Mer de Célèbes

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Mer de Célèbes
Mer de Sulawesi
Carte de la mer de Célèbes.
Carte de la mer de Célèbes.
Géographie humaine
Pays côtiers Drapeau de l'Indonésie Indonésie
Drapeau de la Malaisie Malaisie
Drapeau des Philippines Philippines
Géographie physique
Type Mer marginale
Localisation Archipel indonésien
Coordonnées 3° 30′ 30″ nord, 122° 16′ 07″ est
Superficie 280 000 km2
Profondeur
· Maximale 6 200 m
Géolocalisation sur la carte : océan Pacifique
(Voir situation sur carte : océan Pacifique)
Mer de Célèbes Mer de Sulawesi
Géolocalisation sur la carte : Indonésie
(Voir situation sur carte : Indonésie)
Mer de Célèbes Mer de Sulawesi

La mer de Célèbes ou mer de Sulawesi, en indonésien Laut Sulawesi, est une mer marginale de l'archipel indonésien. Située au sud-ouest de la mer des Philippines, elle est bordée au nord par l'archipel de Sulu et l'île de Mindanao, à l'est par les îles Sangihe, au sud par l'île de Sulawesi (autrefois Célèbes) et à l'ouest par l'île de Bornéo. La mer de Célèbes a la forme d'un vaste bassin, avec une profondeur maximale de 6 200 mètres. Elle s'étend sur 675 kilomètres du nord au sud, 837 kilomètres d'est en ouest, pour une superficie totale d'environ 280 000 km2. En son sud-ouest, la mer de Célèbes communique avec le détroit de Macassar, lequel débouche sur la mer de Java. Elle communique au nord-ouest avec la mer de Sulu. Elle ouvre à l'est-nord-est sur la mer des Philippines, tandis qu'à l'est-sud-est elle donne sur la mer des Moluques.

Géographie[modifier | modifier le code]

L'Organisation hydrographique internationale définit les limites de la mer de Célèbes de la façon suivante[1]  :

Formation[modifier | modifier le code]

La mer de Célèbes est le vestige d'un ancien bassin océanique formé il y a 42 millions d'années à l'écart de toute masse de terre. Il y a 20 millions d'années, un mouvement de la croûte terrestre a suffisamment rapproché le bassin de Célèbes des volcans indonésiens et philippins pour qu'il reçoive des débris volcaniques. Il y a 10 millions d'années, la mer de Célèbes a reçu en abondance des débris continentaux, y compris du charbon, qui était déversé par une jeune montagne de croissance rapide sur Bornéo ; dès lors, le bassin de Célèbes est arrimé à l'Eurasie.

Piraterie[modifier | modifier le code]

La mer de Célèbes est aussi internationalement réputée pour les pirates qui ne s'attaquent pas uniquement aux modestes embarcations de pêche, mais également aux porte-conteneurs géants. De nos jours, ces pirates sont équipés d'armes et d'équipements modernes comme des radars ou des GPS et naviguent sur des bateaux rapides.

Écologie[modifier | modifier le code]

La mer de Célèbes accueille une grande variété de poissons et de créatures marines. Le climat tropical et des eaux à la fois claires et chaudes lui permettent d'accueillir quelque 580 des 793 récifs de coraux qui existent de par le monde, qui seraient parmi les plus riches en biodiversité.

La mer de Célèbes recèle également des baleines et dauphins, des tortues de mer, des raies manta, des raies aigle, des barracudas, des marlins et d'autres espèces coutumières de la haute mer et des récifs. Ainsi le thon et en particulier le thon albacore sont abondants.

En 1997, la présence de cœlacanthe a été avérée par le biologiste américain Mark Erdmann : ce poisson, auquel sont coutumiers les pêcheurs de Célèbes, est appelé localement raja laut, « roi de la mer »[2].

Littérature[modifier | modifier le code]

Dans Vol 714 pour Sydney, une des aventures de Tintin, héros des albums dessinés d'Hergé, l'avion du milliardaire Laszlo Carreidas est contraint de se poser sur une île volcanique imaginaire située dans la « mer des Célèbes ».

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Limites des Océans et des Mers, Publication spéciale n° 23, 3e édition », Organisation hydrographique internationale, (consulté le )
  2. Article de Christiane Galus, Le Monde du 24 octobre 1998, "Le cœlacanthe est un "fossile vivant" plus répandu qu'on le croyait". L'auteur semble exploiter un article paru dans la revue Nature le 24 septembre 1998. Voir aussi l'article de Christiane Galus, Le Monde du 27 mars 1999, "La famille des cœlacanthes s'agrandit"