Michel Hostettler

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Michel Hostettler
Description de cette image, également commentée ci-après
Michel Hostettler

Naissance (84 ans)
Avenches
Activité principale compositeur

Michel Hostettler, né le à Avenches, est un compositeur suisse.

Biographie[modifier | modifier le code]

Originaire d’Avenches et Guggisberg, fils de Jean, électricien, et d’Anne-Marie, née Doleires, infirmière, Michel Hostettler épouse en 1968 Nicole Mercier, claveciniste. Leur fille, Ariane (1971), est rythmicienne et professeur de piano ; Jacques (1974), est percussionniste et marimbiste de l'ensemble Tchiki Duo.

Michel Hostettler étudie dès 1956 à Lausanne (École normale et Conservatoire). En 1960, il obtient son brevet d’instituteur et en 1968, celui de maître de musique. Il poursuit sa formation musicale à Genève, auprès de Bernard Reichel pour la composition, et d'André-François Marescotti pour l'orchestration. Dès 1966, il enseigne la musique au collège de Montreux dont il dirige le Petit Chœur, et, dès la fin des années 1970, à l'École normale et au Gymnase de Burier.

En 1962, il crée la Maîtrise de la Jeunesse protestante, sous l’égide de l’Église évangélique réformée du canton de Vaud. Cet ensemble, devenu indépendant en 1977, a subsisté jusqu'en 1981 sous le nom de Groupe vocal Michel Hostettler[1].

En 1983, il compose la musique du film « L'Allégement », de Marcel Schüpbach. Son catalogue[2] comporte de nombreuses pages chorales, profanes et sacrées, dont les cantates « Surge, illuminare » (création à Montreux en 1985) et « Beati » (création à Romainmôtier en 1989)[3]. En collaboration avec Henri Debluë, il est l'auteur d'une légende musicale en forme d'opéra, « Lo Scex que plliau », créée à Montreux en 1982 dans une mise en scène de François Rochaix. La « Petite saga de Brent », sur un texte de Henri Debluë, date de 1986[4].

Michel Hostettler est l'auteur de nombreuses pièces pour chœur d'enfants. Par ailleurs, son œuvre comprend de la musique de chambre pour diverses formations ainsi que des pages pour orchestre, dont une « Petite Suite » (créée à Bruxelles en 1985 par l'Orchestre des collèges lausannois dirigé par Jacques Pache), « Sphères », œuvre pour cordes créée par l'Orchestre de chambre de Berne en 1988 puis reprise en par l'Orchestre de chambre de Lausanne, et « Diptyque » pour violon et orchestre (commande de la Radio suisse romande), créé à Sion en août 1991 dans le cadre du Festival international de musique Tibor Varga. « Phylactère » est dédié au quatuor Chrysostome[5], tandis qu'un quatuor pour cordes (commande de Pro Helvetia) est dédié au Quatuor Sine Nomine qui en exécuta la première mondiale à Saint-Pétersbourg en [6].

Michel Hostettler est, avec Jean-François Bovard et Jost Meier, l'un des trois compositeurs de la Fête des Vignerons 1999 à Vevey[7].

Michel Hostettler, compositeur de musique

Parmi ses œuvres récentes[8], on relève le « Champ des étoiles » pour marimba (2003, dédié à son fils), « Spirale » pour soprano et quatuor à cordes (2003), « Concertino » pour flûte et orchestre à cordes (2005, dédié à Irène Gaudibert), « La petite danseuse et la marionnette », pour récitant et petit orchestre : 3 flûtes, 3 clarinettes, percussion, harpe et quintette à cordes (2005), « Trio » pour violon, violoncelle et marimba (2006), une cantate, « Naissance de la lumière » sur un poème de François Debluë (2007), « Trio » pour violon, viola et violoncelle (2009), « Psaume 137 » pour baryton, chœur de femmes, violon et orgue (2012), « Le rossignol et l'empereur » d'après Hans Christian Andersen, opéra pour baryton, alto, chœur d'enfants et petit orchestre, créé à Vevey en 2012[2]. « Automnales » pour quatuor de violoncelles (2013) ; Sortilèges pour deux marimbas, tam et crotales (2013, dédié à Chiki-Duo) ; « Fantaisie » pour cor et orchestre (2014, dédiée à Rachel Gabioud) ; « Sonatine » pour violoncelle et contrebasse (2014, dédié à Mary Elliott et Sylvia Minkova) ; « Fantaisie orphique » pour flûte, alto et harpe (2015)[9]. « Nocturne », dédié au quatuor Stuller, a été créé à Sion le .

Le compositeur a été honoré du « Grand Prix de Musique » décerné par la Fondation vaudoise pour la création artistique (1987). En , à Aigle, trois jours de festivités musicales auxquelles collaborent une dizaine de chœurs, célèbrent les 75 ans du musicien. Ses archives ont été données à la Bibliothèque cantonale et universitaire de Lausanne[10].

Sources[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. L'ensemble de cette notice a largement bénéficié des archives de Jean-Marc Desponds, Préverenges.
  2. a et b Musinfo|http://www.musinfo.ch/index.php?content=maske_personen&pers_id=92
  3. Gazette de Lausanne, 31 oct. 1989, « Hostettler à Romainmôtier. Une création mondiale » et 24 Heures 1er novembre 1989, « Beati, cantate de Michel Hostettler... ».
  4. David Auberson, Ariane Devanthéry, Yves Gerhard et Yves Guignard, Entre Arts et Lettres. : Trois siècles de rayonnement culturel autour de Vevey et de Montreux, Gollion, Infolio, , 520 p. (ISBN 978-2-88474-785-1), p. 282.
  5. L'Hebdo, 9 février 1989, « Michel Hostettler » ; Neue Zürcher Zeitung 16 novembre 1989, « Soirée d’orgue et de musique de chambre au conservatoire ».
  6. La Gruyère, 16 décembre 1997, « Michel Hostettler. Explorer l’être intérieur », art. sig. Eric Bulliard.
  7. Vevey Hebdo, Le magazine de la Riviera vaudoise, no 101, 28 avril au 4 mai 1995, p. 8-9, « Vevey 1999. Michel Hostettler et la grande aventure ».
  8. Revue des Cèdres 34 (décembre 2010), p. 71-74, « Des moments rares qu'il faut recevoir comme des cadeaux ».
  9. Bibliothèque cantonale et universitaire - Lausanne, Archives musicales, Fonds Michel Hostettler
  10. Flavienne Wahli Di Matteo, « Michel Hostettler fêtera ses 75 ans sur sa musique », 24 Heures,‎ , p. 21 (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]