Max d'Ollone

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d'Ollone en 1940.

Max d'Ollone est un chef d'orchestre, compositeur et musicographe français, né le à Besançon et mort le à Paris.

Il est le frère de l'explorateur Henri d'Ollone.

Biographie

Dès son jeune âge, il montre des goûts prononcés pour la musique et compose de bonne heure. Les essais de l'enfant intéressent Charles Gounod, Camille Saint-Saëns et Jules Massenet. Tout en poursuivant ses études, il s'inscrit au Conservatoire de Paris et devient l'élève d'Albert Lavignac, d'André Gedalge et de Jules Massenet. Il obtient tous les prix jusqu'au Premier Grand Prix de Rome en 1897 avec la cantate Frédégonde.

Il compose un opéra, Jean (1904) demeuré inédit dont les concerts font connaître quelques fragments. En 1901, Camille Saint-Saëns lui passe commande d'un ballet qu'il n'a pas le temps de composer lui-même, Bacchus et Silène, créé à Béziers. D'Ollone écrit lui-même le livret de son opéra suivant, Le Retour, créé en 1912 à Angers et qui sera repris à l'Opéra de Paris le 6 juin 1919 avec Germaine Lubin dans le rôle principal.

En 1913, les concerts Colonne présentent le premier tableau de L'Étrangère, drame lyrique demeuré inédit à ce jour, tout comme Les Amants de Rimini (1915) dont seul le troisième tableau se joue à l'Opéra en 1916. Un acte de la comédie lyrique Les Uns et les autres sur un livret de Verlaine est joué à l'Opéra le et fait entendre une orchestration « savante et fluide »[réf. nécessaire].

L'originalité du compositeur se déploie dans son opéra L'Arlequin, représenté le à l'Opéra sur un livret de Jean Sarment et dans l'opéra-comique Georges Dandin ou le Mari confondu d'après Molière, créé à l'Opéra-Comique en mars 1930.

En 1931, l'Opéra de Monte-Carlo présente Le Temple Abandonné, ballet dont la partition est reprise trois ans plus tard chez Colonne. Le 23 juin 1937, l'Opéra représente La Samaritaine, drame lyrique en trois actes d'après la pièce-homonyme d'Edmond Rostand créée en 1897 par Sarah Bernhardt.

Durant l'Occupation allemande, il se compromet en présidant la Section Musique du Groupe Collaboration[1].

Longtemps professeur au Conservatoire, il publie deux volumes sur Le Langage Musical (Genève, La Palatine et Paris Plon 1952).

Bien qu'ayant subi l'influence de Richard Wagner et de Jules Massenet, il développe dans sa musique un sens dramatique personnel.

Œuvres enregistrées

  • Trio à cordes, en la mineur (1920)
  • Quatuor pour piano et cordes, en mi mineur (1949)
  • Quatuor à cordes en ré majeur (1898); Quatuor Athenæum Enesco et Patrice d'Ollone, piano; éd. disques Pierre Verany, Arion, 1999
  • Musique pour le prix de Rome : Cantates, chœurs et musiques symphoniques; Flemish Radio Choir, Brussels Philharmonic, Hervé Niquet; Ediciones Singulares, 2013

Notes

  1. Philippe Burrin, La France à l'heure allemande 1940-1944, Le Seuil, 1995.

Liens externes