Midodrine

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Midodrine
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Structure chimique de la midodrine
Identification
Nom UICPA (R,S)-N-[2-(2,5-dimethoxyphenyl)-2-hydroxyethyl]glycinamide
Synonymes

2-amino-N-[2-(2,5-dimethoxyphenyl)-2-hydroxy-ethyl]-acetamide

No CAS 133163-28-7
No ECHA 100.151.349 100.050.842, 100.151.349
No CE 217-322-4
Code ATC C01CA17
SMILES
InChI
Propriétés chimiques
Formule C12H18N2O4  [Isomères]
Masse molaire[1] 254,282 3 ± 0,012 5 g/mol
C 56,68 %, H 7,13 %, N 11,02 %, O 25,17 %,
Propriétés physiques
fusion 102-104 °C
Solubilité eau
Écotoxicologie
DL50 68,8 mg·kg-1 chez le rat (per os)
Données pharmacocinétiques
Biodisponibilité 93 %
Considérations thérapeutiques
Classe thérapeutique sympathomimétique
Caractère psychotrope
Autres dénominations

Amatine, ProAmatine, Gutron


Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

La midodrine (par exemple Amatine, ProAmatine, Gutron) est un médicament vasopresseur, antihypotensif. Elle se présente sous forme de poudre cristalline blanche, inodore, soluble dans l'eau, peu soluble dans le méthanol.

Mécanisme d'action[modifier | modifier le code]

Le chlorhydrate de midodrine forme un métabolite actif, la desglymidodrine, qui est un agoniste des récepteurs alpha 1, et exerce son action via l'activation des récepteurs alpha-adrénergiques des vaisseaux sanguins, produisant une augmentation du tonus vasculaire et une élévation de la pression artérielle. La desglymidodrine ne stimule pas les récepteurs bêta-adrénergiques cardiaques. Elle diffuse peu à travers la barrière hémato-encéphalique et a donc peu d'effets associés sur le système nerveux central.

Métabolisme[modifier | modifier le code]

Après administration orale, le chlorhydrate de midodrine est rapidement absorbé. Le pic plasmatique de la prodrogue est atteint après environ une demi-heure et il a une demi-vie d'environ 25 minutes, tandis que le métabolite atteint ses concentrations sanguines maximales environ 1 à 2 heures après l'ingestion et a une demi-vie d'environ 3 à 4 heures, imposant des prises répétées. La biodisponibilité absolue de la midodrine (mesurée en desglymidodrine) est de 93 %.

Indications[modifier | modifier le code]

Le chlorhydrate de midodrine est indiqué pour le traitement de l'hypotension orthostatique symptomatique[2], ainsi que de l'éjaculation rétrograde sous forme injectable. Il a été suggéré aussi comme traitement du syndrome de fatigue chronique.

Contre-indications[modifier | modifier le code]

Le chlorhydrate de midodrine est contre-indiqué chez les patients présentant une maladie cardiaque sévère organique, une affection rénale aiguë, une rétention urinaire, un phéochromocytome ou une hyperthyroïdie. Il ne doit pas être utilisé chez les patients présentant une hypertension artérielle persistante en décubitus dorsal et excessive.

Effets secondaires[modifier | modifier le code]

Ce sont :

  • maux de tête, sensation de pression / plénitude dans la tête ;
  • vasodilatation / rougeur visage ;
  • confusion, nervosité et anxiété ;
  • troubles de la pensée ;
  • bouche sèche ;
  • éruption cutanée.

Stéréochimie[modifier | modifier le code]

La midodrine contient un stéréocentre et se compose donc de deux énantiomères. C'est un racémique, c'est-à-dire un mélange 1:1 des formes ( R ) et ( S )[3] :

Énantiomères de midodrine

numéro CAS : 133163-25-4

numéro CAS : 133267-39-7

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  2. Izcovich A, González Malla C, Manzotti M et al. Midodrine for orthostatic hypotension and recurrent reflex syncope: a systematic review, Neurology, 2014;83:1170–1177
  3. Rote Liste Service GmbH (Hrsg.): Rote Liste 2017 – Arzneimittelverzeichnis für Deutschland (einschließlich EU-Zulassungen und bestimmter Medizinprodukte). Rote Liste Service GmbH, Frankfurt/Main, 2017, Aufl. 57, (ISBN 978-3-946057-10-9), S. 196.