Mehdi Meklat

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Mehdi Meklat
Mehdi Meklat en 2017.
Biographie
Naissance
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Marcelin DeschampsVoir et modifier les données sur Wikidata
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Mehdi Meklat, né le à Clichy (Hauts-de-Seine), est un écrivain, réalisateur, blogueur et chroniqueur français, compagnon de plume de Badroudine Saïd Abdallah avec lequel il cosigne ses différentes activités[1].

En , il fait l’objet d'une polémique lors de la découverte d'une série de tweets, ouvertement racistes, antisémites, homophobes et misogynes qu'il avait publiés depuis plusieurs années sous le pseudonyme de Marcelin Deschamps. Il s'en explique dans un livre, Autopsie, publié chez Grasset en 2019[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Mehdi Meklat est né à Clichy (Hauts-de-Seine) le [3]. Il grandit à Saint-Ouen dans une famille modeste. C'est en 2007, une fois entré au lycée, qu'il rencontre Badroudine Saïd Abdallah, avec lequel il formera le duo des Kids.

En septembre 2007, il commence sa collaboration avec Badroudine Saïd Abdallah en entrant au Bondy Blog, écrivant à quatre mains des reportages politiques ou des portraits d'artistes. Le duo des Kids naît. Leur style choral leur permet d'être repéré par la journaliste Marie-Françoise Colombani[4] et par Pascale Clark, qui leur donne, en [5], une chronique radio dans son émission Comme on nous parle sur France Inter, devenue A'Live durant la saison -. Leur collaboration avec France Inter s'achève en .

Mehdi Meklat collabore à l'organisation[6] de la manifestation « Banlieue is Beautiful » [la banlieue est belle] qui se tient au Palais de Tokyo du 16 au .

Avec Badroudine Saïd Abdallah, il réalise pour la chaîne télévisée Arte, les chroniques vidéos Vie Rapide[7] en , puis le documentaire Quand il a fallu partir consacré à la barre Balzac de la cité des 4000 de La Courneuve, détruite pour insalubrité en [8].

En , les deux amis co-écrivent leur premier roman[9], Burn out, racontant la vie et les espoirs déçus de Djamal Chaar, qui s'était immolé devant une agence de Pôle emploi, le [10]. Ils y donnent la parole à sa famille, à ceux qui l'ont entouré durant sa descente aux enfers, mêlant l'empathie face à ce drame personnel à une critique d'une société du travail où le chômage devient la norme, insistant sur la déconnexion entre les solutions proposées et la réalité sociale[11].

À l'occasion de la sortie du livre, les deux auteurs font la une de Télérama[12].

Mehdi Meklat est proche de la réalisatrice Houda Benyamina. Il participe notamment à ses ateliers d'initiation à l'image au sein de l'association 1000 visages. En , Badroudine Saïd Abdallah et lui sont président et vice-président de l’association. La réalisatrice définit les deux journalistes comme ses « alter ego » et les décrit comme des « génies »[13]. En , il monte les marches du festival de Cannes avec toute l'équipe du film Divines de la réalisatrice[14].

Avec le journaliste Mouloud Achour et son collègue Badroudine Saïd Abdallah, Mehdi fonde la revue annuelle Téléramadan, dont le premier et unique numéro sort le [15],[13].

Le , Mehdi Meklat et Badroudine Saïd Abdallah font la une des Inrockuptibles avec une interview de Christiane Taubira[16].

À la suite de la polémique sur la série de tweets, il s'exile au Japon, dans la résidence de son ami Ramdane Touhami[17]. En sort son livre Autopsie, aux éditions Grasset, dans lequel il présente ses excuses pour ses tweets, puis analyse l'utilisation des réseaux sociaux[18].

En 2018, il co-écrit une pièce de théâtre, Les enfants de la réalité, avec Badroudine Saïd Abdallah. Le rôle principal de la pièce revient à Élodie Bouchez. Une lecture mise-en-espace est programmée à la MC93 en [19].

En , Mehdi Meklat et Badroudine Saïd Abdallah terminent leur troisième film documentaire, Demain le feu, sélectionné au Festival international du film indépendant de Bordeaux (FIFIB)[20] et au Cinéma du réel[21]. Le film se présente comme une traversée de la France, de Calais à Marseille, avec la voix-off de Gérard Depardieu[22]. Pour Télérama, le film est un « voyage tendu, parfois poétique, dans une France fracturée »[21].

Depuis octobre 2021, Mehdi Meklat et Badroudine Saïd Abdallah sont artistes-résidents aux Ateliers Médicis[23]. En décembre 2022, la région Île-de-France annonce suspendre sa subvention pour 2023 du fait du soutien des Ateliers Médicis à Mehdi Meklat. La région déplore que la direction de l’établissement « s’obstine » depuis 2021 à soutenir l’auteur, dont les « tweets antisémites, homophobes, racistes et misogynes » ont suscité la polémique en 2017.

La direction de l’établissement avait proposé, lors de son conseil d’administration, pour la troisième année consécutive, de soutenir un projet porté par Mehdi Meklat. La région estime que « ces choix de programmation vont à l’encontre totale des valeurs de la République »[24]. En février 2023, la région Île-de-France reviendra sur sa décision et prônera une « optique de dialogue et d'écoute »[25].

Polémiques[modifier | modifier le code]

Photo d'Isabelle Balkany[modifier | modifier le code]

En , une plainte d'Isabelle Balkany, classée après un rappel à la loi, lui reproche d'utiliser sa photo pour son compte Twitter ; il peut garder la photo[26].

Affaire des tweets[modifier | modifier le code]

Après La Grande librairie, sur France 5, du , une polémique sur les réseaux sociaux, puis dans la presse[27],[28],[29], accompagne la republication[30] d'une quinzaine de tweets racistes, négrophobes, antisémites, islamophobes, homophobes ou misogynes publiés entre 2011 et 2015 sous le pseudonyme de « Marcelin Deschamps »[31], par exemple : « Qu'ils crèvent » à propos des journalistes de Charlie Hebdo (), « L'islam c'est Ben Laden, c'est dangereux. ATTENTION. » (), « Les noirs, les feujs, ils ont des gros nez. » (), « Marine Le Pen n'était pas sur le Costa Concordia. Miss Dominique non plus. Dommage. » (), « Faites entrer Hitler pour tuer les juifs. » ().

Mehdi Meklat s'estime[32] « cible de la fachosphère », et argue que « Marcelin Deschamps » était un « personnage fictif » « honteux raciste antisémite misogyne homophobe »[33], à travers lequel « [il] questionnai[t] la notion d'excès et de provocation[27]. » .

En , il publie Autopsie aux éditions Grasset, où il revient sur cette affaire. Il s'excuse et « implore à nouveau le pardon », estimant toutefois que les réactions à ces tweets, « qui m’horrifient aujourd'hui » assure-t-il, relèvent parfois d'un « fantasme raciste », à cause de ses origines. Il considère en effet que, dans ce genre de polémique, la sanction n'est « pas identique pour tout le monde »[34]. Marianne qualifie le livre « d'essai médiocre »[35]. Le Point estime, lui, que « le jeune homme n'est pas con, il fait montre d'une maturité et d'une sensibilité troublantes »[36].

Réactions[modifier | modifier le code]

François Busnel regrette d'avoir invité sur le plateau de La Grande Librairie[37] l'auteur de ces tweets « odieux » et « inacceptables ». Le Bondy Blog[27] ou Pierre Siankowski, directeur de la rédaction des Inrockuptibles [38], prennent leurs distances comme Christiane Taubira (« Il ne peut résider dans un même esprit la beauté et la profondeur d’une telle littérature et la hideur de telles pensées. Il faut purger, curer, cureter. Cela se fait plus aisément lorsqu’on n’est qu’au début d’une vie où il y a tant à faire[39] »). En revanche, il est défendu par Pascale Clark (« à l'antenne celui-ci ne fut que poésie, intelligence et humanité »[40], Claude Askolovitch pour qui ces tweets ne sont que les « blagues nazes » d'un « gamin »[41] ou Alexandre Comte, journaliste aux Inrockuptibles (« l'outrance des tweets de Marcelin Deschamps / @mehdi_meklat, c'était la résonance de la violence de nos sociétés, qu'il régurgitait. Avec rage. Parfois avec une inconséquence immature. Souvent avec humour. Parce qu'il avait du mal à la digérer. Parce qu'il avait 20 ans »[42]). L'hebdomadaire Marianne répond : « On croit rêver, c’est à crever. La haine crève l’écran et ils ne veulent pas la voir[41] » et l'historien Guylain Chevrier[43] estime grave de « banaliser totalement ces tweets »[44].

Xavier de La Porte, dans Les Matins de France Culture, s'efforce de comprendre ce « mystère » de « l’âme humaine » : pour lui, « il y a sans doute chez Mehdi Meklat une complexité qui nous échappe, et lui échappe aussi »[45]. Sonia Devillers, sur France Inter, minimise l'affaire : « Cette affaire mérite-t-elle autant de battage médiatique ? Non. Les médias sont pris au piège des imposteurs du Net dont ils passent un temps dingue à contrer les propos[46]. » L’hebdomadaire L'Obs invoque une affaire de « double maléfique » littéraire : « Pacôme Thiellement nous rappelle que la littérature adore les doubles maléfiques. On en trouve dans les nouvelles d'Hoffmann, de Poe, de Dostoïevski. Cela touche souvent des personnes fragiles dans la position d’acceptation de ce qu’elles sont, qui ne se pensent pas complètement légitimes »[47].

Pour le quotidien Libération, la polémique est utilisée par la « fachosphère » qui retourne « la tendance de Meklat à faire fréquemment le procès en islamophobie de journalistes, experts, artistes, militants, humoristes… »[48]. Le site en ligne Mediapart dénonce également une « coalition numérique allant de la fachosphère au Printemps républicain […] à la manœuvre pour […] détruire tout ce qu’il est censé incarner »[49]. Hugues Serraf est moins amène et trouve « insupportable d'être assigné à cette fameuse fachosphère par le raisonnement crapoteux élaboré dans la panique par une équipe de pompiers pyromanes, qui transforme un appel au meurtre en naïveté adolescente »[50].

Raphaël Enthoven, dans sa chronique sur Europe 1 du , considère que « le double de Mehdi Meklat ne cache que sa duplicité »[51]. Natacha Polony, dans sa revue de presse sur Europe 1, ironise sur l'humour supposé des tweets de Mehdi Meklat : « Le jeune homme plaide l'humour et la caricature. […] Pour ma part, je suis assez heureuse de savoir que, quand Medhi Meklat me traitait de grosse pute et expliquait qu'il ferait bien de moi son mouton de l'Aïd, c'était de l'humour »[52].

Le journal Le Monde consacre son éditorial du à l'affaire Mehdi Meklat qui est, selon le quotidien, « révélatrice de deux sociétés qui ne se rencontrent pas »[53].

Pascale Clark, dans le journal de 13 heures de France inter, affirme que « tout le monde savait, ceux qui aujourd'hui semblent découvrir les tweets […] qu'ils ne prétendent pas qu'ils ne savaient pas puisque tout le monde le savait, à chaque fois qu'il y avait un papier sur les « kids » c'était rappelé »[54].

Le politologue Laurent Bouvet s'étonne de « l'impunité dont Mehdi Meklat a pu bénéficier pendant toutes ces années […] de la part de ses collègues et amis du Bondy Blog », de la « complaisance médiatique rare pour un journaliste débutant » qui a fait qu'il a été « encensé par toute une partie de la presse », ceci étant révélateur d'un système médiatique « qui assure de toute sa force de frappe la promotion de certaines idées »[55].

Sur sa page Facebook, Sylvain Bourmeau, ancien directeur adjoint de la rédaction des Inrockuptibles puis de Libération et ancien journaliste à Médiapart, considère que « l'affaire des abjects tweets antisémites de Mehdi Meklat est un événement grave. Très grave ». Il affirme être « frappé par la mollesse des réactions. À commencer par celle de l’éditeur de Meklat, les éditions du Seuil, qui pourtant, espérons-le, n’avait pas connaissance de son compte Twitter avant le scandale. Ce qui, hélas, n’est assurément pas le cas de tous ceux qui ont fait la promotion d'un antisémite déjà avéré pour eux »[56].

La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA) a annoncé vouloir saisir immédiatement la justice[48]. Toutefois, il est probable que les faits soient prescrits[39],[57].

Dominique Sopo, président de SOS Racisme réagit dans une tribune publiée dans le journal Le Monde et écrit notamment : « Le côté le plus affligeant de l’affaire : l’incapacité des personnes qu’il côtoyait à faire œuvre de contradiction. Dans quoi Mehdi Meklat était-il pris ? Sans doute dans un environnement où quelques employeurs ne pouvaient rien dire puisque s’encanaillant au contact du "jeune rebeu de cité qui parle cash" qu’ils prétendirent ériger en star »[58].

Dans une interview donnée à Télérama, le , Mehdi Meklat reprend l'explication du personnage de fiction : « J’ai toujours répondu aux accusations, mais je voulais qu’on m’accorde le crédit de la fiction. » Il se dit aussi « tiraillé par des courants politiques qui n’acceptent pas [s]es pensées et qui ont trouvé en cette affaire une aubaine pour [l]e catégoriser comme raciste, antisémite, homophobe ». « C’est facile : je suis un jeune, j’ai grandi en banlieue, j’ai 24 ans, je suis arabe ». Il présente également ses tweets comme « un travail littéraire, artistique, on peut parler de travail sur l’horreur en fait. » À la question du choix des « cibles » évoqué que sont « les femmes, les juifs, et les homos », il répond que « ces cibles, elles étaient les plus faciles. Qui cible-t-on aujourd’hui, dans le débat public ? Les femmes, les minorités, les gens qui croient… »[32].

Quelques jours après le déclenchement de la polémique, il affirme avoir décidé de quitter provisoirement la France[59].

Dans la presse étrangère, le Corriere della Sera[60] et The New York Times[61] se sont également fait l'écho de cette affaire. Le magazine de France 2, Stupéfiant ! consacre un reportage à cette affaire[62]. On y entend Mehdi Meklat réagir à la polémique en reprenant les explications qu'il a données à Télérama.

Les médias en question[modifier | modifier le code]

À mesure que le scandale enfle, l'affaire Mehdi Meklat devient aussi une affaire des médias. Les médias ayant encouragé et promu le blogueur sont embarrassés par la teneur des tweets[63],[64],[65],[66],[67],[68]. Des messages entre des journalistes des Inrockuptibles, Pierre Siankowski, Alexandre Comte, et Marcelin Deschamps (Mehdi Meklat) sont révélés par des internautes, témoignant de la connaissance par ces journalistes des tweets de ce dernier depuis 2011[69].

Philippe Val, dans une interview à Sud-Radio, vise les journalistes qui n'ont pas révélé la teneur des tweets de Mehdi Meklat plus tôt : « Que foutent les journalistes ? C'est leur boulot quand même ! […] ça fait des années que ça dure, c'est ça qui est étrange[70]. »

Sur sa page Facebook, Marie-France Etchegoin, auteur d'un article consacré à Mehdi Meklat publié en septembre 2016 dans le Monde magazine, s'explique : « Dans cette enquête, cependant, je n’ai pas parlé de l’ensemble des tweets ignobles, notamment antisémites, révélés le 18 février dernier. Pourquoi ? Parce qu’au moment où je commençais mon enquête, Mehdi Meklat venait de supprimer « Marcelin Deschamps », le pseudo, largement éventé, sous lequel il tweetait jusque-là. Un compte auquel je n’avais jamais été abonnée[71]. »

Alors que leur parole est de plus en plus mise en doute, les médias qui l’ont employé et choisi parce qu'il était une « icône de banlieue » ont, selon Sonia Devillers, failli. Ils « auraient dû se montrer bien plus vigilants »[72]. Alain Finkielkraut reproche ainsi au Monde de ne pas avoir réagi alors que le quotidien n'ignorait en rien la présence de tweets disant qu'il fallait lui « casser les jambes » à ce « fils de p*** », relevant qu'aucune association antiraciste ne s'est manifestée[73]. Selon l'essayiste, Mediapart, Les Inrockuptibles, Libération, L’Obs et Télérama « se régalaient d'entendre Mehdi et Badrou expliquer que “la stigmatisation du voile n'est rien d'autre que du racisme et la perpétuation du colonialisme” » au point de ne pas dénoncer l'autre face du blogueur[73].

L'historien Emmanuel Debono juge que l’affaire Meklat est un « puissant symptôme » des ambiguïtés et des sympathies qu’il soulève dans l’intelligentsia. Cette sympathie a pour conséquence que « lorsque la haine raciale ou antisémite provient d’individus appartenant à des catégories dites  “dominées” , une grande partie de l’antiracisme contemporain la minimise ou la dénie »[74]. Alexandre Devecchio, ancien du Bondy Blog, estime que les tweets de Meklat « expriment la frustration et le ressentiment d’une jeunesse nourrie au lait de la victimisation et de la repentance ». Pour lui, « s’il faut condamner quelqu’un dans cette affaire, ce sont ceux qui l’ont nourri, instrumentalisé, exacerbé »[75]. Pascal Bruckner, dans une interview au Figaro, considère que « l'affaire du Bondy Blog est le Titanic de la gauche branchée ». Il vise notamment M le Monde, Libération, Les Inrockuptibles, Télérama qui « ont encensé la formidable vitalité de ce kid des banlieues, si cocasse, si futé qui se proposait, par la voix de son “double maléfique” de tuer des Juifs… ». Dans cette interview, il qualifie également le journal en ligne Mediapart de « site frérot salafiste »[76].

Philippe Lançon, l'une des victimes survivantes de la fusillade de Charlie Hebdo, écrit dans sa chronique hebdomadaire : « […] s'il y a une chose que cette histoire nous rappelle, c'est que certains médias ont tant de mépris pour eux-mêmes (et pour les autres) qu'ils perdent jusqu'à la mémoire de ce qu'ils ont publié »[77]. Et il conclut : « Quand on me parle du "lynchage" de Mehdi, je souris donc un peu : il est vivant, il a sa mâchoire[78], ses bras, ses jambes, et, s'il a quelque force et du talent, il surmontera ses obscénités et les réactions plus ou moins sincères qu'elles provoquent. […] je fais […] confiance à l'oubli. D'ailleurs, Mehdi n'est pas un héros de Kafka : sa conscience ou son inconscience survivra à la honte, qu'il l'éprouve ou non[77]. »

Le 1er mars, les sociétés des journalistes de Mediapart, BFM TV, TF1, France Inter, RMC, la société des journalistes et personnels de Libération, ainsi que les journalistes SUD de Presse-Océan et la rédaction d'Explicite affirment leur soutien à l'ancien journal de Mehdi Meklat, le Bondy Blog, qui selon eux « subit des attaques et des mises en cause dans plusieurs médias » depuis qu’a éclaté l’affaire des tweets. Le billet intitulé « En soutien au Bondy blog » est publié sur Mediapart[79] et sur le site de Libération[80].

Publications et réalisations[modifier | modifier le code]

Ouvrages[modifier | modifier le code]

Documentaires[modifier | modifier le code]

  • Avec Badroudine Saïd Abdallah, Quand il a fallu partir, 2015
  • Avec Badroudine Saïd Abdallah, Demain le feu,

Théâtre[modifier | modifier le code]

Avec Badroudine Saïd Abdallah, Les enfants de la réalité,

Série[modifier | modifier le code]

Dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Note[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Aline Leclerc, « Le côté vert de l’éponge », Le Monde, no 22014,‎ , p. 17 (lire en ligne).
    La version en ligne est titrée « Mehdi et Badrou, denses avec les mots ».
  2. Saïd Mahrane, « Les confidences de Mehdi Meklat », sur Le Point, (consulté le ).
  3. Sabrina Champenois, « Les kids, l'oral et l'hardi », sur liberation.fr, (consulté le ).
  4. « Le grand remplacement c'est nous » sur nrgui.com.
  5. « Les Kids : les passe-murailles de France Inter », sur lesinrocks.com, .
  6. Sabrina Champenois, « Les Kids, l'oral et l'hardi », sur liberation.fr, .
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  8. Alain Constant, « Balzac, 1964-2011 », sur lemonde.fr, .
  9. Laurence Houot, « Avec "Burn out", les Kids passent au roman : noir et stylé », sur culturebox.francetvinfo.fr, .
  10. « Nantes : un homme s'immole devant Pôle emploi et meurt », sur tempsreel.nouvelobs.com, .
  11. Caroline Constant, « Un roman social sur un chômeur immolé », sur humanite.fr, .
  12. « Mehdi et Badrou, du Bondy Blog : “Voir des jeunes rêver d’une petite vie, c’est terrible” », sur Télérama.fr (consulté le ).
  13. a et b « Mehdi et Badrou du Bondy Blog : “Le grand remplacement, c’est nous” » sur lemonde.fr du 30 septembre 2016.
  14. « L’affaire Mehdi Meklat - Stupéfiant ! », sur YouTube,
  15. Elvire Camus, « “Téléramadan”, la revue qui veut “Grand Remplacer” les idées nauséabondes », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
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  19. « Les enfants de la réalité, Mehdi Meklat & Badroudine Saïd Abdallah • MC93 – maison de la culture de Seine-Saint-Denis à Bobigny », sur MC93 – maison de la culture de Seine-Saint-Denis à Bobigny, (consulté le )
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  25. « Les Ateliers Médicis s’orientent vers une sortie de crise après l’affaire Mehdi Meklat », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
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  31. « Le double alibi de Mehdi Meklat » sur lemonde.fr du 24 février 2017.
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  72. L’affaire Mehdi Meklat : une affaire de média, franceinter.fr, 22 février 2017
  73. a et b « Alain Finkielkraut : l'affaire Meklat ou “la convergence des haines” », Alain Finkielkraut, lefigaro.fr, 24 février 2017.
  74. « Affaire Mehdi Meklat : “Aucun de ses Tweets n’a semblé assez dur pour qu’il soit ostracisé ou mis en demeure de cesser” », lemonde.fr, 23 février 2017.
  75. « Bondy blog, territoire perdu du journalisme », entretien avec Alexandre Devecchio, causeur.fr, 23 février 2017.
  76. « Pascal Bruckner : « L'affaire du Bondy Blog est le Titanic de la gauche branchée » », sur Le Figaro, .
  77. a et b Philippe Lançon, « Dans le jacuzzi des ondes », « Mehdi dans l'urinoir », Charlie Hebdo n° 1284, 1er mars 2017.
  78. Philippe Lançon a eu la mâchoire arrachée lors de la fusillade.
  79. « En soutien au Bondy blog », sur Médiapart,
  80. « En soutien au Bondy blog », sur Libération, .
  81. « Laurent Cantet présente son film Arthur Rambo sur les dangers des réseaux sociaux », sur ladepeche.fr, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]