Michèle Perret

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Michèle Perret
Michèle Perret en 2010
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Michèle Perret (ép. Jacquier) est une linguiste (médiéviste) et une romancière française, née le [1] à Oran (Algérie)[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Elle a vécu en Algérie jusqu'en 1955, d'abord dans une ferme proche de Sfisef (Mercier-Lacombe)[3] souvent évoquée dans ses récits Terre du vent et Les arbres ne nous oublient pas, puis à Oran, avant de s’installer à Paris (fin octobre 1953, juste avant "la Toussaint rouge") pour y étudier l'Espagnol et les Lettres modernes à la Sorbonne. Agrégée de lettres modernes, docteur ès Lettres et sciences humaines, Michèle Perret a exercé la presque totalité de sa carrière universitaire comme professeur de linguistique médiévale à l'Université Paris X - Nanterre[4].

Présentation[modifier | modifier le code]

Médiéviste et linguiste, sa thèse[5] portait sur les embrayeurs de lieu en Moyen français[6]. Puis ses recherches ont porté sur :

Femme de lettres, elle s’intéresse principalement au Maghreb colonial et post-colonial (et plus spécifiquement à l’Algérie).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages scientifiques et traductions[modifier | modifier le code]

  • Introduction à l'histoire de la langue française, Paris SEDES, 1998 (cinquième édition, Armand Colin, Cursus, 2020, 336 p.). (Trad. chinoise, 2024, The Commercial Press, 320p)
  • Renaut de Beaujeu, Le Bel Inconnu, texte et traduction présentés par Michèle Perret, Paris, Champion, 2003, 340 p.
  • L'énonciation en grammaire du texte, Paris, Nathan (128), 1996.
  • Renaud de Beaujeu, Le Bel Inconnu, traduit de l'ancien français par Michèle Perret et Isabelle Weill, Paris, Champion, 1991, 112 p.
  • Le signe et la mention : adverbes embrayeurs CI, CA, LA, ILUEC en moyen français (XIVe – XVe siècles), Genève, Droz, 1988, 294 p.
  • Jean d'Arras, Mélusine, roman du XIVe siècle, Préface de Jacques Le Goff, traduction et postface de Michèle Perret, Stock, 1979, 334 p.[7].

Numéros de revues scientifiques et recueils collectifs (direction)[modifier | modifier le code]

  • LINX : Linguistique de l'énonciation, approche diachronique, Paris X, 1995.
  • LINX : Les français professionnels, Paris X, 1992 (en collaboration avec F. Cusin-Berche)
  • Mélanges ... à la mémoire de A. Lerond, numéro spécial de la revue LINX - Paris X, 1991 (en collaboration avec André Eskenazi)
  • Le nombre du temps, en hommage à Paul Zumthor, Champion-Slatkine, Paris, 1988 (en collaboration avec Emmanuelle Baumgartner, Françoise Ferrand, Christiane Marchello Nizia).
  • Moyen Age flamboyant, XIVe – XVe siècles, Revue des Sciences humaines(183), Lille III, 1981-3 (en collaboration avec Christiane Marchello-Nizia).
  • Grammaires du texte médiéval, Langue française (40), (en collaboration avec Jacqueline Cerquiglini-Toulet, Bernard Cerquiglini, Christiane Marchello-Nizia)[8].

Ouvrages littéraires[modifier | modifier le code]

  • La légende de Mélusine, Paris, Flammarion, (Castor poche senior), 1997 (Littérature jeunesse).
  • Terre du vent, une enfance dans une ferme algérienne (1939-1945), Paris, L’Harmattan, 2009 (Autofiction).
  • D’ocre et de cendres, femmes en Algérie (1950-1962), Paris, L’Harmattan, 2012[9] (Nouvelles).
  • Erreurs de jeunesse, The Book, 2013 (20 poèmes en autoédition).
  • La véridique histoire de la fée Mélusine, Tertium éditions, 2014 (Littérature jeunesse).
  • Les arbres ne nous oublient pas, Chèvre feuille étoilée, 2016 (Récit, témoignage). Prix ADELF - Maghreb 2016, mention spéciale.
  • Le premier convoi - 1848, Chèvre feuille étoilée, 2019 (roman historique).

Participation à des ouvrages collectifs[modifier | modifier le code]

  • Histoires minuscules des révolutions arabes, collectif, sous la direction de Wassyla Tamzali, Montpellier, Chèvre feuille étoilée, 2012.
  • L'enfance des Français d'Algérie avant 1962 , collectif, sous la direction de Leïla Sebbar, Saint-Pourçain, Bleu autour, 2014.
  • A l'école en Algérie : des années 1930 à l'Indépendance, collectif, sous la direction de Martine Mathieu-Job, Bleu autour, 2018.

Sélection d'articles[modifier | modifier le code]

  • « De l'espace romanesque à la matérialité du livre : l'espace énonciatif des premiers romans en prose », Poétique (50), 1982 p. 173-182.
  • « Travesties et transsexuelles : Yde, Silence, Grisandole, Blanchandine », Romance Note (XXV, 3), 1985, p. 328-340.
  • « Ici, là, là-bas en référence situationnelle », Études de linguistique française à la mémoire d'Alain Lerond, numéro spécial de la revue LINX, (P.U. Paris X - Nanterre) 1990, p. 141-160.
  • « Writing History/Writing Fiction », in Melusine of Lusignan : Founding Fiction in Late Medieval French, D. Maddox and S. Sturm-Maddox éds., U.P. Georgia, Athens Georgia, 1996 p. 201-225. (Partiellement repris dans : « Histoire, nomination, référence », LINX (32), (P.U. Paris X - Nanterre), 1995-1, p. 173-192)
  • « Benveniste et la token-réflexivité », Le signe et la lettre, hommage à Michel Arrivé, L'Harmattan p. 411-418.
  • « Le paradoxe du monologue », Des mots au discours. Études de linguistique française, TLM (n° spécial) Madrid, P.U. Complutense, 2004, p. 137-159.
  • « La langue de la liberté. Éloge de l'abbé Grégoire », Du côté des langues romanes. Mélanges en l’honneur de Juhani Härmä, Mémoires de la Société Néophilologique de Helsinki, LXXVII, E. Havu, M. Helkkula, U. Tuomarla éds, 2009, p. 222-232.
  • « Norme, surnorme et création néologique chez une Parisienne du début du XIXe siècle », Le changement linguistique en français, aspects socio-historiques : études en hommage au professeur R. Anthony Lodge, T. Pooley et D. Lagorgette éds, P. U. Savoie, 2014 p. 175-181.
  • "Capitale de l'ennui" (Oran 1964 et YSL ) Etoiles d'encre (81-82, 2020 p. 239-245.

À propos de Michèle Perret[modifier | modifier le code]

  • Comme la lettre dit la vie. Mélanges offerts à Michèle Perret, éd. par Dominique Lagorgette et Marielle Lignereux, Numéro spécial de la revue LINX, .
  • Littérature et linguistique: diachronie / synchronie. Autour des travaux de Michèle Perret, cd-rom réalisé sous la direction de Dominique Lagorgette et Marielle Lignereux, Université de Savoie, UFR LLSH, Chambéry, collection: Langages, 2007.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Perret, Michèle (1937-....), « BnF Catalogue général », sur catalogue.bnf.fr (consulté le )
  2. Où l'un de ses ancêtres faisait même partie du premier convoi du 8 octobre 1848
  3. « Leïla Sebbar. Voyage en Algéries autour de ma chambre (Suite 9) », sur clicnet.swarthmore.edu (consulté le ). Voir aussi Terre du vent, une ferme en Algérie, L'Harmattan, 1989.
  4. Jean-Claude Polet, "Patrimoine littéraire européen, index général", De Boeck Supérieur, p.514
  5. 1985, sous la direction de Robert-Léon Wagner, puis de Robert Martin.
  6. C.R. Olivier Soutet, « L’information grammaticale »(1986, vol. 31), pp. 42-43
  7. D. Lagorgette et M. Lignereux "Bibliographie", LINX, N° spécial 2002 "Comme la lettre dit la vie : mélanges offerts à Michèle Perret" (pp.15-18) (Publication de l'université Paris Ouest - Nanterre La Défense)
  8. D. Lagorgette et M. Lignereux, ibid.
  9. « Éditions Chèvre-feuille étoilée - Livres De Femmes », sur Éditions Chèvre-feuille étoilée (consulté le ).