Meurtre sexuel

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Un meurtre sexuel (meurtre sexuel sadique[1], ou meurtre sadique[2]) est un homicide dans lequel est recherchée une satisfaction érotique en tuant un individu. Le meurtre sexuel est synonyme du terme paraphilique érotophonophilie qui est, par définition, l'excitation sexuelle ou la gratification provoquée par la mort d'un être humain. Communément, ce type de crime se manifeste par un meurtre durant un rapport sexuel et/ou en mutilant les organes génitaux ou des zones du corps de la victime. La mutilation de la victime peut inclure éventration et/ou déplacement de l'appareil reproducteur[3].

Cela inclut souvent des activités comme retirer les vêtements de la victime, en maintenant le corps dans de différentes positions, souvent sexuelles, ou alors l'insertion d'objets dans de différents orifices du corps, anthropophagie (consommation du sang et/ou de la peau) et nécrophilie (acte sexuel sur un cadavre humain)[2].

Historique

Le meurtre sexuel est une pratique très répandue chez les tueurs en série. Ceux-ci ont créé une connexion entre meurtre et gratification sexuelle. Lorsque ce type de tueur choisit une victime, il existe une chose que le tueur trouve sexuellement attirante chez la victime. Il peut y avoir des cibles potentielles que le tueur évite par précaution ou parce qu'il peut ne pas trouver l'individu de son désir. Lorsque le tueur trouve une victime idéale, il peut la suivre avec discrétion ou tenter de repérer certains points/endroits stratégiques avant de la tuer. Les fantasmes sont un indice clé chez les meurtriers sexuels et ne doivent en aucun cas être ignorés. Le tueur sexuel aura la volonté de tuer pour ses fantasmes, parfois plus violemment que ses précédentes victimes[4].

L'indice clé le plus critique dans le développement psychologique d'un tueur en série est le fantasme violent, spécialement dans le meurtre sexuel[5]. Les fantasmes ne peuvent pas tous être comblés, la colère ne disparaît pas entièrement et le manque de confiance en soi ne peut être amélioré; quelques fois une expérience du meurtre sexuel peut engendrer de nouveaux fantasmes violents, créant un cycle répétitif. Le but de ce fantasme est le contrôle de la victime, alors qu'une agression sexuelle ne peut être utilisée en termes de contrôle. La torture sexuelle devient un outil de dégradation, d'humiliation et de subjugation de la victime[5]. Ces fantasmes peuvent être motivés par la pornographie et facilités par l'alcool ou par d'autres causes[5]. Typiquement, ces fantasmes impliquent une ou plusieurs formes de paraphilies. Les actes sont répétés jusqu'à ce que l'agresseur est appréhendé par les forces de l'ordre, ou jusqu'à ce qu'il y perde tout intérêt[4].

Références

  1. « Homicides sexuels et paraphilies : Forum d’experts du Service correctionnel du Canada 2007 », sur Service correctionnel Canada (consulté le )
  2. a et b Jean Proulx, Les meurtriers sexuels: analyse comparative et nouvelles perspectives (ISBN 978-2-7606-1977-7, EAN 9782760619777, lire en ligne)
  3. (en) Anil Aggrawal, Forensic and Medico-legal Aspects of Sexual Crimes and Unusual Sexual Practices, (ISBN 1420043080, lire en ligne)
  4. a et b (en) Ronald Holmes et Stephen Holmes, Serial Murder (3rd edition), Sage Publications, , 107–121 p. (ISBN 978-1-4129-7442-4)
  5. a b et c (en) Hickey, Eric W. (2010). Serial Murderers and Their Victims (5th ed.). Belmont, CA: Wadsworth, Cengage Learning

Annexes

Articles connexes

Ouvrages