Michel Dubois (théâtre)

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Michel Dubois
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Michel Paul DuboisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Michel Dubois, né le à Bienne (Suisse)[1] et mort à Paris le , est un metteur en scène et directeur de théâtre français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Formé entre 1958 et 1961 à l'école du Centre dramatique de l'Est, dirigé par Hubert Gignoux, il commence sa carrière en 1961 comme comédien et assistant Jean Dasté à la Comédie de Saint-Étienne. Il y fait ses premières mises en scène : Les Joueurs de Gogol, L'Officier recruteur de Farquhar, Andorra de Max Frisch, La Double Inconstance de Marivaux, La Dernière Bande de Beckett et Christophe Colomb ou les Débuts de l'Époque Indienne de Peter Hacks...

Il participe à la fondation du Centre dramatique national de Besançon et de Franche-Comté lors de la saison 1971/1972. Il y met en scène Le Testament du chien de l'auteur brésilien Ariano Suassuna.

En 1970, la Comédie de Caen, Centre Dramatique National en préfiguration, est créée à la suite de la disparition de la Maison de la Culture. Jo Tréhard en est l'animateur. À son décès, en 1972, Michel Dubois lui succède et le ministre de la culture (Jacques Duhamel) officialise l'existence de la Comédie de Caen.

Le projet de Michel Dubois, en marge des créations théâtrales, est d'inclure les missions de la MDC sur la musique, la danse et les arts plastiques.*

Avec la collaboration de son assistant Claude Yersin, et pendant cinq saisons, Dubois se consacre entièrement à la création de textes contemporains : Handke, Fassbinder, Kroetz, Forte, Vinaver, Brecht, Botho Strauss, Wenzel, Wymark, Bond, Stott, Liger, etc. La marque du théâtre contemporain allemand est alors un axe prioritaire.

En 1980, la création du Désamour, qui remporte un énorme succès, et qui est basée sur les œuvres de plus de quarante auteurs, révèle aussi l'importance du groupe d'acteurs permanents qui participe activement aux créations et travaux divers qui élaborent la dramaturgie du CDN. Est à signaler aussi la présence, en permanence, d'un auteur, Daniel Besnehard, d'un scénographe et graphiste, Louis Taulelle puis d'un graphiste plasticien, Hervé Perdriolles, et du photographe Tristan Valès.

Pendant la décennie suivante, le répertoire prendra une place importante mais généralement sur des œuvres dites secondaires ou peu connues de Shakespeare, Musset, Gorki, Sophocle, Lenz, Gide, Kleist, Strindberg, Mairet, Congreve, Pirandello, Schnitzler, Büchner, Molière, Mérimée, ...

Dans la dernière décennie à la Comédie de Caen, Dubois poursuivra son travail de création contemporaine avec des auteurs tels que Besnehard, Achtenbusch, Duras, Lemahieu, J. L. Benoit, Cormann, Fix, Agota Kristof, Belbel, Shaw, ...

En 1997, il succède à René Loyon à la direction Nouveau Théâtre de Besançon pour six ans. Michel Dubois, avec la complicité de Guillaume Dujardin, y poursuit son travail consacré en majorité à la création contemporaine : Maffouz, Hrabal, Barker, Witkiewicz, ... mais aussi Ibsen, Pirandello, Shakespeare, ...

Parallèlement, Michel Dubois préside également le Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles (Syndeac) de 1991 à 1994, et le Centre national du théâtre de 2002 à 2006.

Présent sur la liste de Philippe Duron aux élections municipales de 2008 à Caen en tant que représentant de la société civile, il est élu adjoint chargé de la Culture.

Il se retirera de cette fonction en .

Après 2006, il quitte toute fonction institutionnelle, aura quelques activités théâtrales et cinématographiques et s'intéresse de plus en plus à la création d'arts plastiques contemporains.

Théâtre[modifier | modifier le code]

Comédien[modifier | modifier le code]

Metteur en scène[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. Critique de la pièce par Émile Copfermann dans Les Lettres françaises no 1118 du 10 au 16 février 1966, p. 22
  3. « Cahiers trimestriels : La comédie de Caen », Travail Théâtral, Lausanne, Éditions L'Âge d'Homme, nos 32 et 33,‎ , p. 88 / 90 (lire en ligne, consulté le ).
  4. Spectacle : Martin Luther et Thomas Münzer ou Les débuts de la comptabilité () sur data.bnf.fr (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]