Milena Agus

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Milena Agus
Milena Agus lors du salon du livre de Paris en mars 2012.
Biographie
Naissance
Nationalité
Activité
Écrivaine, enseignante
Œuvres principales

Milena Agus, née en 1959 à Gênes d'une famille sarde, est une romancière italienne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Milena Agus est professeur d'italien et d'histoire et enseigne à Cagliari dans un institut technique.

Son premier roman, Mentre dorme il pescecane (Quand le requin dort) est paru aux éditions Nottetempo en 2005 a été rapidement réédité, mais c'est son roman Mal de pierres (Mal di pietre, 2006) qui l'a révélée. Une adaptation française au cinéma est réalisée en 2016 par Nicole Garcia sous le même titre, Mal de pierres.

De nombreuses citations de ses romans sont en sarde. Elle fait partie de la Nouvelle vague littéraire sarde, dont les autres noms les plus connus, avec le trio initial formé par Salvatore Mannuzzu, Giulio Angioni et Sergio Atzeni, sont ensuite Marcello Fois, Salvatore Niffoi, Michela Murgia et beaucoup d'autres[1],[2].

Œuvre[modifier | modifier le code]

  • 2005 : Mentre dorme il pescecane, Roma, Nottetempo
Quand le requin dort, trad. Françoise Brun, éd. Liana Levi, 2010
  • 2006 : Mal di pietre, Roma, Nottetempo
Mal de pierres, Éditions Liana Levi, 2007
Prix Relay du Roman d'Evasion 2007[3].
Adapté au cinéma en 2016 par Nicole Garcia sous le même titre, Mal de pierres.
  • 2007 : Perché scrivere, Roma, Nottetempo
  • 2007 : Scrivere è una tana. La Sardegna pure, in AA. VV. (a cura di Giulio Angioni), Cartas de logu: scrittori sardi allo specchio, Cagliari, CUEC
  • 2008 : Il vicino, Cagliari, Tiligù
Mon voisin, trad. Françoise Brun, éd. Liana Levi, 2008
  • 2008 : Ali di babbo, Roma, Nottetempo
Battement d'ailes, trad. Dominique Vittoz, éd. Liana Levi, 2008
  • 2009 : La contessa di ricotta, Roma, Nottetempo
La Comtesse de Ricotta, traduit par Françoise Brun, éd. Liana Levi, 2012
  • 2010 : Nascosto al giorno. Il piacere di leggere e di scrivere, (con Ettore Cannas), Cagliari, Tiligù
  • 2011 : Sottosopra, Roma, Nottetempo
Sens dessus dessous, traduit par Marianne Faurobert, éd. Liana Levi, 2016
  • 2014 : Guardati dalla mia fame (con Luciana Castellina), Nottetempo
Prends garde, avec Luciana Castellina, traduit par Marianne Faurobert et Marguerite Pozzoli, Éditions Liana Levi, 2015
  • 2017 : Terre promesse, Nottetempo
Terres promises[4],[5],[6],[7],[8], trad. de l'italien par Marianne Faurobert, Éditions Liana Levi, , 176 pages (ISBN 979-1034-9000-77).
  • 2020 : Un tempo gentile, Nottetempo
Une saison douce, trad. de l'italien par Marianne Faurobert, Éditions Liana Levi, février 2021, 176 pages (ISBN 979-1034-9036-96).

Prix et distinctions[modifier | modifier le code]

Sur quelques ouvrages[modifier | modifier le code]

Terres promises [modifier | modifier le code]

Le roman évoque une famille de Sardaigne en quatre générations :

  • la vieille mère, qui, aigrie, confinée dans son petit village du Campidano, n'a jamais vu la mer avant que son fils et sa petite-fille ne l'y entraînent, plage du Poetto, jusqu'à ce qu'elle y prenne goût,
  • le père, Raffaele, jeune marin parti à Gênes, arrêté en 1943, déporté à Auschwitz, libéré par les Américains, dont un jazzman noir, marié à Ester, travailleur à Gênes puis Milan, revenu en Sardaigne vers 1960, refusant tout emploi immoral ou lointain, opposant au plan de renaissance de la Sardaigne (industrialisation et touristisation),
  • la mère, Ester, jamais contente, dont le frère Felice a fini par se suicider,
  • le personnage principal, Felicita, béate optimiste, fille unique, boulotte, née hors de Sardaigne, fiancée à Pietro Maria Meloni, le fils de donna Dolores, enceinte, refusant d'avorter, s'installant à Cagliari dans un petit appartement, pour y vivre de ses objets créés à partir d'objets de récupération, dans une maison pleine des odeurs de tous les voisinages, et de toutes les camaraderies,
  • le compagnon, Pietro Maria, fils unique de propriétaires terriens nobles, guitariste de jazz, dé-fiancé, qui n'a pas su aimer Felicita, n'a longtemps pas su qu'il était père,
  • le fils unique, l'extraterrestre indécis, Gregorio, piètre écolier, vite excellent pianiste, parti vivre de jazz à New-York, et que visite enfin Felicita, au moment de son plus grand désespoir, assisté par deux policiers,
  • le grand père de l'amie de Gregorio, Judith, juste morte,
  • Marianna, logeuse de Felicita, maigre, pessimiste, malheureuse, amie, professeur, et possible héritière de la grande maison de sa tante,
  • et cette épave de Gabriele, plage du Poetto...

La bonté illogique des imbéciles (p. 164, la sérénité : les terres promises n'existent pas (p. 168. Presque tous ceux que fréquente durablement Felicita se transforment, s'améliorent : pourquoi ne pas s'arrêter en route, dès qu'on arrive quelque part où on se sent bien (p. 173...

Adaptation de son œuvre au cinéma[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Goffredo Fofi, Sardegna, che Nouvelle vague!, Panorama, 11, 2003
  2. Antoine Ottavi, Les romanciers italiens contemporains, Paris, Hachette, 1992, 142-145
  3. a et b Lauréats du Prix Relay, sur le site officiel.
  4. Florence Noiville, « Milena Agus est revenue des ailleurs illusoires », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  5. Valérie Marin La Meslée, « Milena Agus  : « Dans mes livres, les perdants gagnent » », sur lepoint.fr, (consulté le ).
  6. « « De ce vague avenir auquel tu rêvais » : Terres promises de Milena Agus », sur DIACRITIK, (consulté le ).
  7. « Terres promises, nouveau roman de Milena Agus », sur italieaparis.net (consulté le ).
  8. « Terres promises Milena Agus », Télérama,‎ (lire en ligne Accès payant, consulté le ).