Michel Pinel

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Michel Pinel est un prêtre oratorien, né à une date inconnue sans doute à Saint Domingue (actuellement Haïti) et mort le [1],[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Entré à l'Oratoire, il y enseigne. D'abord affecté au collège de Juilly (sa présence y est attestée en 1732 par une lettre publiée et adressée à Jacques Joseph Duguet), il est ensuite affecté à Vendôme.

Il prend parti pour les convulsionnaires de Saint-Médard et est interdit d'enseignement en 1736. Il réside ensuite à Paris et quitte son ordre vers 1746, alors qu'on lui demande de signer le Formulaire d'Alexandre VII, pour se consacrer à l'« Œuvre des convulsions ».

Il est assisté successivement de deux « sœurs » convulsionnaires, la sœur Angélique Babet de 1734 à 1747, puis la sœur Brigitte jusqu'en 1772 et à nouveau la sœur Angélique.

Il publie un Horoscope des temps ou conjectures sur l'avenir fondées sur les Saintes Écritures et sur de nouvelles révélations (sans date ni éditeur), ouvrage figuriste qui reprend les prophéties des deux sœurs et développe le thème de la conversion des juifs et du retour d'Élie.

En 1769, il publie (sans doute à La Haye) un autre ouvrage, De la primauté du pape, où il se fait le défenseur vigoureux des idées richéristes. Dans ce livre, il s'élève contre la bulle Unigenitus, et affirme que Pierre n'a jamais eu aucune autorité sur les autres apôtres et que, par conséquent, le pape n'a pas de primauté divine.

Mouvement pinéliste[modifier | modifier le code]

Il meurt en laissant à la sœur Angélique le soin de lui succéder dans l'administration des groupes de convulsionnaires, à Lyon et dans le reste de la France, en particulier à Toulouse[3].

Son rôle fondamental dans l'organisation hiérarchique des groupes convulsionnaires a fait que, dès son vivant, il est appelé « premier pontife de l'Œuvre ». on qualifie de « pinélistes » les groupes convulsionnaires nés de son action et partageant avec lui la pratique des secours violents, des prophéties et de l'attente de la conversion des juifs.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Pierre Chantin, Les Amis de l'Œuvre de la Vérité ; jansénisme, miracles et fin du monde au XIXe siècle, PUL, 1998. (p. 10-11)
  • Abbé Migne, Encyclopédie théologique, tome 12 « Dictionnaire des hérésies, des schismes, des auteurs et des livres jansénistes... », 1833. (col. 767-768)
  • Véronique Alemany, La dernière solitaire de Port-Royal : survivances jansénistes jusqu'au XXe siècle, Paris, Cerf, coll. « histoire », 2013, 683 p.  (ISBN 978-2-204-09951-6),

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Index des scellés apposés par les commissaires au Châtelet de Paris sur Geneanet
  2. Véronique Alemany, La dernière Solitaire de Port-Royal : survivances jansénistes jusqu'au XXe siècle, Paris, Cerf, coll. « histoire », , 683 p. (ISBN 978-2-204-09951-6) p. 57.
  3. Véronique Alemany, La dernière Solitaire de Port-Royal : survivances jansénistes jusqu'au XXe siècle, Paris, Cerf, coll. « histoire », , 683 p. (ISBN 978-2-204-09951-6) p. 101-108.