Michel d'Ornano

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Michel d’Ornano
Illustration.
Fonctions
Député de la quatrième circonscription du Calvados
(1967-1991)
Gouvernement Ve République
Groupe politique RI (1967-1978)
UDF (1978-1991)
Biographie
Date de naissance
Date de décès (à 66 ans)
Nationalité Française
Conjoint Anne d'Ornano
Résidence Calvados

Michel d'Ornano, né le à Paris et mort le à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine)[1], est un homme politique français.

Biographie

Descendant de Marie Walewska et du maréchal d'Ornano, fils du comte Guillaume d'Ornano (1894-1985) cofondateur des parfums Lancôme, Michel d'Ornano commence, après le lycée Carnot et des études de droit, une carrière d'industriel du parfum, avec son père et son frère, Hubert, en créant la société Jean d’Albret-Orlane.

Il s'engage en politique en 1962 en accédant à la mairie de Deauville, lieu de villégiature de ses parents. Il devient ensuite député (1967) puis membre (1976) et président (1979) du conseil général du Calvados, et enfin président du conseil régional de Basse-Normandie (1983) dont il a été éphémèrement le premier en 1974 avant d'être nommé ministre. La région lui doit alors la desserte Paris-Caen-Cherbourg par turbotrain, l'implantation de l'accélérateur de particules GANIL à Caen et la construction de l’autoroute de Normandie, ainsi que le Festival du cinéma américain de Deauville.

Surnommé le « Duc de Normandie », il crée autour de lui un clan qui fait de lui l'homme fort de la Basse-Normandie pendant 30 ans. Il installe sa femme, Anne d'Ornano, à la mairie de Deauville en 1977 et, frappé par le cumul des mandats, propose en 1986 la présidence de région à René Garrec. À sa mort en 1991, renversé par une camionnette de livraison en traversant la chaussée à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine) en sortant d'un déjeuner chez Robert Hersant, sa suppléante Nicole Ameline devient députée, tandis que sa femme reprend la présidence du conseil général du Calvados.

Sur le plan national, il est un ami fidèle de Valéry Giscard d'Estaing. Il fonde avec ce dernier les Républicains indépendants (RI), puis adhère à l’UDF. Cela lui vaudra d'être ministre durant toute la présidence de celui-ci, aux portefeuilles successivement de l'Industrie et de la Recherche, des Affaires culturelles, et de l'Environnement et du cadre de vie.

Pour les élections municipales de 1977, Michel d'Ornano est le candidat désigné par les Républicains indépendants pour tenter d'emporter la Mairie de Paris dans un duel contre Jacques Chirac, autre candidat de droite, qui cherche (et réussira) à atteindre Giscard dans la perspective de l'élection présidentielle de 1981. Il arrête son choix sur le XVIIe arrondissement, acquis depuis toujours à la droite, dans lequel il affronte le docteur Bernard Lafay, sénateur RPR de l’arrondissement âgé de 73 ans, qui meurt d'une crise cardiaque au cours de la précampagne électorale. Dans un geste élégant, Michel d'Ornano se désiste en faveur de Philippe Lafay, fils du défunt sénateur, et se présente dans le XVIIIe, fief acquis à la gauche. Il est battu sans surprise par la liste de gauche conduite par le député communiste Louis Baillot, sur laquelle figurent Lionel Jospin et Claude Estier.

Il a également été vice-président de la Socpresse.

Renversé par une camionnette le 8 mars 1991 en sortant du café « Le Cloud de cœur » à Saint-Cloud où il avait rendez vous avec Robert Hersant, il décède quelques instants après[2],[3].

Mandats politiques

Fonctions ministérielles

  • Ministre de l'Industrie du 14 juin 1974 au 29 mars 1977
  • Ministre de la Culture et de l'Environnement du 29 mars 1977 au 31 mars 1978
  • Ministre de l'Environnement et du Cadre de vie du 31 mars 1978 au 22 mai 1981 (et de la Culture entre le 4 mars et le 22 mai 1981)

Ouvrages

  • Une certaine idée de Paris (1976)
  • La Manipulation des médias (1983)

Dans la fiction

Notes et références

Articles connexes