Maurice Sarrazin

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Maurice Sarrazin
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Maurice Sarrazin dans Cyrano de Bergerac en 1984.

Naissance
Toulouse (Haute-Garonne)
Décès (à 98 ans)
Luchon (Haute-Garonne)
Activité principale Directeur de théâtre, metteur en scène, comédien, professeur d'art dramatique
Lieux d'activité Toulouse
Collaborations Le Grenier de Toulouse
Formation Conservatoire de Toulouse, cours Mirès Vincent
Enseignement Grenier-Maurice Sarrazin
Élèves Vincent Cassel, Anthony Souter, François Levantal, Jean-Yves Chalangeas, Florence Darel, Anne Roumanoff, Laurent Lucas, Lili Noden

Répertoire

Voir #Carrière

Scènes principales

Théâtre du Taur, théâtre du Capitole, théâtre Sorano, théâtre de la Digue, tournées en région toulousaine et scènes parisiennes.

Maurice Sarrazin, né le à Toulouse (Haute-Garonne) et mort le à Luchon (Haute-Garonne)[1], est un comédien, metteur en scène, directeur de théâtre et professeur d'art dramatique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Maurice Sarrazin naît le [2] dans la famille d'un représentant en textile. Il est élève du Caousou où il remporte, en 1942, la coupe DRAC pour l'éloquence. Étudiant en droit, il s'inscrit également au conservatoire de Toulouse qu'il quitte au bout de six mois pour le cours Mirès Vincent[3]. Il abandonne la faculté à la Libération pour partir, avec quelques amis comédiens, à Paris. Ne parvenant pas à y faire leur place, ils décident de revenir à Toulouse et fondent, dans le grenier de la maison de ses parents, au 11 de l'avenue Frizac[4], le jour de ses 20 ans, le , la compagnie du Grenier de Toulouse.

Avec le Grenier installé au théâtre du Taur, il monte pour le Concours des Jeunes Compagnies en 1946 Le Carthaginois de Plaute. Le , Maurice Sarrazin est nommé directeur du centre dramatique national du Sud-Ouest dont le Grenier a obtenu le statut. Pour le 5e festival d'Aix-en-Provence, il signe le la mise en scène des Noces de Figaro de Wolfgang Amadeus Mozart, dans la cour de l'Archevêché (en), puis monte Le Roi David de René Morax et Arthur Honegger au théâtre du Capitole de Toulouse en 1958. La troupe retrouve Aix en pour la représentation du Monde de la lune de Joseph Haydn d'après Carlo Goldoni, et le , pour celle de L'Histoire du soldat, de Charles Ferdinand Ramuz et Igor Stravinsky, déjà joué au théâtre de l'Odéon le .

En 1964, il s'installe avec la troupe du Grenier dans le nouveau Théâtre Sorano puis, en , au Théâtre de la Digue. En quarante années, Maurice Sarrazin monte plus de 150 pièces, et donne plus de 5 000 représentations, dans la plupart desquelles il joue également. Fidèle à l'optique des grands metteurs en scène de la décentralisation, il allie le répertoire classique (La locandiera de Carlo Goldoni, Beaucoup de bruit pour rien, La Mégère apprivoisée et Le Roi Lear de William Shakespeare, Le Misanthrope de Molière) aux auteurs contemporains (Tania ou les Fruits de l'instruction de Léon Tolstoï, Chroniques d’une planète provisoire d'Armand Gatti, L'Alouette de Jean Anouilh, Le Roi David de René Morax et Arthur Honegger mais aussi Jean Giraudoux, Eugène Ionesco, Jean-Paul Sartre, Bertolt Brecht, Jean Cocteau).

« Théâtre populaire, décentralisation, troupe » sont à ses yeux les trois mots qui « ont architecturé [s]a vie »[5].

Associé à Bruno Bayen entre 1975 à 1978, Maurice Sarrazin retrouve le théâtre Sorano en 1983. Remplacé le à la tête du centre dramatique national par Jacques Rosner, il ouvre à Paris l'école de théâtre Grenier-Maurice Sarrazin, qu'il dirige jusqu'en 1991. De nombreux comédiens sont passés par ce cours, comme Vincent Cassel, François Levantal, Jean-Yves Chalangeas, Florence Darel ou encore Anne Roumanoff. En 2000, la ville de Toulouse lui confie la direction du théâtre Sorano[6], laissant sa place au terme de la saison 2002-2003 à Didier Carette. Il incarne Jules Saliège dans le film de Francis Fourcou Laurette 1942, une volontaire au camp du Récébédou en 2015.

Carrière[modifier | modifier le code]

Comédien[modifier | modifier le code]

Metteur en scène[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Mort de Maurice Sarrazin : le fondateur du Grenier de Toulouse a définitivement quitté la scène », sur ladepeche.fr (consulté le ).
  2. « Maurice Sarrazin » dans Michel Corvin (dir.), Dictionnaire encyclopédique du théâtre, Paris, Larousse-Bordas, 1998, (ISBN 2-03-750055-6) (BNF 37048989).
  3. Denis Gontard, La Décentralisation théâtrale en France : 1895-1952, Paris, Société d'édition d'enseignement supérieur, 1973, p. 227 (BNF 35249686).
  4. Kenneth Steele White (de), Les Centres dramatiques nationaux de province, 1945-1965, Las Vegas, P. Lang, 1979 (coll. « Utah studies in literature and linguistics »), p. 13 (ISBN 3-261-04600-7) (BNF 35667142).
  5. Robert Abirached (dir.), La décentralisation théâtrale : le premier âge, 1945-1958, Arles, Actes Sud Papiers, 1992, p. 79 (ISBN 2-7427-5425-3) (BNF 40143940).
  6. « Maurice Sarrazin revient dans sa « maison » », Sylvie Roux, La Dépêche du Midi, (lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]