Michel-Joseph Lequeux

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Michel-Joseph Lequeux
Tableau anonyme, Michel-Joseph Lequeux est représenté devant une maquette de l'Hôtel d'Avelin. Palais des beaux-arts de Lille.
Biographie
Naissance
Décès
Formation
Activité
Autres informations
Maître

Michel-Joseph Lequeux né le à Lille et mort le dans la même ville[1] est un architecte français.

Son œuvre domine sans conteste l'architecture de la capitale flamande à la fin du XVIIIe siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un sculpteur lillois, Michel-Joseph Lequeux est lauréat de l'école académique d'architecture de Lille, qu'il a intégré à l'âge de 13 ans[2], en 1769. En 1774, il part à Paris pour compléter sa formation. De retour à Lille, il obtient son premier chantier important en 1777, la construction de l'hôtel d'Avelin (ancien siège du Rectorat). En 1783, l'intendant Charles d'Esmangart s'installe à Lille et lui apporte son soutien. Plusieurs grands chantiers lui sont alors confiés. Il meurt le , frappé d'un coup de couteau par un jardinier lors d'une dispute sur le chantier de l'hôtel de l'Intendance (aujourd'hui siège de l'évêché) qu'il était en train de rénover[2].

Œuvre[modifier | modifier le code]

L'hôtel d'Avelin à Lille.

Michel-Joseph Lequeux, acteur de l'architecture néoclassique à la française[2], a su pratiquer un art original sans jamais s'abaisser à copier de prestigieux modèles. Son style se caractérise par de grands nus, des masses épurées, des arêtes vives et des rythmes simples. C'est sa première réalisation, l'hôtel d'Avelin, qui est considérée comme l'expression la plus parfaite de son génie. Grâce à une clientèle riche et au soutien de l'intendant Esmangart, il a pu construire d'élégants hôtels néo-classiques : d'Avelin (1777), Petipas de Walle (1778), Delagarde (1780), du Chambge d'Elbecq (1781), de l'Intendance (1786). Il a également édifié le théâtre de Lille en 1785 (détruit en 1903 dans un incendie) et, à Douai, le bâtiment du parlement de Flandre (1785), aujourd'hui Palais de Justice. Il était au moment de sa mort, l'architecte que les notables s'arrachaient[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Lille (France) Musée des beaux-arts et Jules Lenglart, Catalogue des tableaux du Musée de Lille, précédé d'une notice historique par Jules Lenglart, Impr. Lefebvre-Ducrocq, (lire en ligne)
  2. a b c et d Frédérick Lecluyse, « Meurtre à l'hôtel de l'évêché ou le destin tragique d'un brillant architecte », La Voix du Nord - Edition Lille,‎ , p. 19

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • J.-M. Duthoy, « Lequeux », in Encyclopaedia Universalis, t.27, Thesaurus, 2002. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Anne-Marie Niveau et Anne Seval, L'hôtel d'Avelin de 1642 à nos jours, CRDP, 1980.