Michel Bouvard (homme politique)

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Michel Bouvard
Illustration.
Fonctions
Sénateur de la Savoie

(2 ans et 8 mois)
Élection 28 septembre 2014
Prédécesseur Thierry Repentin
Successeur Martine Berthet
Président de la commission de surveillance de la Caisse des dépôts et consignations

(4 ans, 11 mois et 26 jours)
Législature XIIIe (Cinquième République)
Prédécesseur Pierre Hériaud
Successeur Henri Emmanuelli
Député français

(19 ans, 2 mois et 17 jours)
Élection 28 mars 1993
Réélection 1er juin 1997
16 juin 2002
17 juin 2007
Circonscription 3e de la Savoie
Législature Xe, XIe, XIIe et XIIIe (Cinquième République)
Groupe politique RPR (1993-2002)
UMP (2002-2012)
Prédécesseur Roger Rinchet
Successeur Béatrice Santais
Vice-président du conseil
départemental de la Savoie

chargé des Finances

(32 ans, 8 mois et 29 jours)
Élection
Président Michel Barnier
Jean-Pierre Vial
Hervé Gaymard
Conseiller général
puis départemental de la Savoie

(6 ans, 2 mois et 29 jours)
Avec Brigitte Bochaton
Élection 29 mars 2015
Circonscription Canton de Chambéry-2
Prédécesseur Canton créé
Successeur Aloïs Chassot

(30 ans et 12 jours)
Circonscription Canton de Chambéry-Est
Prédécesseur Canton créé
Successeur Canton supprimé

(3 ans et 3 jours)
Circonscription Canton de Chambéry-Nord
Prédécesseur Jean-Claude Monin
Successeur Michel Dantin
Biographie
Date de naissance (69 ans)
Lieu de naissance Argenteuil (Val-d'Oise)
Nationalité Française
Parti politique RPR
UMP
LR
Profession Conseiller maître à la Cour des Comptes

Michel Bouvard est un homme politique français, né le à Argenteuil (Val-d'Oise). Membre du parti Les Républicains, il est élu du département de la Savoie et ancien parlementaire.

Biographie[modifier | modifier le code]

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Michel Bouvard est élu en 1982 conseiller général de Chambéry-Nord à l'âge de 27 ans. En 1983, il est deuxième sur la liste municipale de Pierre Dumas, ancien ministre du Général de Gaulle qui gagne les élections municipales. Le nouveau maire lui confie la présidence de l'office HLM de la ville qu'il transforme en OPAC et des sociétés immobilières de la ville.

En 1985, alors que ce canton est partagé en deux en raison de son importante population, il choisit de rester dans le nouveau canton de Chambéry-Est. En 2008, malgré la victoire au premier tour de Bernadette Laclais à la mairie de Chambéry et le basculement de l'autre canton renouvelable à gauche, il est réélu en 2008 avec 39 voix d'avance sur le candidat socialiste, son canton étant le seul de la ville à rester à droite. Sa suppléante cantonale est Geneviève Hostache, professeur d’allemand, directrice du collège privé Notre-Dame-du-Rocher depuis 1987.

Il est élu député pour la première fois en 1993, puis réélu en 1997, 2002 et 2007 dans la 3e circonscription de la Savoie. Il fait partie des groupes RPR puis UMP.

En 2009, il fait adopter en loi de finances le dispositif de défiscalisation dit loi "Censi-Bouvard" pour les investissements en LMNP[1] (Loueur Meublé Non Professionnel) pour les maisons de retraites, résidences étudiants et résidences de tourisme. Il a été successivement rapporteur spécial de la commission des finances pour les budgets des transports terrestres, du tourisme, du travail, et de l'enseignement supérieur et de la recherche. A ce titre il est l'auteur d'une réforme de la taxe de séjour, et a préfiguré dans le rapport de la mission d'évaluation et de contrôle de la commission des finances rédigé conjointement avec Alain Claeys député maire PS de Poitiers, la loi sur l'autonomie des universités.

Il est victime d'un arrêt cardiaque en 2010[2] qui contribue à l'annonce, début 2012, de sa volonté de ne pas se représenter à un cinquième mandat de député[3], après 19 ans de mandat qui ont marqué le département. Son suppléant, Pierre-Marie Charvoz, conseiller général et maire de Saint-Jean-de-Maurienne, avait annoncé peu avant sa démission de l'UMP et déclare sa candidature dans la troisième circonscription de la Savoie[4]. Malgré la majorité obtenue par Nicolas Sarkozy au 2e tour de l’élection présidentielle dans la 3e circonscription il ne parvient pas à prendre la succession de Michel Bouvard lors des élections législatives de 2012.

Lors des élections législatives de 2017, il préside le comité de soutien de son ancienne collaboratrice Emilie Bonnivard, vice présidente LR du conseil régional, à qui l'investiture avait été refusée en 2012, qui est élue avec près de 54% des voix, en devançant le candidat LREM; PM. Charvoz qui se réclamait de la majorité présidentielle ayant été éliminé dès le premier tour.

Il a présidé de 1998 à 2000 l'association Nationale des élus de la montagne puis de 2002 à 2005 l'association européenne des élus de la montagne. Premier président du nouveau comité de massif des Alpes de 2004 à 2010, il élabore le schéma de massif et s'engage dans la défense des éleveurs face à la présence du loup dans les Alpes[5].Il quitte la Présidence du comité de massif en 2010 pour permettre l'alternance avec le sud du massif, au bénéfice de Joël Giraud député PRG des Hautes-Alpes

Michel Bouvard, est appelé le par le conseil d administration pour occuper la fonction de PDG du Crédit immobilier de France confronté à une incapacité de refinancement qui a justifié la demande de la garantie de l'État. Après avoir proposé différentes solutions alternatives à une stricte résolution ordonnée, il négocie le protocole de garantie avec l'État indispensable pour éviter un dépôt de bilan de la société et une défaillance sur le marché des obligations foncières de la place de Paris. Les représentants des actionnaires refuseront - malgré l'adoption du plan par les CA - de ratifier le sa nomination lui préférant un membre historique du Crédit Immobilier proche de l'ancien PDG.

Candidat à la demande de Jean-Pierre Vial aux élections sénatoriales de 2014, il est élu sénateur de la Savoie le avec ce dernier. Il quitte son mandat en 2017 pour se mettre en conformité avec la loi sur le cumul des mandats, et apporte son soutien à Martine Berthet, maire d'Albertville qui lui succède lors de l'élection partielle organisée pour élire son successeur.

Séguiniste historique[modifier | modifier le code]

Michel Bouvard a été l'un des proches de Philippe Séguin, participant avec lui à la campagne du « Non » lors du référendum de Maastricht en 1992 et soutenant l'ensemble des engagements de ce dernier au sein de sa famille politique et s'engage avec lui dans la campagne de Jacques Chirac, dès le premier tour de l'élection présidentielle de 1995. Lors du décès de l'ancien président du RPR, il a souligné qu' « il y a et il y aura toujours le souvenir et la volonté de perpétuer une tradition d'action politique motivée par les convictions, par l'intérêt national et appelant au courage dans la défense des idées face aux consensus faciles »[6].

Après le retrait de ce dernier de la vie politique il participa à la création en 1999 de l'association « Debout la République », courant gaulliste au sein du RPR mais refusera de suivre son fondateur dans sa rupture avec le RPR et dans la radicalisation de son discours. Il se prononce contre la mise en place du quinquennat pour le mandat présidentiel.

Michel Bouvard a été membre fondateur puis vice Président de 2008 à 2012 de l'association France.9, le club de réflexion initié par François Fillon qui se pose alors en continuateur de l'action de Philippe Séguin. Il apporte son soutien à Nicolas Sarkozy pour la campagne de l'élection présidentielle mais refuse de soutenir l'ancien Premier Ministre lors de la primaire puis lors de l'élection présidentielle de 2017. En 2005, il a défendu le oui lors du référendum constitutionnel européen considérant que ce dernier représentait un progrès par rapport au traité de Maastricht.

Un spécialiste des finances publiques[modifier | modifier le code]

Il est principalement impliqué sur les questions financières. Il est vice-président de la commission des Finances de l'Assemblée Nationale en 1999, il a été de 2002 à 2012 l'un des quatre membres, avec Didier Migaud, puis Thierry Carcenac, Charles de Courson et Jean Pierre Brard, de la mission LOLF chargée de la mise en œuvre et suivi de la réforme de la procédure budgétaire de l'Etat. En 2007 il a été élu Président de la Commission de surveillance de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) de 2007, fonction dans lesquelles il sera renouvelé jusqu'à son départ en - Il a notamment porté la réforme de la gouvernance de la CDC et de la distribution du livret A lors du vote de la loi de modernisation de l'économie LME de 2007, dont cette partie a été adoptée à l'unanimité. Il assure la mise en œuvre du modèle prudentiel de la CDC, et durant la crise financière de 2008 du fond stratégique d'investissement (FSI) voulu par le Président de la République Nicolas Sarkozy en veillant au respect de l'intégrité du groupe. A la suite d'un accident de santé, il ne s'est pas représenté aux dernières élections législatives. Il siège également au sein du conseil d'orientation d'Oséo. Vice-président du Conseil général de la Savoie, il est chargé des questions financières, notamment liées aux participations du département dans les stations de ski.

Parmi les députés, Michel Bouvard est apprécié « pour l'activité intense qu'il consacre au travail parlementaire et à la Savoie[7]», et « son assiduité et la pertinence de son travail, dans ses instances, ont souvent été saluées par ses collègues parlementaires[8]. »

Il a été nommé conseiller maître à la Cour des comptes en , qu'il réintègre en .

Michel Bouvard contribue régulièrement aux travaux de la fondation internationale pour les finances publiques FONDAFIP.

Mandats[modifier | modifier le code]

Conseil municipal de Chambéry[modifier | modifier le code]

Conseil général de la Savoie[modifier | modifier le code]

  • 14/03/1982 - 01/07/2021 : conseiller général puis départemental de la Savoie
  • 02/10/1988 - 01/07/2021 : vice-président du conseil général puis départemental de la Savoie

Parlement[modifier | modifier le code]

Décoration[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

  • Amendement Bouvard

Liens externes[modifier | modifier le code]