Meunier (champignon)

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Clitopilus prunulus

Clitopilus prunulus, aspect sous condition sèche

Le meunier[1] (Clitopilus prunulus), aussi appelé Clitopile petite prune, Clitopile pruineux, langue de carpe[2], garde-cèpe ou mère de cèpe, est une espèce de champignon basidiomycète comestible de la famille des Entolomataceae, du genre Clitopilus.

Taxonomie[modifier | modifier le code]

Nom binomial accepté[modifier | modifier le code]

  • Clitopilus prunulus (Scop. 1772) P. Kumm. 1871[3]

Basionyme[modifier | modifier le code]

  • Agaricus prunulus Scop. 1772[4]

Synonymes[modifier | modifier le code]

  • Agaricus orcella Bull. 1793
  • Agaricus prunulus Scop. 1772
  • Clitopilus orcella (Bull.) P. Kumm. 1871
  • Paxillopsis prunulus (Scop.) J.E. Lange 1939
  • Paxillopsis prunulus (Scop.) J.E. Lange 1940
  • Pleuropus orcellus (Bull.) Gray 1821
  • Pleuropus prunulus (Scop.) Murrill 1917

Sous-espèces[modifier | modifier le code]

  • Clitopilus prunulus var. amarus Joss. 1941[5]
  • Clitopilus prunulus var. pinetorum Sacc. 1915[5]

Origine du nom vernaculaire[modifier | modifier le code]

La saveur est douce et il dégage une « forte odeur de farine fraiche »[2] d'où son nom de « meunier ».

Traduction du nom français[modifier | modifier le code]

Le nom latin prunulus a souvent été traduit de façon erronée par petite prune, il s'agit de l'adjectif pruineux, couvert de givre, ce qui est une de ses caractéristiques.[réf. nécessaire]

Description[modifier | modifier le code]

Clitopilus prunulus, aspect sous condition humide

Le chapeau mesure de 3 à 10 cm. D'aspect mat, charnu, convexe jeune, puis se creusant au centre, il devient déprimé en vieillissant.

Sa marge enroulée et ondulée.

La cuticule est blanchâtre, avec des nuances gris pâle. Elle est typiquement pruineuse.

Les lames sont blanches quand le champignon est très jeune, puis elles deviennent roses à maturité, elles sont décurrentes.

Le pied est court (0,7 à 1,5 cm de diamètre pour une hauteur de 2 à 5 cm). Il est souvent excentré et évasé au sommet.

Le sporophore dégage une odeur typique de farine fraiche, parfois comparée à l'odeur d'un ancien moulin à grain, ou à l'écorce de pastèque.

Les spores sont largement fusiformes. La sporée est de couleur rose à rose saumon.

Habitat[modifier | modifier le code]

Le champignon est saprophyte ; les sporophores sont dispersés ou grégaires, sous les feuillus ou les conifères dans les zones herbeuses, les coupe-feu et les forêts ouvertes, de l'été à l'automne, ou en hiver dans les climats plus chauds ; il est largement distribué dans l'hémisphère nord.

On dit qu'il annonce le cèpe de Bordeaux car il pousse quelques semaines avant celui-ci aux mêmes endroits. Certains mycologues l'appellent "garde-cèpe"[6] ou encore "mère du cèpe"[7],[8].

Comestibilité[modifier | modifier le code]

La chair blanche et molle de ce champignon est très appréciée, d'autant qu'elle n'est jamais véreuse. Vieux, il se gorge d'eau et est rapidement dégradé par des hyphomycètes.

Cet excellent comestible, reconnaissable à son odeur forte de farine fraîche qui disparaît lors de la cuisson, peut être facilement confondu avec des clitocybes blancs très dangereux, notamment Clitocybe candicans ou Clitocybe cerussata dont les lames ne sont pas roses, mais blanches ou crème, dont l'odeur est moins farineuse. La différence ne saute pas aux yeux de l'amateur, et le risque de confusion est très important ; une identification précise est donc indispensable avant consommation.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Titres des livres en français comportant plus de renseignements sur ce champignon :

  • Régis Courtecuisse et Bernard Duhem, Guide des champignons de France et d'Europe, Paris, Delachaux et Niestlé, (1re éd. 1994), 476 p. (ISBN 978-2-603-01510-0)
  • Marcel Bon : Champignons de France et d'Europe occidentale (Flammarion, 2004, 2012) - (ISBN 978-2-0812-8821-8)
  • Dr Ewaldt Gerhardt: Guide Vigot des champignons (Vigot, 1999) - (ISBN 2-7114-1413-2)
  • Roger Phillips, Les champignons (Solar, 1981) - (ISBN 2-263-00640-0)
  • Thomas Laessoe, Anna Del Conte, L'Encyclopédie des champignons (Bordas, 1996) - (ISBN 2-04-027177-5)
  • Peter Jordan, Steven Wheeler, Larousse saveurs - Les champignons (Larousse, 1996) - (ISBN 2-03-516003-0)
  • G. Becker, Dr L. Giacomoni, J Nicot, S. Pautot, G. Redeuihl, G. Branchu, D. Hartog, A. Herubel, H. Marxmuller, U. Millot et C. Schaeffner, Le Guide des champignons (Reader's Digest, 1982) - (ISBN 2-7098-0031-4)
  • Henri Romagnesi, Petit atlas des champignons (Bordas, 1970) - (ISBN 2-04-007940-8)
  • Larousse des champignons, édition 2004 sous la direction de Guy Redeuilh - (ISBN 2-03-560338-2)

Références[modifier | modifier le code]

  1. Nom français recommandé par la SMF
  2. a et b Langue de carpe.
  3. (de) Paul Kummer, Der Führer in die Pilzkunde : Anleitung zum methodischen, leichten und sicheren Bestimmen der in Deutschland vorkommenden Pilze, t. 1, E. Luppe, , 146 p. (lire en ligne), p. 96-97 n°69/6
  4. Catalogue of Life: 25th October 2012, http://www.catalogueoflife.org/
  5. a et b Clitopilus prunulus var. amarus Joss. 1941 sur catalogueoflife.org.
  6. Garde-cèpe sur domenicus.malleotus.free.fr.
  7. Karine Balzeau, Philippe Joly. A la recherche des champignons - 2e. éd.. "Mère du cèpe".
  8. Le cèpe sur gazette.meilleurduchef.com.

Liens externes[modifier | modifier le code]

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