Michel Trinquier

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Michel Trinquier
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Naissance
Nationalité
Français Drapeau de la France
Activité
Formation
Mouvement
Groupe de l'Atelier
Influencé par
Distinction
Grand prix de peinture du festival d'art dramatique d'Avignon
Œuvres principales
La Côte à Belle-Île, Champs d'oliviers dans les Alpilles, Composition abstraite

Michel Trinquier est un peintre français né le à Avignon.

Biographie[modifier | modifier le code]

Michel Trinquier naît à Avignon dans une famille d'ascendance corse. Parallèlement à ses études secondaires au collège Saint Jean-Baptiste-de-La-Salle d'Avignon, il s'inscrit aux cours du soir des beaux-arts de cette ville. Dès l'adolescence, il se passionne d'archéologie et plus particulièrement de paléontologie. Sa collection de fossiles et de silex est aujourd'hui impressionnante et remarquable par l'originalité de certaines pièces.

En 1954, à 23 ans, il rejoint le groupe avignonnais dit Groupe de l'Atelier fondé par Michel Bonnaud et où l'on trouve également les peintres Guy Toubon et Guy Chariton. Il commence à exposer en 1958. Sa première période est figurative, à tendance narrative. En 1961 il obtient le grand prix de peinture du festival d'art dramatique d'Avignon[1],[2]. La toile primée est aujourd'hui conservée au musée Calvet d'Avignon. Il découvre Belle-Île-en-Mer au début des années 1960 et travaille ce thème par séquences dans sa carrière, plus particulièrement de 1964 à 1974 et de 2002 à aujourd'hui.

De 1969 à 1971, il expose ses œuvres lors de présentations annuelles de son travail dans l’atelier de l’impasse Velouterie qu'il partage avec le peintre Christian Viguier[3].

Période figurative[modifier | modifier le code]

En 1972, Michel Trinquier s'installe à Paris[4]. Influencé par de nouveaux courants portés par Soulages, Hartung et quelques maîtres américains, il travaille différemment et réalise une première exposition à la galerie Barbizon, rue des Saint-Pères à Paris en 1973. La série Les Feux, exposée à la galerie Philippe Ducastel à Avignon, puis à la galerie Transposition, boulevard Raspail à Paris, marque sa rupture d'avec la figuration.

Recherche graphique[modifier | modifier le code]

En 1974, pour raisons familiales, il revient sur Avignon. Une série de collages en relief sur le thème de la pluie marque l'apparition du graphisme et des matériaux dans son œuvre. Parallèlement il réalise une série de bois découpés et peints qu'il appelle ses « boîtes noires ». Cette période voit son apothéose en 1980 dans la réalisation d'une toile grand format (150 × 150) acquise par la SACEM pour son centre parisien.

Dès 1985, Michel Trinquier entame une série de compositions graphiques, formes géographiques colorées ou en noir et blanc : triangles et carrés mutants. Il expose ses œuvres au salon international d'art contemporain à Toulouse en 1987, à la galerie Bonias à L'Isle-sur-Sorgue en 1992, à la fondation Vasarely au château de Gordes en 1993.

Période gestuelle[modifier | modifier le code]

Simultanément, une série de nouvelles toiles grands formats donne naissance à une période dite « gestuelle » . Il s'éprend du noir, du gris du blanc et ne cesse de leur donner vie en restituant leur mouvement. En 1995, il expose à la galerie Vincente Beneat à Barcelone, et son succès se fait grandissant notamment lorsqu'il expose sur le thème de la corrida dès 1985.

Belle-Île-en-Mer

1998, il est l'un des deux intervenants extérieurs pour une exposition de l’atelier d’art Marie-Laurencin[5]

Il s'installe définitivement à Belle-Île-en-Mer[6],[7] en 2002. Une série de « vagues bleues » marque le début de cette période. Puis les œuvres réalisées au crayon et à la gouache dans la palette du noir au blanc témoignent des résidus de tempête sur les roches de l'île et son goût immodéré pour le noir. Depuis 2008, Michel Trinquier renoue avec la matière un temps délaissée : il utilise des cordages, du sable et aboutit son travail autour du noir et blanc.

Principales expositions[modifier | modifier le code]

Expositions personnelles[modifier | modifier le code]

Château de Gordes

Expositions collectives[modifier | modifier le code]

  • 1974 : 1er Salon international d'art contemporain, La Bastille, Paris, 1974.
  • 1988 : Foire internationale d'art contemporain, Toulouse.
  • Novembre 2009 : Chasse, galerie Passé Simple, Sauzon[14].
  • Décembre 2018 - avril 2019 : L'œuvre au noir, atelier-galerie Valérie Gautier, Sauzon.
  • Décembre 2020 - janvier 2021 : Michel Trinquier, acryliques sur papier - Farida Abraham, céramiques, atelier-galerie Valérie Gautier, Sauzon.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Musée Calvet, Avignon

Peinture[modifier | modifier le code]

  • Les Alpilles, huile sur toile signée en bas à droite, prix de peinture du festival d'Avignon, musée Calvet, Avignon.
  • La Côte à Belle-Île, huile sur toile signée en bas à droite, 33 × 22 cm[15].
  • Champs d'oliviers dans les Alpilles, huile sur toile signée en bas à droite, 28.5 × 51 cm[15].
  • Composition abstraite, peinture sur papier signée en bas à droite, (1984), 16 × 18 cm[16].
  • Abstraction, huile sur panneau signée en bas à droite, (1986), 31,5 × 30,5 cm[16].
  • Composition abstraite, huile sur panneau signée en bas à droite (1987), 32 × 22 cm[16].
  • Grande composition abstraite, peinture sur papier, 65 × 104 cm[16].

Bibliophilie[modifier | modifier le code]

Michel Trinquier a illustré avec Eugène Baboulène, Pierre Cayol, Hervé Di Rosa et Pierre François[17], les 81 poèmes de Claude Garcia-Forner, Rayon Bleu [18]

Réception critique[modifier | modifier le code]

  • « Séduit par la contemplation des vagues, du ciel gris, de la solitude granitique, de l'affrontement de la mer et du minéral, il nous livre des œuvres à la limite du figuratif, dépouillées, d'une grande simplicité de moyens. Sur ses grandes toiles se matérialisent de grands mouvements, symphoniques, violents, vigoureux, rigoureux, équilibrés, puisant tout leur effet dans la variation des noirs et des blancs qui résument en eux toutes autres couleurs. Chaque œuvre recherche une évocation qui veut dépasser le sujet proposé et inciter à une rêverie. » - Jean-Paul Cronimus[19]
  • « Sa peinture, figurative, est plus narrative, suggestive, que représentative. Il procède par allusions. Il exprime essentiellement l'aliénation de l'homme. » - Dictionnaire Bénézit[1]
  • « L'écriture de Michel Trinquier est dans l'épure, elle nous donne à voir l'essentiel, elle nous invite à regarder le monde pour saisir l'harmonie des géométries naturelles. » - Valérie Gautier[13]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Emmanuel Bénézit, Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs de tous les temps et de tous les pays, Gründ, 1999, vol.13, p. 275
  2. Revue Arts magazine, publié par Art Digest Inc., 1961 page 13
  3. « Christian Viguier (1938-1992) », sur christianviguier.free.fr (consulté le ).
  4. Site Christian Viguier
  5. http://www.lestroiscoups.com/archive-11-1998.html
  6. « location-belle-ile.com/les_pei… »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  7. Mochel Trinquier, le peintre des éléments, Classes presse Morbihan, collège Michel-Lotte, Le Palais
  8. « Michel Trinquier : une expression de puissance », Le Télégramme, 27 septembre 2003
  9. « Michel Trinquier expose ses peintures en noir et blanc », Ouest-France, 19 juillet 2017
  10. « Expo : Michel Trinquier, le sage de Logonet », Le Télégramme, 21 juillet 2017
  11. « Michel Trinquier, artiste peintre, expose au palais des évêques », Le Dauphiné, 4 juin 2018
  12. « Sauzon : l'artiste Michel Trinquier s'inspire de la nature », Ouest-France, 19 octobre 2020
  13. a et b « Michel Trinquier expose à l'atelier-galerie Valérie Gautier à Sauzon », Le Télégramme, 22 octobre 2020
  14. « "Chasse" : une expo de saison à la galerie Passé Simple », Le Télégramme, 2 novembre 2009
  15. a et b Vente aux enchères 01
  16. a b c et d .Vente aux enchères 02
  17. La Lettre de Sète et de l'étang de Thau, n° 41
  18. Claude Garcia Forner Rayon bleu: poèmes, Sauramps, 2004, (ISBN 2840233541), 9782840233541 100 pages
  19. Jean-Paul Cronimus, « Avignon : Galerie Philippe Ducastel », revue Vision sur les arts, n°31, 1963, p. 41.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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