaux[modifier | modifier le code]

C'est en 1848 que Friedrich (Fredrik) Pacius composa la musique.

Celle-ci fut adaptée au poème de Johan Ludvig Runeberg, « Vårt land »[1] ("Notre pays" en suédois, le premier poème, publié en 1848, des "Contes de l'enseigne Stål"[2], épopée lyrique sur la perte de la Finlande par la Suède au profit de la Russie en 1809) et c'est la première adaptation qui connut le succès : elle fut chantée pour la première fois en public le à Helsinki, par la Chorale universitaire de cette ville[3].

Choisie au début du XXe siècle comme hymne national de la Finlande, cette mélodie a aussi été adaptée à un poème de 1869 écrit par Johann Voldemar Jannsen et choisie en 1920, puis de nouveau en 1990, comme hymne national de l'Estonie.

Réminiscences musicales[modifier | modifier le code]

Pacius était allemand d'origine, et les musicologues notent dans cet air, composé dit-on en un quart d'heure, des réminiscences de la chanson à boire « Papst und Sultan »[4] (en allemand : "Pape et Sultan").

Pacius a d'ailleurs composé en 1858 un autre air qui présente aussi des ressemblances avec « Papst und Sultan » : « Sotilaspoika »[5] ("L'enfant soldat", adaptation finnoise de « Soldatgossen »[6], autre poème des "Contes de l'enseigne Stål").

Les paroles de l'hymne[modifier | modifier le code]

Texte en livonien de Korli Stalte Traduction en letton du texte livonien Traduction en français du texte livonien
1. Min izāmō, min sindimō,

ūod ārmaz rānda sa,
kus rāndanaigās kazābõd
vel vanād, vizād piedāgõd.
Min ārmaz īlmas ūod set sa,
min tõurõz izāmō!

Ai tēvzeme, ai dzimtene

un mīļā jūra te,
kur krastā sīkstas, šalcošas
vēl vecās priedes līgojas.
Vismīļākā man pasaulē
tu, dārgā tēvzeme.

Ma patrie, mon pays natal,

Tu es le rivage chéri,
Où poussent près de la rive
Des pins toujours anciens et durs.
Tu es mon seul amour en ce monde,
Ma Patrie bien-aimée

2. Min izāmō, min sindimō,

ūod ārmaz rānda sa,
kus lāinõd mierstõ vīerõbõd
un rāndan sūdõ āndabõd.
Min ārmaz īlmas ūod set sa,
min tõurõz izāmō!

Ai tēvzeme, ai dzimtene

un mīļā jūra te,
no kuras viļņi ceļu rod
šurp smilšu krastam muti dot.
Vismīļākā man pasaulē
tu, dārgā tēvzeme.

Ma patrie, mon pays natal,

Tu es le rivage chéri
Où les vagues déferlent de la mer
Pour donner un baiser à la plage.
Tu es mon seul amour en ce monde,
Ma Patrie bien-aimée

3. Min izāmō, min sindimō,

ūod ārmaz rānda sa,
kus jelābõd īd kalāmīed,
kis mīer pǟl ātõ pǟvad īed.
Min ārmaz īlmas ūod set sa,
min tõurõz izāmō!

Ai tēvzeme, ai dzimtene

un mīļā jūra te,
kur zvejnieki vien dzīvot var,
kas dienā, naktī viļņus ar.
Vismīļākā man pasaulē
tu, dārgā tēvzeme.

Ma patrie, mon pays natal,

Tu es le rivage chéri
Là où vivent les pêcheurs,
Qui jour et nuit sont à la mer.
Tu es mon seul amour en ce monde,
Ma Patrie bien-aimée

4. Min izāmō, min sindimō,

ūod ārmaz rānda sa,
kus kūltõb um vel pivā ēļ
- min amā ārmaz rāndakēļ.
Min ārmaz īlmas ūod set sa,
min tõurõz izāmō!

Ai tēvzeme, ai dzimtene

un mīļā jūra te,
kur jūrmalnieku valoda
vissvētākā vēl dzirdama.
Vismīļākā man pasaulē
tu, dārgā tēvzeme.

Ma patrie, mon pays natal,

Tu es le rivage chéri
Où l'on parle encore le langage sacré
- mon livonien tant aimé.
Tu es mon seul amour en ce monde,
Ma Patrie bien-aimée

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]