Meine Ehre heißt Treue

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Boucle de ceinturon de SS portant la devise « Meine Ehre heißt Treue ».

« Meine Ehre heißt Treue », qui signifie "Mon honneur, c'est ma fidélité", était la devise national-socialiste de la Schutzstaffel (SS).

Origine[modifier | modifier le code]

Cette phrase, prononcée dans un contexte national socialiste, fait allusion à des paroles d'Adolf Hitler. En 1931, des unités de la Sturmabteilung (SA) de Berlin, sous les ordres de Walter Stennes, tentèrent de renverser la direction de la section berlinoise du NSDAP. Alors que le chef de section, Joseph Goebbels, ainsi que ses collaborateurs, parvenaient à s'échapper, une poignée de SS se firent rouer de coup en essayant de repousser les SA. Les SS de Berlin, sous le commandement de Kurt Daluege, démontrèrent ainsi, aux yeux d'Hitler, une « loyauté imperturbable au Führer », et Hitler gratifia Daluege d'une lettre de remerciement, dans laquelle il écrivit, entre autres, cette phrase : « SS-Mann, deine Ehre heißt Treue! ». Peu après, le chef SS Heinrich Himmler fit de cette phrase la devise des SS.

Citation[modifier | modifier le code]

Dague d'ordonnance de la SS (Collection Paul Regnier, Lausanne). La devise Meine Ehre heißt Treue est gravée sur la lame.

Dans le serment des SS, le terme « fidélité » fait référence à la personne du Führer.

« Ich schwöre dir, Adolf Hitler, als Führer und Kanzler des Deutschen Reiches Treue und Tapferkeit. Ich gelobe Dir und den von Dir bestimmten Vorgesetzten Gehorsam bis in den Tod! so wahr mir Gott helfe! ».
(« Je te jure, Adolf Hitler, Führer et Chancelier du Reich, fidélité et vaillance. Je te promets solennellement, ainsi qu’à ceux que tu m’as donnés pour chefs, obéissance jusqu’à la mort, avec l’aide de Dieu »)[1],[2]

Utilisation[modifier | modifier le code]

Dans certains pays, comme l'Autriche, à partir de 1947, ou l'Allemagne (article § 86 a du Code Pénal sur l'utilisation de symboles d'organisations anticonstitutionnelles), l'utilisation de cette devise, ou de variations de cette devise, est proscrite.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Doriane Gomet, Sports and body practices of the French prisoners of war, the deported people and the forced workers during the Second World War (Thèses), Université Claude Bernard - Lyon I ; Université de Stuttgart, (lire en ligne [PDF]), chap. 2012LYO10248
  2. (en + de) [vidéo] Military-SS Oath of Allegiance sur YouTube