Meloisey

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Meloisey
Meloisey
Meloisey en février.
Blason de Meloisey
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte-d'Or
Arrondissement Beaune
Intercommunalité Communauté d'agglomération Beaune Côte et Sud
Maire
Mandat
Pascal Malaquin
2020-2026
Code postal 21190
Code commune 21401
Démographie
Population
municipale
321 hab. (2021 en diminution de 5,03 % par rapport à 2015)
Densité 26 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 02′ 02″ nord, 4° 44′ 09″ est
Altitude Min. 281 m
Max. 590 m
Superficie 12,27 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Beaune
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Ladoix-Serrigny
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
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Meloisey
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Meloisey

Meloisey est une commune française située dans le département de la Côte-d'Or, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Molesiacus en latin médiéval fin XIIe siècle, Meloisé en 1282[1]. « Mlô-yé » en patois bourguignon.

Toponyme de type gallo-roman *MOLISIACU, basé sur un anthroponyme gallo-romain Molisius, dérivé du nom gaulois Mollius, suivi du suffixe -(i)-acum[2] d'origine gauloise, qui marque le lieu ou la possession. On le trouve souvent sous forme de finale -ey dans la région (comme dans l'Avranchin par exemple), alors qu'ailleurs en France du nord, c'est plutôt -ay ou -y, ainsi que à l'ouest.

Meloisey rappelle le mot bourguignon meloise, ce qui a peut-être motivé l'évolution de *Moloisey en Meloisey. Les meloises sont des terrains humides. Le nom peut désigner des prés proches des maisons. La rue des Chaumaillots reflète cette possibilité : la rue des champs mouillés. La topographie, géologie et l'hydrographie confirmeraient cette hypothèse.

Maitranceaux viendrait du nom du (ou des) propriétaire(s) du moulin à eau situé dans le hameau : Maître Anceaux.

Géographie[modifier | modifier le code]

Située en Bourgogne, dans le département de la Côte-d'Or, à environ 10 kilomètres à l'ouest de Beaune, la commune est constituée d'un village et d'un hameau, Maitranceaux.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 862 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bessey », sur la commune de Bessey-en-Chaume à 5 km à vol d'oiseau[5], est de 10,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 831,9 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Meloisey est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Beaune, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 64 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (52 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (51,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,6 %), prairies (26,9 %), cultures permanentes (11 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6,4 %), terres arables (4 %), zones agricoles hétérogènes (3,2 %), zones urbanisées (3 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Néolithique / Age de Fer[modifier | modifier le code]

On trouve de nombreux tumuli sur la commune, la plupart localisés sur le Single. Certains tumuli sont datés du Néolithique et réemployés durant la Tène (second Âge du Fer). Certains tumuli furent fouillés en 1864 par Alexandre Bertrand et Félix de Saulcy, une partie des artefacts a été reversée au Musée d'Archéologie Nationale à Saint Germain-en-Laye.

"Dans le courant du 7e siècle avant notre ère, des concentrations importantes de groupes de tumuli à tombes à armement se développent en Bourgogne, en particulier dans la région des côtes de Beaune. Le sommet de la hiérarchie funéraire est occupé par des cavaliers à épée, qui sont inhumés dans des tertres de dimensions supérieures. Ces morts privilégiés sont enterrés le plus souvent avec des objets de prestige, comme des services à boire, généralement en céramique ou plus exceptionnellement en vaisselle métallique. Ils sont accompagnés également d'instruments utilisés pour les soins corporels, comme des rasoirs réalisés en bronze puis en fer. Certains éléments du mobilier funéraire, comme en particulier les épées, sont emballés dans du tissu au moment de leur installation dans la tombe."

Époque gauloise et romaine[modifier | modifier le code]

Des statuettes de la déesse gauloise associée aux sources, Belisama, ont été trouvées à la source du ruisseau de Gevrey attestant d'une présence ou tout à le moins, un culte. Dans les murs de certaines maisons du village on peut distinguer des stèles funéraires romaines fortement érodées.

Au moins une voie romaine traversait la commune.

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Une partie de Meloisey est réputée avoir été donnée à l'abbaye de Luxeuil par Louis le Débonnaire (possiblement Charlemagne) en 815.

Au XIIIe siècle, l'église de Meloisey est transmise de l'abbaye de Luxeuil au Chapitre d'Autun. Au même moment, Eudes IV remet aussi ses possessions à Meloisey au Chapitre.

Ancien Régime[modifier | modifier le code]

En 1713, le Prince de Condé acquit certains droits dont la Justice.

En 1772, le comte de la Marche possède une partie de la seigneurie. Le reste dépend de la cathédrale d'Autun.

Publiée entre 1790 et 1815, la carte de Cassini représente le village avec l'église Saint-Pierre et une maison forte à l'écart appelée Montfort. Maitranceaux y figure avec son moulin. Le calvaire du Mont est visible aussi.

L'écart Montfort fut rattaché au village par la suite, laissant une rue de Montfort et une ruelle Montfort dans la toponymie.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Meloisey Blason
De gueules à deux clés d'or, les pannetons adossés, surmontées d'une étoile à dix rais flamboyants du même.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1790 1793 Edme Arvier    
1793 1797 Nicolas Fortier    
1797 1800 Pierre Carré    
1800 1815 Jacques Misserey    
1815 1818 Pierre Carré    
1818 1830 Pierre Fortier    
1830   Emile Renfer    
1864 1870 Etienne Arvier    
1871 1874 Simon Fortier-Péchoux    
1874 1878 Adolphe Molin    
1878 1882 François Porcheray-Favelier    
1882   Adolphe Molin    
2001 2014 Jean-Paul Gueret    
2014 en cours Pascal Malaquin    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].

En 2021, la commune comptait 321 habitants[Note 3], en diminution de 5,03 % par rapport à 2015 (Côte-d'Or : +0,44 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
408557592596597592570591647
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
607627628634701748712664624
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
621584530418357334315313283
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
293295271291318303286349332
2021 - - - - - - - -
321--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

Estimation de 1763 : 79 feux multiplié par un coefficient de 5.

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église Saint-Pierre du XIIe siècle.

Monument aux Morts, place de l'Église.

Le Single (le mont du Single).

Mairie du XIXe siècle.

Ancien lavoir.

Une petite sente, joliment appelée la Meusserotte longeait le clos Fortier par sa droite, pour rejoindre le chemin menant au mont, au pied de la croix.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Parmi les plus anciennes familles installées, il faut retenir : la famille Fortier, les Maulins, les Misserets dont les noms figurent encore gravés sur les bancs en bois de l'église, où prenaient place ces familles aux offices. L'un des Fortier a été nommé maire de Meloisey pendant son absence au Maroc où il effectuait son service militaire dans la deuxième partie du XIXe siècle. Ce fut le plus jeune maire de France.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Noms de lieux de Bourgogne, G. Taverdet
  • Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, M. l'Abbé Expilly 1763
  • Monographie de Meloisey, manuscrit inédit de l'instituteur Chevalier, 1884, conservé aux Archives municipales de Beaune

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 446a.
  2. Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit.
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Meloisey et Bessey-en-Chaume », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Bessey », sur la commune de Bessey-en-Chaume - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Bessey », sur la commune de Bessey-en-Chaume - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale-définition », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l'aire d'attraction d'une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.