Michela Murgia

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Michela Murgia
Michela Murgia en 2019.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 51 ans)
RomeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Activités
Autres informations
Idéologie
Distinctions
Prix Dessi (d) ()
Prix Campiello ()
Prix Mondello ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Accabadora (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Michela Murgia, née le à Cabras en Sardaigne et morte le à Rome[1], est une romancière et une femme politique italienne, qui a été candidate à la présidence de la région Sardaigne lors des élections régionales de 2014. Elle fait partie de la nouvelle vague littéraire sarde.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née en 1972 à Cabras en Sardaigne, Michela Murgia fréquente un institut technique industriel[2]. Elle multiplie ensuite des emplois précaires dans différents domaines[2].

Son premier livre, Il mondo deve sapere (Le monde doit savoir), d'abord conçu comme un blog, décrit de façon sarcastique la réalité des opérateurs d'un centre d'appel[3]. Il est adapté au cinéma par Paolo Virzì sous le titre Tutta la vita davanti en 2008.

Michela Murgia publie ensuite en 2008 un reportage en forme de guide touristique sur la Sardaigne, puis un second roman en 2009, Accabadora, récit mêlant tradition sarde et réflexion sur l’euthanasie (l'accabadora étant dans des récits traditionnels de la Sardaigne la personne donnant la mort quand plus aucun soin n’était possible). Elle remporte le prix Campiello avec ce roman qui est traduit et publié en France sous le même titre en 2011[3],[4]. En 2011, elle publie Ave Mary. E la chiesa inventò la donna, une réflexion sur le rôle des femmes dans la religion catholique. C'est un nouveau succès en Italie[3]. Puis en 2012, elle publie L'incontro (traduit dans l'édition française par le titre La Guerre des saints), l’histoire d’un village partagé entre deux paroisses et dont l’intrigue, basé sur ses souvenirs d'enfance, se déroule à Cabras, son lieu de naissance[5].

Elle a été candidate à la présidence de la région Sardaigne lors des élections régionales de 2014, arrivant en 3e position avec un peu plus de 10 % des voix[6].

Le , dans une interview accordée au Corriere della Sera, elle déclare qu'elle souffre d'un cancer du rein de stade 4 avec des métastases dans les poumons, les os et le cerveau et qu'il ne lui reste que quelques mois à vivre[7].

Le , elle épouse civilement in articulo mortis l'acteur et metteur en scène Lorenzo Terenzi. Bien que critique de l'institution du mariage, le couple s'y résout en raison des carences législatives de l'Italie qui n'accorde pas de droit aux partenaires hors mariage[8].

Elle meurt à Rome le des suites d'un cancer du rein, à l'âge de 51 ans[9].

Œuvre[modifier | modifier le code]

Romans et essais[modifier | modifier le code]

  • Il mondo deve sapere (2006)
  • Viaggio in Sardegna. Undici percorsi nell'isola che non si vede (2008)
  • Accabadora(2009), littéralement "L'acheveuse"
    Publié en français sous le titre Accabadora, traduction de Nathalie Bauer, Paris, Seuil, coll. Cadre vert, 2011.
  • Michela Murgia legge Accabadora (2010)
  • Ave Mary. E la chiesa inventò la donna (2011)
  • Presente (avec Andrea Bajani, Paolo Nori et Giorgio Vasta) (2012)
  • L'incontro (2012)
    Publié en français sous le titre La Guerre des saints, traduction de Nathalie Bauer, Paris, Seuil, coll. Cadre vert, 2013.
  • L'ho uccisa perché l'amavo (falso!) (avec Loredana Lipperini) (2013)
  • L'eredità, dans Sei per la Sardegna (2014)
  • Chirú (2015)
    Publié en français sous le titre Leçons pour un jeune fauve, traduction de Nathalie Bauer, Paris, Seuil, coll. Cadre vert, 2017.
  • Futuro Interiore (2016)
  • Morgana (avec Chiara Tagliaferri) (2019)
  • Noi siamo tempesta. Storie senza eroe che hanno cambiato il mondo (2019)
  • Morgana. L'uomo ricco sono io (avec Chiara Tagliaferri) (2021)
  • Stai zitta e altre nove frasi che non vogliamo sentire più (2021)
  • God save the queer. Catechismo femminista (2022)
  • Tre ciotole (2023)

Nouvelles[modifier | modifier le code]

  • L'aragosta, dans le recueil Piciocas. Storie di ex bambine dell'Isola che c'è (2012)
  • L'eredità, dans le recueil Sei per la Sardegna (2014)

Adaptation[modifier | modifier le code]

Au cinéma[modifier | modifier le code]

Prix et distinctions notables[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (it) « Michela Murgia è morta, aveva 51 anni » sur repubblica.it, 10 août 2023.
  2. a et b (it) « La scrittrice Michela Murgia risponde alle offese di Matteo Salvini con il gioco della "sinossi dei curriculum" », La Repubblica,‎ (lire en ligne)
  3. a b et c Fleur D’Harcourt, « Murgia, Michela [Cabras 1972] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , p. 3089
  4. Xavier Houssin, « "Accabadora", de Michela Murgia : la dernière mère », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  5. André Clavel, « Michela Murgia ressuscite une Sardaigne oubliée », L’Express,‎ (lire en ligne)
  6. (it) « Elezioni Sardegna 2014, risultati: vince Pigliaru (Pd). Battuti Cappellacci e Murgia », Il Fatto Quotidiano,‎ (lire en ligne)
  7. (it) Aldo Cazzullo, « Michela Murgia: «Ho un tumore al quarto stadio, mi rimangono mesi di vita: ho deciso di sposarmi» », sur corriere.it, (consulté le ).
  8. (it) « Michela Murgia si è sposata: 'Lo abbiamo fatto controvoglia, solo modo per avere diritti' », sur Repubblica TV - Repubblica, (consulté le ).
  9. (it) « È morta la scrittrice Michela Murgia », sur ANSA, (consulté le ).
  10. https://www.repubblica.it/cultura/2023/05/30/news/michela_murgia_nominata_cavaliere_delle_arti_e_delle_lettere_in_francia-402545083/

Liens externes[modifier | modifier le code]