Microsoft Azure

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Microsoft Azure
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Famille Microsoft
Entreprise /
Développeur
Microsoft
Licence Microsoft
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Site web azure.microsoft.comVoir et modifier les données sur Wikidata

Microsoft Azure (Windows Azure jusqu’en 2014) est le nom de la plate-forme applicative en nuage de Microsoft. Son nom évoque le concept de « cloud computing » ou informatique en nuage (l'externalisation des ressources informatiques d'une entreprise vers des datacenters distants).

Description

Il s'agit d'une offre d'hébergement (applications et données) et de services (workflow, stockage et synchronisation des données, bus de messages, contacts…). Un ensemble d'API permet d'utiliser et d'accéder à cette plateforme et aux services associés. Un environnement d'exécution (le « Live Operating Environment ») permet une intégration étroite avec les principaux systèmes d'exploitation existant (Windows, Mac OS et Windows Phone).

Le projet a été annoncé par le PDG de Microsoft Steve Ballmer lors de sa Professional Developers Conference, qui se tenait du 26 au 30 octobre 2008 à Los Angeles.

La plateforme Windows Azure correspond aux offres d'informatique en nuage publics de type PaaS (maintenant) et IaaS de Microsoft. Elle est composée des éléments suivants:

  • Windows Azure :
    • les sites Web Windows Azure (PaaS). On peut y déployer (via FTP, WebDeploy, Git ou Team Foundation Services) des applications Web en PHP, Node.js, ASP.NET et plus généralement tout ce qui tourne sous Internet Information Services (IIS) 7.5. Certaines applications prêtes à l'emploi telles que des moteurs de CMS et blogs en PHP ou ASP.NET sont également disponibles. On peut associer à un site Web une base de données relationnelles qui peut être
      • Windows Azure SQL Database
      • MySql
    • les rôles applicatifs (services cloud, de type PaaS):
      • Web Role (pour exécuter des applications Web dans Internet Information Services IIS)
      • Worker Role (pour faire tourner l'équivalent de services Windows)
      • Quand les deux rôles précédents ne conviennent pas, il est également possible de charger soi-même une image de machine virtuelle. Il s'agit du VM Role. Il est à noter que ces instances de VM role sont sans état (stateless) à savoir que si la machine virtuelle redémarre, elle repart de l'image qu'on lui a fourni initialement.
    • Les machines virtuelles dont l'état est persistant (IaaS) qui peuvent être sous différents types de systèmes d'exploitation:
      • Windows Server. On peut typiquement y héberger des composants logiciels tels que SharePoint Server, SQL Server ou Active Directory, ou plus généralement des logiciels qui tournent dans ces environnements.
      • Linux. Ces distributions sont proposées par des partenaires de Microsoft et s'exécutent au sein de la plateforme Windows Azure.
    • le réseau virtuel (IaaS) qui permet de configurer les plages d'adresses dans lesquelles les machines virtuelles, voire les instances de rôles seront hébergées. Le réseau virtuel peut également être connecté par réseau privé virtuel (VPN) au réseau de l'entreprise.
    • le stockage (Windows Azure storage) :
      • les blobs (binary large object) : équivalent des fichiers
      • les tables (non relationnelles) : ensembles de clefs/valeurs
      • les queues qui sont une forme de MOM (Middleware Oriented Messages)
      • les lecteurs (drives) qui permettent de voir depuis un rôle applicatif un disque virtuel (VHD) stocké dans un blob (voir plus haut)
  • Windows Azure SQL database (anciennement appelée SQL Azure) est un serveur de bases de données relationnelles (l'équivalent du service SQL Server Database Services à demeure[1]). On utilise des bases de données en tant que service, et on n'a pas la vue sur des machines virtuelles, ce qui est très conforme à la notion de plateforme en tant que service (PaaS).
  • D'autres services de type middleware et gestion d'identité tels que :
    • Le bus de services (Service Bus) : connectivité vers des Web Services qui ont une connexion sortante vers Internet (et non entrante). Cela autorise par exemple à une application hébergée dans des Web Roles ou Worker Roles de Windows Azure d'appeler des services Web à demeure[1] dans les locaux de l'entreprise, de façon à relier l'application Azure au reste du système d'information de l'entreprise[2].
    • Windows Azure Active Directory : annuaire pour la gestion des identités qui peut être optionnellement lié à Windows Active Directory par réplication des comptes utilisateurs (sans les mots de passe car on dispose aussi de la fédération d'identité). Il s'agit ici d'un service commun avec Office 365.
    • Access Control Services (ACS) : gestion du contrôle d'accès à Service Bus suivant des mécanismes standards tels que OAuth et les Simple Web Tokens (SWT) pour les services REST, ou encore des mécanismes à bases de revendications de type SAML, WS-Federation et WS-Trust pour l'accès à des services SOAP, ou plus généralement à une application Web. Cela permet typiquement à une application de recevoir des authentifications venant de services comme Facebook, Google, Windows Live, Yahoo! ou tout autre service OpenID ou encore WS-Federation tel qu'Active Directory (via Active Directory Federation Services ADFS V2).
    • Cache: cache distribué en mémoire vive, utilisable pour stocker des objets sérialisables. Cela sert par exemple pour la session ASP.NET dans le cadre d'une ferme Web (un Web Role). Le cache distribué existe en tant que service prêt à l'emploi, mais également depuis juin 2012 en tant que service que l'on peut directement héberger dans les machines virtuelles (instances) des web roles et worker roles. L'avantage de cette seconde option est de ne pas consommer des ressources supplémentaires et d'utiliser plutôt la mémoire vive non utilisée des machines déjà en place. De plus cette deuxième version du cache distribuée peut être interfacée avec des clients de type memcache car elle propose le même protocole réseau au niveau binaire.
    • Windows Azure Service Bus EAI et EDI: portage au fur et à mesure de fonctionnalités de BizTalk Server qui ont du sens dans le cloud.
  • Windows Azure Marketplace :
    • DataMarket : place de marché pour les données. Il s'agit à la fois d'un courtier de données au niveau commercial (fournisseurs et consommateurs de la données contractualisent chacun avec la place de marché) et au niveau technique (format de données AtomPub / OData au niveau de la consommation).
    • Applications : place de marché pour les applications, services, composants, formations, services autour de la plateforme Azure.
  • Windows Azure Mobile Services permet de créer les services Web et la base de données en nuage pour une application mobile telle que Windows 8 (tablettes), Windows Phone, iOS (iPhone, iPad), Android. Il est très simple d'utilisation, et le code côté serveur s'écrit en Javascript. Outre l'exposition de la base de données sous forme de services Web de type REST, il permet également de gérer l'authentification avec les live ID, et permet également d'écrire des notifications de type push.
  • Windows Azure Media Services est un service de gestion de médias tels que les vidéos et sons. Il permet typiquement de transcoder des vidéos, de les exposer sur Internet, d'exposer des chaînes en live.
  • Hadoop On Azure est une distribution du fameux Framework open source Apache Hadoop (dans le domaine du big data) sur Windows Azure (et sur Windows Server). Il inclut des services tels qu'HDFS, Map/Reduce en Java, Javascript, HIVE, PIG, Mahout, Pegasus, une console interactive en Javascript et pour les commandes HIVE, un pilote ODBC et un add-in Excel pour lire des tables HIVE.

Le 12 juillet 2010, à la conférence des partenaires de Microsoft, Bob Muglia (vice-président Microsoft Serveurs et Outils) a annoncé la prochaine disponibilité d'appliances, destinées à des hébergeurs, grandes entreprises ou gouvernements, pour installer Windows Azure et SQL Azure dans leurs datacenters, dans le cadre de l'informatique en nuage privé[3].

Après une période durant laquelle le service en bêta était utilisable gratuitement (novembre 2008 - janvier 2010), la plateforme est devenue payante en version définitive dans plusieurs pays le 1er février 2010[4].

Le 24 juin 2013, Oracle et Microsoft annoncent un partenariat à grande échelle sans précédent dans le cloud computing professionnel. Les clients des deux groupes pourront faire ainsi fonctionner des logiciels Oracle sur la plate-forme Windows Azure.

Historique

  • 2008 Annonce de Windows Azure Platform au PLC Los Angeles
  • 2010 Disponibilité commerciale (US)
  • 2014 Projet renommé Microsoft Azure
  • Avril 2014 panne de Microsoft Azure affectant certains clients
  • 30 Juin 2014 suite une procédure judiciaire Microsoft récupère la gestion des domaines (DNS) de l'entreprise NoIP. Cette gestion assuré par Microsoft Azure qui ne parvient pas à gérer le gros volume des transactions [5] .
  • 3 Juillet 2014 La plateforme Azure n'ayant pas été en capacité d'absorber la charge des 4 millions de domaines NoIP la gestion en a été rendue à la société originale[6].

Notes et références

  1. a et b Dans le cadre de l'informatique en nuage, on parle de ce qui est hébergé à demeure par opposition à ce qui est hébergé en nuage
  2. Par exemple, une application Web de Windows Azure peut appeler via le Service Bus un service Web de l'entreprise qui donne accès à des transactions d'un mainframe, bien que ce dernier ne soit pas directement accessible depuis Internet car protégé entre autres par des pare-feux.
  3. Vidéo du keynote comprenant l'annonce de la Windows Azure Appliance
  4. Cloud : Windows Azure pénètre profondément dans sa phase commerciale sur ITespresso
  5. (en) « No-IP’s Formal Statement on Microsoft Takedown », sur www.noip.com, (consulté le )
  6. (en) « Order restored to universe as Microsoft surrenders confiscated No-IP domains », sur arstechnica.com, (consulté le )

Liens externes